Nora ANSELL-SALLES

vendredi 14 septembre 2018

Jouer au mécène...


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Publié À 01h54

Un loto pour booster les Journées européennes du patrimoine
Si le principe d’une loterie est bien vu dans les communes, son produit ne compensera en rien les financements de l’Etat, des mécènes et entreprises.
Temps de lecture : 3 min
L’animateur Stéphane Bern est en charge de médiatiser les Journées du patrimoine.LUDOVIC MARIN / AFP
Les Journées européennes du patrimoine vont pour la première fois être accompagnées par le tirage d’un loto dont les bénéfices doivent aider à financer sa mise en valeur. Mais un projet de loi diminuant le contrôle de l’Etat sur les chantiers inquiète ses défenseurs.
Comme chaque année, une multitude d’initiatives sont prévues, samedi 15 et dimanche 16 septembre, pour permettre au grand public d’explorer des univers inconnus. Parmi elles, des visites des studios de Radio France ou du ministère de l’économie et des finances à Bercy (en présence des ministres). A l’hôtel de Montmorin, qui abrite le ministère des outre-mer, jeunes et moins jeunes pourront expérimenter des escape games dans un des rares bunkers parisiens de la seconde guerre mondiale.
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La mission confiée par le président Emmanuel Macron à l’animateur Stéphane Bern participe aussi à médiatiser ces Journées.
Un loto et un jeu de grattage ont, par ailleurs, été lancés pour contribuer à restaurer dix-huit monuments « emblématiques » en péril, sur quelque 270 sélectionnés. Les premiers chèques seront remis samedi aux communes concernées.
Selon Stéphane Pallez, PDG de la Française des jeux (FDJ), sur les 12 millions de tickets du jeu à gratter « Mission patrimoine », vendus 15 euros pièce depuis le 3 septembre, « 2,5 millions ont déjà été vendus, soit plus de 20 %, ce qui est le signe que ce jeu rencontre un grand succès ».
Loi ELAN en jeu
La ministre de la culture, Françoise Nyssen, a donné jeudi le coup d’envoi des Journées en se rendant au Mobilier national, dans le 13e arrondissement de Paris, dont les réserves seront ouvertes pour la première fois au public. Elle a répondu aux critiques sur les engagements de l’Etat : « 326 millions d’euros par an pour la restauration du patrimoine ne sont pas une goutte d’eau. »L’intérêt des Français pour leur patrimoine « semble avoir été entendu en haut lieu », s’était, de son côté, félicité Stéphane Bern, mercredi, interrogé par l’AFP.
Il y a quelques jours, l’animateur proche du couple Macron avait pourtant menacé de quitter sa mission à la fin de l’année s’il n’était qu’un « cache-misère ». En jeu, la future loi évolution du logement et de l’aménagement du numérique (ELAN), qui risque d’affaiblir le contrôle de l’Etat en limitant le rôle des Architectes des bâtiments de France (ABF), chargés de donner leur avis aux maires dans les aménagements ou destructions de sites.
M. Bern « garde donc espoir (…) que certains points qu’il a souhaité soulever [comme l’article de la loi ELAN sur l’avis conforme des ABF] et qui peuvent poser problème, soient revus tant qu’il en est encore temps », a-t-il déclaré.
Architectes qui se paupérisent
L’ancien ministre de la culture Jack Lang, à l’origine des Journées du patrimoine, s’inquiète aussi d’un projet qui « retire du pouvoir » aux architectes, alors qu’ils « se paupérisent »« On a parfois l’impression, confie-t-il à l’AFP, que les banques et les sociétés privées deviennent les urbanistes : on leur livre les entrées des villes, les mobiliers urbains », ajoute-t-il, regrettant que « l’on ne soit pas suffisamment protecteur à l’égard du patrimoine du XXe siècle ».
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L’ancien ministre proche de François Mitterrand fait aussi confiance à Emmanuel Macron, « qui peut proposer une ambition nationale pour la préservation de l’histoire d’hier et du patrimoine de demain ».
Pour Alexandre Gady, président de Sites et monuments, les Journées du patrimoine sont, cependant, une nouvelle illustration du « en même temps » d’Emmanuel Macron. Le projet ELAN « empêchera le ministère de la culture de s’opposer à la dénaturation et à la démolition d’édifices patrimoniaux en péril. Le loto occulte ainsi médiatiquement l’essentiel », accuse-t-il. M. Gady y voit une offensive des lobbys économiques pour « relancer le BTP »« On pourrait se priver de quartiers entiers » dans les villes, affirme-t-il à l’AFP.
Si le loto est plutôt bien vu dans les communes, il ne compensera en rien les financements des mécènes, de l’Etat et des entreprises. Mais les films de deux minutes diffusés chaque soir après le journal télévisé de France 2 ont connu un fort impact et sont un format facile à reproduire sur les réseaux sociaux. Vanessa Colas, chargée de mission pour le Fort-Cigogne de Fouesnant (Finistère), souligne ainsi l’effet immédiat du spot diffusé le 3 septembre sur le site breton : « Depuis lors, les dons et promesses de dons affluent. »
Dans les bureaux de tabac de Bretagne, une carte affiche quatorze sites nécessitant une restauration dans la région : la mission Bern « permet de mobiliser des personnes qui n’étaient pas au courant », souligne-t-elle.

