Nora ANSELL-SALLES

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samedi 10 juillet 2021

Michel Gbagbo livre son regard sur les secousses de la vie privée de son père...

Michel Gbagbo, fils aîné  de Laurent Gbagbo revient sur une affaire "privée" qui aurait gagné a le rester... 
...avec tact et hauteur de vue. 
✌🏿Le nom Gbagbo est un nom qui n'est pas difficile à porter, c'est quelqu'un qui a mené de grands combats pour la Côte d'Ivoire et pour l'Afrique. 


" Aujourd'hui Simone et mon père, Laurent GBAGBO sont à une autre phase de leur vie. 
Nous, les enfants, sommes adultes, nous prenons acte mais pas de commentaire particulier.
Mes relations avec Maman Simone, cette dame est la femme de mon père depuis ma toute petite enfance, elle m'a élevé, elle a participé à mon épanouissement et donc nous avons des relations de fils à mère. 

Vous mettez en miroir Simone et Nady Bamba, et je pense que c'est exactement la même chose que je peux dire.
Je ne ferais aucun commentaire sur la nature de la vie privée du Président Laurent Gbagbo. 

Est-ce que j'ai l'ambition de devenir Président? Comme je dis souvent à mes amis: Ni Président ni Pape, Juste Maire de Yopougon. 

Par contre, et ça je le dis très souvent, je suis prêt à servir mon pays et je n'ai pas besoin d'être Président pour cela.
Le nom Gbagbo est un nom qui n'est pas difficile à porter, c'est quelqu'un qui a mené de grands combats pour la Côte d'Ivoire et pour l'Afrique. 

C'est le père du Multipartisme et c'est avec beaucoup de fierté, donc, que je porte le nom Gbagbo.
Un peu lourd, peut-être, par moment parce qu'il faut être digne, il faut en être fier, mais c'est bon ça va".

Interview de Michel Gbagbo réalisée par Erwan Schiex

En savoir plus sur Michel Gbagbo :
Michel Koudou Gbagbo, né le 24 septembre 1969 à Lyon, est un écrivain et universitaire ivoirien. Wikipédia

dimanche 27 juin 2021

Laurent Gbagbo attendu dans son village natale de Mama

🎙Côte d’Ivoire: le village de Mama se prépare au retour de Laurent Gbagbo, l’enfant du pays - 
🎙Extraits du discours de Laurent Gbagbo devant les chefs coutumiers 
Reportage RFI 

📽Reportage de  France 24 consacré aux coulisses du retour de Laurent Gbagbo en Côte d'Ivoire.

Ce reportage a été mis en ligne sur le site de son parti le FPI-  Front Populaire Ivoirien.
Les commentaires donnent une idée sur la perception et les attentes des ivoiriens 
https://www.facebook.com/225FRONTPOPULAIREIVOIRIENGBAGBO/videos/826568668286130/?sfnsn=wa

vendredi 25 juin 2021

Retour de Laurent Gbagbo : Communiqué du FPI

COMMUNIQUÉ : LAURENT GBAGBO À #BLOUZON ET #MAMA LES 27-28 JUIN 2021

Le Comité opérationnel pour l’Accueil du Président Gbagbo informe les médias nationaux et internationaux que SEM le Président Laurent Gbagbo séjournera à Mama, Sous-préfecture de Ouragahio, Département de Gagnoa, Région du Gôh (270 km d’Abidjan au Centre-ouest de la Côte d’Ivoire), les dimanche 27 et lundi 28 juin 2021.

Ce séjour de SEM le Président Laurent Gbagbo dans son village natal se fera en deux étapes :
 
1. Un arrêt dans son village maternel (Blouzon) pour s’incliner sur la tombe de sa défunte mère, feu la matriarche Gadô Marguerite. Cette étape qui s’effectuera strictement dans l’intimité familiale, est formellement interdite aux médias et à toute couverture médiatique ;

2. Des cérémonies publiques à Mama, le dimanche et le lundi. Cette seconde étape, publique, est ouverte à tous les médias qui désirent en assurer la couverture.

En conséquence de ce qui précède, les médias nationaux et internationaux qui souhaitent accompagner SEM le Président Laurent Gbagbo pour son retour à Gagnoa, après plus de dix ans d’absence, sont priés de se rendre directement à Mama, mais surtout dans le respect scrupuleux de la non-couverture de l’étape familiale de Blouzon. 
 
