Nora ANSELL-SALLES

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mardi 20 janvier 2015

Grippe: quand ça veut pas....


EDITO
Grippe : quand ça veut pas…
Le malaise et la fièvre dont le pays a souffert ces deux dernières semaines étaient trop sérieux pour ne pas masquer ceux dont la grippe commence tout juste à nous affecter. Il est vrai que, jusqu'ici, la pathologie saisonnière s'était montrée discrète et conciliante, même au cœur des foules qui défilaient dans nos rues, partageant heureusement davantage de valeurs républicaines que de miasmes viraux.
Même s'il faut espérer que la préoccupation nationale se concentrera dans les jours qui viennent sur la montée de la grippe et non sur celle de l'intégrisme, il n'est pas inutile de s'inquiéter de l'indifférence croissante qui nous gagne face à ce risque épidémique.
En réalité, depuis l'hiver 2009/2010 qui avait surtout démontré l'inutilité de la bombe à neutrons dans la guerre contre les diptères, la bataille anti-grippale tend sans cesse vers la Bérézina. En moins de cinq ans, le taux de couverture vaccinale est passé de 60% à moins de 50% et la campagne 2014 – 2015 ne s'annonce pas plus glorieuse.
Il faut dire que, décidément, ce vaccin à le mauvais œil. Déjà jugé moyennement performant en temps normal avec 60% d'efficacité, le cru de cette année devrait se révéler particulièrement décevant en raison de la mutation de sa souche dominante [H3N2] qui est aussi, pas de chance, la plus virulente.
Avec une protection estimée à 23%, le vaccin anti-grippe est mal parti, d'autant que les populations sur lesquelles il fonctionne le mieux sont jeunes et en bonne santé…
Le travail des autorités sanitaires n'est décidément pas facile : allez donc faire la promotion d'un vaccin qui n'est efficace que sur ceux qui en ont le moins besoin !
Jacques DRAUSSIN

ACTUEXPRESS
Amiante: toujours des victimes par milliers
Un numéro spécial du BEH le confirme
Le Bulletin Épidémiologique Hebdomadaire de cette semaine est consacré aux conséquences sanitaires de l'amiante >>
Cancer du col: une campagne pour le frottis
4 femmes sur 10 n'y ont pas recours
"Tous les 3 ans, un frottis, vous avez tout compris"... au message adressé par l'INCa dans sa campagne >>
Prévention : l'affaire de 16 millions de vie
L'OMS a fait ses comptes
Selon l'OMS, des politiques de prévention bien menées pourraient sauver chaque année 16 millions de vies >>
: la hausse était bidon
Pas d'envolée post attentats
Contrairement à ce qu'affirmait Celtipharm, les ventes d'anxiolytiques sont restées stables >>
Grève des médecins : le bras de fer politique
Marisol Touraine est très isolée sur ce dossier
Les médecins ne désarment pas et envisagent une nouvelle fermeture de leurs cabinets >>
Wifi gratuit dans les hôpitaux de Paris
La révolution numérique est en marche
Martin Hirsch entend mettre à la pointe els hôpitaux de l'AP-HP >>
IVG: un meilleur accès
Des mesures nouvelles annoncées
Marisol Touraine veut améliorer l'accès à l'avortement >>
Coeur bioprothéitique et cellules souches
Un coeur artificiel et un coeur réparé
Un opéré qui revit grâce au cœur Carmat, une opérée qui revit grâce à des cellules souches embryonnaires >>