Journées européennes du Patrimoine 2018


Programme
v1.22.2
Journées européennes du patrimoine
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Journées européennes du patrimoine – 15 et 16 septembre 2018
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jeudi 13 septembre 2018

Affaire Benalla

http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2018/09/12/31001-20180912ARTFIG00178-comment-l-arrogance-de-benalla-vient-fracasser-l-image-presidentielle-de-macron.php?utm_source=app&utm_medium=sms&utm_campaign=fr.playsoft.lefigarov3

Cancer : l'accompagnent



UNE PSYCHOLOGUE SUR LE DIVAN OU PRESQUE !
« Cancer : l'accompagnement » par Valérie Sugg

Valérie Sugg, psychologue dans un service de cancérologie pendant vingt ans, nous propose son troisième livre « Cancer : l'accompagnement ». Elle ose y bousculer l'habituelle discrétion de sa profession pour expliquer les ressentis : les doutes, les peurs, les joies aussi et la tristesse parfois dans les rencontres qu'elle a pu faire dans le cadre de son métier. C'est surprenant, rare, instructif, et sans aucun doute déculpabilisant pour ceux qui se posent, sans aucun doute, les mêmes questions.
Ce n'est pas tout de posséder le diplôme, ce Master 2 en psychologie et les stages effectués tout au long du cursus sont souvent très enrichissants mais c'est la pratique, comme souvent, qui permet de se forger ses « outils ». Valérie Sugg le souligne : « chaque psychologue ingère concepts et cas cliniques mais ensuite sa pratique est forcément modelée selon son caractère, ses vécus, sa sensibilité, son type d'approche, avec un cadre plus ou moins strict ». Comme Donald W.Winnicott écrivait à propos des mères : « ne cherchez pas à être une bonne mère, soyez une mère suffisamment bonne », Valérie Sugg suggère à sa façon d'être « une psychologue suffisamment bonne » et c'est ce qu'elle tente de faire, au fil de ses expériences, rencontres, écoute de la souffrance de ceux qui vivent une maladie grave potentiellement mortelle : le cancer.
Au travers d'une trentaine de portraits de personnes qu'elle a accompagnées au fil de leurs traitements, plus particulièrement dans un service de Radiothérapie (l'un des traitements du cancer), Valérie Sugg s'interroge puis tente de faire confiance à ses intuitions, à sa façon d'entrer en relation avec l'autre pour essayer d'aider ceux qui le souhaitent à trouver des clefs face aux questions que la maladie fait émerger. Mais c'est aussi au travers des silences, des échanges de regards, des mains tendues qu'elle nous fait découvrir un aspect rarement évoqué de l'accompagnement. De cette nécessité qu'elle ressent parfois de toucher les corps, de soutenir un être par le bras, de prendre une main dans les siennes, d'effleurer ainsi les âmes blessées, les corps parfois meurtris humblement mais avec beaucoup d'humanité.
Ce livre pourrait s'adresser aux étudiants en psychologie certes, aux psychologues, aux soignants, aux soignés mais en fait, il s'adresse à tous parce qu'avec des mots simples, il vient nous cueillir au cœur de l'essentiel, de cette urgence à vivre parfois, de la façon dont l'instant peut être unique et merveilleux aussi, tragique parfois mais où l'amour est toujours présent, sans fard, sans masque et c'est poignant.
Ce n'est pas un livre triste même s'il met dans la lumière ces êtres que Valérie Sugg admire avec une sincérité totale. Bien sûr, elle nous raconte avec beaucoup d'émotions l'histoire de Marc l'homme aux lunettes rouges, Martine la mamie tricoteuse, de Suzy l'étrange fée et de tant d'autres mais il y a aussi des rires, des sourires, des larmes, des cris, beaucoup d'espoir aussi. Finalement, c'est surtout un hymne à la vie !
 
Valérie Sugg,
Psycho-oncologue, Valérie Sugg a publié en 2016 : « Cancer : sans tabou ni trompette » qui aborde avec humour et de nombreux témoignages les différentes étapes du vécu du cancer. En 2017, elle a écrit : « L'hôpital : sans tabou ni trompettesoignés et soignants en souffrance » qui évoque les dysfonctionnements du système de soins français et ses répercussions tant sur les soignants que les soignés.
Cancer l'accompagenement  à paraître le 1er octobre. Tous ses livres sont publiés par les éditions Kawa.

Contact Presse
Suzana Taunais-Biseul
GSM: + 33 (0)6 61 95 34 89
e-mail :staunais@noos.fr
site : http: //www.suzanarp.fr/

Place de la santé


Demain le travail


Fongibilité des droits sociaux : pour quelle utilisation ?
Terra Nova 8 juin 2018

Les idées d'individualisation des droits, de portabilité des droits, de "sac-à-dos" de droits ou de "compte personnel" de droits... débouchent assez rapidement sur une discussion relative à l'utilisation de ces droits.