NB : Les Accréditations « PRESSE » émises pour l’Accueil de SEM le Président Gbagbo à Abidjan, le 17 juin 2021, restent valables

Fait à Abidjan, le 25 juin 2021

Le Président de la Commission Communication
Le ministre Justin Koné Katinan 

SERVICE COMMUNICATION FPI

jeudi 24 juin 2021

Côte d'Ivoire : bon à savoir et faire savoir

     ALERTE INFO :

Communiqué

de Presse

 

Abidjan, le 23 Juin 2021 – Depuis quelques temps, des propos sont attribués au Président Laurent GBAGBO sur des comptes Facebook, twitter et autres.

Nous tenons à rappeler que le Président Laurent GBAGBO ne dispose d’aucun compte sur les réseaux sociaux. Il ne disposait que d’une page internet qui est actuellement en maintenance.

Au moment opportun, nous lui créerons des comptes officiels sur les réseaux sociaux, et nous le ferons savoir.

Pour l’heure, nous saisissons Facebook et Twitter pour faire fermer tous les comptes usant abusivement du nom du Président Laurent GBAGBO.

 

Maître Habiba TOURE






mardi 22 juin 2021

Côte d'Ivoire : les derniers rebondissements...

De l'importance de vérifier ses sources...

Suite  au communiqué de presse de l'avocat de Laurent Gbagbo annonçant la requête de demande de divorce déposée lundi,

Un faux communiqué  du Secrétaire général du FPI- Front Populaire Ivoirien a circulé sur la toile.
Le Dr Assoa ADOU à publié un communiqué de démenti.



lance une chronique consacrée aux 1ers jours du retour de l'ancien président de Côte d'Ivoire (qui résidait, depuis son acquittement prononcé par la CPI, à Bruxelles).


samedi 19 juin 2021

Communiqué de presse de Michel Gbagbo

COMMUNIQUÉ DU DÉPUTÉ MICHEL GBAGBO RELATIF A LA RÉPRESSION, A LA VIOLENCE ET AUX ARRESTATIONS ARBITRAIRES DU 17J JUIN 2021.

Abidjan, le 18 Juin 2021,

Le 17 juin 2021, après 10 ans de procès à la Cour Pénale Internationale, le président Laurent GBAGBO, retrait en Côte d’Ivoire après avoir été déclaré innocent. Son retour était très attendu, à cet effet des milliers d’Ivoiriens entendaient pouvoir exprimer leur joie et accueillir le président Laurent GBAGBO dans la sérénité sous la protection des forces de l’ordre Ivoirienne. Cet évènement historique pour la nation Ivoirienne, se serait donc inscrit dans une démarche d’apaisement et aurait posé les bases solides d’une réconciliation nationale indispensable si le gouvernement Ivoirien actuel avait coopéré à son bon déroulement. 

Au grand malheur de notre pays, une répression institutionnelle violente, a été organisée et infligée à tous les Ivoiriens désireux d’assister physiquement au retour du président Laurent GBAGBO. En effet, hier dès 7 heures du matin, un dispositif important des forces de police et de gendarmerie nationale a été déployé sur le territoire Ivoirien, ainsi, des convois notamment ceux en provenance du sud Comoé ont été interceptés et bloqués, empêchant ainsi des Ivoiriens de se rendre à Abidjan. Des quartiers tout entiers ont été assiégés par les forces de police et de gendarmerie nationale dans le même objectif. Des Ivoiriens, ont été agressés notamment à Yopougon et à Adjamé par des individus se réclamant comme étant des partisans du régime d’Alassane Ouattara. Des Populations non-armées ont été réprimées et dispersées par des bombes lacrymogènes, notamment sur l’axe Bassam-Abidjan et la place d’Akwaba. Même schéma dans la zone Aéroportuaire, où des Ivoiriens, ont été dispersés, et repoussés. Des membres du comité de l’organisation du retour du président Laurent Gbagbo, ainsi que des membres de mon cabinet ont été menacés voir violemment réprimés, alors qu’ils souhaitaient entrer à l’aéroport bien que muni de leurs badges d’accès à l’espace dédié à l’accueil du président Laurent GBAGBO, de même que des journalistes Ivoiriens. Des personnes non-armées se sont faites arrêter et conduites à la préfecture de police d’Abidjan. La répression est allée jusqu’à la fouille des téléphones portables et à la suppression de toutes prises d’image des évènements du 17 juin 2021. 
Des hommes politiques, notamment Monsieur Adama Bictogo lors de son intervention sur la chaîne France 24, ont même affirmé qu’ils ne souhaitaient pas que le retour du président Laurent GBAGBO se passe de manière triomphale par respect pour la mémoire des victimes, en parfaite connaissance de la déclaration d’innocence du président Laurent GBAGBO par la Cour Pénale Internationale, qui annule par conséquent tous liens entre lui et les crimes de guerre ayant causé des milliers de victimes en Côte d'Ivoire.

