Nora ANSELL-SALLES

mardi 2 décembre 2014

Polyarthrite rhumatoïde et travail

68% des malades en recherche d'emploi déclarent
avoir perdu leur dernier poste à cause de la maladie

Résultats de l'étude PRET(1)

Alors que s’ouvriront prochainement le 27ème Congrès Français de Rhumatologie (du 7 au 9 décembre) et les 2èmes Rencontres Nationales sur les Rhumatismes (les 5 et 6 décembre), l'ANDAR (Association Nationale de Défense contre l’Arthrite Rhumatoïde) et UCB dévoilent les résultats de l’étude PRET(1) (Polyarthrite Rhumatoïde et Travail). Menée auprès de 488 patients de moins de 60 ans identifiés par 90 rhumatologues, cette étude fait ressortir un déficit d’information de la médecine du travail sur la pathologie et ses enjeux, une coordination insuffisante entre les différents acteurs de la prise en charge et une méconnaissance des aménagements possibles et des aides financières qui peuvent soutenir leur mise en place. Forts de ce constat, l'ANDAR et UCB éditent un livret d'information pour aider les patients à mieux connaître leurs droits, les aides existantes et les accompagner dans leurs démarches auprès des différentes parties prenantes (rhumatologue, médecin traitant, médecin du travail, employeur…).

La polyarthrite rhumatoïde, une maladie qui nécessite des aménagements de conditions de travail et, pourtant, 26% des patients estiment leurs besoins insatisfaits
Les conséquences de la polyarthrite rhumatoïde sur le travail des patients sont souvent sous-estimées et insuffisamment prises en charge comme l’explique le Docteur Martine GIROS, médecin du travail à Paris : « Cette pathologie requiert des aménagements de poste pour éviter d’aggraver les symptômes mais aussi, et c’est très important, pour permettre aux phases de stabilisation de se poursuivre en maintenant les conditions qui les ont favorisées. » Pourtant 26% des patients interrogés ont déclaré estimer que leur besoins étaient insatisfaits, et pour cause : ils ne sont que 38% à bénéficier ou avoir bénéficié d’aménagement de leur poste de travail. Un bilan aggravé par un important déficit d’information. « Il faut admettre que la médecine du travail n’est pas très bien formée à connaître et reconnaître cette pathologie d'autant plus que les patients ne se confient pas spontanément », continue le Dr Giros. « Durant mes 32 ans d’activité, j’ai croisé nombre de salariés concernés; des salariés qui devaient mener une vie professionnelle presque normale alors qu’ils souffraient d’une pathologie lourde et invalidante.»


La polyarthrite rhumatoïde, une pathologie menaçant le maintien de l'emploi

Les chiffres de l’étude PRET sont sans appel :
  • 75% des patients inactifs déclarent être sortis définitivement du marché du travail en raison de leur pathologie ;
  • 49% des patients actifs font état d’arrêts de travail dans les 12 derniers mois
  • 1 patient sur 3 ignore l’aide possible de l’AGEFIPH(4)
  • Près de 7 patients sur 10 en recherche d’emploi attribuent cette situation à leur maladie.


Mieux informer sur la pathologie, sur les aides et leur financement : une nécessité !
La situation des salariés atteints de polyarthrite rhumatoïde pourrait s’améliorer en renforçant la communication entre les différences instances en présence pour le Docteur Stéphanie RIST : « Tout est question de coordination. Le médecin du travail et le rhumatologue doivent se parler, échanger, en plaçant toujours le patient au centre de la démarche. Nous devons interroger notre patient sur ses conditions de travail et contacter la médecine du travail si nous voyons qu’il y a matière à proposer des aménagements

Un avis partagé par le Docteur Martine GIROS qui précise : « La médecine du travail et le rhumatologue ont un rôle clé c’est juste, mais le service du personnel également, de même que les CHSCT(3) et les assistantes sociales. Ce sont tous des acteurs de l’amélioration des conditions de travail des salariés dans l’entreprise. C’est la concertation et le travail commun de l’ensemble de ces instances qui permettent de bâtir des projets d’aménagements efficaces, dont le financement pourra être soutenu par l’AGEFIPH(4) par exemple ».