La logique d’une personnalisation progressive des droits, si elle devait être poussée à son terme, devrait donner à chacun une plus grande liberté dans l’usage et la mobilisation de ses droits acquis. Jusqu’où faut-il pousser cette logique et la plus grande « liquidité » qu’elle semble impliquer ? C’est la question de la fongibilité[1] des droits acquis, c’est-à-dire de la possibilité de mobiliser des droits acquis à un titre pour un autre usage : par exemple, utiliser son Compte épargne temps (CET) pour financer un projet de formation.
Fongibilité et choix intertemporel
Un point de vue libéral sur cette question pourrait conduire à favoriser une fongibilité maximale des droits acquis : dans l’idéal, l’ensemble des droits acquis (stocké sur un « compte personnel » ou dans un « sac-à-dos ») devrait être alors considéré comme un stock d’avoirs disponibles, transférables et liquidables à tout moment en fonction des besoins et des préférences de la personne.
Pour ce faire, les droits de différentes natures seraient convertis dans une même unité de compte (par hypothèse, un système de points) qui les rendrait comparables, mesurables et échangeables entre eux… Du point de vue libéral, il pourrait relever du strict libre-arbitre et de la responsabilité de chacun de renoncer à des points de formation pour prendre des congés au milieu de sa vie professionnelle afin de s’occuper de sa famille ; ou encore, dans un monde (fictif !) où la portabilité et la fongibilité auraient été généralisées, de préférer liquider des « points de couverture santé » pour financer un plan de formation plutôt que toucher à son capital retraite afin de rebondir dans son parcours professionnel ; etc.

D’inspiration patrimoniale et monétaire, cette conception des droits acquis et de leur usage risque de heurter bien sûr une lecture conservatrice qui souhaiterait préserver la gestion des risques en silos et catégories de risque plus ou moins étanches.


Mais elle risque aussi de heurter le point de vue de ceux qui pensent que les formes de la prévoyance ne peuvent être entièrement abandonnées aux préférences individuelles du moment présent, sauf à pousser les plus modestes, les moins chanceux ou les moins dotés de ressources privées à des liquidations précoces et à les exposer à de douloureuses déconvenues ultérieures.
En effet, contrairement à ce que prétend la théorie néo-classique, les agents sont souvent incapables de faire des choix intertemporels robustes et cohérents, c’est-à-dire des choix raisonnables et désirables pour toute la durée de leur vie. Or, certains droits sociaux se construisent sur le temps long et nécessitent un haut degré de prévoyance (droits à la retraite, par exemple) ; d’autres doivent pouvoir être mobilisés dans des circonstances qui échappent pour partie à toute prévisibilité (droits en santé, notamment). Bref, une personne jeune et en bonne santé n’est pas toujours le meilleur juge des besoins qui seront les siens 30 ou 40 ans plus tard…
Dans le même temps, chacun peut convenir du fait que l’organisation des droits en silos et catégories de risque étanches risque d’être inadaptée à la sécurisation de parcours individuels où les événements de vie (pertes d’emploi, divorces, etc.) sont plus nombreux et débouchent sur des besoins plus singuliers, de telle sorte qu’il est nécessaire de pouvoir mobiliser, à certains moments, une plus grande quantité de droits dans un domaine particulier.
Un nouveau compromis doit donc être défini entre la légitime demande d’autonomie des individus – d’autant plus légitime qu’ils sont confrontés de façon accrue à des accidents de parcours et des événements de vie singuliers – et la non moins légitime obligation de prévoyance collective qui doit protéger les individus d’éventuels conflits intertemporels potentiellement coûteux et préserver la cohérence des mécanismes de solidarité.
Fongibilité et effets de marché
En effet, le principe de fongibilité soulève également des difficultés quant à l’équilibre financier des systèmes de protection et à leur cohérence en longue période. Si les droits acquis sont portables et fongibles, comment s’assurer de la stabilité de la valeur d’un jour épargné sur son CET, par exemple, et de son « taux de change » dans une autre catégorie d’usage (formation, etc.) ? Autrement dit, quelle est la valeur actualisée d’une journée de travail sur vingt ans et sa valeur d’échange si elle doit être liquidée à d’autres fins que le repos, le loisir ou le soin de ses proches[2] ? Déployée à grande échelle, la combinaison de la portabilité et de la fongibilité des droits acquis risque de faire entrer la protection sociale, assez mécaniquement, dans des logiques de marché internes entraînant des effets de valorisation relative des droits acquis les uns par rapport aux autres. Ces mécanismes pourraient être d’autant plus difficiles à gérer qu’ils pourraient avoir un impact sur les niveaux de prix pratiqués par l’offre privée de certains biens et services (formation, etc.), générant des effets d’inflation ou au contraire de déflation.
Des problèmes analogues se poseraient également en matière de retraite : l’extension du principe de fongibilité achèverait de faire percevoir les droits acquis en la matière comme un capital mobilier personnel, ce qu’ils ne sont pas, et non comme une « propriété sociale » (Castel), ce qu’ils sont bien davantage. Le système de retraite par répartition permet aux individus d’accumuler des droits qui varient notamment selon le niveau et la durée des cotisations de chacun, mais les pensions qu’ils toucheront le moment venu seront financées pour l’essentiel par les cotisations de ceux qui seront actifs à ce moment-là. Si l’on acceptait que les individus puissent « consommer » leurs droits en la matière de manière précoce en les liquidant à d’autres fins que l’entretien de leurs vieux jours, cela pourrait avoir deux conséquences :
1) on l’a vu, exposer les individus à des déconvenues ultérieures, puisqu’il leur faudrait travailler plus longtemps (question du choix intertemporel),
2) créer un déséquilibre dans la répartition démographique, puisque les sommes libérées précocement du fait de la fongibilité seraient de factosoustraites au financement des retraites actuelles, c’est-à-dire soustraites à la solidarité intergénérationnelle qui est au fondement du système.
Des « socles protecteurs »
Ces débats peuvent sans doute se résoudre par la sanctuarisation d’une part non fongible des droits acquis, c’est-à-dire par l’imposition d’importants « socles protecteurs » dans différentes matières, par exemple dans les domaines de la santé et de la retraite. Une manière de reconnaître l’hétérogénéité des droits dont la logique se déploie sur des horizons de temps et de prévisibilité différents. Le niveau de ces socles protecteurs pourrait d’ailleurs varier en fonction de différents critères selon les objets : pourquoi interdire à une personne fortement employable du fait de son haut niveau de qualification de liquider davantage de droits à la formation ou de droits à l’assurance chômage ?

