Nora ANSELL-SALLES

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mardi 10 janvier 2017

83% des Français placent la qualité des soins en critère numéro 1 dans le choix d’un établissement de santé



9 Français sur 10 placent la qualité des soins comme
1er critère de choix d’un hôpital ou d’une clinique, loin devant la proximité,
la réputation ou la recommandation du médecin traitant
Paris, le 9 janvier 2017 – Ramsay Générale de Santé, premier groupe d’hospitalisation privé de France, a commandé un sondage à Odoxa[1] sur les critères de choix des hôpitaux. Un sondage qui révèle que :
  • 83% des Français placent la qualité des soins en critère numéro 1 dans le choix d’un établissement de santé, bien loin devant la proximité, la réputation ou la préconisation du médecin traitant.
  • Or, près d’un Français sur deux (45%) s’estime mal informé en la matière.
  • Dès lors, 8 sondés sur 10 seraient favorables à la diffusion d’un classement des hôpitaux et cliniques par les institutions, fondé sur la qualité des soins prodigués.

Une qualité très attendue… mais non perçue

La qualité des soins est, de très loin, le critère le plus important dans le choix d’un établissement de santé pour 83% des Français. Contrairement aux idées reçues et largement relayées, ce critère arrive loin devant la localisation de l’établissement (citée par 35% des sondés) pourtant fondamentale dans un contexte de déserts médicaux de plus en plus nombreux. La réputation de l’établissement, citée par près d’un tiers des Français (30%) est le troisième critère de choix. Viennent ensuite la préconisation de l’établissement par le médecin traitant (26%), puis le confort de l’établissement (8%).
Résultats complets à la question : « Pour vous, quels sont les éléments qui comptent le plus dans le choix d’un hôpital ? »

Cependant, près de 40% des Français estiment que la France régresse en termes de qualité de soins par rapport aux autres pays. Une perception qui est appuyée par le classement de l’OMS, qui dévalue la France du 1er rang en matière de santé en 2000, au 17ème rang en 2015.
81% des Français veulent être renseignés sur la qualité de leurs établissements de santé
Etre bien informé sur la qualité des soins est primordial. Malheureusement, près d’un Français sur deux (45%) s’estime mal informé sur le sujet. Dès lors, 8 personnes sur 10 appellent de leurs vœux la mise en place et la diffusion d’un classement institutionnel sur la qualité des soins des hôpitaux.
« Les Français plébiscitent la qualité des soins hospitaliers, elle doit donc être au cœur des réflexions et encouragée à tous les niveaux. Dans de nombreux pays européens, les niveaux de qualité des établissements de santé sont rendus publics par l’Etat. Pourquoi ne pas l’envisager en France ? L’Etat dispose de chiffres et de faits pour comparer, différencier les acteurs et réorienter les financements vers ceux qui prouvent leur niveau de qualité de soins prodigués » commente Pascal Roché, Directeur Général de Ramsay Générale de Santé.
« Selon vous, serait-ce une bonne ou une mauvaise chose de diffuser un classement sur la qualité des soins des hôpitaux ? »
Les délais d’attente : un critère indispensable à l’évaluation de la qualité des soins


Parmi les critères intervenant dans la qualité des soins hospitaliers, il en est un qui revêt une importance particulière: le délai d’attente. En effet, la demande à ce sujet est très forte puisque 82% des sondés souhaiteraient être informés sur les délais d’attente des hôpitaux. Pire, plus d’1 Français sur 5 déclare avoir déjà renoncé à des soins à cause de délais d’attente trop longs. Rapportés aux 50 millions de Français âgés de plus de 18 ans, cela représente plus de 10 millions de personnes.
« Avez-vous déjà renoncé à des soins hospitaliers à cause des délais d’attente ? »

