Nora ANSELL-SALLES

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mardi 28 juin 2016

Stéphane Junique élu nouveau Président d’Harmonie Mutuelle


COMMUNIQUE DE PRESSE
Stéphane Junique élu nouveau Président d’Harmonie Mutuelle et Catherine Touvrey nommée Directrice générale
Paris, le 28 juin 2016 – Lors de l’Assemblée générale des 27 et 28 juin 2016, Stéphane Junique a été élu à la Présidence d’Harmonie Mutuelle et Catherine Touvrey a été nommée Directrice générale.
L’Assemblée générale d’Harmonie Mutuelle s’est réunie les 27 et 28 juin à Reims. Deux jours d’échanges et de débats démocratiques durant lesquels les quelques 300 délégués d’Harmonie Mutuelle ont pu examiner les comptes et les résultats de l’année 2015 et s’exprimer sur les perspectives d’avenir.
Harmonie Mutuelle s’est ainsi prononcée favorablement sur le projet de rapprochement stratégique entre Harmonie Mutuelle, MGEN et leurs partenaires des groupes Harmonie et Istya. Les délégués ont confirmé leur confiance dans la création de ce grand groupe mutualiste de protection sociale à l’automne 2016. A cette échéance, Joseph Deniaud en prendra la Présidence et François Venturini la Direction générale.
Dans cette perspective, Harmonie Mutuelle s’est dotée d’une nouvelle équipe dirigeante. 
Le Conseil d’Administration a élu Stéphane Junique à la Présidence d’Harmonie Mutuelle et nommé Catherine Touvrey Directrice générale.
Comme l’ont démontré les résultats de 2015, Harmonie Mutuelle s’est révélée un acteur mutualiste solide. Dans le contexte de la généralisation de la complémentaire santé aux entreprises, la mutuelle a signé 18 000 nouveaux contrats collectifs et a maintenu ses effectifs au niveau élevé de 4,3 millions de personnes protégées, confirmant son positionnement de 1re mutuelle santé de France.
Verbatim:
 
Stéphane Junique, Président dHarmonie Mutuelle :
« L’implication d’Harmonie Mutuelle dans la constitution prochaine du Groupe MGEN-Istya-Harmonie ouvre une nouvelle page pour notre mutuelle. Ce sera l’occasion de renforcer notre capacité à imaginer de nouveaux services, de nouvelles prestations pour nos adhérents. Mais surtout, cela positionne davantage encore Harmonie Mutuelle comme un acteur d’influence dans le mouvement mutualiste ainsi que dans le paysage des acteurs du secteur non lucratif.
Pour que ce Groupe soit fort, il est indispensable qu’Harmonie Mutuelle soit solide et imagine son avenir avec confiance. Ce sera l’objet de la feuille de route que nous proposerons au tout début de l’année 2017.
Cette nouvelle feuille de route doit nous permettre d’accompagner la transformation de notre mutuelle pour préparer son développement futur, accélérer nos efforts d’innovation afin de répondre solidairement aux nouveaux besoins de nos adhérents, tout en continuant la croissance de nos activités de conventionnement, de prévoyance, de prévention mais aussi d’offres de soins et de services. 
A travers nos objectifs, c’est bien l’adhérent que nous mettons au cœur de notre projet.
Nous faisons chaque jour la démonstration de l’utilité sociale des mutuelles pour diminuer le renoncement aux soins et offrir à chacun l’accès à des soins de qualité à des tarifs maîtrisés. Plutôt que de sur-réglementer nos activités et segmenter les dispositifs d’accès aux complémentaires santé en fonctions des populations, les pouvoirs publics devraient offrir davantage d’espaces de liberté aux mutuelles leur permettant de déployer leur capacité d’innovation. A cet égard, le projet de labellisation des contrats pour les plus de 65 ans est, en l’état, inacceptable. Demain, les mutuelles qui joueront le jeu de la solidarité seront pénalisées. »

