Nora ANSELL-SALLES

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lundi 15 décembre 2014

MG France appel les médecins généralistes à la mobilisation

Après sa rencontre avec la ministre de la santé, MG France appelle les  à la mobilisation générale à partir du 23 décembre

lundi 15 décembre 2014

MG France a rencontré le jeudi 11 décembre Marisol Touraine, ministre de la santé, pour lui rappeler les attentes des médecins généralistes et les exigences de MG France :
- contre le tiers payant obligatoire, les médecins généralistes n'ayant ni les moyens de vérifier les droits, ni les moyens de contrôler les sommes reçues.
- contre un projet de loi qui ne donne aucun moyen à notre profession, qui organise le transfert des tâches de notre métier et dépossède les médecins libéraux de leur capacité d'initiative.
- contre l'absence de moyens alloués aux soins primaires contrairement aux intentions affichées par la stratégie nationale de santé.
Marisol Touraine a ouvert la porte d'une révision générale du projet de loi. Il s'agit du premier résultat tangible de la mobilisation lancée par MG France dès le 2 octobre.
Mais la ministre de la santé n'a pas semblé entendre les demandes des médecins généralistes, ne revenant pas sur l'obligation du tiers payant, ne renonçant pas à mettre en œuvre l'essentiel des mesures décriées par les médecins.
C'est ainsi qu'elle ne répond pas au défi posé par la baisse démographique des médecins généralistes qui se traduit par des milliers de patients sans médecin traitant, tout récemment à Château-Chinon et à Valence par exemple.
MG France rappelle donc son mot d'ordre de fermeture des cabinets médicaux à partir du 23 décembre et jusqu'au 31 selon les situations locales, et de nouveau le 6 janvier.
MG France appelle tous les médecins généralistes à participer au mouvement unitaire syndical qui prolonge la mobilisation amorcée le 2 octobre par le syndicat des généralistes.

mercredi 26 mars 2014

Libres propos signés MGFrance


Réquisitions des médecins à Angoulême : le procureur au pied du mur !
 
Depuis juin 2013, les généralistes d’Angoulême demandent que les réquisitions médico-judiciaires ne soient plus supportées par le médecin effecteur de la permanence des soins ambulatoires (PDSA), y compris la journée précédant une astreinte de PDSA. Ces réquisitions concernent le plus souvent l’examen médical de personnes placées en garde à vue ; leur trop grande fréquence désorganise de façon inacceptable aussi bien la permanence des soins que l'activité des médecins traitants pendant les heures d’ouverture des cabinets libéraux.
 
En l’absence d’unité médico-judiciaire (UMJ) à Angoulême, il revient au procureur de la République d’organiser un réseau de proximité pour répondre à ces réquisitions. Ceci n’a manifestement pas fait partie des préoccupations de celui d’Angoulême.

Les généralistes d’Angoulême ont dû médiatiser leur mouvement pour que l’administration judiciaire finisse par admettre qu’elle avait un problème à résoudre.

Il a fallu que les syndicats de médecins MG France et FMF interviennent au niveau national pour qu’une réunion de concertation locale ait enfin lieu le 13 janvier 2014, grâce à la médiation du président de la commission de la permanence des soins du Conseil National de l’Ordre des Médecins.
 
À l’issue de cette réunion, les principes d’une astreinte spécifique, basée sur le volontariat de l’ensemble des médecins actifs et dédiée à ces réquisitions médico-judiciaires, ont été posés. Mais le résultat final est resté suspendu à la question de la rémunération d'une indemnité d’astreinte et au montage financier permettant de régler rapidement les actes. Car il faut souvent un à deux ans pour que le médecin soit rémunéré. Les généralistes d’Angoulême proposaient de garantir un service de qualité pour un coût annuel au moins cinq fois inférieur à celui d’une UMJ.
 
Les généralistes d’Angoulême ont accepté d’assumer seuls et gratuitement cette nouvelle astreinte sur une période de deux mois (jusqu’au 24 mars) afin que les tutelles aient le temps de finaliser le dispositif. Aucun moyen financier n’a été cependant été dégagé pour les astreintes et aucun montage financier n’a été validé pour permettre le règlement rapide des actes.
 