Aujourd’hui, je me suis rendu à la préfecture de police d’Abidjan, pour m’enquérir des états de santé et connaître les chefs d’accusation retenus contre tous ceux qui y sont détenus. Ni leurs états de santé, ni leur nombre, ni les chefs d’accusation ne m’ont été transmis, par contre il m’a été confirmé que des auditions se tiennent déjà alors que tous ne bénéficient pas encore de la présence d’un avocat. J’ai également rendu visite aux Ivoiriens dont un jeune homme voilement poignardé au flanc par des personnes se déclarant partisans d’Alassane Ouattara à Yopougon, pour leur exprimer toute ma compassion.

Nous vivons des heures graves, et je tiens à exprimer à tous les Ivoiriens ma plus grande peine et mon plus grand soutien moral. Ivoiriennes, Ivoiriens, restez serein et pacifique comme à notre habitude. Ne cédez ni à la violence, ni à la peur. Ensemble, dans la paix, nous ramènerons la liberté d’expression et la démocratie dans notre pays. Car en effet, tous ces gestes démontrent une nouvelle fois, de l’attitude antidémocratique du régime actuel, du non-respect de l’état de droit et des libertés fondamentales en Côte d’Ivoire. Les partisans du président Laurent GBAGBO ainsi que tous les Ivoiriens avaient le droit de vouloir célébrer son retour et son Innocence. Aucune Information officielle n’interdisait les convois de l’intérieur du pays à venir à Abidjan le 17 juin, ni n’interdisait le rassemblement des Ivoiriens. 

Je tiens donc à dénoncer les arrestations arbitraires et la violence inouïe exercée par de supposés partisans du régime actuel contre d’autres Ivoiriens. Je tiens à dénoncer la répression institutionnelle inutile et le comportement de certains agents des forces de l’ordre qui au lieu d’encadrer et de protéger les Ivoiriens, ont réprimé à coup de bombes lacrymogènes parfois tirées à bout portant sur des manifestants pacifiques en joie. Je tiens à rappeler que le président Laurent GBAGBO a été déclaré innocent et que tous propos insinuant le contraire s’inscrit dans une démarche diffamatoire. Aussi, je demande aux acteurs politiques Ivoiriens de bien vouloir prendre acte de cette répression qui fragilise considérablement la marche vers la réconciliation nationale et qui contribue à la crispation de l’atmosphère socio-politique en Côte d’Ivoire.  

Michel GBAGBO 
Député de la République de Côte d’Ivoire. 

#gbagbopourlareconciliation.

lance une chronique consacrée aux 1ers jours du retour de l'ancien président de Côte d'Ivoire (qui résidait, depuis son acquittement prononcé par la CPI, à Bruxelles).

1er discours de Laurent Gbagbo


Laurent Gbagbo a prononcé son premier discours, au quartier général du Front populaire ivoirien (FPI) à Attoba, quelques minutes après son retour en Côte d’Ivoire, ce jeudi 17 juin 2021. Afriksoir.net vous propose l’intégralité de cette intervention brève.
Je suis heureux de retrouver la Côte d’Ivoire et l’Afrique. On est de quelque part. Moi, je suis de la Côte d’Ivoire mais j’ai appris en prison que je suis de toute l’Afrique. Toute l’Afrique m’a soutenu. Tous les Africains m’ont aidé à tenir. Des chefs d’Etat m’ont aidé à tenir, les peuples m’ont aidé à tenir. Quand je suis arrivé de La Haye à Bruxelles, il y a des moments où on croyait que je suis Camerounais, tellement les Camerounais étaient mobilisés pour me soutenir. Je suis arrivé ici surtout avec les larmes aux yeux parce que je n’étais pas là, quand ma mère m’a quitté.
  