Moyennant ces limites, il pourrait être possible de convertir les « droits excédentaires » (la part fongible) d’un registre dans un autre, sur la base d’une unité de compte commune, définie en points. L’unité de compte en question représenterait une sorte de monnaie sociale, qui faciliterait les conversions internes au compte individuel mais également, le cas échéant, les conversions externes.


Cette « monnaie sociale » pourrait en effet être admise dans le cadre de certains échanges hors commerce. Ce type de fongibilité des droits sociaux est déjà partiellement pratiquée dans certains domaines. La loi permet par exemple aux salariés de transmettre des jours de congés ou de RTT à un collègue dont l’enfant est gravement malade, alors même que la valeur salariale de ces jours varie d’un individu à l’autre. De même, les demandeurs d’emploi peuvent utiliser une partie de leur indemnité chômage pour financer la création ou la reprise de leur entreprise. Dans sa première version (2015), le Compte personnel de prévention de la pénibilité (C3P) prévoyait également la possibilité de consacrer des points accumulés pour financer une formation afin de se reconvertir vers un emploi moins pénible.
L’existence de cette monnaie sociale et le périmètre de son usage pourrait aussi être un instrument de politique publique intéressant. A un moment où l’on pense capital d’investir massivement dans la formation professionnelle, par exemple, les conversions en faveur de projets de formation pourraient être favorisées.
Un exemple de fongibilité : le CET
Le compte épargne-temps permet au salarié d’accumuler des droits à congé rémunéré ou de bénéficier d’une rémunération en contrepartie des périodes de congé non prises ou des sommes qu’il y a affectées. Mis en place par accord d’entreprise, il est librement utilisé à l’initiative du salarié qui peut le liquider sous forme monétaire ou de congés. Les droits affectés au CET peuvent également être utilisés pour alimenter un PEE, un PEI ou un Perco.
Dans les entreprises relevant de l’ANI du 5/12/2003, les droits acquis dans le cadre d’un CET peuvent être utilisés par un salarié, à son initiative, pour payer partiellement ou totalement un congé individuel de formation non rémunéré (sur la base du salaire perçu au moment du départ). Le CET peut aussi d’ailleurs être mobilisé pour indemniser (en partie ou totalement) les pertes de rémunération subies lors des congés sans solde d’une durée minimale de 2 mois, notamment ceux pris dans le cadre d’un congé parental d’éducation (Art. L3153-1 du Code du travail), cette durée minimale étant susceptible d’être modifiée par accord d’entreprise.
Dans certaines entreprises, le CET monétisé a pu aussi être utilisé pour des investissements personnels (achat d’un véhicule par exemple). La loi du 4 août 2014 pour l’égalité réelle entre les hommes et les femmes a ouvert aux salariés ayant un CET la possibilité, par une expérimentation qui courait jusqu’au 1er octobre 2016, d’utiliser en accord avec l’employeur jusqu’à 50% de leur CET pour régler des prestations de services à la personne via les CESU.
Terra Nova
[1] La définition de « fongible » selon Littré : « Se dit, en matière de prêt et d’usufruit, de toutes les choses qui peuvent se compter, se peser ou se mesurer, et qui, se consommant par l’usage, peuvent être remplacées par des quantités égales, en opposition aux choses non fongibles qui, demeurant entières après l’usage, se restituent en nature. »
[2] Imaginons qu’une personne gagne 70 euros par jour en année 1 et 100 euros par jour en année 15. Imaginons qu’en année 15, cette personne souhaite convertir 10 jours épargnés sur son CET. Quelle sera leur valeur : 700 euros ? 1000 euros ? Dans une entreprise, la convention la plus générale est de valoriser les jours crédités au CET à la valeur de la journée de travail au moment de la liquidation. Cette convention ne présente pas de risque majeur tant que les droits ne sont pas portables et dans un contexte où l’ancienneté dans l’emploi de la majeure partie des salariés n’est pas trop élevée. Mais, dans un contexte de portabilité des droits, elle peut devenir beaucoup plus problématique et entraîner d’importantes variations du passif social.