Les aides sont parfois le seul rempart contre une impossibilité d’exercer son travail. Anne-Sophie, patiente experte en témoigne : « Suite à une intervention chirurgicale, je n’ai plus pu me servir de l’embrayage dans mon véhicule… Je ne sais pas comment j’aurais fait sans l’aide financière qui m’a été accordée pour financer l’aménagement de mon poste de conduite. Je n’aurais pas eu connaissance de cette aide sans l’intervention de mon médecin du travail qui m’a permis de continuer à exercer ma profession en me proposant, quand cela était nécessaire, des aménagements. Du siège du bureau au clavier en passant par un congé de longue maladie fractionné, il a anticipé mes besoins, en concertation avec mon rhumatologue qui établissait à sa demande les certificats nécessaires. J’ai été diagnostiquée en 1999 à l’âge de 20 ans et opérée de nombreuses fois, mais je mène ma carrière sereinement, sans rupture, c’est donc possible. »


Pour en savoir plus : un livret d'information à disposition des patients
L'ANDAR et UCB mettent à disposition des patients un livret d'information détaillé sur les résultats de l’étude PRET, les droits des patients, les aides et démarches, le rôle de chaque interlocuteur, des témoignages patients... Ce livret a pour objectif d’aider les patients à prendre les bonnes décisions tout au long de leur parcours professionnel et de leur permettre de mieux communiquer sur ce sujet auprès des différentes parties prenantes (médecin traitant, rhumatologue, médecin du travail et employeur). Dans cette dynamique, l’ANDAR et UCB continueront en 2015 à travailler avec les patients souffrant de polyarthrite rhumatoïde et les médecins pour aboutir à la création d'outils de dialogue facilitant la gestion de leur maladie avec leur activité professionnelle.

La polyarthrite rhumatoïde, une pathologie douloureuse et invalidante
La polyarthrite rhumatoïde est une pathologie fréquente qui concerne 0,31% de la population(2). Généralement diagnostiquée chez des patients âgés de 40 à 60 ans, elle évolue lentement et par poussée pour aboutir, en l’absence de traitement, à la destruction des articulations. Elle se caractérise par un gonflement des articulations, des douleurs, des raideurs et une difficulté à se mobiliser : l’ankylose. Le Docteur Stéphanie RIST, rhumatologue à Orléans précise : « À ces symptômes déjà invalidants s’ajoute un état de fatigue important et surtout permanent qui aggrave le retentissement de la maladie sur la qualité de vie des patients. »




À propos de l’ANDAR
L’Association Nationale de Défense contre l’Arthrite Rhumatoïde est la seule association nationale exclusivement dédiée à la PR. Créée en 1984, reconnue d’utilité publique et agréée par le ministère pour la représentation des usagers, elle regroupe des personnes malades et leurs proches mais aussi toutes les personnes qui se sentent concernées par la PR. Composée principalement de bénévoles, elle est présente dans de nombreuses régions pour assurer des opérations de proximité. Ses actions sont validées par un comité composé de patients et de professionnels de santé. L’action de l’ANDAR se résume par l'acronyme FIERS.
Formation : des patients-experts (Formation validante à l’Education Thérapeutique du Patient- ETP) et professionnels de santé (intervention dans les cursus, journée des professionnels de santé durant les Rencontres Nationales sur les Rhumatismes…)
Information du public : réunions locales et nationales, documentations (Collection d’information ARTICULE !, fiches traitements, ETP, brochures pour les professionnels de santé…) et sites Internet (
www.polyarthrite-andar.org - www.mieux-vivre-ma-pr.com)
Études : sur l’éducation thérapeutique, le travail, l’économie de santé, la sexualité, la fatigue...
Recherche : attribution de bourses et participation au recrutement Soutien : aux patients et aux proches avec un réseau de délégations régionales et une écoute active téléphonique au 0800 001 159 (appel gratuit depuis un poste fixe)