 
Catherine Touvrey, Directrice générale dHarmonie Mutuelle :
« Tout ce que nous mettons en œuvre au niveau dHarmonie Mutuelle aujourdhui et au niveau du Groupe demain, nous le faisons pour nos adhérents et nos entreprises. Cest pour mieux répondre à leurs besoins, tout au long de leur vie, et avec un haut niveau de qualité, que nous développons nos offres autour de 3 piliers : santé, prévoyance, prévention. Cest pour être encore plus proche deux, pour mieux les connaître et répondre efficacement à leurs attentes, que nous avons pris et amplifions le virage de la digitalisation.
La qualité de la relation avec nos adhérents et entreprises, la digitalisation de nos métiers et services et le renforcement de notre lien de confiance seront au cœur de nos chantiers d’avenir. 
La confiance que les adhérents placent en Harmonie Mutuelle, est un puissant levier pour conduire ces chantiers avec lensemble des collaborateurs. Le Groupe que nous construisons avec les groupes MGEN et Istya témoigne que le modèle mutualiste est un modèle d’avenir. »

Stéphane Junique, nouveau Président d’Harmonie Mutuelle
Diplômé de santé publique, Stéphane Junique a débuté sa carrière comme infirmier à l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris. Il a exercé, en région Pays de la Loire, les fonctions de collaborateur du médecin inspecteur régional et du directeur régional des affaires sanitaires et sociales, où il s’est investi dans la définition et la mise en œuvre des politiques régionales de santé, et aussi de chargé d’études hospitalières à lAgence Régionale de l’Hospitalisation.
En 2008, il devient administrateur d’Harmonie Mutualité. Il assurait jusqu'à maintenant au sein du groupe Harmonie Mutuelle, les fonctions de Vice-Président délégué dHarmonie Mutuelle. Il préside Harmonie Services Mutualistes (HSM) qui regroupe les activités d’offre de soins et de services du groupe Harmonie.
Âgé de 43 ans, Stéphane Junique est, par ailleurs, Vice-Président de la Fédération Nationale de la Mutualité Française. Il a notamment assuré la coordination des travaux préparatoires à la plateforme des propositions de la Mutualité pour les échéances électorales de 2012 ainsi que l’animation des réflexions sur l’avenir du mouvement mutualiste qui ont été au cœur des débats du Congrès de la FNMF organisé en juin 2015 à Nantes.
Il siège aujourd’hui au Conseil supérieur de la Mutualité et participe aux travaux du Haut Conseil du financement de la protection sociale (HCFiPS). Il est membre de la Commission Permanente de la Conférence Nationale de Santé (CNS).
Catherine Touvrey, Directrice générale d’Harmonie Mutuelle
Catherine Touvrey était Directrice générale déléguée d’Harmonie Mutuelle, aux côtés de François Venturini depuis septembre 2015. Diplômée de l’ESC de Reims, elle a fait carrière dans la santé et notamment dans le secteur des mutuelles avant de rejoindre, en 1994, le Groupe Macif. Elle y a occupé différents postes dont celui de Directrice générale déléguée en charge des métiers IARD, santé et prévoyance, et finance épargne. Elle devient aujourd’hui Directrice générale d’Harmonie Mutuelle.
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vendredi 24 juin 2016

Best-of du 24 juin 2016



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L'Image de la semaine

Retour sur les temps forts des travaux forts AG Mutualité du 23 juin 2016

Le Live de l'assemblée générale de la FNMF
http://pressentinelle2.blogspot.fr/2016/06/suivre-lag-de-la-mutualite-en-direct.html

Discours d'Etienne Caniard
http://pressentinelle2.blogspot.fr/2016/06/discours-detienne-caniard.html

Le Live du DirectMut
http://pressentinelle2.blogspot.fr/2016/06/assemblee-generale-de-la-mutualite.html



Communiqué de presse du 22 juin 2016

 Protection sociale des fonctionnaires de l’État :
les pouvoirs publics semblent avoir tranché … en route vers la régression des droits sociaux !!!
La MFP doute de la réelle prise de conscience des pouvoirs publics sur les conséquences de leurs arbitrages sur la dépendance

Depuis plusieurs semaines, les échanges se multiplient avec les Fédérations syndicales sur le projet de circulaire relatif aux règles encadrant la participation de l’Etat à la protection sociale complémentaire des agents publics.