Depuis le 25 mars, le procureur d’Angoulême est au pied du mur : il doit quotidiennement réquisitionner un médecin "non volontaire", sans lui proposer des conditions d’exercice décentes.
 
Il n’est plus question de faire porter les réquisitions sur les seuls généralistes. Le procureur doit respecter une parfaite équité entre tous les médecins actifs quelques soient leur statut et leur mode d’exercice.
 
MG France défendra tous les médecins généralistes libéraux qui pourraient être victimes d'une discrimination dans le cadre de ces réquisitions.

 
 
·         Dr Claude LEICHER -
·         Dr François WILTHIEN
      ·Dr Jacques BATTISTONI
Référence du communiqué de presse : N° 307 (à rappeler en cas de demande d'info complémentaire)




 
"Fiers d'être généralistes"
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mercredi 5 février 2014

Accès des handicapés aux soins primaires : MG France propose des solutions


En France, comme ailleurs en Europe, l'accès des personnes handicapées aux services publics et notamment aux établissements qui dispensent des soins médicaux fait l'objet de l'attention soutenue des pouvoirs publics. La loi du 11 février 2005 prévoit que tous les cabinets médicaux devront être parfaitement accessibles en 2015 aux handicapés, sauf dérogations particulières accordées par le préfet sur avis de la commission ad hoc, au prix d'une procédure administrative complexe et coûteuse lorsqu'il s'agit de faire intervenir un architecte.

Le Comité interministériel du handicap vient de constater le retard pris par notre pays dans l'agenda de l’accessibilité programmée. Une certitude s’impose déjà : de nombreux établissements de santé et de nombreux cabinets médicaux ne répondront pas aux normes en 2015.

Pour de nombreux médecins généralistes, la mise aux normes de leur local professionnel, quand elle est possible, peut représenter un coût prohibitif d'adaptation poussant à envisager un déménagement pur et simple.

Ces questions suscitent dès aujourd'hui une légitime inquiétude dans les rangs des professionnels de santé de proximité qui sont soucieux de la pérennité de leur exercice professionnel. Leurs cabinets professionnels constituent en effet un élément essentiel du maillage territorial des soins primaires de notre pays.

L'application stricte des textes conduira inévitablement à une démédicalisation brutale des zones urbaines avec réimplantation des cabinets en périphérie où l'immobilier est moins couteux, ce qui reviendrait à imposer aux handicapés un déplacement plus long et plus difficile pour accéder aux soins.

Pourtant, depuis toujours, les médecins généralistes prennent en charge leurs patients handicapés en se déplaçant à leur domicile. Cette facilitation de l'accès aux soins doit être reconnue et prise en compte.

Le syndicat des médecins généralistes MG France propose que la visite du médecin traitant au domicile de ces patients handicapés soit, de fait, considérée comme une réponse satisfaisante aux difficultés actuelles d'accès aux soins de ces personnes.

MG France demande que cette solution soit officiellement validée sans que chaque médecin ou professionnel de proximité soit obligé de demander une dérogation à la commission ad hoc.

 

Dr Claude LEICHER -  Dr François WILTHIEN - Dr Jacques BATTISTONI

 

jeudi 23 janvier 2014

Négociations interprofessionnelles : l'UNPS disqualifiée


Communiqué commun MG France - SNIIL - USPO - UJCD - Objectif Kiné

D’importantes négociations interprofessionnelles vont s'ouvrir prochainement pour décider des modalités de prise en charge des patients par des équipes pluri-professionnelles.

Dans ce cadre, MG France, le SNIIL, l'USPO, l'UJCD et Objectif Kiné constatent que l'UNPS, en tant que telle, ne peut pas représenter équitablement les professions concernées par ces négociations.

La récente dénonciation de l'accord cadre interprofessionnel (ACIP) de l'UNPS par le SNIIL, premier syndicat infirmier libéral s’ajoute au refus de signature du premier syndicat de médecins généralistes MG France, à celui de l'USPO des pharmaciens d'officine ainsi que de l'Union des Jeunes Chirurgiens-Dentistes (UJCD) et des masseurs-kinésithérapeutes d’Objectif Kiné.