À propos d’UCB
UCB est une entreprise biopharmaceutique qui se consacre à la recherche, au développement et à la commercialisation de médicaments innovants centrés sur les pathologies du système nerveux central et les maladies immunologiques. UCB emploie environ 8500 personnes réparties dans près de 40 pays et a enregistré un chiffre d’affaires de 3,4 milliards d’euros en 2013.En France, UCB emploie 150 personnes et a réalisé en 2013, 168 millions d’euros de chiffre d’affaires. UCB est cotée sur le marché Euronext de Bruxelles (symbole : UCB). www.ucb-france.fr / www.ucb.com



Contacts presse :
Marion Pouchain & Camille Journet

01 45 03 50 32 & 01 45 03 57 66
m.pouchain@ljcom.net & c.journet@ljcom.net

(1) L’étude PRET (Polyarthrite Rhumatoïde et Travail) menée par l’ANDAR et UCB est une étude observationnelle, transversale rétrospective, qualitative et quantitative, réalisée auprès d’un échantillon national de patients souffrant de Polyarthrite Rhumatoïde et en âge de travailler. Réalisée sous l’égide d’un comité scientifique pluridisciplinaire, elle a impliqué 144 médecins et 488 patients de moins de 60 ans identifiés par 90 rhumatologues. Elle a été menée entre janvier et avril 2013.
(2) Guillemin F. et al. Pervalence of rheumatoid arthritis in France : 2001. Ann Rheum Dis 2005;64:1427-1430.
(3) Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT).
(4) Association de Gestion du Fonds pour l’insertion des Personnes Handicapées.

MINE D'INFOS: Retraite : les Français sont inquiets

MINE D'INFOS: Retraite : les Français sont inquiets: Observatoire Français des Retraites – 13ème édition   Union Mutualiste Retraite / Liaisons Sociales Magazine / IPSOS-CGI L’inquiétud...

Retraite : les Français sont inquiets

Observatoire Français des Retraites – 13ème édition
 
Union Mutualiste Retraite / Liaisons Sociales Magazine / IPSOS-CGI



L’inquiétude des Français sur le sujet de la retraite reste élevée.

Le système doit encore évoluer selon eux.

Les Français déclarent de moins en moins épargner pour leur retraite.


Depuis 2010 plusieurs réformes des retraites sont intervenues dont la toute dernière en janvier 2014. L’âge légal est passé de 60 à 62 ans et la durée de cotisation a été allongée à 43 ans à partir de 2020. Malgré tout le système reste déficitaire et la question d’une nouvelle réforme continue de se poser. La treizième édition de l’Observatoire des Retraites UMR / Liaisons Sociales Magazine / Ipsos (1) analyse l’évolution de état d’esprit des français sur le sujet : sont-ils plutôt inquiets à propos de leur retraite ? Pensent-ils que le système doit encore ? Quelle est leur attitude vis-à vis de l’épargne retraite ?

A paraître dans Liaisons Sociales Magazine mercredi 3 décembre 2014 et sur le site wk-rh.fr


L’inquiétude vis-à-vis de la retraite reste élevée



Dans un contexte où aucune réforme n’est actuellement en discussion, l’inquiétude à l’égard de la retraite ne progresse plus mais elle demeure très élevée. Ce sont toujours les aspects financiers qui préoccupent le plus les Français au moment de leur retraite : 78% sont inquiets du montant de leur retraite et 70% le sont sur leur niveau de vie loin derrière les craintes sur la santé / l’accès aux soins (55%) et la capacité à vivre de façon indépendante (55%). Les femmes, comme toujours, se montrent nettement plus inquiètes que les hommes sur tous ces thèmes : 79% sont inquiètes du montant de leur retraite, 73% sur leur niveau de vie, 61% sur leur santé et l’accès aux soins et la capacité à vivre indépendantes. Les actifs occupés se montrent plus inquiets que les retraités à propos de leur niveau de vie (77% contre 59%), du montant de leur retraite (83% contre 63%) et de leur santé (61% contre 46%). A noter que 2 mesures du gouvernement Valls ont été bien accueillies par les retraités : la revalorisation du minimum vieillesse de 792 à 800 euros (65%) et la prime exceptionnelle de 40 euros pour les retraités touchant moins de 1200 euros par mois (54%).




