Nora ANSELL-SALLES

mardi 7 novembre 2023

🔴 Coup de projecteur sur : David Ollivier-Lannuzel nouveau président de l”UROPS

Bonjour  David  Ollivier-Lannuzel, les lecteurs de "Mine d'infos"  vous connaissent  en tant que successeur  de Bruno  Caron  à  la présidence du  l’UROPS. 
Les militants mutualistes n'ignorent rien du parcours du Président  de la MCDEF... mais l'homme public est plus connu que l'homme privé...
 
La rédaction de  "Mine d’infos"  lève un coin du voile...

 
👉 Vous souvenez-vous  de votre 1er acte militant ?

Non franchement pas vraiment, je suis tout d’abord un acteur du mouvement ouvrier, j’ai commencé a travaillé aux Arsenaux de la Marine Nationale à Brest, d’abord comme apprenti à 15 ans puis comme Ouvrier de l’Etat. Mon premier acte militant serait celui de m’être syndiqué et de m’y être engagé un peu plus tard. Il y avait un sens commun entre les ouvriers de l’atelier et des conditions de travail pas très confortables. De ce fait, militer pour de meilleures situations professionnelles m’ont semblé être une cause juste. 

 
👉 À qu'elle carrière  vous destiniez-vous à  20 ans ?

A 20 ans je travaillais depuis quelques années, mon indépendance économique et sociale bien établie. Ma carrière d’ouvrier de l’Arsenal de Brest devait être un chemin tracé si je ne mettais pas mis en tête de passer mon Bac, puis un DEUG, une licence d’Histoire de l’art et de paléographie puis une maîtrise en archéologie en cours du soir sous le statut d’étudiant salarié. L’atelier la journée et les cours le soir. Une époque plutôt sympa avec un mélange des genres. A cela s’ajoute un parcours syndical qui commence au niveau du local et rapidement national sur les thématiques liées à la jeunesse. 


👉 Dans quelle circonstance le monde de la  protection sociale a-t-il croisé votre route ?

Au début de mon parcours militant au sein de FO, j’ai été représentant de cette organisation au sein des Conseils départementaux de la Jeunesse mis en place par la Ministre MG. Buffet. Par effet de représentation et peut être aussi par manque de candidat je fus également représentant au sein de la structure nationale dont l’objet était de donner la parole aux « jeunes » sur leur problématique d’emploi, de santé, d’autonomie financière ou de mobilité. Une expérience enrichissante tant dans les rencontres que dans les sujets traités. Cela m’amènera a me spécialiser dans ce domaine et de devenir l’assistant de Marc Blondel et de Michèle Monrique sur les questions des jeunes. J’ai ainsi travailler avec eux pendant de nombreuses années tant au niveau national qu’européen à la Confédération Européenne des Syndicats. Les questions d’autonomie de la jeunesse, les « emplois Jeunes », le CEP furent des sujets sur lesquels j’œuvrais. 
Suite à un travail au Conseil Economique et Social sur le rapport d’Hubert Brin j’ai rencontré Jean-Claude Mallet, ancien Président de la Caisse nationale d’Assurance Maladie. Il m’intègrera quelques mois plus tard au sein du Conseil de la Cnam où je siège toujours.


👉 Par quel chemin  détourné,  ou pas, devient-on président  de la MCDef?

Par un chemin de traverse… militant du Régime Obligatoire, élu Secrétaire Général des Ouvriers de l’Etat pour FO, j’ai, au hasard des rencontres, fait connaissance avec Patrick Djelalian, ancien Président de la Mutuelle Civile de la Défense MCDef. Celui-ci me donna les clefs pour comprendre dans sa globalité le modèle de protection sociale en France qui repose sur le RO et le RC. Il me proposa de rentrer délégué puis administrateur de son conseil d’administration, un parcours somme tout banal. Mais ce que je compris par la suite c’est l’extrême complexité du monde mutualiste et de ses arcanes. Un environnement très dépendant des politiques sanitaires, réglementaires mais au aussi des lames de fond qui viennent fragiliser ses racines. C’est à la suite d’un départ hâtif de mon prédécesseur que j’ai accédé à la Présidence de cette belle mutuelle qui est aujourd’hui au sein du Groupe Klesia. Un havre pour notre mutuelle qui au regard de la taille et du vieillissement de sa population craignait pour son devenir.


👉 Et pour la MCDEF  ?

Depuis quelques années MCDef a opéré un élargissement de son spectre a destination de ses adhérents. Acteur du collectif dans les secteurs de l’armement nous avons compris très vite que les outils qui accompagnent les garanties santé sont des gages de fidélisation. Ainsi nous conservons depuis le début de la mise en place des contrats collectifs des fleurons de l’industrie d’armement Français tel Nexter-Giat ou encore MBDA et avant Safran. Au début de mon mandat je m’étonnais du peu d’entrain de ma mutuelle sur les champs de la prévention d’autant plus que les mutuelles de fonctionnaires ont l’obligation d’affiliation au régime obligatoire et donc aux éléments consubstantiels à cette mission comme la prévention. Je reste persuadé que mon approche Sécurité Sociale m’a aidé à faire prendre conscience que nous jouons un rôle collectif au niveau des mutuelles de fonctionnaires sur ce champ. Nous nous plaignons à raison d’être des contributeurs aveugles du système de soins alors que nous pouvons être des acteurs visibles du parcours de santé. Urops en est un exemple en soit.