Ces cinq professions majeures et acteurs de proximité autour du patient n'acceptent pas d'être contournées par un « supra-syndicalisme » aux tentations hégémoniques inacceptables. L'UNPS en porte la responsabilité aujourd'hui.

Le gouvernement et l'Assurance maladie devront en tirer les conséquences pour l’avenir.

 







 


mercredi 17 juillet 2013

LIBRES PROPOS signés : Claude LEICHER ; Gilles BONNEFOND ; Annick TOUBA





MG France /
 
USPO /
SNIIL
/ UJCD
/ UNSKMKL

Bureau d’ouverture à l’UNPS ?

Les élections pour le renouvellement du bureau de l'UNPS (Union Nationale des Professionnels de Santé) se sont déroulées le jeudi 11 juillet à Paris. Les syndicats signataires du présent communiqué de presse sont respectueux de la démocratie et prennent acte du résultat des votes.

Pour autant, ils relèvent que le président nouvellement élu est à la tête d'un bureau qui exclut totalement la représentation d'une vision réformiste de l'avenir des professions de santé libérales. Ce bureau donne une image qui contredit avec force sa déclaration préliminaire d'unité et d'ouverture.

Les représentants des syndicats signataires prennent la décision, à titre conservatoire, de se retirer sans délai des groupes de travail de l'UNPS. Ils décident unanimement de démissionner de l'ensemble des mandats de représentation de cette institution.

Parmi eux figurent les premiers syndicats pour leur profession, chez les infirmières le SNIIL, chez les généralistes MG FRANCE, et d’autres syndicats qui jouent un rôle moteur dans les évolutions nécessaires de leur métier respectif.

Il n’y a aucune fatalité dans cette absence persistante de «l’Interpro» qui décidera à la rentrée de septembre comment faire entendre sa voix dans un esprit de propositions et de réformes nécessaires que portent notamment les jeunes générations qui souhaitent la promotion du travail en équipe de soins de premier recours.

La stratégie nationale de santé, annoncée pour cet été, sera l’occasion pour nous de concrétiser des propositions qui font aujourd’hui consensus, le développement des soins de proximité ambulatoires articulés en bonne intelligence avec les structures d’hospitalisation.

 

Claude LEICHER ; Gilles BONNEFOND ; Annick TOUBA

Président de MG France/ Président de USPO/ Présidente du SNIIL

 
 

lundi 17 juin 2013

Réorganisation du système de santé: l’assemblée générale de MG France exige du gouvernement qu’il passe aux actes


L'Assemblée Générale de MG France, réunie le 15 juin à Paris, demande au gouvernement, qui a adopté en janvier sa « Stratégie nationale de santé », qu’il concrétise une absolue nécessité pour notre pays : l’organisation des soins de santé primaires en équipe autour du médecin généraliste traitant. Le syndicat des généralistes fera un point politique le 19 septembre prochain au siège de MG France avec les structures généralistes.

La Comité des Sages, présidée par M. Alain Cordier et chargé de mettre en œuvre la Stratégie de Santé du gouvernement, a fini ses auditions et doit rendre prochainement son rapport. Ce dernier servira de support à cette même Stratégie nationale de santé dont les généralistes membres de MG France attendent qu’elle concrétise ce qui fait aujourd’hui consensus : la nécessité d’organiser les soins de santé primaires autour du médecin traitant, comme cela se fait progressivement dans tous les pays modernes.

 

A côté du système hospitalier, l’organisation d’un travail en équipes de santé ambulatoires à proximité de la population est réclamée aussi bien par la population que par les futurs et jeunes médecins généralistes, ou encore par ceux qui sont engagés dans la modernisation de leur exercice (maisons et pôles de santé). Mais pour que l’ensemble des généralistes puissent s’engager à leur tour dans cette amélioration de leur mode d’exercice, il manque aujourd’hui une décision politique forte qui soit de nature à réorienter les moyens financiers indispensables à la médecine générale, à son enseignement, son organisation, son expertise en santé, de même que le soutien politique qui lui a fait défaut depuis des années.

1958 a vu l’organisation de l’excellence à l’hôpital. 2013 doit voir l’émergence d’une nouvelle organisation des soins primaires.