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La lettre SEIQA "Santé Environnement Intérieur et Qualité de l'air" est éditée par l'ARCAA - Responsable de la publication: Isabelle Bossé - Présidente de l'ARCAA ; Dr Fabien Squinazi, Président du collège d'experts SEIQA
Responsables du comité de rédaction de l'ARCAA: Dr Françoise Leprince, Pr Denis Charpin, Dr Dominique Chateau Waquet, Dr Michèle Pipart, Dr Eric Thomas
 Tél: 06 24 09 42 30
 
Conseil en communication: R LAB Conseil, 70 rue Cortambert - 75016 PARIS
contact@rlabconseil.com / Avec la participation de SMK

Levée de fonds


 CPLEVEEDEFONDSMIHOTEL.pdf
 DossierPresseMIHOTELsept18.pdf

MiHotel, concept de Suites connectées créé par Nathalie Grynbaum et Stéphanie Marques, se développe. Après l'ouverture de nouvelles Suites, de l'Hôtel Particulier Gailleton et de la reprise de la partie hôtelière de la mythique Tour Rose à Lyon, MiHotel vient de lever des fonds afin de continuer son expansion. 
Dans ce contexte, veuillez trouver ci-joint les infos relatives à la levée de fonds opérée par MiHotel ainsi que le dossier de presse sur l'ensmble du concept MiHotel et ses projets.
Je reste à disposition pour toute demande d'interview, photos, informations complémentaires.
Cordialement
Benoit Laplanche-Servigne
Agence MIN
06 83 74 38

Signature d'un accord partenarial entre Deinove et Univar

 

Communiqué de Presse
 

PARTENARIAT STRATÉGIQUE ENTRE DEINOVE ET UNIVAR POUR LA DISTRIBUTION DE PHYT-N-RESIST® DANS LA ZONE EMEA


UNIVAR va distribuer l'actif cosmétique Phyt-N-Resist® sur la zone EMEA;


UNIVAR est un leader mondial de la distribution d'ingrédients et matières premières, très présent sur le marché des produits de soins et cosmétiques ;


Avec Phyt-N-Resist®, UNIVAR élargit son offre aux actifs, tandis que DEINOVE accède à un large portefeuille de clients.


 
Montpellier, le 13 septembre 2018 (07h30 CEST) - DEINOVE (Euronext Growth Paris : ALDEI), société de biotechnologie qui découvre, développe et produit des composés à haute valeur ajoutée à partir de bactéries rares, notamment du genre Déinocoque, annonce la signature d'un accord stratégique avec UNIVAR pour la distribution dans la zone EMEA de son actif anti-âge Phyt-N-Resist®, son premier caroténoïde innovant destiné à la cosmétique.
UNIVAR, acteur majeur de la distribution de produits chimiques et N°2 européen du secteur, assurera la distribution de Phyt-N-Resist® pour l'ensemble de la région EMEA (Europe, Moyen-Orient, Afrique) à partir du 1er octobre. La collaboration intègre la promotion et la distribution commerciale.
Créé par Deinove, Phyt-N-Resist® est une formulation de Phytoène 100% pur et concentré dans une huile de jojoba bio. Caroténoïde incolore obtenu via un processus de fermentation de sucres naturels par la bactérie extrêmophile Deinococcus geothermalis, le Phytoène aide à lutter contre le vieillissement de la peau en réduisant le stress oxydatif et en accélérant la régénération cutanée. Son efficacité et son innocuité ont été démontrées avec succès par les études in vitro, ex vivo et cliniques réalisées.
Arnita Wofford - Head Of Marketing EMEA d'UNIVAR, déclare : « Phyt-N-Resist® vient enlargir notre offre d'actifs et compléter les ingrédients fonctionnels spécialisés que nous distribuons à ce jour. Nous avons été séduits et convaincus par le potentiel de cet actif biosourcé innovant, tant par ses propriétés que par son mode de production. Nos équipes sont très motivées pour le présenter à notre portefeuille de clients prestigieux de l'industrie cosmétique. »
« Nous sommes très heureux qu'UNIVAR ait choisi Phyt-N-Resist® pour initier sa diversification dans les actifs cosmétiques car c'est un des leaders du marché en Europe. Ce premier contrat de distribution confirme notre stratégie de commercialisation externalisée et devrait être suivi par d'autres accords visant une distribution à l'échelle mondiale, » ajoute Coralie MARTIN, Directrice marketing de DEINOVE.
 