Marina  Mollins - DG, Bruno Caron ancien Pdt. & David Ollivier-Lannuzel nouveau Pdt. le jour de la passation.

👉 Quels sont vos objectifs à 5 ans pour l'Urops ?

J’ai l’habitude de dire que l’on ne se décrète pas soi-même légitime mais que nous sommes reconnu par les yeux de l’autre. Ainsi Urops lors de sa mue s’est elle détachée de la tâche gestionnaire pour investir celui de la prévention. Optique salvatrice et pari réussi par mon prédécesseur Bruno Caron qui a mené cette transition en ménageant les personnels de MFPS et la gouvernance des mutuelles, un tour de force. Maintenant on doit consolider le modèle avec un contrat avec notre tutelle Cnam qui prenne bien compte les ambitions de politiques publiques et les expressions de besoin des ministères en matière de prévention des agents publics et contractuels. Cela on peut le faire sur la base de constats sérieux et d’ambitions politiques clairement exprimées. C’est le cas par le Ministre Guérini quand il « missionne » Urops sur le terrain de la prévention du diabète sur l’île de la Réunion. C’est un grand pas en avant pour le collectif que nous sommes et un enjeu car nos moyens doivent pouvoir reposer sur des engagements concrets de la part de nos tutelles et de moyens de la part des ministères y compris pour nos 400 militants mutualistes qui œuvrent bénévolement par les moyens des mutuelles sur le terrain de la prévention en santé publique sur le champ professionnel.
Urops reste un exemple de ce qu’il faudrait faire dans le monde privé… amener une pédagogie, une culture de prévention en santé publique au sein du monde du travail.


👉 Quel regard portez-vous sur l'actualité [ESS et autre] du moment ? 

Je suis assez soucieux de nature et le glissement qui s’opère sur notre modèle de protection sociale n’est pas fait pour me rassurer. Contrairement à une certaine doxa politique je ne crois pas que le budget de la Sécurité Sociale doit se confondre avec celui de l’Etat. Je ne crois pas au « Grand tout » budgétaire parce qu’au travers de cela on peut oublier ce qui fait la substance de notre modèle de protection sociale à savoir la cotisation sociale et la cotisation employeur. C’est sur le fruit du travail qui se construit notre modèle. Si nous devions considérer que la solidarité nationale vienne supplanter la contribution du salaire différé je crains à un affaiblissement du modèle et une croyance plus grande dans le « tout gratuit » ce qui est déjà en soit une forfaiture. Le problème de la ressource fiscale est qu’elle reste assez neutre dans son utilisation à contrario de la cotisation sociale qui est affectée aux branches de la Sécurité Sociale… pour peu que l’on sache cela ou que l’on s’y intéresse.
En dehors de la problématique des corps intermédiaires gestionnaires et du rôle de supplétifs qu’ils pourraient jouer demain je crains que le dispositif de la « Grande Sécu » proposé dans un des scénarii du Hcaam ne soit pas totalement écarté. On va tout droit vers un dispositif NHS (National Health Service) où le régime obligatoire étatisé et très présent et en complémentarité ou non d’un monde d’acteurs privés qui viennent combler les lacunes du premier car ne nous voilons pas la face la décision politique du « quoi qu’il en compte » a eu pour conséquence d’aggraver finale la situation de la CADES alors que la gestion de la crise devait être une dette d’état démontrant ainsi la difficulté de ce dernier en termes de gestion. Mon souci reste entier quand le rôle des uns et des autres n’est pas clairement identifié, que cela soit pour le RO, le RC et l’Etat.

👉 On vous décrit comme un homme ambitieux, attachant, cultivé, très professionnel...un peu cabotin sur les bords... Vous reconnaissez-vous dans ce portrait ?

Sur ce point je laisse le soin à chacun de se faire une idée, mais si c’est négatif surtout ne me le dites pas je pourrai me vexer.


👉 Il n'y a pas qu'une vie dans la vie... À quoi pensez-vous en vous rasant le matin ? 

Et bien déjà je ne me rase pas tous les matins ce qui a pour avantage de ne pas y penser trop souvent mais plus j’avance en âge plus je me dis que la vie n’est pas un test. Mais aujourd’hui on est tellement bombardé de textes, de phrases clamées par des prophètes « des jours heureux » qu’ils perdent en profondeur. Alors quand je me rase j’essaye déjà de ne pas me couper ce qui n’est déjà pas si mal.

👉 L'homme  que vous êtes aujourd'hui a-t-il réalisé ses rêves d'enfant ?

J’aimerai, si possible, réaliser ceux de mes enfants sans considérer que ce soit les miens par procuration, du moins je l’espère. Après cela je suis resté un « grand enfant » alors je me mets à rêver que je pourrai être plus sportif, m’inscrire à des trails de dingos et je ne sais quoi d’autres. Mais c’est beau de rêver, d’être un peu la tête dans les nuages, c’est en tous les cas très apaisant.

🤔 En savoir plus...