2013 doit succéder à 1958 et lancer la même ambition d'excellence, pour les soins primaires, à travers la Stratégie nationale de santé: ce rééquilibrage du système de santé serait aussi le levier du maintien du principe d’une assurance maladie solidaire pour toute la population, dont les finances s’épuisent par une mauvaise utilisation de l’hôpital et dans l’anarchie d’un système de santé qui fonctionne mal, en mille feuilles.

L’impatience est à la hauteur de l’enjeu. Sur le terrain, les acteurs de soins primaires sont dans l'attente de mesures concrètes. Ils sont lassés des annonces non suivies d’effet, qui les concernent depuis 25 ans. L’exemple le plus scandaleux concerne la filière universitaire de médecine générale (FUMG) dont la loi HPST a organisé la paupérisation au lieu de la développer : en 4 ans, 29 professeurs et 7 maîtres de conférences ont été nommés pour toute la France, des chiffres inférieurs à ce que la loi prévoyait en une seule année. Et rien depuis un an.

 

Le syndicat des généralistes attend donc avec intérêt et impatience les conclusions du Comité présidé par Alain Cordier. MG France attend aussi de mesurer le niveau de volonté politique qui se dégagera dans sa mise en œuvre ! Souvenons-nous du rapport d’Elisabeth Hubert sur la médecine de proximité qui dort de sa belle mort dans un tiroir de la République depuis 2010. Et avant même de connaître le détail des travaux de M. Alain Cordier, MG France attire l’attention sur un point : la disponibilité des généralistes est entière, mais ils attendent une volonté politique tout aussi forte sur des mesures, qui, sauf énorme surprise, devraient prolonger les travaux du Haut Conseil pour l’Avenir de l’Assurance-Maladie (HCAAM) sur la médecine de parcours.

Dès aujourd'hui, MG France informe qu’il invitera le 19 septembre les principales structures généralistes pour procéder ensemble à l'analyse des décisions opérationnelles du gouvernement qui feront suite au rapport de M. Alain Cordier. Ils décideront alors ensemble des moyens d’action ou d’accompagnement face à ces décisions.

La médecine générale a besoin d’un investissement politique, culturel et financier pour mieux répondre aux besoins de santé de la population, investissement de même importance que celui engagé en 1958 pour l’hôpital. 2013 doit être l’année des soins de santé primaires.

 

Contacts :

 Dr Claude LEICHER

Dr François WILTHIEN 

Dr Jacques BATTISTONI

jeudi 2 mai 2013

LIBRES PROPOS signés MG France


 
 
 
Vaccinations : il faut remettre le généraliste au cœur du dispositif.
 
La population française est encore traumatisée par la gestion calamiteuse de la grippe H1N1, qui a entraîné un rejet certain des pratiques de vaccinations. Sur la période 2008-2012, les ventes de vaccins ont baissé en volume de 12 % en unités et de 30 % en valeur. Ce, malgré les recommandations des agences officielles
.

Une étude IMS de mars dernier montre une baisse généralisée des vaccinations chez le jeune enfant : - 8% pour le tétanos et - 1,6% pour les associations incluant une valence antitétanique, - 40% pour les vaccins contre la rougeole, - 33% pour la rubéole et - 11% pour les associations ROR (Rougeole-Oreillons-Rubéole). Par ailleurs, malgré les mesures prises par les autorités pour relancer la couverture vaccinale des personnes âgées, les ventes sont restées globalement stables sur le dernier trimestre 2012.

Ces chiffres confirment une tendance de fond observée depuis 2008, qui résulte d'une situation de défiance des patients vis à vis de la vaccination. Une défiance que certains médias ont activement relayée et entretenue auprès de la population.

Cette situation met la santé publique en danger, car elle pourrait entraîner la réapparition de certaines épidémies dans notre pays, comme cela est déjà le cas au Royaume-Uni.

MG France ne peut que s'inquiéter des résultats de telles pratiques en termes de santé publique sur le long terme.

Le nouveau calendrier vaccinal 2013 qui vient d'être publié complexifie paradoxalement le sujet : censé simplifier les précédents calendriers, il diminue certes le nombre d’injections, mais peut paradoxalement ajouter de la confusion chez les professionnels. Il nécessite en conséquence plus que jamais l’intervention du médecin traitant pour le faire comprendre aux patients et amener ces derniers à accepter la nécessité de se faire vacciner.