En 2011, quand on m’a arrêté, elle a fui aussi. Elle était en exil, au Ghana. Au bout de quelques années, quand elle a su que sa fin était proche, elle est rentrée en Côte d’Ivoire. Quelques années après son arrivée, en Côte d’Ivoire, elle est décédée. Je n’ai pas été là pour l’honorer une dernière fois, alors que c’est elle qui m’a fait. Sans elle, je ne serais pas aujourd’hui docteur en histoire. Je ne serais pas président de la République. Je n’ai pas pu l’honorer. J’ai demandé à un ami, un frère, Sangaré Aboudrahamane, à mon absence, d’organiser les obsèques de ma mère.
Il a organisé les obsèques de ma mère. Il s’est déplacé au pays Bété, à Blouzon où elle a été enterrée. Mon ami Sangaré n’a même pas attendu que je vienne lui dire merci. Avant mon acquittement, Sangaré est décédé. Donc, lui aussi m’a causé beaucoup de peine. Je suis venu, je demanderai au secrétaire général de me donner quelques jours pour pleurer mes morts. Je suis très heureux d’être avec vous. Je félicite les députés que je vois ici. Nous avons un Groupe parlementaire. Vous savez, j’étais là-bas et il y a des gens qui disaient que le Fpi n’a pas eu beaucoup de députés.
Il faut faire des comparaisons. Depuis que nous allons aux élections, sans être au pouvoir, c’est le plus grand nombre de députés que nous avons aujourd’hui. Messieurs les députés, chers camarades, je vous félicite, je vous remercie. Nous avons eu 100 députés, en 2000, mais j’étais président de la République. Ici, le peuple, pour les législatives, est légitimiste. Il vote pour le président de la République. Il élit les députés pour le président de la République. Le peuple est légitimiste en Côte d’Ivoire. Je vous remercie.
 

 
Vous avez mené une bonne bataille. Soyez-en remerciés. Monsieur le secrétaire général, voilà ce que je voulais dire pour aujourd’hui. A la prochaine fois, nous allons travailler. Vous allez me dire quand…Je suis votre soldat, je suis mobilisé. Merci.
Retranscrit par Elvire Ahonon  

lance une chronique consacrée aux 1ers jours du retour de l'ancien président de Côte d'Ivoire (qui résidait, depuis son acquittement prononcé par la CPI, à Bruxelles).

dimanche 13 juin 2021

17 juin retour de Laurent Gbagbo en Côte d'Ivoire




lance une chronique consacrée aux 1ers jours du retour de l'ancien président de Côte d'Ivoire (qui résidait, depuis son acquittement prononcé par la CPI, à Bruxelles).


📌Bon à savoir 
Contact presse officiel de Laurent Gbagbo 
 👉 Me Habiba TOURÉ 
📲 WhatsApp uniquement :
06 09 15 51 38  
📧: habiba_toure@hotmail.fr
📌Toute demande : d'interview, photo, film, rencontre etc. passe par elle.

samedi 27 mars 2021

Le continent africain en passe de devenir un dangereux réservoir de pandémies...

Entretien avec le professeur Pierre Kipré à l'occasion de la sortie de l'ouvrage 

Afrique en perspective -

Les enjeux du futur après la crise du Covid-19" 



Bonjour Professeur Kipré, comment allez-vous ?

Très bien merci

Vous vivez depuis plusieurs mois en France, avez-vous été touché par la Covid-19 ?

Non ; Dieu merci.

Vous-êtes vous  fait testé ?

Oui ; plusieurs fois

Vous êtes vacciné ?

Non pas encore ; cela ne saurait tarder. Mon médecin et ma fille m’y encourage, surtout maintenant que les autorités nous assurent que les vaccins sont fiables.

Quel regard portez-vous sur la gestion du coronavirus  dans les pays du Nord... et plus précisément la France

Je constate une mobilisation constante des autorités dans ces pays et un effort d’information permanente du public; malheureusement, certains, notamment en France, semblent se tromper de cible pour des raisons que je ne comprends pas bien : ce ne sont pas les autorités qui sont responsables de la pandémie ; la revendication d’exercice des libertés publiques honore vos peuples ; mais, que valent les libertés si vous êtes mort ? Une minorité ne semble pas aussi engagée que la majorité dans une lutte qui doit être collective ; et ce n’est pas seulement l’affaire des dirigeants politiques.


👉 Pour en revenir à l' ouvrage  "Afrique en perspective Les enjeux du futur après la crise du Covid-19" 



Comment et dans quelle tête a germé l'idée de traiter le sujet ?