Dans le courrier qu’elle leur a adressé hier, Madame Annick Girardin, Ministre de la Fonction publique, apporte des préconisations quant à la rédaction des futurs cahiers des charges ministériels et notamment sur la prise en charge de la dépendance qui devient une simple option facultative. A la clé, c’est l’ensemble du modèle de couverture globale et solidaire (santé, prévoyance incluant la dépendance) proposé aujourd‘hui par les mutuelles de fonctionnaires qui est remis en cause.

Ainsi, à ce jour, sur les 5 millions de personnes protégées en dépendance dans notre pays, 3,5 millions de fonctionnaires, le sont, depuis près de 20 ans pour certains, dans un cadre mutualiste, alors même qu’aucun dispositif public de prise en charge n’existe dans notre pays.

La MFP tient ici à réaffirmer la pertinence et l’efficience de la prise en charge mutualiste de ce risque, financièrement accessible à tous, qui a fait ses preuves et qui, au surplus, ne pèse en rien sur les finances publiques.


Dès lors, comment expliquer à un adhérent, qu’après 20 ans de cotisations, son modèle de couverture va disparaître ?

Comment expliquer à un adhérent qui souhaiterait maintenir sa garantie dépendance, que dorénavant, il devra se couvrir à titre facultatif, avec une augmentation très significative de sa cotisation (multipliée par 10 pour un même niveau de prise en charge) ?


Combien d’agents demain en auront les moyens ?


Enfin, cerise sur le gâteau, Madame la Ministre indique aux Organisations syndicales « il me semble important que les agents soient informés de la diversité des contrats existants sur le marché afin d’éclairer leurs choix en la matière ». De quel droit les employeurs publics devraient-ils intervenir dans les choix personnels des agents en matière d’assurance, quel que soit d’ailleurs le type de contrats (assurance automobile, habitation, obsèques…) ?

De deux choses l’une. Soit la dépendance est incluse dans le référencement, auquel cas l’employeur public peut avoir un droit de regard sur son contenu. Soit elle en est exclue, et dans ce cas, il s’agit d’une libre prestation de service vendue à des assurés, leurs employeurs n’ayant en aucun cas à s’immiscer sur le type de contrat à souscrire…


Au final, à qui profitera cette décision ?

La MFP ne s’interroge plus, ce ne sera certainement pas au bénéfice des assurés fonctionnaires mais bien aux assureurs lucratifs qui rêvent de s’emparer d’un tel marché.

Une fois encore, ce sont les adhérents mutualistes qui vont payer l’addition !


A propos de …
La Mutualité Fonction Publique – présidée par Serge BRICHET – regroupe aujourd’hui 21 mutuelles ou unions de mutuelles professionnelles relevant des Livres II et III du Code de la Mutualité, issues des trois fonctions publiques. En 2016, les mutuelles de la Fonction publique, réunies au sein de la MFP, représentent :
• au titre du régime obligatoire : 5 millions d’assurés et ayants-droit, et 6 milliards d’euros par an de prestations versées.
• au titre du régime complémentaire : 4 millions d’adhérents actifs et retraités, et 6,5 millions de personnes protégées ; 3,6 milliards de cotisations encaissées (vie et non vie) ; plus de 3 milliards de prestations servies (vie et non vie).
Contact Presse : Laurence Tribillac au 07 85 96 12 74 / laurence.tribillac@mfp.fr



#PétitionProtectionSociale 
suivre le fil actu : http://pressentinelle2.blogspot.fr/2016/06/suivre-le-fil-actu-de-la-petition.html


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Les responsables de la MGEFI - Mutuelle Générale de l’Économie, des Finances et de l'Industrie, certifiée ISO 9001 par l'AFNOR, sont à disposition des journalistes pour livrer leur: regard, témoignage, ou expertise... sur tous sujets liés à la santé et la protection sociale.