À PROPOS DE PHYT-N-RESIST®

Une innovation de rupture dans les principes actifs d'origine naturelle : Deinove a réalisé la bioproduction du premier Phytoène pur
 
La nature est un laboratoire extraordinaire, capable de concevoir des molécules à haute valeur ajoutée. Les cellules cutanées et les végétaux dépendent tous deux d'une substance commune destinée à assurer leur protection face au stress oxydatif : le Phytoène, précurseur originel de tous les caroténoïdes. Cependant, à l'inverse des végétaux, la peau n'est pas capable de le synthétiser. Le Phytoène compte ainsi parmi ces molécules essentielles devant être apportées par le biais de l'alimentation ou autres compléments, oraux ou topiques.
Jusqu'à présent, il n'existait aucun moyen d'extraire du Phytoène pur, aucun des procédés existants à partir des végétaux n'en permettant la production. Ces derniers donnent lieu à un mélange de caroténoïdes moins concentrés et présentant divers degrés de stabilité et de coloration.
 
En exploitant les ressources extraordinaires du biomimétisme et de la symbiose et en tirant pleinement parti du potentiel de Deinococcus geothermalis, une bactérie extrêmophile résistante aux UV, Deinove a généré la bioproduction de Phytoène pur pour la toute première fois.
 
Phyt-N-Resist® : un large panel de propriétés anti-âge
Les caroténoïdes sont connus pour leurs propriétés anti-oxydantes. Phyt-N-Resist® a démontré avec succès sa capacité à réduire la proportion de produits de lipoperoxydation apparaissant après l'exposition des cellules aux rayonnements UV. Le Phytoène s'accumule en effet dans les membranes cellulaires afin de prévenir la dégradation cellulaire. En protégeant les lipides des membranes cellulaires contre les radicaux libres et à la péroxydation, Phyt-N-Resist® contribue à la réduction des conséquences nocives de l'oxydation et, à terme, au ralentissement du vieillissement cutané.
Deinove a poussé cette logique de rupture à un stade supplémentaire, en assurant le déploiement d'un processus de criblage systématique de ses principes actifs, sur des dimensions multiples. Cette approche globale et innovante a permis de mettre en évidence une caractéristique jusque-là inexploitée dans la famille des caroténoïdes : la stimulation du renouvellement cellulaire. Les cellules cutanées sont en mesure de se régénérer sous l'action du Phytoène.
Ces propriétés ont été ultérieurement confirmées par une étude clinique approfondie qui s'est avérée concluante en venant démontrer l'effet bénéfique du Phtyoène sur la fermeté et l'élasticité de la peau, ainsi que sur l'éclat du teint. Plus encore, Phyt-N-Resist® se caractérise par une action marquée antirides.
De telles propriétés font de Phyt-N-Resist® un actif anti-âge complet.  
 
Principales caractéristiques de Phyt-N-Resist
INCI: Simmondsia chinensis (Jojoba) seed oil and C30-45 Olefin
Utilisation autorisée en Chine (IECIC 2015)
 
Principe actif anti-âge haute performance

Approche ciblée de la protection anti-oxydante des cellules


Régénération cutanée testée cliniquement


Facile à formuler

Caroténoïde incolore et stable


Procédé de production reproductible, qualité du produit continue


Ingrédient concentré, taux d'incorporation limité


Facilité de formulation dans diverses formules de soin


Compatible avec acide hyaluronique, céramides et autres ingrédients


Univers narratif riche

Biotechnologie avancée


Innovation exclusive brevetée


Micro-organisme ancien et hautement résilient, apte à la survie dans des milieux extrêmes


Solution biomimétique


Supplémentation des défenses naturelles cutanées


Made in France


 

À PROPOS DE DEINOVE

DEINOVE (Euronext Growth Paris : ALDEI) est une société de biotechnologie qui découvre, développe et produit des composés à haute valeur ajoutée issus de microorganismes rares pour les secteurs de la santé, de la nutrition et de la cosmétique.
Pour cela, DEINOVE s'appuie sur deux atouts clés :

Un souchier unique au monde de 6 000 bactéries rares et encore inexploitées ;


Une plateforme d'ingénierie métabolique et fermentaire propriétaire qui lui permet de convertir ces micro-usines naturelles en nouveaux standards industriels.


Basée à Montpellier, DEINOVE emploie environ 55 collaborateurs et a déposé plus de 130 brevets à l'international. La Société est cotée sur EURONEXT GROWTH® depuis avril 2010.
 

Contacts

Emmanuel Petiot
Directeur général
Tel : +33 (0)4 48 19 01 28
emmanuel.petiot@deinove.com
Coralie Martin
Marketing, Communication et Relations Investisseurs  
Tel : +33 (0)4 48 19 01 60
coralie.martin@deinove.com
ALIZE RP, Press Relations
Caroline Carmagnol / Aurore Gangloff
Tel : +33 (0)1 44 54 36 66
deinove@alizerp.com

Comment serons nous soignés demain ?


Voyage vers le futur 
Comment serons-nous soignés en 2030 ?

 

100 % prospective ! Pour sa troisième édition, PharmaCité, l’Université des entreprises du médicament, organisée par le Leem le 14 septembre 2018 au Carrousel du Louvre, explorera la santé du futur.