MG France estime que seul le médecin traitant, choisi librement par le patient conseillé dans le cadre du colloque singulier, est à même de restaurer la confiance des patients dans la vaccination. Il importe à cet égard que le gouvernement définisse une politique de vaccination efficace, claire et sans ambiguïté, centrée sur le médecin traitant au lieu d'envisager une "démédicalisation" d'un acte qui ne saurait être banalisé ou délégué par convenance.

Contacts :
Dr Claude LEICHER
Dr François WILTHIEN
Dr Jacques BATTISTONI
Référence du communiqué de presse : N° 261 (à rappeler en cas de demande d'info complémentaire)


"Fiers d'être généralistes"
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vendredi 8 février 2013

Rapport sénatorial sur les déserts médicaux : un constat partagé, mais de mauvaises réponses


Dans le cadre de leur commission du développement durable, des infrastructures, de l'équipement et de l'aménagement du territoire, les sénateurs ont rendu public ce jour leur rapport d’information intitulé : « Déserts médicaux : agir vraiment ».

Ce rapport, qui fait suite à de nombreux documents rédigés sur le même sujet, part du constat que la situation actuelle est inacceptable et qu’elle risque d’empirer avec la baisse de la démographie médicale. Il souligne les difficultés des Français dans l’accès aux soins ainsi que les problèmes auxquels auront à faire face les professionnels de santé dans le cadre d’une demande croissante en soins liée au vieillissement de la population.

Le rapport du Sénat constate également la portée limitée des mesures adoptées jusqu’alors dans la lutte contre les déserts médicaux. Il note la faible efficacité des mesures incitatives à l’installation dans les zones sous-dotées et émet au total 16 propositions « pour agir vraiment contre les déserts médicaux ».

A la lecture des ces propositions, MG France reconnaît que certaines mesures avancées par le Sénat sont de nature à répondre aux attentes des jeunes médecins en voie d’installation, voire à encourager les plus anciens à rester plus longtemps en activité, quand d’autres visent explicitement à favoriser une meilleure organisation territoriale de l’offre de soins de premier recours et un meilleur déploiement de cette dernière sur les territoires de santé.

MG France considère cependant que les 3 dernières propositions émises par le rapport sénatorial sous le chapitre
« mieux réguler l’installation des professionnels de santé » sont inacceptables : ni le conventionnement sélectif, ni une quelconque obligation d’exercer dans des hôpitaux où le manque de spécialistes serait reconnu, ni l’obligation d’exercer quelques années en début de carrière en zone sous-dotées, ne constituent des réponses adaptées à la mesure des problèmes que soulève la désertification médicale.

MG France déplore que les élus du Palais du Luxembourg apportent des réponses aussi inadaptées à une question pourtant essentielle
. La vraie réponse aux déserts médicaux est pourtant inscrite dans certaines des propositions du Sénat : elle consiste notamment à favoriser le travail en équipe et la coopération entre professionnels de santé, à encourager des nouvelles formes d’exercice, en un mot à investir massivement sur les structures de soins primaires de proximité.


Référence du communiqué de presse : N°243 (à rappeler en cas de demande d'info complémentaire)

"Fiers d'être généralistes"

vendredi 14 décembre 2012

« Mobilisation pour la médecine générale ! »


La ministre de la Santé a présenté aujourd'hui à Scorbé-Clairvaux dans la Vienne, 12 mesures pour un « Pacte Territoire-Santé ».

 
MG France y voit une incitation très claire à une réforme en profondeur de l'organisation des soins ambulatoires. Le syndicat des généralistes considère que ce déplacement constitue la première étape de la mobilisation générale pour les soins de premier recours. Le point de départ de l'accès aux soins, c'est le médecin généraliste.

La présence ce matin, autour de la ministre de la Santé, des élus, des professionnels de santé, des autorités de santé et des collectivités territoriales, préfigure la future structure d'animation des projets de santé de territoire, chargée du diagnostic de l'offre de soins, de l’accompagnement et du soutien aux équipes de professionnels de santé.