A propos de la MGEFI - Mutuelle Générale de l'Économie, des Finances et de l'Industrie
Présidée par Serge Brichet*, la MGEFI regroupe la quasi-totalité des agents actifs et retraités relevant des Ministères Économique et Financier. Parce que la Sécurité sociale ne prend en charge qu'une partie des frais médicaux et d'hospitalisation, la MGEFI intervient en complément des remboursements versés par le régime obligatoire. Le statut des agents des Ministères Économique et Financier nécessite une réponse adaptée. C'est pourquoi la MGEFI intègre dans son offre des garanties de prévoyance destinées à protéger ses adhérents face aux événements de la vie les plus graves et aux risques les plus lourds.
* Serge Brichet est par ailleurs Président de la MFP - Mutualité Fonction Publique

La MGEFI en faits et chiffres
■ Créée le 13 septembre 2007.
■ En 2009, la MGEFI remporte l'appel public à la concurrence lancé par l'Administration de Bercy.
■ La MGEFI regroupe 276 000 adhérents et 336 000 personnes protégées.
■ 220 collaborateurs au service des adhérents.
■ Un réseau de 800 militants.
■ En 2012, la MGEFI rejoint le groupe Istya
■ Certifiée ISO 9001: 2008 le 17 juillet 2013 AFNOR 
■ clip institutionnel 2015 https://vimeo.com/132203098?ref=tw-share

Solidays
Marisol TOURAINE,
Ministre des Affaires sociales et de la Santé,
assistera, dimanche 26 juin 2016 à 13h45,
à la 18ème édition du festival Solidays, organisée par l’association Solidarité Sida.
À cette occasion, la ministre rencontrera les représentants des nombreuses associations françaises et internationales de lutte contre le VIH-Sida qui seront présentes au sein du « Village Solidarité ».
  

 TRÈS BON WEEK-END




mercredi 22 juin 2016

Mieux soignés demain : les remèdes et les espoirs d’Etienne Caniard




Alors qu'il achève le 23 juin 2016 son mandat de président de la Mutualité Française, Etienne Caniard livre, dans un ouvrage intitulé "Mieux soignés demain !", ses propositions d'amélioration du système de santé. Débat public et réorganisation de l'offre sont pour lui les clés d'une "protection sociale rénovée… et enfin régulée".

C'est le livre d'un "optimiste" ! Et pourtant… à la veille de quitter son siège de président de la Mutualité Française, Etienne Caniard nous offre, au-delà de quelques pages sobres et personnelles, un regard sans concession sur le système de santé et de protection sociale français.

Dans "Mieux soignés demain !", un ouvrage écrit avec le concours d'Eric Favereau, journaliste à "Libération", le président de la FNMF livre en effet un diagnostic sévère et lucide sur notre organisation des soins, ses freins, ses leviers.

"La médecine évolue très vite, mais nous ne savons pas adapter l'organisation, l'offre et les financements au progrès médical", regrette-t-il.

Résultat : les Français sont "doublement victimes, d'abord comme patients, ensuite comme assurés sociaux, puisqu'ils supportent le coût de cette inorganisation".

Le principal frein, c'est d'abord une perte de confiance dans le système. Perte de confiance dans les vaccins, que seuls peuvent stopper "le débat public, le partage de données scientifiques étayées" pour faire taire "les rumeurs qui se répandent dans une opinion publique mal informée". "Les objectifs de santé publique ne seront jamais partagés sans débat, notamment sur l'opposition entre approche collective et approche individuelle", insiste cet expert.

Perte de confiance

Perte de confiance, aussi, dans le médicament. Les génériques sont les premiers à en pâtir. "La France connaît un taux de pénétration (…) beaucoup plus faible que tous nos voisins, avec les conséquences que cela entraîne sur les comptes de la Sécurité sociale", rappelle Etienne Caniard.