Propos recueillis par Nora Ansell-Salles Legrand 

dimanche 5 novembre 2023

Colloque 2023 « Faire battre One Health au cœur de la France »


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Programme


8 novembre 2023 

8h30 : Introduction 
Anne-Cécile Violland

, députée et présidente du Groupe Santé Environnement interviendra pour présenter ses actualités et sa vision des leviers à l'application de One Health.  

10h00 : Comment donner vie à One Health dans les territoires ? 
En France, l'application de One Health, qui tient compte des enjeux liés à l'aménagement, aux transports, à l'éducation, à l'environnement et à l'action sociale, demeure limitée. Pour promouvoir cette philosophie, il est indispensable de renforcer et d'encourager la coopération intersectorielle, et de soutenir des initiatives locales. Quelles mesures concrètes peuvent être mises en place pour faciliter l'adoption de l'approche One Health dans les territoires ? 

■ Cécile Squarzoni Diaw, représentante du dispositif de recherche et d’enseignement en partenariat « ONE HEALTH OI » à La Réunion 
■ Caroline Bou Sala, chargée de projets en éducation pour la santé – Comité Départemental d’éducation pour la santé du Var
■ Anne-Laure Avizou, chargée de mission santé environnement One Health au Conseil Régional de Nouvelle-Aquitaine
■ Dr Arielle Brunner, Directrice de la Direction de la Promotion de la Santé de la Prévention et de la Santé Environnementale à l’Agence Régionale de Santé Grand Est 
■ Françoise Schaetzel, vice-présidente en charge de l’urbanisme opérationnel, politique du cadre et qualité de vie, qualité de l’air, santé environnementale de l’Eurométropole de Strasbourg 


9 novembre 2023 

8h30: Comment affirmer, au sein de l’Etat, un changement culturel en faveur de One Health ?  
En France, le dialogue interministériel autour de One Health s’établit difficilement et plusieurs raisons peuvent être invoquées : le manque de connaissance des décideurs publics sur cette nouvelle approche et une culture du silo qui prédomine largement. Comment pouvons-nous encourager une approche interministérielle et faciliter l'adoption de One Health par les acteurs de l'Etat ? 

■ Mariam Godde, cheffe de projet Institut One Health à l’Ecole Nationale des Services Vétérinaires – France Vétérinaire International (ENSV-FVI)
■ Thierry Lefrançois, conseiller auprès de la présidente-directrice générale du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD)
■ Gilles Salvat, directeur général délégué en charge du pôle recherche et référence de l’Agence Nationale Sécurité Sanitaire Alimentaire Nationale (ANSES) 
■ Valery Lemaitre, directeur de programme « formation à la transition écologique » à la délégation interministérielle à l’encadrement supérieur de l’Etat 
■ Céline Couderc-Obert, cheffe de mission biodiversité, santé et activité anthropique au commisariat général au développement durable
■ Pierre Breton, conseiller Santé environnementale, Une seule santé et Planification écologique du système de santé auprès de la Ministre Agnès Firmin Le Bodo


9h30 : Comment adapter les pratiques professionnelles aux défis posés par One Health ?
One Health implique un travail intersectoriel et donc une ouverture du système de santé sur d’autres horizons. De là, naîtront de nouvelles pratiques adaptées aux défis posés par One Health. Quels leviers mobiliser pour faire évoluer les pratiques professionnelles avec One Health ? Comment surmonter les silos au sein desquels les professionnels exercent ?  

■ Gilles Pipien, administrateur d’Humanité et Biodiversité 
■ Dr Philippe Carenco, médecin hygiéniste, Centre d’appui et de prévention des infections associées aux Soins en Région Provence-Alpes-Côte d’Azue
■ Pr Jean Sibilia, Vice-président Politique hospitalo-universitaire et territoriale en santé de l’Université de Strasbourg, co-président santé de la Filière Santé Numérique 
■ Erwan Sachet, chef de projet au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad)
■ Pr Gérard Dubois, professeur émérite de santé publique, membre de l’Académie de Médecine 
■ Grand Témoin : Yana Dimitrova, responsable du service prévention à la Ligue contre le Cancer 

A propos de France For One Health
Créé à l’initiative de nile, France for One Health est un do-tank qui promeut la création de liens entre les acteurs de la santé animale, de la santé environnementale et de la santé humaine. Il a pour objectif d’informer et de porter des propositions pour développer One Health en France. Pour en découvrir davantage sur les missions et les membres de France For One Health, nous vous invitons à consulter son site internet : franceonehealth.org

Contact : secretariat.general@franceonehealth.org
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vendredi 3 novembre 2023

C'est à lire 📚 "La porteuse de mort" de Stark Holborn aux éditions Albin Michel

 #VendrediLecture 📖
"La porteuse de mort"
de Stark Holborn aux éditions  Albin Michel

✒️ Un space western sans temps mort, avec deux héroïnes en acier trempé.  Un roman idéal  pour vous accompagner dans les transports et vous aider à  patienter dans les salles  d'attente...
Nora

20,90€ sortie le 2 novembre 



Résumé 
Ancienne médecin militaire, elle répond au nom de Dix Low, car elle a passé dix ans en prison. Depuis la fin de la guerre, elle survit sur Factis.