Rédaction: Jacques DRAUSSIN jacques.draussin@biensur-sante.com
Publicité : Laurence LANSAC laurence@biensur-sante.com

mardi 6 janvier 2015

La griffe hebdomadaire de Jacques Draussin


La faute à pas de chance
Comme il ne viendrait à l'idée de personne, au lendemain d'un réveillon bien arrosé, de se jeter sur la revue Science pour soulager son mal aux cheveux, les résultats des travaux réalisés par une équipe de chercheurs sur les causes de cancer ne doivent qu'à leur originalité l'opulente médiatisation dont ils ont bénéficié.
Quoi de plus réparateur pour des consciences et des foies barbouillés que d'apprendre que nos 355.000 nouveaux cas de cancers hexagonaux seraient en effet davantage dus à la malchance qu'à nos modes de vie erratiques?
Pour beaucoup, cela aura au moins permis de gagner du temps en provoquant l'abandon, plus rapide encore qu'à l'habitude, des bonnes résolutions traditionnellement prises post-libations et censées nous conserver en forme jusqu'au nouvel an prochain.
Les professionnels de la santé s'émeuvent et craignent une grande vague de déresponsabilisation. Ils ne perçoivent que le mauvais côté des choses car le regard sur le cancer va pouvoir profondément changer. Par exemple, 30.000 personnes disparaitront cette année de simple malchance pulmonaire, 17.500 de déveine colorectale, 11.000 de guigne cutanée ; pour ne citer que les plus poisseux.
Finis, les pénibles sevrages tabagiques, terminées les insupportables balades en famille, les fruits au dessert, la bouteille de flotte sur la table. La chance sourit aux audacieux…
Mais comment savoir si on a vraiment la baraka et être certain de passer au travers, même sans footing et sans haricots verts ? Très simple : en voiture, choisissez un carrefour réputé peu fréquenté, buvez quelques verres pour vous donner de la vaillance, fermez les yeux et foncez. Si vous arrivez de l'autre côté sans encombre 10 fois de suite, c'est normal il n'y a jamais personne à cet endroit. Sinon, c'est la faute à pas de chance.
Jacques DRAUSSIN
 L'étude américaine a au moins le mérite de justifier les campagnes de dépistage organisé. Une chance de traiter tôt un cancer qu'on aurait eu la malchance de contracter…

mardi 9 décembre 2014

Libres propos signés Jacques Draussin


EDITO
Najat Vallaud-Belkacem a parfaitement raison : il faut réconcilier les Français avec les maths et il faut commencer par certaines administrations, de toute évidence touchées par une profonde dyscalculie.
Un exemple au hasard, ou presque : la Direction Régionale et Interdépartementale de l'Environnement et de l'Energie d'Ile-de-France qui, à cause d'une bêbête erreur de  pourcentage, a réussi le tour de force de faire interdire les feux de cheminée dans Paris et sa région à partir du 1er janvier prochain.
Cette brillante structure administrative, soucieuse de la  santé de nos poumons, affirme chiffres à l'appui que  le chauffage au bois contribue autant que l'échappement des véhicules routiers aux émissions de particules fines en Ile-de-France.
Autrement dit, les cheminées – en état de fonctionner - des logements parisiens et banlieusards seraient la cause d'une pollution aussi importante que celle due aux quelque 8 millions de trajets quotidiens de voitures, camions ou autocars équipés de moteurs diesel ? Et leur usage, qu'un vain peuple imaginait volontiers plutôt saisonnier, s'étalerait tout au long de l'année, été caniculaire compris ?
Selon les mesures d'un autre organisme, Airparif, la situation est loin d'être celle décrite par la DRIEE d'Ile-de-France.  Certes, on trouve bien « les feux de bois » parmi les sources de pollution aux particules fines mais, d'une part ceux-ci n'en sont responsables que pour 4% et, d'autre part, ils englobent aussi les feux agricoles et les feux de jardins, plus fréquents aux confins des Yvelines, de l'Essonne ou de la Seine-et-Marne qu'aux environs de la Place de la l'Hôtel de Ville.
La DRIEE a-t-elle pu se mélanger les pinceaux et les compteurs à ce point ? On ne veut pas le croire… Mais si elle est dans le vrai, comment a-t-on pu consacrer des budgets pharamineux à tenter de réduire le trafic routier alors qu'un simple arrêté d'interdiction d'usage des cheminées permettait d'obtenir un résultat équivalent pour la santé publique sans dépenser un sou ?
Simple erreur de calcul sans doute que Ségolène Royal a assuré ce matin même vouloir corriger, consciente qu'en matière de communication, l'addition gouvernementale est assez lourde comme cela...
Jacques DRAUSSIN