Le système doit encore évoluer pour une grande majorité de Français



Alors qu’une réforme vient juste d’entrer en application, près de trois Français sur quatre (72%) estiment nécessaire de faire à nouveau évoluer le système de retraites dans les deux ans à venir, dont 35% qui en sont même tout à fait convaincus. Cette opinion est récurrente (octobre 2010 et octobre 2012).





(1) Enquête réalisée par téléphone les 17 et 18 octobre 2014 auprès d’un échantillon national représentatif de 1025 personnes âgées de 15 ans et plus.



 

 


Elle est partagée par la plupart des catégories de population, en particulier 79% des jeunes sont convaincus qu’une nouvelle réforme est nécessaire.



Un pronostic consensuel, toutes catégories de population confondues, table sur un âge légal de la retraite repoussé au-delà de 62 ans (78%). C’est aussi la solution privilégiée pour faire face aux problèmes financiers des caisses de retraite complémentaire AGIRC-ARCCO (45%), nettement devant l’augmentation des cotisations des salariés (27%) ou la baisse du montant des pensions des retraites complémentaires (11%).


Enfin, les interviewés sont par ailleurs sceptiques quant à la pérennité des régimes spécifiques de retraite existant actuellement pour les salariés du secteur public. Si 44% considèrent que ces spécificités perdureront encore dans dix ans, une petite majorité (52%) se dégage pour affirmer le contraire. Notons que les salariés du privé sont à peine plus nombreux (47%) que ceux du public (43%) à croire en l’avenir de ces deux systèmes parallèles.

La proportion de Français qui a épargné en vue de sa retraite continue de décliner De moins en moins de Français déclarent avoir épargné d’une manière ou d’une autre en vue de leur retraite : 53% en 2009, 49% en avril 2013, 47% en octobre 2013 et 46% aujourd’hui. Les dernières réformes incitent à épargner seulement 31% des Français…Faute d’envie ou de moyens pour le faire, 54% d’entre eux continuent de ne pas préparer financièrement leur retraite.


 


 
L’Observatoire Français des retraites UMR /Liaisons Sociales Magazine / IPSOS-CGI, créé en 2006, interroge une à deux fois par an, depuis 2009, les Français sur toutes les questions touchant à la retraite, avec des focus par thèmes : épargne, santé et dépendance, réformes…

- L’Union Mutualiste Retraite, (UMR) est l’union de composantes de la Mutualité Française. Créée en 2002 elle gère en particulier Corem, une des plus importantes complémentaires retraites mutualistes individuelles par points. A ce jour, l’UMR compte plus de 400 000 sociétaires, avec un réseau de partenaires comprenant 309 mutuelles et groupements de mutuelles et 574 points de vente. Elle gère 8,3 milliards d’€ d’actifs. www.corem.com

- Liaisons Sociales Magazine est édité par le groupe Wolters Kluwer (wolterskluwerfrance.fr <http://www.wolterskluwerfrance.fr/>), l’un des premiers acteurs mondiaux de l’édition et de l’information professionnelle. Le chiffre d’affaires en 2013 est de 3,565 milliards d’euros. Il emploie environ 19 000 personnes et intervient dans plus de 40 pays dans le monde. L’entreprise est cotée à la bourse d’Amsterdam sur Euronext et fait partie des indices AEX et Euronext 100.





Contacts presse :

- Union Mutualiste Retraite: Michèle Gallard,  mgallard@comm-on.info

- Liaisons Sociales Magazine / wk-rh.fr : Stéphane Béchaux rédacteur en chef : 01 76 73 30 86

- IPSOS-CGI : Christelle Craplet : 01 41 98 94 32, Amandine Lama : 01 41 98 92 87.
 