jeudi 2 novembre 2023

La jeune Afghane Sonita Alizada, lauréate du Prix Liberté 2021, associe son talent de chanteuse à celui des jeunes normands pour créer une chanson originale dans le cadre du 80ème anniversaire du Débarquement et du Prix Liberté 2024


80ème anniversaire du D-Day 

Jeunesse & Libertés
 
 
La jeune Afghane Sonita Alizada, lauréate du Prix Liberté 2021, associe son talent de chanteuse à celui des jeunes normands pour créer une chanson originale dans le cadre du 80ème anniversaire du Débarquement et de la 6ème édition du Prix Liberté

Ayant échappé à deux mariages forcés, la jeune afghane Sonita Alizada a fui son pays pour changer son destin. La musique, et en particulier le rap, lui a permis d’exprimer son combat et de diffuser largement ses messages de tolérance ; c’est dans ce même esprit de liberté qu’elle a accepté de créer, à chaque étape du processus, une chanson en hommage au 80ème anniversaire du débarquement, associant des jeunes normands.
 

 
Le Prix liberté est une initiative inédite qui permet aux 15-25 ans du monde entier de récompenser, chaque année, une personne ou une organisation pour son combat en faveur des libertés.
 
Lors de la quatrième édition, près de 6000 jeunes issus de 81 pays avaient désigné la jeune Sonita Alizada Prix Liberté 2021, pour sa lutte contre les mariages forcés en Afghanistan. La musique, avait été une planche de salut pour la jeune fille qui découvrit le rap grâce à Eminem.
 
Trois ans plus tard, dans le cadre du 80ème anniversaire du Débarquement, la Région Normandie a décidé de confier à la jeune Sonita la création d’une chanson originale en français et en anglais dédiée au D-Day et plus globalement à la liberté. Cette chanson fera l’objet d’un clip et sera interprétée sur la scène du Zénith le 4 juin 2024, lors de la cérémonie de remise du Prix Liberté 2024, en présence de Vétérans du Débarquement. 
 
Sonita Alizada a été heureuse d’accepter cette proposition, qu’elle souhaite aujourd’hui partager avec sa mère. Pourtant, il y a quasiment 10 ans, la mère de Sonita, effarée par sa pratique du rap, s’était rendue à Téhéran pour ramener sa fille en Afghanistan afin de la marier contre la somme de 9 000 dollars destinée à financer les études de son frère.
 
« Comme vous le savez peut-être, j’avais caché à ma mère que j’étais une rappeuse car elle était contre. Aujourd’hui, elle est ma plus grande fan et elle me soutient dans tous mes projets. Elle est heureuse que je sois associée avec vous tous à l’écriture de cette chanson, à la résonance si particulière. Ma mère est la preuve que la musique a le pouvoir de transformer les gens. J’aimerais qu’elle soit présente à la cérémonie de remise de prix liberté, pour lui offrir cette chanson en guise de cadeau. » précise Sonita Alizada
 
À l’instar du Prix Liberté, ce projet a pour particularité d’associer des jeunes de 15 à 25 ans, à chacune des phases du processus :
30 octobre au 3 novembre 2023 : résidence d’écriture à Asnelles (tout près d’Arromanches). La résidence réunira 10 jeunes (6 filles, 4 garçons, de 15 à 25 ans, lycéens ou étudiants), recrutés via un appel à candidature (52 candidatures reçues de toutes la Normandie, avec pour mission de produire un texte collectif à partir duquel travaillera Sonita Alizada pour créer la chanson. Cette résidence d’écriture sera encadrée par l’auteur slameur et rappeur Kalimat qui collaborera ensuite avec Sonita pour la création musicale. En vue de cette résidence à laquelle elle ne participera pas physiquement, Sonita a adressé une vidéo de présentation aux jeunes avec lesquelles elle communiquera aussi régulièrement par WhatsApp. Elle leur a aussi transmis différents « beats » en vue de « rythmer leur écriture. »
26 février – 2 novembre : enregistrement de la chanson dans le studio de la salle de musiques actuelles de Caen, le Cargö, par Sonita et quelques jeunes chanteurs de l’école de musique de Douvres la Délivrande. En marge de cette semaine, le Café des Images, cinéma d’Art et Essai d’Hérouville Saint-Clair accueillera Sonita le temps d’une soirée ciné-rencontre autour du documentaire « Sonita » que lui avait consacré en 2015 la réalisatrice iranienne Rokhsareh Ghaemmagham.
Fin avril (dates à préciser) : tournage du Clip notamment sur les plages du Débarquement en présence de Sonita et de jeunes danseurs.
4 juin : interprétation sur la scène du Zénith de Caen par Sonita et des jeunes (de l’école de musique de Douvres mais aussi de chorales lycées normands) dans le cadre de la cérémonie de remise du Prix Liberté 2024. (Répétitions à Caen : 1, 2, 3 juin).
 