ACTUEXPRESS
Prématurité: même légère, elle est néfaste
plus de fragilité chez les "prématurés tardifs"
Une étude montre une morbidité et une surmortalité supérieure chez les prématurés légers >>
Le burn out bientôt reconnu maladie profesionnelle?
Des députés le proposent
26 députés ont déposé un texte visant à faire reconnaître le burn-out comme maladie professionnelle >>
25 génériques suspendus par l'Agence du Médicament
AMM suspendue à partir du 18 décembre
L'Agence du Médicament a décidé de suspendre l'AMM de 25 médicaments génériques >>
Gustave Roussy inaugure pour les enfants
Nouveau département de cancérologie
Le département de cancérologie de l'enfant est l'aboutissement d'un vaste projet de restructuration architectura >>
Tiers payant: Marisol Touraine persiste et signe
Prête à discuter de tout, sauf de ça
Marisol Touraine est prête à lâcher du lest sur la loi Santé, mais pas sur le tiers payant >>
CA des pharmacies: + 53% en 15 ans
Les médicaments remboursables gardent la tête
Si la progression de l'activité en volume est nette, la progression en valeur est faible (+1,6% en moyenne) >>
Apnée du sommeil: de l'air pour les malades
2 arrêtés cassés par le Conseil Constitutionnel
Les victimes d'apnée du sommeil devaient justifier de l'utilisation quotidienne de leur appareillage >>
Tabac: les buralistes sont contents
Pas d'augmentation de 30 centimes en janvier
Pas d'augmentation du prix du tabac en janvier et interdiction de la vente sur Internet. Les buralistes sont ravis >>
Mathias: c'était bien une allergie aiguë
Aucune faute pénale évoquée
L'allergène qui a provoqué la mort le petit Mathias fin novembre après un repas à la cantine, n'a pas été identif >>
Téléthon: des promesses qui promettent
Pus de dons qu'en 2012 et 2013
Avec 82 millions de promesses de dons récoltés, le Téléthon va pouvoir poursuivre ses essais thérapeutiques >>
Cancer du col de l'utérus: 2 doses de vaccin suffisent
L'OMS actualise ses recommandations
Pour l'OMS, 2 doses de vaccin anti HPV (contre 3 actuellement) suffiraient à généraliser la protection >>
Les jouets, c'est dangereux
1 enfant se blesse toutes les 3 minutes
Une étude américaine montre que, toutes les 3 minutes, un enfant se blesse en jouant >>


Rédaction: Jacques DRAUSSIN jacques.draussin@biensur-sante.com
Publicité : Laurence LANSAC laurence@biensur-sante.com



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mardi 3 juin 2014

Le coup de griffe hebdomadaire de Jacques Draussin

EDITO







Et les plus grands spécialistes de nous expliquer à quel point le packaging influe sur les motivations à la consommation des esprits les plus faibles de notre société, à savoir les femmes, les jeunes et les chômeurs…

Et les mêmes grands chefs à plumes de la prévention de nous asséner que la e-cigarette représente à la fois une porte d'entrée vers le tabagisme – « qui a vapoté fumera » – et un avenir sombre pour nos enfants – « qui a vu vapoter fumera ».

Que le seul pays qui a déjà imposé l'obligation de la neutralité du packaging tabagique [l'Australie] n'ait observé aucune baisse de la consommation ne semble impressionner personne du côté de l'avenue de Ségur. Pas plus d'ailleurs que ne fait douter le front uni des médecins pneumologues plaidant pour que la cigarette électronique soit désormais reconnue comme un outil efficace de réduction des risques dans la prévention des cancers.