Prenant en compte ce critère et dans une démarche d’amélioration continue, Ramsay Générale de Santé affiche en ligne, depuis décembre 2015, les délais d’attente dans les urgences d’une partie de ses établissements et compte étendre cet affichage à tous les établissements d’ici la fin de l’année.
« Les Français ont besoin de transparence sur la qualité des prestations et des services hospitaliers. Ils le réclament. Et c’est donc le véritable travail qui nous attend et sur lequel nous œuvrons déjà. Dans ce contexte, comment faire autrement pour l’Etat que d’aller vers une égalité de traitement entre tous les acteurs du service hospitalier ? Financer la santé en fonction de la qualité des soins prodigués, c’est générer des économies et placer la santé dans un cercle vertueux » souligne Pascal Roché.
A propos de Ramsay Générale de Santé
Premier groupe d’hospitalisation privée, Ramsay Générale de Santé compte 23 000 salariés dans 124 établissements et centres, et travaille avec près de 6 000 praticiens, qui représentent la première communauté libérale de France soignant plus de 1,7M de patients en 2015. Ainsi, 1 Français sur 10 ayant subi une chirurgie l’an dernier a été opéré dans l’un des établissements du groupe Ramsay Générale de Santé. Acteur majeur de l’hospitalisation, Ramsay Générale de Santé couvre l'ensemble de la chaîne de soins, dans trois métiers : médecine-chirurgie-obstétrique, soins de suite et de réadaptation et santé mentale. Ramsay Générale de Santé développe une offre de soins originale associant qualité, sécurité de la prise en charge et efficience de l’organisation. Le groupe propose une prise en charge globale avec un accompagnement personnalisé, avant, pendant et après l’hospitalisation, qui prend en compte tous les besoins et attentes du patient ; il participe aux missions de service public de santé et au maillage sanitaire du territoire.
Site Internet : www.ramsaygds.fr
 












[1] Enquête réalisée par Internet par Odoxa pour Ramsay Générale de Santé auprès d’un échantillon de
1 002 personnes représentatif de la population française, dont 403 patients, les 23 et 24 novembre 2016.

jeudi 23 juin 2016

Discours d'Etienne Caniard



 
Discours d’accueil du Premier Ministre ce matin NDLR: à lire l'interview accordé par Étienne Caniard à Couleurs MGEFI

Monsieur le Premier Ministre,

Monsieur le Premier Ministre, votre présence parmi nous, avant l’ouverture de notre Assemblée Générale, témoigne du rôle essentiel que joue la Mutualité dans l’accès aux soins et au-delà comme acteur de santé publique. C’est aussi la marque de votre attachement au mouvement mutualiste, nous vous en remercions.
Mais, votre présence est surtout  l'occasion,  pour les responsables de notre mouvement, qui militent quotidiennement au sein de leurs mutuelles, de vous faire part de leurs inquiétudes, de leur déception parfois, devant les réponses qui ont été apportées à leurs interrogations, à leurs propositions.

Nous vivons une période de considérables progrès, diagnostics, thérapeutiques. Nous connaissons aussi une profonde transformation démographique. Mais l’organisation de l’offre de soins, l’architecture de la protection sociale restent étrangement figées sous le poids de l’inertie des acteurs et des pesanteurs institutionnelles. Cela nous inquiète parce-que les véritables sujets sont souvent évités, contournés, comme l’augmentation de certains restes à charge sous l’effet de la déconnexion entre les bases de remboursement et les prix réels ou le rôle et la place des complémentaires, les difficultés d’accès aux mutuelles.

Je voudrais à ce propos éviter tout malentendu. Lorsque nous dénonçons les conséquences de certaines évolutions pour nos mutuelles, qu'il s'agisse du poids des taxes, de notre rôle trop limité dans la régulation, d'une concurrence qui porte plus sur les prix que sur le contenu des contrats, ce sont les intérêts des 38 millions de nos concitoyens que nous défendons, qui ont fait le choix de confier leur santé à des mutuelles, c’est la lutte contre le renoncement aux soins qui nous guide. Pour nous, défendre le modèle mutualiste, c’est  défendre une pratique de la solidarité qui est fragilisée par un modèle économique qui la met aujourd’hui en péril.