Plus de 1 000 participants - chercheurs, professionnels de santé, patients, étudiants, industriels, startupeurs – sont attendus à ce rendez-vous, introduit cette année par un sondage exclusif d’Ipsos sur les attentes des Français en matière de progrès thérapeutique. Ce sera également la première prise de parole du nouveau Président du Leem, Philippe Tcheng, élu le 11 septembre.

Pour 63 % des Français, les progrès en santé en 2030 viendront  d’abord des nouveaux médicaments



Les Français considèrent en effet, dans leur très large majorité, que les progrès en santé d’ici 2030 viendront des nouveaux médicaments comme l’immunothérapie et la thérapie génique (pour 63 % d’entre eux) et de la régénération des cellules (pour 59 %).[1] Perçues également comme des sources de progrès pour le futur, la chirurgie assistée par des robots, le recours à l’Intelligence Artificielle et les applications de santé numérique n’arrivent qu’en deuxième rang, illustrant les points de vigilance que la population exprime à l’égard du respect des données personnelles et du risque de déshumanisation de la relation entre les professionnels de santé (auxquels ils accordent, par ailleurs, un très fort niveau de confiance) et les patients.
 
Si les progrès à venir reposent, selon les Français, sur les nouveaux médicaments, c’est qu’ils sont une réponse immédiate aux maladies qui les inquiètent le plus, au premier rang desquelles le cancer. Dans ce contexte, la personnalisation des traitements est également perçue comme une source potentielle de progrès pour une partie de la population (38 % des personnes interrogées).
 
Guérir du cancer et de la maladie d’Alzheimer : deux priorités pour les Français d’ici 2030



 
La seconde question posée aux Français par Ipsos pour PharmaCité concerne la recherche sur le médicament et les maladies qu’elle permettrait de guérir d’ici 2030. La majorité d’entre eux (83 %) espère la guérison du cancer, très largement devant une autre maladie qui inquiète significativement les Français : Alzheimer (53 %).


[1] Sondage Ipsos auprès d’un échantillon représentatif de la population française de 2.000 personnes âgées de 18 ans et plus (méthode des quotas), interrogées par Internet, du 10 au 20 août 2018.

Contacts presse :              
Stéphanie BOU - tél : 01 45 03 88 38 - email : sbou@leem.org
Virginie PAUTRE – tél : 01 45 03 88 87 – email : vpautre@leem.org
Jean Clément VERGEAU – tél : 01 45 03 86 82 – email : jcvergeau@leem.org    
 

Coup de gueule de médecins sans frontières


Communiqué de presse
À Munich, le 13 septembre 2018
 

non, les brevets ne doivent pas Être des cadeaux faits àux labos

Ce jeudi 13 septembre, Médecins sans frontières, AIDES, Médecins du monde et d’autres organisations européennes manifestaient devant l’Office Européen des Brevets (OEB) à Munich. Saisie par nos organisations, l’Office s’apprête à rendre une décision déterminante quant au bien-fondé d’un brevet portant sur l’un des traitements les plus chers du marché : le Sofosbuvir. Ce traitement contre l’hépatite C, commercialisé à prix d’or par le laboratoire Gilead, est devenu le symbole d’une politique européenne des brevets dévoyée de sa vocation originelle. Plus que de véritables innovations thérapeutiques, cette politique protège d’abord et surtout les intérêts financiers considérables de l’industrie pharmaceutique. Nous alertons sur la menace que cette politique fait peser sur l’égalité devant le soin et sur les finances publiques, et nous appelons à une réforme en profondeur du système de protection des brevets en Europe.
 
Demain 14 septembre, l’OEB rendra sa décision sur l’opposition1 à l’un des brevets protégeant le Sofosbuvir. Depuis plusieurs mois, les associations se sont lancées dans une bataille juridique inédite afin de faire annuler ce brevet totalement infondé. Objectif : favoriser l’accès au traitement à un plus grand nombre de patients-es et préserver notre système solidaire de santé.
 


Médecins du Monde, Médecins Sans Frontières rassemblées ce matin devant l’Office Européen des Brevets
 
En France, le Sofosbuvir est actuellement commercialisé au prix de 28 700 € la cure de 3 mois. Protégé par plusieurs brevets dont la légitimité est plus que sujette à caution, ce traitement a permis à la firme Gilead de réaliser plusieurs dizaines de milliards d’euros de profit en à peine 5 ans. Or le maintien de ces tarifs prohibitifs entrave l’accès à ce traitement dans de nombreux pays et grève dangereusement les finances publiques. En l’absence d’une politique de prix responsable de la part de Gilead, la mise à disposition de versions génériques constituerait aujourd’hui le seul moyen de garantir un accès effectif à ce traitement pour tous-tes les malades. Hélas, le génériquage du Sofosbuvir demeure impossible tant que l’un des composés de la version princeps reste protégé par un brevet que nous jugeons fondamentalement injustifié. Le composé en question ne saurait en effet être considéré comme une réelle innovation thérapeutique. Nous ne sommes d’ailleurs pas les seuls à le penser : la Chine et le Brésil ont d’ores et déjà annulé le brevet sur ce composé, qui n’a pas été jugé réellement innovant.
Cette décision de l’OEB est donc très attendue. Cette affaire constitue un véritable cas d’école des dérives constatées en matière de politique des brevets en Europe. Ce dévoiement a des conséquences directes sur l’accès aux soins et sur les politiques publiques de santé : de tels prix fragilisent les systèmes de santé et contraignent les États à concentrer leurs efforts financiers sur la prise en charge des traitements, au détriment notamment de politiques de prévention efficace.
 