C’est le président Laurent Gbagbo qui, en mars 2020, a eu l’idée de faire réfléchir des intellectuels africains sur les risques et les conséquences de la pandémie qui s’annonçait. Nous en avons discuté et il m’a demandé de réunir des experts pour en débattre et, au besoin, publier un ouvrage qui donne le point de vue africain. 

Comment ont été choisi les auteurs du livre ?

J’ai lancé un appel à contribution en faisant jouer aussi mon réseau d’universitaires en Afrique et dans la diaspora africaine. L’effet a été immédiat et, sur la soixantaine de candidatures, j’ai retenu une liste en fonction des spécialités (épidémiologistes et sciences médicales ou pharmaceutiques, sciences de la société, philosophes, etc.), dans une approche pluridisciplinaire, et en tenant compte de la géographie du continent (des compétences dans diverses régions de l’Afrique, d’Alger au Cap)

Quelles retombées en attendez-vous ?

D’abord, exprimer l’analyse et les propositions d’Africains, du continent comme de la diaspora ; ensuite sensibiliser nos leaders d’opinion et responsables politiques à la dangerosité de ce fléau mais, au-delà, à la réalité de nos graves insuffisances que révèle la pandémie. Enfin, ouvrir un débat africain sur cette récurrence des pandémies et des malheurs de toute sorte dans notre continent. Il faut s’arrêter un jour pour faire autre chose ; d’où le titre du premier ouvrage (Oser les ruptures) publié sous ma direction en 2020, après des jours et des semaines de débats entre nous. Le livre qui vient de sortir (L’Afrique en perspective) est, sous ma direction et celle d’un collègue Cap-verdien, José Brito, la conclusion de ce travail en terme de scénarios du futur et de plan stratégique pour l’Afrique à l’horizon 2063 (les 100 de l’Union africaine). Nous espérons être entendus ou au moins ouvrir partout un débat citoyen ; car c’est l’affaire de tous les Africains.

Le secret espoir de ses auteurs n'est-il pas de faire bouger les lignes et les mentalités des populations concernées bien sûr, mais aussi et surtout des décideurs et responsables politiques africains ?

Oui ; et ce n’est pas un secret ; nous le disons clairement dans les deux ouvrages.

Avez-vous déjà reçu des réactions de leur part ?

Pas directement ; mais ce qui nous importe c’est que chacun en tire profit et que cela commence à apparaître dans les politiques publiques. Sous cet angle, il est trop tôt pour se prononcer.

Pour faire un zoom sur la population africaine il semble qu'il y ait un "hic"! Certains observateurs  soulignent que la population des pays africains est jeune, que les symptômes du Coronavirus se traduisent chez elle  par uniquement 2 à 3 jours de fièvre (souvent confondus avec une crise de palu) qui favorise la propagation de la maladie, d'autant que bien souvent le port du masque et le respect des gestes barrières ( régulièrement rappeler par sms) soient peu respectés...

Oui, vous avez raison ; surtout que certains gouvernements n’ont pas des statistiques fiables. La 2è vague que nous vivons en ce moment montre une forte augmentation des contaminations et des décès, même si l’Afrique continue d’avoir moins de morts que les autres continents.

L' Afrique qui ne dispose pas suffisamment de doses de vaccins, ne risque-t-elle pas de constituer un dangereux réservoir ?

Le fond du problème est plus important que cela, au-delà de la nécessité d’avoir des vaccins déjà réalisés ailleurs, Le problème est celui de voir les pays africains se doter de structures de recherches autonomes par mutualisation de leurs moyens pour affronter certaines maladies graves qu’on ne voit parfois que chez nous. Or nous restons des consommateurs et l’Afrique importe plus de 90% des médicaments pour se soigner. Cette médecine coûte chère et donc les populations démunies se tournent vers des médecines traditionnelles pas toujours efficaces. Il faut se donner les moyens d’aller loin avec les moyens modernes ; surtout que beaucoup d’experts africains ont été formés à ces méthodes modernes dans nos universités. IL faut que l’Afrique réalise un saut scientifique et technologique réel au lieu de toujours copier les autres ou attendre tout des autres.  Sinon, notre continent risque d’être un dangereux réservoir de toutes les pandémies. Merci, madame, de m’avoir reçu.

Une interview de

Nora Ansell-Salles


« L’AFRIQUE EN PERSPECTIVE – LES ENJEUX DU FUTUR 
APRES LA CRISE DU COVID-19 » 
En Résumé...