🔎Zoom sur :
Sonita Alizada
Née à Hérat (Afghanistan) en1996, Sonita Alizada a elle-même échappé à deux reprises à un mariage forcé, une première fois à l’âge de 10 ans, puis une seconde fois à 14 ans alors qu’elle était réfugiée en Iran pour fuir les Talibans. Militante pour les droits humains, Sonita est aussi une artiste reconnue. Elle considère le rap, qu’elle a découvert avec Eminem, comme son « outil d’expression personnel pour raconter son histoire au monde entier. » En 2014, son clip « Brides for Sale » est vu plus de 600 000 fois et lui vaut d’être repérée par l’association Strong Heart qui lui permet de partir étudier aux Etats-Unis dans l’espoir de devenir avocate. 
A 27 ans, elle réside toujours aujourd’hui outre-atlantique. La réalisatrice iranienne Rokhsareh Ghaemmaghami lui a consacré en 2015 un documentaire intitulé « Sonita ». Sorti en salle, puis diffusé sur Arte, ce documentaire a reçu le Grand prix du jury au festival américain de Sundance en janvier 2016.

👉À propos du Prix Liberté
Manifestation originale en faveur de la Liberté dans le monde, créée en 2019 par la Région Normandie en partenariat avec l’Institut international des droits de l’Homme et de la paix, les Autorités académiques de Normandie et le réseau Canopé, le Prix Liberté met chaque année à l’honneur une personne ou une organisation engagée dans la défense des libertés dans le monde, désignée par des jeunes de 15 à 25 ans du monde entier.

👉Contacts Presse
Muze Communication
Lamia Bergamo : 
01 84 79 61 03 – 06 64 25 33 65
Paul Leray : 
06 03 13 29 89
 
Région Normandie
Emmanuelle Tirilly  
02 31 06 98 85 – 06 13 99 87 28


Déjà dix... un bien triste anniversaire pour la presse...


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Un bien triste anniversaire pour RFI

#Dixans après l'#assassinat de #GhislaineDupont et 
#ClaudeVerlon au #Mali, où en est l'enquête ???
Les proches des deux #journalistes de #RFI connaîtront-ils un jour l'entière vérité ? Ghislaine Dupont et Claude Verlon, journalistes de #RFI, ont été enlevés puis tués près de #Kidal au Mali, le 2 novembre 2013. Pour leurs familles, les réponses sur les circonstances de leur #mort restent insuffisantes...
Nous n'oublirons jamais le sourire de nos deux confrères. puissent leurs #assassins être identifiés et jugés.

mercredi 1 novembre 2023

Révision des politiques de télétravail pour 2024 : les salariés s'inquiètent


En cette fin d’année, de nombreux accords de télétravail arrivent à échéance, les entreprises françaises commencent donc à réévaluer leurs politiques de travail à distance pour 2024. 

A travers cette réévaluation, les employeurs semblent vouloir reprendre un certain contrôle sur le travail à distance de leurs collaborateurs, tout en essayant de maintenir un équilibre avec leurs besoins. Cette transition suscite de nombreux débats, comme chez Publicis, qui a récemment annoncé le retour obligatoire au bureau dès janvier 2024, entraînant de vives réactions parmi ses employés. ¹

Depuis 2022, aux États-Unis, plusieurs grandes entreprises ont déjà renoncé au télétravail à 100 % pour « favoriser la cohésion d'équipe et la productivité ».

Aujourd’hui, les employeurs français souhaiteraient limiter le télétravail à 0,7 jour en moyenne par semaine, révèle l’étude internationale « EY Work Reimagined », publiée jeudi 26 octobre. Les collaborateurs Français, eux, préfèrent télétravailler en moyenne 1,4 jours par semaine.

Dans un contexte où les tensions sur le marché de l’emploi subsistent, comment trouver un équilibre entre attractivité et volonté de reprise de contrôle sur l’organisation de l’entreprise ? Les organisations françaises suivront-elles le mouvement initié par les entreprises américaines ?

Pour un éclairage sur l'impact de ces changements sur les organisations et les collaborateurs, Christophe Nguyen, fondateur du cabinet Empreinte Humaine, se tient à votre disposition pour une interview.

¹Source : Le Monde

À propos d’EMPREINTE HUMAINE :

Fondé en 2012 par Christophe NGUYEN (psychologue du travail et des organisations, enseignant) et Jean-Pierre BRUN (professeur de management à l’Université de Laval, Québec), Empreinte Humaine est un cabinet indépendant spécialisé dans la promotion de la Qualité de Vie au Travail (QVT) et la prévention des Risques Psychosociaux (RPS). Habilité Intervenant en Prévention des Risques Professionnel et organisme de formation, Empreinte Humaine s’appuie sur des bases scientifiques rigoureuses et des résultats tangibles auprès de nombreuses entreprises françaises et internationales, de toutes tailles et secteurs d’activité. Le cabinet compte sur une équipe de consultants internes et un réseau de consultants présents dans toute la France, au Canada et une vingtaine de pays dans le monde. Il travaille main dans la main avec des psychologues du travail, des cliniciens, des médecins du travail, des préventeurs, des psychosociologues, des ergonomes, coachs et professeurs de management. Le cabinet publie régulièrement des données scientifiques sur les enjeux de Qualité de Vie au Travail (QVT) et de prévention des Risques Psychosociaux (RPS) à travers des baromètres « État de santé psychologique des salariés français » et des publications dans des revues scientifiques internationales ou françaises.

Contacts presse :

Noémie Della Faille - 06 73 87 08 56 - ndellafaille@mediatiser.tv

Graziella Kongoubé - 06 30 33 62 35 - gkongoube@mediatiser.tv

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mardi 31 octobre 2023

Oral care : sommes nous inégaux ?