La future loi de santé publique de Marisol Touraine est censée donner aux médecins généralistes un vrai rôle de pivot dans le champ de la prévention, adapter en conséquence leur rémunération, généraliser le tiers-payant, relancer le dossier médical personnel, sortir la faculté de l'hôpital, renforcer la démocratie sanitaire…

Attendons patiemment les annonces du 17 juin pour savoir si la future politique de santé publique dépassera celle du no logo.

Jacques DRAUSSIN


 
NDLR : MGEFI et Jacques DRAUSSIN
Jacques Draussin a cette année encore animé la table ronde "Activité physique et Santé" organisée par la MGEFI Région parisienne en clôture de son AGL.

Retrouvez les temps forts de cette table ronde  en vidéo :

http://pressentinelle2.blogspot.com/2014/05/activite-physique-et-sante-1ers-echos.html

mercredi 28 mai 2014

La griffe hebdomadaire de Jacques Draussin

EDITO




Plaidoyer pro-antidépresseurs…

On reproche souvent à l'Académie Nationale de Médecine de réagir avec retard à l'actualité de la santé publique. En publiant, la semaine dernière, un rapport sur les antidépresseurs et les idées fausses qui circulent à leur sujet, les sages de la rue Bonaparte ont apporté un démenti cinglant à leurs détracteurs en prenant un temps d'avance sur l'actualité tout court.




Plusieurs jours avant même de connaître les résultats des élections européennes, l'Académie a en effet opportunément rappelé « l'importance de ces médicaments, lorsqu' ils sont judicieusement prescrits ».

Encore faut-il donc que le diagnostic établi soit pertinent. Or, même en sondant les urnes et les cœurs, on a encore du mal à distinguer entre les causes et les symptômes de la maladie.

La dépression française est-elle à l'origine du vote FN ou, depuis dimanche soir, l'une de ses conséquences directes ? Faut-il, pour en guérir, forcer un peu sur les psychotropes ou, pour la prévenir, cesser d'en ingurgiter ?

Selon l'Académie de Médecine, la France n'est plus - et de loin - le premier pays consommateur d'antidépresseurs. On peut se demander si elle n'a pas substitué à ce leadership peu enviable celui de nation consommatrice de GHB, cette substance qui, à fortes doses, entraine une hypnose, associée à une amnésie et fait subir à ses victimes des sévices dont elles n'ont pas conscience. On la surnomme la drogue des violeurs. Jacques DRAUSSIN
 

NDLR : MGEFI et Jacques DRAUSSIN
 
 
Un grand merci à Jacques qui cette année encore à animé à titre amical, aujourd'hui la table ronde "Activité physique et Santé" organisé par le comité parisien de la MGEFI Espace Charenton.
 
Retrouvez les résumés des interventions et vidéo de  la manifestation sur le lien :
 
pressentinelle2.blogspot.com/2014/05/activi

Activité physique et Santé: 1ers échos d'une manifestation réussie

 
Animateur:

Jacques DRAUSSIN*, Rédacteur en chef du magazine « Bien Sûr Santé »
 
COUP DE PROJECTEUR EN IMAGES SUR L'AG
Signé Roger BONGOS

 
Table ronde : Santé et efforts physiques!
Cancer avec diabète surpoids
http://youtu.be/EcfS47oRcuI

 

Comment éviter le cancer et l'AVC ?
Conseil et mode d'emploi des  Prof Alain DIBIE et Thierry BOUILLET
https://www.youtube.com/watch?v=i40fSLSx03s


 
Intervenants:
 
Arnaud NICOLAS, Titulaire d’un master en Activité Physique Adaptée, responsable ingénierie et développement pour la société IMAPS
 
Présentation du portail "Oxygène" mise en place par la MGEFI en début d’année pour ses adhérents : Thème : « Garder le Rythme, Garder la Santé : Mon Programme Oxygène »
Résumé d'intervention:

Depuis le début d’année 2014, la Mgefi a mis à disposition à l’ensemble de ses adhérents un portail Web de prévention sur la thématique du sport santé : « Mon Oxygène, votre programme sport santé !».