L'accès aux soins sur les territoires suppose une meilleure organisation géographique des médecins, un exercice coordonné avec les autres professionnels de santé (PS) et enfin des moyens suffisants pour les structures de soins (maisons et pôles de santé) que les jeunes générations plébiscitent. Ceci n'implique ni la disparition de l'exercice classique en cabinet, ni l'envoi de jeunes généralistes isolés en zones désertiques mais une évolution progressive vers des formes plus modernes d'exercice.

Les mesures annoncées par la ministre de la Santé renvoient de manière explicite à la mobilisation du terrain et aux initiatives soutenues de longue date par MG France : depuis la formation initiale, avec la filière universitaire, en passant par l’organisation de la permanence des soins avec les maisons médicales de garde, l’organisation du travail en équipe avec les maisons de santé pluridisciplinaires, jusqu’à la mobilisation des enseignants de médecine générale. "Une équipe, un projet, un territoire" : MG France est prêt à accompagner les professionnels sur le terrain.

 
Cependant, il manque aux annonces faites par la ministre de la Santé des précisions sur l’ampleur des moyens financiers qui accompagneront son « Pacte ». Certains figurent dans la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2013. MG France attend à cet égard l’ouverture des négociations sur la rémunération de la coordination entre professionnels de santé. Rémunérer la coordination est en effet le véritable levier de l'organisation des soins de premier recours.

 Référence du communiqué de presse : N° 237 (à rappeler en cas de demande d'info complémentaire

vendredi 7 décembre 2012

LIBRES PROPOS



L’assemblée générale de MG France du 1er et 2 décembre 2012 :

- a témoigné des très vives inquiétudes des médecins et des organismes de formation de terrain quant à l’avenir de la formation continue des médecins généralistes.

- a renouvelé son soutien aux organismes de formations dans leur demande de clarification rapide sur les modalités de mise en œuvre du DPC pour 2013.
- a réaffirmé qu’aucune politique de structuration des soins de premier recours sur les territoires voulue par la ministre de la Santé ne sera possible sans un réel accompagnement des généralistes.

MG France demande instamment que soient prises pour 2013 les décisions suivantes :


·         la mise en place opérationnelle du DPC, s’appuyant sur le travail des associations de formation, qui a fait preuve de son efficacité auprès des professionnels.

·         la mise en œuvre du DPC des médecins généralistes majoritairement en journée et sur le temps de travail. Toutes les réunions favorisant la sortie de l'isolement, les échanges et la création d'équipes entre professionnels de santé doivent être valorisées grâce à l’indemnisation des pertes de ressources.

·         des financements du DPC clairement établis et pluriannuels :

- avec des niveaux de forfaits fixés sur la base de l'existant
- avec un nombre de journées annuelles financées et indemnisées suffisamment important pour permettre un réel accompagnement des professionnels qui le souhaitent
- avec une mise en place rapide de formations interprofessionnelles


Pour cela, les médecins généralistes devront pouvoir organiser et gérer de manière autonome leur DPC au sein de toutes les instances (Commission scientifique indépendante, Commissions paritaires au sein de l’Organisme Gestionnaire du DPC).

MG France mettra tout en œuvre pour que le Développement Professionnel Continu devienne un outil au service d'une politique professionnelle favorisant l'accès aux soins des patients sur l'ensemble du territoire.

Dr Claude LEICHER  Président  de MG France

Dr Marie-Hélène CERTAIN

Dr Jean-Louis BENSOUSSAN
 
Et vous qu’en pensez-vous ?

lundi 12 novembre 2012

Limitation à 6 CV du barème kilométrique des véhicules professionnels :


Limitation à 6 CV du barème kilométrique des véhicules professionnels : pour MG France les médecins généralistes doivent disposer d'outils de travail adaptés à leur exercice

MG France lit avec consternation la position exprimée par certains élus lors du débat sur la loi de finances 2013.
Tout en réclamant légitimement la présence d'un médecin généraliste au sein des zones les plus reculées de leurs territoires, ces élus prétendent que son véhicule professionnel ne doit pas excéder 6 CV sous peine d'être considéré comme un objet de luxe ou de constituer un crime écologique !
Il semble même envisagé d'inciter les médecins généralistes de campagne à utiliser les transports en commun pour leurs visites !

Un médecin, à la campagne ou en montagne, a besoin pour son exercice professionnel d'un véhicule qui fait souvent plus de 6 CV.