Ces inquiétudes ne nous font pas oublier les efforts qui ont été accomplis pour mettre fin aux transferts de dépenses des régimes obligatoires vers les mutuelles. Madame la Ministre de la santé a raison de rappeler que jamais les remboursements de la Sécurité Sociale n'ont été aussi importants.

Mais ce qui est vrai pour les soins les plus lourds, pour l'hôpital, ne l'est plus pour les soins courants. Il est aujourd'hui de plus en plus difficile de se soigner sans mutuelle, celles et ceux qui en sont privés renoncent deux fois plus aux soins que le reste de la population.

Les mutuelles sont devenues indispensables, la Sécurité Sociale ne suffit plus, c'est une réalité, même si beaucoup le regrettent, dans cette salle comme ailleurs, dans cette salle peut-être plus qu’ailleurs.

Mais nous n'en avons malheureusement pas tiré toutes les conséquences.

Depuis de longues années nous mettons en garde devant les risques d’augmentation des exclusions, d’augmentation du renoncement aux soins. Nous ne sommes pas toujours entendus... Nous ne prétendons pas détenir la vérité mais nous voulons que s'ouvre enfin le débat sur le rôle et la place des complémentaires, la valeur ajoutée des  différents acteurs, les modalités d’accès aux différents dispositifs.


Vous connaissez Monsieur le Premier Ministre nos positions. Je ne vais pas les rappeler devant vous.

Mais deux rapports, l'un de l'IGAS l'autre de la DREES me permettent d’illustrer parfaitement les paradoxes au milieu desquels nous nous débattons.

La finalité de toute activité d'assurance est la répartition des risques, entre malades et bien portants, entre générations, en un mot la mutualisation.

Nous venons de prendre connaissance de la contribution de l'IGAS au rapport au Parlement sur les aides fiscales et sociales à l'acquisition d'une complémentaire santé que nous attendions depuis longtemps. Si l’IGAS souligne le rôle joué par les différents dispositifs d'accès aux complémentaires dans l'extension de la couverture, elle rappelle néanmoins plusieurs éléments moins positifs :

-        l'inégalité selon les populations,
-        la complexité, pas moins de douze dispositifs, d’accès
-        et en conséquence des taux de recours faibles.

Mais surtout ce rapport pointe les risques liés à l'accentuation de la segmentation du fait des récentes réformes, l'ANI et "les contrats seniors", comme nous le répétons inlassablement, souvent écoutés avec attention mais rarement entendus.

Le rapport a écarté l'idée d'une "remise à plat" globale, souhaitant préserver les dispositifs existants  comme la CMU. Nous comprenons cette position mais elle n’interdit pas de tracer des perspectives  pour nous rapprocher d'un objectif, qui nous semble-t-il devrait être partagé, permettre au plus grand nombre de bénéficier des dispositifs de droit commun plutôt que multiplier les filets de sécurité, coûteux et stigmatisants.

Isoler les plus fragiles en tentant d'agir artificiellement sur les prix de leur contrat est inopérant à terme puisque cet isolement fait mécaniquement monter le coût du risque. Ce ne sont pas des dispositifs qui agissent artificiellement sur les prix, prix déconnectés des réalités, qui permettront d’offrir des réponses satisfaisantes et durables aux retraités. Nous n’y parviendrons qu’en renforçant  la mutualisation. C’est ce que font encore aujourd’hui les mutuelles, malgré les contraintes économiques, malgré une concurrence non régulée. Les mutuelles continuent de faire vivre la solidarité intergénérationnelle comme le rappelle le second rapport auquel je faisais allusion, celui de la DREES sur la complémentaire santé. Il décrit les pratiques, opposées au regard la de solidarité, des différents acteurs de la complémentaire santé en matière de tarification en fonction de l’âge. .. Plus de la moitié des mutuelles ont une tarification qui ralentit  après 60 ans, c'est le cas de 4% des sociétés d'assurance. 92% des contrats de ces dernières ont une tarification qui augmente plus que proportionnellement à l'âge, excluant de fait les plus âgés, seules 19% des mutuelles ont de telles pratiques. Le résultat est évident, les mutuelles couvrent 53% de la population générale, les deux tiers des retraités, les mêmes constats peuvent être faits pour l'ACS ou la CMU complémentaire. Les chiffres parlent d’eux-mêmes, les mutuelles sont les acteurs les plus solidaires, pas seulement dans le discours, mais dans les faits.  