En vous rendant sur l’URL suivant : https://mgefi.programme-oxygene.fr/mgefi/ et en vous créant un compte (dans le carré vert en haut à droite « Pas encore de compte ? »), vous aurez accès à un ensemble de services :

- De l’information sport santé : fil d’actualité, dossiers thématiques, FAQ et quiz,
- Des questionnaires permettant d’évaluer votre : niveau d’activité physique, motivation, risque cardio-vasculaire, âge physiologique et qualité de vie. Chaque questionnaire vous fournira des conseils et des préconisations en matière d’activité physique et/ou sportive adaptés en fonction de vos résultats,

Une orientation vers une offre sportive adaptée à votre profil. Cette géolocalisation est structurée selon 3 niveaux :

1er niveau : sport « loisir », destiné à un public sans contre-indication particulière,

2ème niveau : regroupant les activités physiques et sportives pour un public avec des caractéristiques spécifiques :

Sédentaire,
De plus de 65 ans,
Perte d’équilibre,
Surpoids,
Retour de blessure,
Femmes enceintes,
Pathologies sans contre-indication,
Etc.

3ème niveau : programmes adaptés pour des personnes atteintes de pathologies chroniques avec complication et contre-indication (diabète, cancers, maladies cardio-vasculaires).

 

Il est important de pratiquer avec des professionnels formés : des éducateurs en Activités Physiques Adaptés, ceux des fédérations sportives et des associations formés sur les activités et sur les publics spécifiques. Cette géolocalisation certifie la qualification des éducateurs en fonction des différents niveaux de qualification.

Un certificat médical de non contre-indication vous sera demandé pour pratiquer une Activité physique et Sportive (APS) dans ces structures. Il est important de consulter son médecin avant toute reprised’APS.

L’accès au portail est gratuit pour l’ensemble des adhérents MGEFI. L’ensemble des données est anonymisé et celles-ci sont stockées dans descoffres forts numériques.




Dr Alain DIBIE, Cardiologue à l' IMM, Directeur de l'Ecole européenne de cardiologie (EEC).

Les bienfaits de l'activité physique: retour d'expérience d'un service de cardiologie de L'IMM

Résumé d'intervention:

Activité  Physique et système Cardiovasculaire
  
En  dehors  de  toute  pathologie  cardiaque, l’activité  Physique (AP), entretenue  par  une  pratique  sportive régulière, a un  effet  bénéfique pour la santé et  le système cardiovasculaire. C’est  ce  que  l’on appelle  en  médecine  la  prévention  primaire.
Le  meilleur  marqueur de  l’espérance  de vie est la capacité physique. Celle ci  peut être évaluée par la  mesure de la consommation maximale d’oxygène. L’espérance   de vie  d’un sujet  est  d’autant plus  faible  que sa consommation maximale d’oxygène est  faible. Il a été démontré que si la capacité  physique d’un sujet est  faible en dessous  d’un seuil critique, (inférieur à 5 METs), la  mortalité augmente de façon significative. Le  MET (Metabolic equivalent of  the Task) est  une  valeur  calculée qui correspond à 3,5ml O2/mn/Kg. Cette  unité est  utilisée  pour mesurer la capacité physique  d’un sujet lors d’un test d’effort. Le  niveau de capacité  physique  varie  selon  l’âge et  le  sexe. Par exemple, si l’entrainement  physique  régulier permet  d’obtenir  un  gain de  1MET entre 5 et 6 MET, le  risque  de  mortalité  globale  diminue de 13% et le  risque  de survenue  d’un  accident cardiovasculaire de 15%.
Quelle activité  physique régulière ? Une  heure  de marche  3 fois  par semaine peut être considérée comme  une  activité physique  régulière.
Peut-on reprendre ou débuter  une  activité physique même après 65 ans ?
Oui, une étude nord américaine a  permis d’observer dans  une  population d’hommes de   plus  de 65 ans, suivie  pendant  plusieurs années, que  l’AP régulière était associée à une amélioration de la capacité  physique et à une  baisse  de la  mortalité. L’AP  permet  d’éviter la  prise  de  poids, qui  est  un  facteur prédictif d’espérance de vie.
Cela  veut  dire  que  le  mode  de vie est prépondérant sur  l’espérance  de vie  et  la qualité de la  vie  en avançant en  âge. Il faut simplement  respecter  les  règles  hygiéno-diététiques en  ayant une alimentation  équilibrée  pauvre en alcool, en graisses animales, sans tabac, une Tension  Artérielle  contrôlée, un poids  stable   bien entretenu par la  pratique d’activité  physique  régulière qui maintient la  masse  musculaire et  la consommation maximale  d’oxygène, garante d’une  meilleure espérance de vie.
 