MG France avertit solennellement ces élus : cette décision refusant la déductibilité intégrale des frais de véhicule professionnel du médecin généraliste doit être rectifiée. Faute de quoi, les médecins généralistes devront faire transporter leurs patients pour qu'ils puissent être examinés au cabinet médical.

vendredi 26 octobre 2012

MG France signe l'avenant conventionnel n°8


MG France vient de soumettre à ses instances l’avenant issu de la négociation conventionnelle sur "les dépassements d'honoraires" et la revalorisation de l’exercice des médecins secteur 1.

MG France avait refusé la première version du 18 octobre car elle ne lui paraissait pas répondre au problème posé concernant les dépassements, et ne contenait aucune mesure structurelle favorable aux médecins généralistes.


La nouvelle négociation demandée par la Ministre de la santé, a permis à MG France d’obtenir des moyens pour reconnaître le travail fait et non rémunéré des Généralistes, en dehors de la présence de leurs patients : coordination, synthèse, organisation du parcours de santé.


L’outil de cette rémunération est le forfait médecin traitant, qui est créé, avec un niveau de départ modeste, mais avec l’engagement de le valoriser dans les mois et années à venir. C’est une étape novatrice très importante, et qui ne pèsera pas sur les finances des patients.



En ce qui concerne les dépassements, il reste du chemin à faire pour garantir au patient un parcours de santé à tarif remboursé. Cela reste un objectif prioritaire pour MG France. Par ailleurs, le seuil de l'abus fixé à 2,5 fois le tarif remboursable est un niveau qui doit être rapidement baissé.


Pour autant, Marisol TOURAINE et le gouvernement ont lancé ce nécessaire et difficile chantier : pour la première fois est écrit dans un texte conventionnel que « les dépassements freinent l’accès aux soins ».


L’histoire retiendra aussi que les régimes complémentaires ont décidé de ne plus participer à un accroissement de la solvabilisation des dépassements, qui augmentait peu à peu le reste à charge des patients. Au contraire ils souhaitent s’engager en faveur des tarifs du secteur 1, notamment ceux des généralistes. MG France salue ce virage historique qui rompt avec la logique du secteur 2.


La conclusion de cet avenant ne clôt pas la nécessaire lutte des médecins généralistes pour l'amélioration de leurs conditions de travail et de l'accès aux soins. Cette première étape devra être amplifiée dans la négociation sur l'organisation des soins primaires qui va s'ouvrir.


MG France y participera activement.

lundi 22 octobre 2012

MG France ne signera pas le projet de l'assurance-maladie sur les dépassements d'honoraires.


La négociation devait réduire les dépassements et diminuer le reste à charge des patients.
Le texte proposé par l'assurance-maladie ne permettra pas d'atteindre ces objectifs, en l'absence de seuil pour les abus et de procédure véritablement applicable en cas d'excès.

La négociation devait permettre d'organiser la convergence entre les deux secteurs d'exercice.

Le texte proposé n'affecte que 14% de l'ONDAM à la valorisation de la médecine générale. Confirmant ainsi la tendance observée depuis la mise en place du médecin traitant : une fraction des spécialistes bénéficie toujours des trois quarts de l'augmentation des honoraires.

La négociation devait permettre de renforcer la prise en charge solidaire des soins de premier recours.

Le texte proposé prévoit de consacrer deux fois plus d'argent public à solvabiliser les dépassements qu'à revaloriser les honoraires opposables.
Aucun euro de cotisations obligatoires ne devrait être utilisé au remboursement des dépassements.

MG France dénonce l'illusion érigée en système de gouvernance conventionnelle
.
Le Comité Directeur de MG France a refusé à l'unanimité de signer l'accord proposé par l'assurance-maladie.
Pour MG France, un bon accord c'est une politique ambitieuse pour l'accès aux soins, apportant au premier recours des moyens sous forme d'un forfait médecin traitant pour tous les patients.

jeudi 18 octobre 2012

Dépassements d’honoraires : la négociation va-t-elle sacrifier le secteur 1 ?


Alors que 6 séances de négociations sur les dépassements d'honoraires n'ont abouti ni à en limiter l'usage ni à en déterminer un niveau tolérable, MG France apprend par la presse juste avant la dernière séance que "le directeur de la CNAM n'est pas opposé à une revalorisation du secteur 1".