La pandémie de coronavirus que vit le monde aujourd’hui a mis à nu, en Afrique, bien des faiblesses de ce continent. La lutte contre ce fléau est l’occasion, pour les Africains, d’emprunter de nouvelles voies, d’imaginer de nouveaux modèles et de les mettre en œuvre si nous voulons rompre avec la situation actuelle du continent ; bref, nous proposons de construire une Afrique nouvelle, maîtresse de son destin d’ici au moins le centenaire de l’Union Africaine en 2 063. Le post-Covid ne doit pas être l’ante-Covid parce que les connaissances qui nous ont portés au cours des derniers siècles et qui ont plongé le monde dans la crise actuelle, ne peuvent pas être les mêmes pour nous en sortir et nous mener vers un meilleur avenir.
C’est dans cet esprit que ce livre a été préparé et publié par une équipe d’experts africains, conduite par José Brito (ingénieur) et Pierre Kipré (Professeur). Il prolonge un précédent ouvrage publié en 2020 et intitulé Oser les ruptures — L’Afrique de l’après-covid 19 sous la direction du Professeur Pierre Kipré.
Les auteurs se sont placés dans une perspective prospective pour
 Identifier et analyser les différents systèmes qu’est le système économique, le système sanitaire, le système socioculturel, le système éducatif et d’innovation, nos écosystèmes et notre environnement naturel, notre position dans la mondialisation ;
 Dégager les potentielles évolutions positives et négatives de chacun de ces systèmes ;
 Proposer des scénarios du futur possible ; ici nous en proposons cinq (Scénario 1 « L’an 2065, horizon si jamais il en fut » ; scénario 2 « Le lion a perdu ses dents » ; scénario 3 « Le méchant sorcier » ; scénario 4 « L’aigle africain » ; scénario 5 « La montagne a accouché d’une souris ») ;
 Mettre en lumière ce qui nous paraît être les principales questions stratégiques dont la résolution constitue le gage du meilleur avenir possible dans la perspective du centenaire de l’Union africaine. Ces questions sont les suivantes : Quel rôle pour les Gouvernements dans une Afrique Post Covid ? Quels mécanismes démocratiques pour atténuer et corriger les disparités qui sont aussi des injustices et qui nuisent au progrès collectif ? Comment promouvoir en toute responsabilité, la conscience sanitaire des populations ? Quelles conditions créer pour réussir le saut technologique ? Comment assurer la promotion collective en privilégiant non plus le profit mais l’humain et les équilibres entre l’homme et la nature ? Comment construire en Afrique une économie socialement et humainement responsable ? Comment privilégier la complémentarité des économies africaines au lieu de la compétition et stimuler sensiblement le commerce intra-africain et l’unité africaine ? Quels sont les engagements que doit prendre l'Union Africaine pour entreprendre les ruptures avec la position de sous-système médiocre de la mondialisation qui est celle du continent et changer ainsi le rôle de l'Afrique dans la Gouvernance mondiale ?
Il importe que ces idées soient le plus largement débattues à travers le continent et dans les diasporas africaines ; qu’elles soient prises en compte par tous ceux à qui importe le meilleur avenir de notre Afrique en organisant au plus
vite « une grande transition » dès aujourd’hui. Pour notre part, nous y croyons. Et vous, mon frère, ma sœur ?

jeudi 3 décembre 2015

C'est à lire : Témoignage de Bernard Houdin sur la crise ivoirienne

Un autre regard ... une autre version sur les évènements sanglants qui ont écrits en lettres de sang un chapitre de l'histoire de la Côte d'Ivoire... Qui croire? Qu'en dire... A chacun de se forger sa propre conviction.

Le 11 avril 2011, au terme d’une période dramatique pour la Côte d’Ivoire – coups d’État, occupation du territoire par des forces étrangères, rébellion et partition du pays –, l’armée française bombarde la résidence officielle du président de la République, Laurent Gbagbo, avant de l’arrêter et de le remettre aux hommes d’Alassane Ouattara. Vainqueur constitutionnel de l’élection présidentielle d’octobre 2010, Laurent Gbagbo est envoyé à la Cour pénale internationale de La Haye. Au prix d’une manipulation historique, la France « installe », selon le mot même de l’ancien président  Nicolas Sarkozy, Alassane Ouattara à la tête du pays.