Bien au-delà d’assurer un sourire éclatant, disposer d’une bonne santé bucco-dentaire, c’est entretenir biofilm et microbiotes buccaux comme remparts à de nombreuses et douloureuses infections.

Sensibilisation et prise de conscience sur l’importance d’une bonne hygiène bucco-dentaire est donc primordial ! Explications avec le laboratoire français Biofilm Control !

Qu'est-ce que le Biofilm Buccal ?

Constitué de microbiotes, “ce biofilm buccal est l'ensemble des micro-organismes qui se trouvent dans la bouche des êtres humains” explique Stéphanie BADEL-BERCHOUX – Directrice Labo R&D chez Biofilm control. “Composé de bactéries, de champignons, de protéines salivaires, de cellules mortes et de particules alimentaires, le biofilm buccal se forme naturellement sur nos dents, nos gencives et nos muqueuses buccales. Certaines de ces communautés de bactéries vont aider à obtenir une bouche saine, là où d’autres peuvent provoquer de nombreux problèmes de santé”. Dans ce jeu d’équilibriste, la connaissance et le contrôle de ce biofilm est essentiel pour une santé bucco-dentaire optimale.

Quels sont les facteurs de déséquilibre du microbiote buccal ?

L’équilibre de la flore buccale est un enjeu quotidien que de nombreux facteurs peuvent venir rompre comme :

une insuffisance d’hygiène bucco-dentaire ;
une mauvaise alimentation ;
le grignotage ;
l’excès de sucre ou d’acide ;
la prise d’une antibiothérapie ;
le tabagisme
le stress
“A titre d’exemple, la consommation de sucre en dehors des repas illustre bien le processus. À chaque grignotage, les microbes présents dans la bouche se nourrissent des sucres pour produire des acides. Ces acides attaquent ensuite l’émail des dents et peuvent provoquer des caries” décrit Stéphanie BADEL-BERCHOUX.

Quels sont les dangers potentiels d’un déséquilibre du microbiote buccal ?

En cas de déséquilibre, plusieurs pathologies peuvent advenir comme :

Des caries : Les bactéries du biofilm buccal métabolisent les sucres et les transforment en acides qui attaquent l'émail dentaire.
Gingivites et Parodontites : Un biofilm mal contrôlé peut provoquer une inflammation des gencives, conduisant à des gingivites ou même des parodontites, pouvant entraîner la perte de dents.
Une mauvaise haleine : Le biofilm joue également un rôle dans la fraîcheur de l'haleine. Des bactéries en surabondance peuvent provoquer des odeurs désagréables.
Liens avec la santé générale : Des recherches récentes montrent des liens entre la santé bucco-dentaire et des problèmes de santé systémiques, comme les maladies cardiaques, le diabète et même certaines affections neurodégénératives.
Sommes-nous tous égaux face au biofilm buccal et comment maintenir son équilibre ?

“Non, nous ne le sommes pas”, prévient Stéphanie BADEL-BERCHOUX. “Chaque individu a une composition de biofilm buccal unique. Les facteurs génétiques, l'alimentation, l'hygiène bucco-dentaire et même l'état de santé général influencent la formation et la composition du biofilm. Certaines personnes sont génétiquement prédisposées à avoir un biofilm plus agressif, tandis que d'autres peuvent avoir une composition plus favorable”, conclut-elle. Il est donc essentiel de comprendre que le biofilm buccal doit être géré de manière individuelle, et chacun peut agir pour préserver l’équilibre de son microbiote buccal.

Pour cela, les recommandations sont :

Brossage des dents deux fois par jour au minimum avec un dentifrice fluoré et utilisation d’accessoires de nettoyage interdentaire.
Attention aux bains de bouche : ces produits trop agressifs favorisent la disparition des bonnes bactéries et la réapparition de bactéries opportunistes. De plus, ils contiennent de l’alcool, facteur de déséquilibre du microbiote.
Réduire la consommation de sucre, (c’est le pire ennemi de la cavité buccale) !
En résumé, le biofilm buccal joue un rôle majeur dans notre santé bucco-dentaire et, par extension, dans notre bien-être général. La compréhension de sa formation, de son impact et de son contrôle est essentielle pour tous. Prendre soin de son biofilm buccal devrait être au cœur de notre routine d'hygiène bucco-dentaire. Un sourire radieux est un atout, mais une bouche saine est un trésor.

Pour plus d'informations ou expertise sur l'oral care et le biofilm buccal, n'hésitez pas à nous contacter.

Contacts Presse - Médiatiser.tv :

Antoine Monnier – amonnier@mediatiser.tv – 06 75 66 92 81
Constance Guillet de la Brosse -cdelabrosse@mediatiser.tv – 06 75 66 92 76
 A propos de BioFilm Control

Crée en 2005, BioFilm Control a développé une technologie propriétaire unique protégée par 10 brevets et 16 marques, utilisant des microbilles, permettant de détecter le comportement biofilm des microorganismes de manière automatisée. Cette technologie a donné lieu au test Antibiofilmogramme®, indiquant au clinicien les antibiotiques agissant également sur la formation de biofilm microbien.