Je ne veux pas Monsieur le Premier Ministre vous présenter les mutuelles sous un jour idyllique. Je voulais simplement par cet exemple, sur la tarification, qui n'est anecdotique ni par le nombre de personnes concernées ni par l'ampleur des différences de pratiques, mettre en garde sur des évolutions inévitables si rien ne change. Nous sommes encore solidaires, le serons-nous encore demain ?

J'aimerais être sûr que mon successeur, qui sera élu dans quelques heures, puisse présenter de tels résultats dans quelques années. Aucun acteur, aussi vertueux soit-il, ne peut durablement tenir de telles positions s'il est économiquement pénalisé. Or, c'est aujourd'hui le cas. Nous n'accepterons jamais que les mutuelles n’aient le choix que de disparaître ou de se banaliser en renonçant à la solidarité. Ce n’est pas encore le cas, les chiffres de la DREES le démontrent mais les évolutions peuvent être rapides, il faut profiter des travaux de l’IGAS pour ouvrir ce débat et faire émerger des solutions.

Sous l'apparence d'un sujet technique la segmentation porte en elle le germe d'un affaiblissement de la solidarité car elle contribue à « chasser le mauvais risque », terme  technique  qui cache tout simplement les plus fragiles, ceux qui précisément ne peuvent se passer de la solidarité.

Vous comprendrez pourquoi Monsieur le Premier Ministre, j'ai davantage insisté sur nos inquiétudes que sur les sujets de satisfaction.

Ils existent cependant.

Le vote intervenu le 9 juin dernier en première lecture à l'Assemblée Nationale qui  autorise à légiférer par ordonnance pour réformer le code de la mutualité en fait partie. Cette réforme, promise par le Président de la République devant notre Congrès il y a juste un an est indispensable pour permettre aux mutuelles de relever les nouveaux défis de la protection sociale de demain. Il était essentiel pour nos mutuelles que cette promesse soit tenue et les délais respectés.

Il n'existe pas de performance sociale durable sans équilibre économique. Les mutuelles se revendiquent comme des acteurs globaux de santé, à la fois assureurs solidaires mais aussi, comme je les qualifie parfois, assureurs paradoxaux. Les premiers à défendre la Sécurité Sociale, les seuls à protester lorsque leur "marché" augmente. Assureurs solidaires mais aussi acteurs de la prévention, de l'offre de soins, de l'éducation à la santé. Nos 2700 établissements et services permettent aux mutuelles de s’impliquer pleinement dans la qualité et l’accès aux soins. Ils jouent à la fois un rôle dans l'innovation organisationnelle, je pourrais prendre l'exemple de la télémédecine dans nos Ehpad, dans l'accès aux soins et la modération tarifaire, c'est le cas de nos centres dentaires ou  des Opticiens mutualistes, ou encore dans la création de nouveaux services comme les crèches en horaires atypiques ou les centre de détection et de prévention des troubles sensoriels. A travers nos établissements et services, nous mesurons l’importance d’adapter les structures et les organisations aux besoins de santé comme au vieillissement. La loi sur l’adaptation de la société au vieillissement revêt une grande importance puisque, pour la première fois, elle cherche à anticiper l’impact du vieillissement sur l’ensemble des politiques publiques et met l’accent sur la prévention de la perte d’autonomie. Nous savons que si la solidarité doit rester le socle du financement, le débat sur la place de la prévoyance n’est pas achevé. Les mutuelles contribuent largement aux réponses existantes, en proposant dans le cadre du dispositif actuel du référencement en vigueur dans la fonction publique des contrats dépendance en inclusion.
Cette réponse ne doit pas être fragilisée au nom d’une uniformisation qui remettrait en cause la majorité des contrats dépendance aujourd’hui souscrits par les français.