Nous serions ainsi "le pays dans lequel le doute sur l'efficacité des génériques est le plus présent, principalement car trop peu de médecins combattent les idées fausses de la population".

Quant au mécanisme de fixation des prix et du taux de remboursement, il est devenu "un millefeuille illisible" qu'il est temps de remplacer par un dispositif plus compréhensible. Une évolution d'autant plus nécessaire que "c'est probablement le médicament qui a le plus fait progresser le système de santé dans les dernières décennies".

Perte de confiance, enfin, en une organisation "inchangée dans les grandes lignes de son architecture depuis un demi-siècle, qui n'est plus adaptée aux possibilités thérapeutiques qui sont les nôtres".

De l'humain dans les soins

Pour regarder l'avenir plus sereinement, Etienne Caniard propose quelques pistes pour "une médecine sobre dans ses moyens et ambitieuse dans ses résultats". Il suggère, par exemple, de favoriser "l'émergence de nouveaux métiers pour permettre à chacun de mieux développer et exercer ses compétences". Autrement dit, de "sortir d'un mode d'organisation autour du seul médecin pour inventer de véritables coopérations professionnelles".

Et de changer radicalement le mode de rémunération des médecins. "Cela ne me choque pas que l'on rémunère mieux un professionnel quand il agit dans le sens de l'intérêt général", affirme-t-il au sujet de la rémunération sur objectifs de santé publique.

Autre mesure nécessaire : organiser le parcours du patient. "Une entreprise très ambitieuse", admet Etienne Caniard. Mais les progrès techniques peuvent favoriser cette organisation. Ils sont même, contre toute attente, "une chance pour redonner une dimension humaine aux soins", estime le président de la Mutualité, citant les équipes qui expérimentent des téléconsultations dans les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) mutualistes. "Elles sont unanimes pour souligner combien ce mode d'organisation est synonyme d'attention à l'autre, d'écoute, de respect de la personne."

Réduire les inégalités

"Nous avons les yeux rivés sur le PIB mais ne voyons plus que cet indicateur ignore la qualité de vie, ne s'intéresse pas à la répartition des richesses et néglige les atteintes à l'environnement", dénonce le président de la FNMF.

Pour améliorer l'état de santé de la population, préconise-t-il, "il faut d'abord agir sur les inégalités. C'est en diminuant les disparités, en rapprochant les modes de vie que l'on améliore les indicateurs sanitaires".

C'est tout l'objet d'une politique de prévention trop longtemps négligée au profit du traitement des pathologies installées. Face à l'ampleur des déficits, l'approche budgétaire de court terme est souvent préférée à une organisation cohérente de l'offre, déplore Etienne Caniard qui aspire à la mise en œuvre d'"une protection sociale rénovée… et enfin régulée".

Pour que le système perdure, assure-t-il, "il faut confier aux complémentaires une partie de la gestion du risque", une "démarche pragmatique" qui permet de l'adapter aux territoires et aux pratiques des professionnels.

La solidarité existe

La solution passe, à ses yeux, par "un pilotage décentralisé, faisant une place importante à tous les acteurs, financeurs bien sûr, mais aussi et peut être surtout professionnels de santé et usagers". A condition "que l'Etat cesse de tout vouloir gérer de l'avenue de Ségur (adresse du ministère de la Santé) ou de la porte de Montreuil (localisation de la Caisse nationale d'assurance maladie) en prenant la place d'acteurs complètement déresponsabilisés".

En ce sens, l'irruption du numérique est l'occasion de repenser le rôle de l'Etat, faute de quoi, prévient Etienne Caniard, "nous retomberons dans les travers anciens".

Au final, conclut l'optimiste, "notre société ne fonctionne pas si mal, la solidarité existe". Sans occulter les difficultés, "regardons ce qui fonctionne, changeons de regard sur la santé", laissons toute sa place au débat et "l'avenir du système de santé nous apparaîtra sous un autre jour, plus souriant".