BioFilm Control, qui est agréée au titre du Crédit d’Impôt Recherche, réalise également des prestations personnalisées de R&D en microbiologie afin de répondre aux problématiques liées aux biofilms dans tous les domaines d’application.

 

 



Rappel : Matinée ADOM du 30 novembre 2023






 
Si ce message ne s'affiche pas correctement, cliquez-ici.
INVITATION
Jeudi 30 novembre 20‌23
09.00
Washington Plaza, Paris
Investir dans un avenir durable : responsabilité, réglementation et recherche de rendement
 
Le changement climatique accélère : sur les 46 vagues de chaleur recensées en France depuis 1947, 22 ont eu lieu depuis 2010.

Ce phénomène bouleverse les mutuelles et les compagnies d’assurance en profondeur, tant pour leur activité d’assurance proprement dite – hausse de la morbidité, de la mortalité et des dommages aux biens assurés – que pour leurs placements – exposition aux risques de transition et aux risques physiques, exigences réglementaires, etc. 

Comment ces acteurs peuvent-ils influencer cette évolution ? Quelles stratégies mettre en place pour les placements, dans un contexte de taux élevés et d’incertitudes économiques et géopolitiques ?

Afin de dresser un état des lieux du marché et de la réglementation, et de vous apporter des clés de lecture pertinentes, nous avons le plaisir de vous convier à une conférence au Washington Plaza, le jeudi 30 novembre 2023. 
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Programme
0‌9:‌00 — Café d'accueil

09:30 — 
Début de la conférence
La durabilité en 2023, entre obligations réglementaires et engagement sociétal – Marie Niemczyk et Fabrice Sauzeau
Mise en pratique : investissements responsables dans un contexte économique changeant – Danièle Barthélemy et Camille Soufflet

12:30 — 
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lundi 30 octobre 2023

🟥 Interview exclusive de Olivier Falorni*, député et Président du groupe d’études parlementaires sur la fin de vie

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👉 Monsieur le Député, depuis votre élection en 2012 vous avez engagé un combat sur la fin de vie afin que chaque être humain ait le choix de mourir dans la dignité. Vous avez mobilisé votre équipe afin de bien recenser les choix des français tout en respectant les professionnels de santé. C’était l’engagement N° 20 du candidat François Hollande. Quel est le motif personnel de votre engagement sur ce thème ?

Mon engagement, c’est le fruit de convictions qui se confrontent au réel. En l’occurrence, mes convictions ont été confortées (hélas) par la réalité de la fin de vie en France. Je vais vous citer un exemple marquant à mes yeux, parmi tant d’autres.
En avril 2005, Paulette Guinchard, qui fut secrétaire d’État chargée des personnes âgées, que j’ai bien connu au Parti socialiste et avec qui nous avions des désaccords sur le sujet, signait une tribune dans le Monde pour défendre le choix de la France d’écarter la légalisation de l’aide active à mourir.
Le 4 mars 2021, quelques jours avant que je ne défende ma proposition de loi sur la fin de vie dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, elle décidait de mettre fin à ses jours en recourant au suicide assisté. Elle était atteinte d’une maladie neurodégénérative. Sa maladie et ses souffrances l’on amenées à prendre une décision qu’elle n’aurait sans doute pas imaginée prendre quelques années plus tôt. J’avais beaucoup d’estime et d’amitié pour Paulette Guinchard et son choix, qu’elle a souhaité que l’on connaisse pour faire bouger les choses, a confirmé à mes yeux la nécessité de faire évoluer la loi.
J’ai reçu tant de témoignages comme le sien ces dernières années, connu tant de parcours douloureux, qu’il me semble maintenant nécessaire que soit enfin reconnu le droit à une aide active à mourir pour toute personne capable, majeure, en phase avancée ou terminale d’une affection grave et incurable. Affection lui infligeant une souffrance physique insupportable qui ne pourrait être apaisée. Le malade exprimerait sa demande de manière libre, éclairée et réitérée.


👉Beaucoup de témoignages de personnalités sur leur choix de fin de vie, Charles Biétry, d’artistes, Françoise Hardy, Line Renaud vous soutiennent dans votre combat pour permettre de mourir dans la dignité. Avez-vous espoir d’y arriver cette année ?

Oui, l’ouverture d’un grand débat public sur la fin de vie a amené, depuis quelques années, beaucoup de personnes, connues ou inconnues, à témoigner sur le sujet et c’est très précieux. Mon amie Line Renaud est particulièrement impliquée dans cette cause et je la remercie du fond du cœur pour l’énergie et la détermination qu’elle y met. Je l’admire profondément pour son humanisme et son attention aux autres. D’autres personnalités ont aussi pris la parole, je pense ainsi au Dr Marina Carrère d’Encausse qui s’est exprimée de façon absolument remarquable sur ce sujet.
Je suis confiant, tout en restant vigilant, concernant l’avancée de ce texte qui devrait être débattu au début de l’année 2024 à l’Assemblée nationale. Et je continuerai bien sûr plus que jamais à m’y impliquer fortement.


👉 La convention citoyenne a terminé ses travaux le 2 avril 2023 et s’est déclarée très majoritairement favorable à l’ouverture d’une aide à mourir dans la dignité et à l’amélioration de l’accompagnement de la fin de vie. Quelle est votre analyse sur les travaux de cette commission et leurs conclusions ?