MG France déplore que la négociation sur les dépassements ait précédé celle portant sur l’organisation des soins primaires et la médecine générale.

La vraie solution à la question des dépassements réside en effet d’abord dans un système de santé de premier recours, avec un secteur 1 viable, meilleure prévention et meilleur traitement de l'aggravation du reste à charge des patients.

Toute disposition solvabilisant, par de nouvelles cotisations obligatoires ou complémentaires des assurés sociaux, les dépassements tarifaires, serait un camouflet pour la majorité des médecins, notamment généralistes, qui exercent en secteur 1 à tarifs opposables et seraient en droit de se demander si le secteur 1 a encore un avenir.

Pour MG France, la valorisation du secteur 1 des médecins généralistes, c'est d'abord un forfait Médecin Traitant pour tous les patients, quel que soit leur âge.

jeudi 27 septembre 2012

Vaccination contre la grippe


Vaccination contre la grippe : vers une politique sanitaire cohérente ?

 

Alors que débute la campagne de vaccination 2012-2013 contre la grippe, les chiffres de 2011 révèlent un recul sensible de la vaccination.

Plus de 2 millions de personnes âgées ou atteintes de maladies chroniques ciblées par cette campagne n’ont pas été vaccinées en 2011.

L’hypothèse d’un lien entre la baisse de la protection vaccinale et la surmortalité des personnes âgées mérite d’être étudiée. Mais contourner la place majeure des médecins généralistes traitants en matière de vaccinations et de suivi ne favorise certainement pas l’efficacité des campagnes.

MG France demande que les médecins généralistes puissent disposer facilement dans leurs cabinets des vaccins anti-grippe dont leurs patients ont besoin. De plus MG France exige la mise en place d’un dispositif de retour d’information performant leur permettant d’assurer le suivi cohérent de leurs patients.

MG France rappelle le rôle irremplaçable du médecin généraliste dans la gestion des facteurs de risque de ses patients. Le remettre au centre du dispositif de vaccination est une nécessité de santé publique.

 

En savoir plus :

 

"Fiers d'être généralistes"


vendredi 21 septembre 2012

Projet de loi de financement de la Sécurité Sociale 2013

Projet de loi de financement de la Sécurité Sociale 2013 : des paroles aux actes ?
1 - MG France réclame de conforter d'urgence le réseau de professionnels existants

• Mettre à niveau le forfait médecin traitant / ALD, bloqué depuis 2005 à 40 € : le passer à 46 €.
• Revaloriser de 5 € la Majoration de déplacement (MD) bloquée à 10 € depuis 2002, pour le médecin généraliste traitant, dans le cadre du maintien à domicile, en incluant l’ensemble des visites faites en EHPAD.
• Donner un médecin traitant aux enfants de moins de 16 ans.
• Supprimer l’obligation d'écrire "Non substituable" à la main.
• Garantir la mise en place effective du tiers payant : régimes obligatoire et complémentaire chez le médecin généraliste traitant.


2 - MG France réclame dès aujourd'hui une première étape vers le travail en équipe : le protocole interprofessionnel de coordination


• Protocole de prise en charge d’un patient entre un médecin généraliste traitant et un professionnel de santé de proximité : infirmière, pharmacien, kinésithérapeute, etc.
- Rémunéré pour le généraliste 10 € par protocole entre deux professionnels, 15 € entre trois.
- Applicable en cas de perte d’autonomie ou de maladie chronique nécessitant une prise en charge en équipe.

3 - MG France réclame la valorisation du travail en équipe


• Mettre en place dès maintenant les outils nécessaires à son développement :
- Commissions territoriales d'accès aux soins.
- Développement Professionnel Continu interprofessionnel.


4 - MG France réclame une organisation facilitée des cabinets


• Par l'extension aux médecins généralistes du dispositif des emplois d’avenir.

5 - MG France réclame une installation plus facile et le maintien des médecins généralistes en exercice


• Créer un nouvel avantage conventionnel : l'Avantage Supplémentaire Maternité (ASM).
• Valoriser l’exercice en zone urbaine difficile par une modulation des rémunérations forfaitaires.