Ceci est aussi  vrai pour les patients qui sont atteint de  maladies  cardiovasculaires.
Après  un accident cardiaque par  infarctus  du myocarde ou une  insuffisance  cardiaque débutante, le traitement médical immédiat est indispensable.
IL faut dans  un second  temps,  entreprendre une  réadaptation  cardiovasculaire physique  et  musculaire de  réentrainement.  Cette  réadaptation est  intégrée au programme  d’éducation  thérapeutique du  patient. Elle  permet d’améliorer la  capacité  d’extraction  d’oxygène  par  les  muscles (VO 2max) y compris  du cœur  qui  est  un  muscle  comme  les autres. Cette réadaptation cardiaque est encadrée et suivie  dans  des  programmes adaptés à  chaque  patient en fonction  de son  âge  et  de la sévérité  de sa  maladie  cardiaque. L’entrainement  physique   a  pour effet  d’augmenter les capacités du cœur,  de diminuer la  fréquence  cardiaque  et  la  fréquence  respiratoire, d’augmenter  le  débit  Cardiaque .Elle  est  couplée  au  contrôle des facteurs  de risque  cardiovasculaires que sont la sédentarité,  le diabète , l’hypertension artérielle , le  taux  de cholestérol  trop élevé, le  tabac,  la surcharge  pondérale, le stress essentiellement. Tous ces éléments d’amélioration sont  obtenus  de  façon  progressive dans  des  programmes  de  16  semaines aménagés en fonction  de chaque  cas. Ils ont pour conséquence  de  diminuer les  réhospitalisations pour  insuffisance  cardiaque et d’amélioration  la  vie au quotidien du  patient et la survie  de  plus  de  20%  par an. Cette  action  thérapeutique  s’appelle  la  prévention  secondaire.
Au  total, on comprend que  dans  toute situation de  prévention  primaire  ou secondaire,  la  capacité  physique  est  primordiale,  liée  au  maintien  d’une  activité  physique  régulière  faisant  partie  de  notre  mode  de vie. Mais  il faut  aussi  reprendre  une activité  physique  régulière et encadrée   après une  maladie  cardiaque   associée  aux  bonnes  règles hygiéno-diététique garantes d’un  meilleur  confort  de vie  et  d’une  véritable  augmentation  de  l’espérance  de vie.

Contact: alain.dibie@imm.fr

 

Dr Thierry BOUILLET, Cancérologue des hôpitaux, co-fondateur et président de la Fédération Cami Sport et Cancer;

 
Bénéfice de l'activité physique et sportive en cancérologie


Résumé d'intervention:

Une rencontre de trois mondes à la recherche d’une harmonie de vivre.
 