Les mutualistes sont fiers de ce qu'ils réalisent. Ils ont su depuis plusieurs années s'adapter, souvent très vite aux changements de leur environnement. Elles n'y ont jamais sacrifié leurs valeurs.

Le débat sur le rôle des complémentaires et leur contribution à la régulation n’est toujours pas ouvert. Les complémentaires sont trop souvent les boucs émissaires d’une situation dont ils ne sont pas responsables, dont ils subissent les conséquences.
La question de leur valeur ajoutée dans notre système de protection sociale ne doit pas être éludée.

Nous sommes prêts à en débattre.

Mais ce débat doit s’engager, avec réalisme, pragmatisme et des objectifs clairs : diminuer le renoncement aux soins, offrir à chacun l’accès à des soins de qualité à tarifs maîtrisés. Les mutuelles peuvent y contribuer, nous en sommes persuadés.

Notre histoire a montré les capacités d’adaptation du mouvement mutualiste. Nous avons beaucoup évolué ces dernières années, nos mutuelles se sont transformées, offrent de nouveaux services à leurs adhérents et de nouveaux outils aux professionnels de santé. Elles sont prêtes à relever le défi, aux côtés de l’assurance maladie obligatoire de l’organisation des parcours de santé.

Mais elles pourront le faire que si le cadre dans lequel elles évoluent leur donne les marges de manœuvre nécessaires tout en favorisant les comportements vertueux et conformes à l’intérêt général.

Monsieur le Premier Ministre, je vous remercie.

jeudi 10 décembre 2015

MSF REMET A LA MAISON BLANCHE UNE PÉTITION APPELANT A UNE ENQUÊTE INDÉPENDANTE SUR L’ATTAQUE DE SON HÔPITAL A KUNDUZ




MSF REMET A LA MAISON BLANCHE UNE PÉTITION APPELANT
A UNE ENQUÊTE INDÉPENDANTE SUR L’ATTAQUE DE SON HÔPITAL A KUNDUZ

Plus de 500.000 personnes dans le monde appellent la Maison Blanche à consentir à une enquête indépendante sur l’attaque militaire américaine d’un hôpital de Médecins Sans Frontières en Afghanistan.

WASHINGTON, DC, le 9 décembre 2015 – L’organisation internationale humanitaire d’aide médicale Médecins Sans Frontières (MSF) a remis aujourd'hui une pétition, signée par plus de 547.000 personnes, à la Maison Blanche, appelant le Président Obama à consentir à une enquête indépendante sur les frappes aériennes mortelles des États-Unis sur l'hôpital de traumatologie de MSF à Kunduz, en Afghanistan.

Les frappes aériennes du 3 octobre dernier ont tué au moins 30 personnes, dont 14 membres du personnel de MSF, et détruit l'hôpital de l’organisation humanitaire. La pétition de MSF appelle le Président Obama à consentir à une enquête menée par la Commission internationale humanitaire d'établissement des faits (CIHEF), l'organe institué spécifiquement pour enquêter sur d'éventuelles violations du droit international humanitaire en vertu des Conventions de Genève.

"Seul un compte rendu complet et réalisé par un organisme international indépendant peut restaurer notre confiance dans les engagements des États-Unis à respecter les lois de la guerre qui interdisent avec la plus grande fermeté de telles attaques sur les hôpitaux", a déclaré Jason CONE, Directeur exécutif de Médecins Sans Frontières USA. Il ajoute : "Il ne suffit pas que les auteurs d'attaques contre des structures médicales soient les seuls à enquêter."
L'attaque a privé des centaines de milliers de personnes d’accès aux soins médicaux dans le seul hôpital spécialisé en traumatologie dans le nord-est de l'Afghanistan, a indiqué MSF. L'armée américaine a pris la responsabilité des frappes aériennes, qu’ils qualifient d’erreur. Cependant, beaucoup de questions restent sans réponse à propos de comment et pourquoi ces dernières ont été autorisées à se produire.