Il est temps de démonter ce storytelling orchestré pendant près de dix ans, avec une débauche de moyens matériels, financiers et médiatiques. Qui est vraiment Alassane Dramane Ouattara ? Pourquoi a-t-on voulu à tout prix l’imposer à la tête de la Côte d’Ivoire, alors que selon l’article 35 de la Constitution, ses origines burkinabé le lui interdisaient ? Quel rôle a tenu, de façon très ambiguë, l’ancien président Henri Konan Bédié ? Pourquoi s’est-on acharné sur Laurent Gbagbo ? Quel jeu a joué, et joue encore, la France, incapable de rompre avec son passé colonialiste ? Enfin, qui est véritablement Dominique Nouvian Folloroux-Ouattara, la Première dame de Côte d’Ivoire qui, depuis ses années passées dans l’intimité du président Houphouët-Boigny, n’a cessé d’étancher sa soif de pouvoir ?

Témoin privilégié de toute cette époque, Bernard Houdin, Franco-Ivoirien, conseiller de Laurent Gbagbo depuis 2007, multiplie les révélations fracassantes sur ce qu’il appelle une imposture ivoirienne.

L’auteur
Arrivé dans sa prime jeunesse en Côte d’Ivoire, Bernard Houdin y a grandi jusqu’à l’adolescence. Diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris, il a travaillé, au titre de la coopération, au ministère de l’Économie et des Finances à Abidjan entre 1975 et 1977. Revenu en Côte d’Ivoire au début des années 1990, il a vécu au plus près tous les événements qui ont secoué le pays jusqu’à la chute du président Gbagbo. Conseiller spécial du Président depuis 2007, il demeure aujourd’hui l’un de ses proches collaborateurs.

mercredi 24 septembre 2014

Clin d'oeil


Stop info :
Samedi 6  juin 2015 - 14H
Maison de l'Afrique
7 rue des Carmes

www.youtube.com/watch?v=nISjPj_LZtc
19 mai 2015 - Ajouté par CitoyenTv
Présentation du livre de Michel GBAGBO Avec la participation de l'Association des Amis de Laurent Gbagbo ...
 

Aujourd'hui 24 septembre 2014, Michel GBAGBO a 45 ans.
Il y a deux ans, alors qu'il  était emprisonné à Bouna, Une « bouteille à la mer » fut lancée par sa mère, sur le Blog Pressinfos,  à l'occasion de ses 43 ans sur. L'aviez-vous vue ?





Lien vers la vidéo : http://youtu.be/G6KBt9Gxg2g


Depuis le 6 août 2013, suite à une mesure de mise en liberté provisoire, Michel Gbagbo a retrouvé la liberté. Pour autant il ne peut se rendre en France. A la demande du blog Pressinfos qui a mis en ligne chaque samedi  les affiches du nombre de jour de  sa détention, Jacqueline Chamois, sa mère, et Michel Gbagbo ont accepté, de partager avec toutes les personnes qui ont soutenu ce jeune universitaire passionné de poésie, en clin d’œil à cette date anniversaire un échange de poème.


Pour toi, Michel, ces lignes magnifiques de Guillevic :
PINS

Pins qui restez debout à crier, malhabiles,
Sur l'étendue des landes

Où rien ne vous entend que l'espace en vous-mêmes
Et peut-être un oiseau qui fait la même chose –
Lorsque vous avez l'air d'être ailleurs, occupés,
Livrés à tous les ciels qui sont livrés aux vents,
C'est pour mieux retenir le silence et le temps, Et vous continuez à ne pas abdiquer,
Et vous êtes pareils
Aux hommes dans la ville.

Guillevic (1966)

 
A travers mes souvenirs, c'est « le temps qui pense » :

LE TEMPS QUI PENSE

Me voilà assis en bout de terrasse,
Le regard pris dans l’écrin nuageux
Dont les fils noués au présent fugace, Eveillent de jaunes cendres l’iris laiteux.


Les matins fluides au miel arôme
Extatique, vont, effeuillant les vies
D’immobiles encens, vapeurs du dôme Où s’évanouissent les pas aux cheveux gris.


Quand les souvenirs aux ongles d’aigrefin
Feront des sillons aux yeux de la terre,
Ma terrasse verra, encore, des matins,
Diadèmes du temps pensant la gloire,
Sous le bleu du dôme, en haut dans les airs, Près des grands spectres de l’histoire.

Michel Gbagbo
Abidjan, le 18 septembre 2014