L’expression « Mens sana in corpore sana » souligne que cette notion d’un effet miroir entre l’état du corps et celui de l’esprit est ancienne.
Cette théorie de  l’humanisme de  la renaissance est restée oubliée longtemps en cancérologie au sein de laquelle le credo était le repos et la suspension de toute activité physique au cours et au décours de soins d’un cancer.
Il a fallu la fin des années 80 pour que ce dogme soit exploré à nouveau et que soit écrite l’histoire moderne de la relation entre l’activité physique et la maladie cancéreuse.
Les premières données scientifiques ont portées sur la fatigue, première plainte des malades pendant et longtemps après les soins, fatigue particulière car insensible au repos et frappant à n’importe quel moment de la journée, aboutissant souvent à des ruptures des liens sociaux. L’activité physique a d’abord été décrite comme le seul traitement disponible pour cette fatigue si prégnante. Par la suite, ont été mis en évidence,en cancérologie,des effets bénéfiques de l’activité physique chez le patient sur sa qualité de vie, son moral, ses risques de dépression. Outre ces effets psychologiques, les études ont permis de montrer des effets physiologiques avec la réduction de la prise de poids, si régulièrement présente après les soins d’un cancer, mais aussi sous forme d’une amélioration des capacités cardio pulmonaires facilitant les capacités de déplacement du patient. 
 
Grace à ces effets de l’activité physique l’être humain cancéreux frappé d’une double peine, d’une part en subissant les effets de la maladie et de ses traitements, et d’autre part en étant atteint d’une forme d’exclusion sociale avec une raréfaction de son cercle relationnel et un risque accru de perte d’emploi, retrouve une existence à ses propres yeux mais aussi au travers du regard de la société en étant capable de redécouvrir des capacités renouvelées de son propre organisme qu’il croyait définitivement inapte. Ce parcours physique et sportif devient pour le patient un vrai parcours de reconnaissance avec une reconquête de ses possibilités physiques et de ses droits sociaux, réalisant une application pratique de la théorie de Paul Ricœur.
 
En sus de ces bénéfices psychologiques, physiologiques, sociaux, l’activité physique réduit les risques de décès en diminuant les risques derechute des principaux cancers, en particulier mammaires, coliques ou prostatiques. Cette réduction de risque de voir un cancer réapparaitre après les soins est voisine de 40 à  50 % et est assez homogène d’un type de cancer à un autre.
Outre cet effet direct sur le cancer, l’activité physique réduit  le risque de décès en diminuant l’incidence des autres maladies qui surviennent fréquemment après un cancer, soit les maladies cardio-vasculaires, diabète, maladies neuro dégénératives, ostéo articulaires. Ces bénéfices sur le cancer et les autres maladies passent par des effets biologiques de l’activité physique qui sont compris et connus.
 
Ces bénéfices majeurs sont obtenus, non pas par un traitement venant de l’extérieur, mais par un effet issu de la volonté propre du malade, patient qui devient acteur de sa santé et de sa lutte contre la maladie.
Mais ces efforts personnels doivent être possibles et acceptés.
La mise en place d’une politique pratique d’activité physique en oncologie nécessite donc la rencontre de trois mondes, soignants, soignés, sportifs, souvent parallèles mais rarement congruents. 
Cette triple rencontre doit aboutir à un respect de critères incontournables qui ont pour noms intensité, fréquence, régularité, bonheur et sécurité.
Pour être biologiquement, psychologiquement et physiologiquement, l’activité physique doit être pratiquée au moins deux à trois fois par semaine avec une intensité soutenue et sur une période d’au moins six à douze mois. Pour que l’activité physique soit acceptée, le patient doit ressentir un sentiment de sécurité lors de la pratique et y trouver une source de bonheur au travers d’une progression des exercices physiques.
Le respect de ces critères nécessite d’une part la mise en place de panel d’exercices physiques et de pratiques sportives pour que chaque patient trouve une pratique à sa convenance et d’autre part une formation spécifique d’éducateurs médico sportifs en oncologie pour les rendre aptes à saisir les blocages et freins ressentis par le patient, ses aspirations, ses capacités présentes et ses progrès mais aussi susceptibles de déceler des complications de la maladie cancéreuse ou des effets secondaires des soins, situations qui peuvent survenir à tout moment entre deux consultations médicales.
 