AIDES appelle à une réforme en profondeur de la politique des brevets. Les bénéfices de l’industrie pharmaceutique ne peuvent plus se faire au mépris des impératifs de santé publique et du droit fondamental à la santé.
 
1 L’opposition aux brevets de l’industrie pharmaceutique est une stratégie juridique utilisée historiquement par les activistes des pays du Sud. AIDES est la première association de lutte contre le sida en Europe à contribuer à une opposition au brevet
 
À propos de AIDES
 
Créée en 1984, AIDES est la première association de lutte contre le sida et les hépatites en France et en Europe. Elle est reconnue d'utilité publique et labellisée "don en confiance" par le Comité de la Charte.
AIDES agit depuis 30 ans avec et auprès des populations les plus vulnérables au VIH/sida et aux hépatites pour réduire les nouvelles contaminations et accompagner les personnes touchées vers le soin et dans la défense de leurs droits. Plus globalement, l'association joue un rôle majeur dans l'amélioration de la prise en compte des malades dans le système de santé en France, l'évolution des droits des personnes vulnérables et la lutte contre les discriminations.
Ses principes : respect, indépendance, confidentialité et non-jugement.
 
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FAIRE UN DON   OncoGenetique.fr au coeur de l'assemblée générale de la MASFIP
La MASFIP a organisé son assemblée générale les 11 et 12 septembre 2018 au polydôme de Clermont Ferrand.L'occasion pour Dominique Combes, Présidente de la MASFIP et Dominique Letourneau, président du Directoire de la Fondation de l'Avenir, de revenir sur l'action Fonds de soutien Avenir Masfip et d'évoquer la création d’un site internet dédié à l’oncogénétique : OncoGenetique.fr
OncoGenetique.fr,
une plateforme web pour quoi faire ?
"Tout simplement parce qu’il n’existait pas et qu’il fallait l’inventer !" lance Jean-Philippe Benoit, administrateur et membre du comité de pilotage de ce projet ambitieux,  à l'occasion de la présentation du site auprès des militants. Au regard de la littérature existante sur la toile, "nous avions le sentiment que les informations autour des cancers et la génétique, suscitaient plus de questions qu’elles n’apportaient de réponses".
L'ambition du site OncoGénétique.fr c’est d’abord, le choix d’une communication qui s’adresse à toute personne en recherche d’information sur le cancer familiaux. Le concept du site repose sur une navigation simplifiée à partir d’un menu à trois niveaux : 

Oncogénétique


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Le visiteur doit pouvoir obtenir en quelques « clics», une réponse  à ses questions qui l’on conduit sur ce site.  Le résultat de la recherche est synthétisé sous forme de fiche imprimable.
"Notre site ne se veut pas exhaustif mais bien avant tout accessible, sérieux et efficace. Nous souhaitons qu’il devienne une plateforme de référence ouvert à tous, qu’il soit approprié comme un véritable guide sur tous les aspects des cancers à caractère familiaux et des consultations en Oncogénétique".
Rendez vous fin novembre pour le lancement du site.
Partager cet articleET AUSSILa Fondation de La Mutuelle Générale soutient le projet ROBOd’Home, pour le développement de la robotique d’assistance
Lancé le 10 septembre avec le soutien de La Fondation de La Mutuelle Générale, le projet ROBOd’Home a pour objectif d’évaluer la satisfaction de patients âgés qui, de retour à leur domicile suite à une hospitalisation, bénéficient d’un accompagnement robotisé par le robot Pepper.
Menée par le Docteur Emilie Guettard pendant 18 mois, cette étude exploratoire sera réalisée au sein de la clinique BeauSoleil à Montpellier (Languedoc Mutualité).
ROBOd’Home est le lauréat de l’appel à projets 2017 de la Fondation de La Mutuelle Générale, sous égide de la Fondation de l'Avenir, dont la mission depuis sa création en 2014 est d’encourager et de soutenir les avancées technologiques en faveur de l’autonomie des personnes atteintes de maladies neurodégénératives et de la qualité de vie de leurs aidants.
Aller plus loin : cliquer ici
Agenda (semaine 38)
19 septembre 2018 :
> Prix Harmonie Mutuelle Alzheimer (17H30-19H à Paris)
Vous êtes donateurs et vous souhaitez y participer ? cliquer ici
22 septembre 2018 :
Fête des Tribus Matmut (Marseille)

> Motocyclistes après 40 ans (Metz)
 Fondation Mutuelle des Motards (fondation sous égide)
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