En moins de deux mois, la pétition a obtenu le soutien de centaines de milliers de personnes à travers le monde. Ce soutien public s’est exprimé sur le principe que « même les guerres ont des règles ». A
ce jour, MSF n’a toujours pas reçu de réponse des Etats Unis quant à la demande d’une enquête par le CIHEF.
Dr Deane MARCHBEIN, Présidente de MSF USA, a lu les noms des 14 membres du personnel de MSF tués et relaté sa propre expérience dans un hôpital de MSF en Afghanistan où elle a, elle-même, soigné des patients.

"Notre engagement est celui de l'éthique médicale, soigner les personnes sur base de leurs besoins, indépendamment de leur appartenance à l’une ou l’autre partie au conflit ou non ", a déclaré le Dr MARCHBEIN. "C’est en procédant ainsi que nous sommes en mesure de prodiguer des soins médicaux aux personnes qui en ont le plus besoin, prises au piège dans des zones de guerre ou qui subissent les pires conséquences d'un conflit. Et c’est en procédant ainsi que nos collègues ont perdu la vie."


Contact Presse :
Samuel HANRYON : 01.40.21.28.23. / samuel.hanryon@paris.msf.org
Pierre BORELLE : 01.40.21.27.25.

lundi 15 septembre 2014

Le Collectif interassociatif sur la santé s'impatiente


DEPASSEMENTS D’HONORAIRES A L’HOPITAL PUBLIC :

RIEN NE BOUGE !

 

La lutte contre les dépassements d’honoraires excessifs est une priorité de la politique d’accès aux soins du gouvernement. Alors que les dépassements facturés dans le cadre de l’activité privée des praticiens hospitaliers présentent parmi les montants les plus importants, 60 Millions de consommateurs et le CISS à travers son site www.66millionsdimpatients.org ont mené l’enquête sur l’évolution des pratiques en la matière.

 

68,7 millions d’euros de dépassements facturés en 2013

Comparés aux 70 millions globalement facturés en dépassements à l’hôpital en 2011 et aux 69,1 millions en 2012, c’est une très légère baisse. Nous attendons beaucoup plus, avec les promesses affichées du nouveau contrat d’accès aux soins (CAS), entré en vigueur il y a maintenant près d’un an mais sur lequel nous n’avons aucune visibilité quant au nombre de praticiens hospitaliers l’ayant signé. Au moment où le gouvernement veut redonner du pouvoir d’achat aux Français, ça piétine du côté de la santé !

Un encadrement de l’activité libérale à l’hôpital toujours complexe

L’autorisation, dont bénéficient certains praticiens hospitaliers d’exercer une part de leur activité en privé au sein de l’hôpital, est soumise à certaines règles notamment la limitation de cette pratique libérale à 20% de leur temps de travail ainsi que le reversement à l’établissement d’un certain pourcentage du chiffre d’affaires réalisé au titre de l’utilisation de l’infrastructure du service hospitalier.

Le respect de ces critères est un élément déterminant de l’acceptabilité de l’activité libérale au sein de l’hôpital public. Un moyen simple pour faciliter la vérification de leur respect serait de prévoir que le règlement des actes réalisés dans le cadre de l’activité libérale soit effectué par le patient auprès de la caisse de l’hôpital, et non pas directement auprès du praticien comme c’est presque toujours le cas aujourd’hui.

Au moment où une nouvelle loi de santé porte parmi ses objectifs à la fois la rénovation du service public hospitalier et la lutte contre les barrières financières à l’accès aux soins, nous attendons qu’elle introduise ce type de dispositions très concrètes pour répondre à une dérive déjà identifiée de notre système hospitalier public.


 
 
 

 Contacts :
Collectif interassociatif sur la santé
Marc Paris - 01 40 56 94 42 - communication@leciss.org.

60 Millions de consommateurs
Anne Juliette Reissier - 01 45 66 20 35 - aj.reissier@inc60.fr