Une union soignés, soignants, sportifs permettra de mettre en pratique ces programmes de santé publique.
Ces programmes doivent se décliner à deux périodes distinctes de la maladie :
Pendant et immédiatement après les soins, période de danger de rechute, de complications de la maladie et des soins, de doutes et d’angoisses du malade et qui nécessitent le recours à des éducateurs médico sportifs particulièrement formés et intervenants dans des programmes dédiés et structurés pour cette population de patients à haut risque.
Après les soins, lors du retour à la vie normale de patients cancéreux pour lesquels les examens médicaux ne retrouvent plus de trace de cancer ou d’effets secondaires des soins, dans ce cadre des clubs sportifs sensibilisés, recourant à des enseignants ayant reçus une formation de base adaptée en oncologie, doivent pouvoir intégrés des patients dans des cours classiques.
 
Cette rencontre des trois mondes apporte à chacun des avancées importantes, pour les patients elles sont évidentes, pour les soignants il s’agit de l’ouverture vers un nouveau soin longtemps méconnu, efficace et pour une fois peu couteux,  pour le monde sportif l’irruption dans un rôle nouveau, valorisant et professionnalisant.   Th Bouillet
Contact: paola.launay@gmail.com  


 

Annick LE VERRE, Masseur Kinésithérapeute, Conseillère en techniques corporelles chinoises traditionnelles, Qi-Gong;
Présentation du Qi-Gong et des apports de sa pratique dans l'entretien de la santé.
  
Résumé d'intervention:
La notion d’activité physique est liée à la pratique des arts énergétiques : le Qi Gong est un art du mouvement destiné à entretenir une libre circulation des souffles (Qi) dans le corps et l’esprit afin de préserver et d’entretenir sa santé.

La pratique (Gong) des mouvements lents, souples,  associés à une respiration naturelle et profonde, et à une mobilisation mentale fluide, favorise la circulation des souffles et la régulation des émotions.

Contrairement à l‘exercice physique occidental qui fait dépenser de l’énergie, accélère le rythme cardiaque et respiratoire, le Qi Gong permet d’emmagasiner de l’énergie, de la régénérer, et d’harmoniser le rythme cardiaque et respiratoire. Il régule les « trois trésors » : le jing (essence), le Qi (souffles) et le shen (mental), en agissant sur la circulation des souffles dans les méridiens qui parcourent le corps.

A la fois préventif dans une recherche de bien-être, et thérapeutique dans le traitement de maladies diagnostiquées selon la médecine traditionnelle chinoise, le Qi Gong peut être pratiqué par tous et à tout âge.

Dans le cadre du projet de la MGEFI, le Qi Gong représente une alternative intéressante pour la santé des personnes concernées, pour la prévention des maladies, et l’économie de santé.
Contact:  Jal.formebienetre@gmail.com

 


* Vous avez aimé le ton vif et percutant de Jacques DRAUSSIN qui anime chaque année la table ronde... sans attendre celle de l'an prochain vous pouvez retrouver sa patte et sa griffe en vous inscrivant dès à présent à sa newletter -gratuite- sur le site : www.biensur-sante.com
et sur twitter: @biensursante
 
* * Vous pouvez retrouvez les reportages de Roger Bongos, qui a filmé la table ronde pour la deuxième fois sur www.afriqueredaction.com
 et sur twitter: @bongosroger /@afriqueredac  
 
 

CONTACT PRESSE
Nora Ansell-Salles
nansellsalles@mgefi.fr / 06 70 74 15 42 / 06 60 43 58 09
@pressentinelle2 / @minedinfos

 








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    La MGEFI en faits et chiffres
    ■ Créée le 13 septembre 2007.
    ■ En 2009, la MGEFI remporte l'appel public à la concurrence lancé par l'Administration de Bercy.

    ■ La MGEFI regroupe 280 000 adhérents et 360 000 personnes protégées.

    ■ 260 collaborateurs au service des adhérents.

    ■ Un réseau de 800 militants.

    ■ En 2012, la MGEFI rejoint le groupe Istya *

    ■ Certifiée ISO 9001: 2008 le 17 juillet 2013 AFNOR