184 citoyens tirés au sort ont travaillé pendant 27 jours sur la fin de vie. Dans le rapport qu’ils ont rendu public, ils appellent à des « changements profonds » de la législation en vigueur. Ils ont produit un travail absolument remarquable. Ils ont dit clairement, à 76 %, qu’ils voulaient une loi sur l’aide active à mourir. C’est pour moi la lettre de mission donnée par la convention citoyenne au Parlement.


👉 Comment poser les bases délicates d’un débat ordonné, serein, et éclairé, tant les positions peuvent être éloignées entre ceux qui défendent la légalisation de l’euthanasie ou du suicide assisté, et les partisans d’une mort « naturelle » qu’ils appellent à accompagner grâce aux soins palliatifs ?

Chacun pourra choisir sa liberté ultime. Il s’agit de mettre en place cette possibilité pour celles et ceux qui le souhaitent. C’est un droit qui n’en retire aucun, à personne !  D’ailleurs, au sein de l’opinion publique, les choses sont très claires. De nombreuses études d’opinion faites depuis quelques années font état du même résultat. Plus de 3/4 des Français sont favorables à l’autorisation d’une aide active à mourir dans un cadre légal précis.


👉 Dans le cadre de la loi, quelle différence faites-vous entre sédation, euthanasie et suicide assisté ?

La sédation profonde et continue maintenue jusqu’au décès consiste à endormir définitivement les malades en très grande souffrance, si leur pronostic vital est engagé « à court terme » par leur maladie ou leur décision d’arrêter les traitements. Un produit est injecté en intraveineuse en combinaison avec l’arrêt de l’alimentation et de l’hydratation. La mort peut intervenir en quelques heures mais cela peut durer parfois plusieurs jours voire plus.
Le suicide assisté signifie que la personne elle-même accomplit le geste, en absorbant un produit létal préalablement délivré.
L’euthanasie est un acte pratiqué par un médecin, destiné à mettre fin à la vie d’une personne atteinte d’une maladie grave et incurable, à sa demande, afin de faire cesser une situation qu’elle juge insupportable.


👉 Plusieurs lois existent déjà : la loi du 9 juin 1999, « droits d’accès pour tous au soulagement de la douleur et à des soins palliatifs en fin de vie » ; La loi du 4 mars 2002 « droit au refus de traitement et droit à désigner une personne de confiance » ; La loi 2005 « Leonetti » introduit l’interdiction de l’obstination déraisonnable ; La loi 2 février 2016 « Claeys-Leonetti », les directives anticipées sont revalorisées, rôle de la personne de confiance renforcée ; possibilité pour le patient de demander l’accès à une sédation profonde et continue jusqu’au décès . Une nouvelle loi, quel intérêt et pour quoi faire ?

J’ai présidé la mission d’évaluation de la loi Claeys-Leonetti qui a rendu son rapport en avril dernier. Plusieurs constats ont été faits et de nombreuses recommandations ont été proposées. J’espère voir ces dernières reprises dans le futur projet de loi qui sera soumis au Parlement.
L’accès aux soins palliatifs demeure insatisfaisant car l’offre demeure insuffisante malgré leur développement progressif. Des disparités territoriales sont persistantes. 21 départements ne disposent toujours pas d’unités de soins palliatifs.
Les directives anticipées et la personne de confiance constituent des avancées mais leur portée est limitée dans les faits. L’enjeu est donc d’informer et de sensibiliser pour mieux faire connaître ces droits auprès de tous nos concitoyens.
Par ailleurs, si la sédation profonde et continue jusqu’au décès s’avère une évolution législative nécessaire, elle est en réalité très peu utilisée. Pourquoi ? Parce qu’il faut en clarifier les modalités d’application et accompagner au mieux les professionnels de santé dans sa mise en œuvre.


👉 Comment articuler l’existence et le développement des soins palliatifs avec votre projet de loi sur la fin de vie ?
 
Il y a beaucoup de choses à faire !
Il faut poursuivre le développement de l’offre palliative dans les établissements sanitaires et médico-sociaux ainsi qu’à domicile, afin de garantir l’accès aux soins palliatifs à tous les malades.
Nous devons aussi revoir le modèle de financement des soins palliatifs (supprimer la T2A), généraliser les formations à la fin de vie et à l’approche palliative pendant les études des professionnels de santé et pendant leur carrière, en associant cultures palliative et curative, mais aussi développer et valoriser la filière palliative comme discipline autonome (création d’un DES).
Il n’y a aucune opposition à mes yeux entre soins palliatifs et aide active à mourir. Au contraire, ils doivent s’inscrire dans un parcours d’accompagnement de fin de vie le plus adapté à la situation différente de chaque malade.

✒️ "Monsieur le député, permettez-moi de vous remercier de m’avoir consacré beaucoup de temps malgré votre activité débordante, j’espère sincèrement que vous réussirez dans votre projet de loi sur la fin de vie"  Serge Roché 

Olivier Falorni

est Député de la Charente-Maritime & Président du groupe d'études parlementaire sur la fin de vie

Contact 📧  ofalorni@assemblee-nationale.fr


Propos recueillis par Serge Roché auprès du député Olivier Falorni.