 
 

 
 
 



 

Santé publique : les conséquences du Distilbène (D.E.S.)


1/ Les filles du Distilbène ont-elles plus de cancers du sein ?

2/ Quelles autres informations l'étude Distilbène 3 générations apporte-t-elle ?



En présence de M. le Sénateur Jean-Pierre Sueur, Vice-Président de la commission des lois,

du Dr. Jean-Martin Cohen-Solal, délégué général de la Mutualité Française,

de Marie Darrieussecq, écrivaine et marraine de Réseau D.E.S. France,

Anne Levadou, Présidente de l’association de patients Réseau D.E.S. France et le Pr Michel Tournaire,

du comité scientifique de l'étude, ont présenté des résultats de la première étude française

épidémiologique évaluant toutes les conséquences du Distilbène pour les trois générations concernées :

les mères, les filles et fils exposés in utero et les petits-enfants. Menée depuis le mois d’avril 2013, cette



étude a bénéficié d’une participation exceptionnelle avec plus de 10 000 questionnaires complétés et

500 000 réponses analysées.

Initiée par l'association Réseau D.E.S. France, cette étude a été financée par l’Agence Nationale de

Sécurité du Médicament et des produits de santé (ANSM) dans le cadre de l’appel à projets compétitif

lancé auprès des associations de patients en 2012. Elle a été soutenue par la Mutualité Française.

D’après cette étude, le risque de cancer du sein est multiplié par deux pour les 80 000 « filles D.E.S.»

exposées in utero en France. Autre enseignement majeur : il existe, pour la troisième génération (issue



des « filles D.E.S.»), une augmentation du nombre d'enfants Infirmes Moteurs Cérébraux (IMC) - qui peut

être liée à un taux plus élevé de naissances prématurées -, ainsi qu’un risque de malformations plus

important.

Cancer du sein : un risque deux fois plus important

pour les « filles D.E.S. »


Selon l’étude, le risque de cancer du sein est environ doublé pour les « filles D.E.S. », quelle que soit

la tranche d’âge (moins de 40 ans, 40-49 ans, 50 ans et plus)1. En revanche, il n’y aurait pas


d'aggravation de ce risque avec l'avancée en âge, contrairement à ce qu’une étude américaine2
avait pu conclure - cette étude avait en effet trouvé un risque doublé à partir de 40 ans, mais triplé pour



la tranche d'âge 50 ans et plus.

Un tel doublement de risque est semblable à celui d’une femme dont une parente au premier degré

(mère, soeur, ou fille) a eu un cancer du sein. Cette élévation de risque pose la question d’une adaptation

éventuelle du dépistage. A titre d’exemple, les recommandations de l'Institut Gustave Roussy de Villejuif,

pour prévenir un cancer du sein chez une apparentée au premier degré sont les suivantes : « ce point




doit être signalé à votre gynécologue. En fonction de vos autres facteurs de risque personnels (selon

l’âge de vos premières règles, de votre ménopause, de vos grossesses, etc.), une surveillance adaptée


sera proposée. »




Ces résultats confortent la recommandation de suivi des « filles D.E.S. », d’une visite annuelle

chez le gynécologue, même en l’absence de tout symptôme, avec :


• un examen gynécologique à la recherche d’anomalies du vagin et de l’utérus,

• des frottis du vagin et du col ; une colposcopie en fonction des résultats du frottis,

• un examen clinique des seins. En fonction de l’ensemble des facteurs de risque de cancer du sein

(exposition au D.E.S. mais aussi autres risques personnels et familiaux), une mammographie sera

éventuellement proposée.

Des pertes de sang inexpliquées, ou l’apparition d’une anomalie dans un sein, doivent faire rapidement

consulter.

1 Ces résultats sont soumis à une revue scientifique pour publication.

2 Etude Palmer de 2006.




Des risques de handicap et de malformations

pour les enfants des « filles D.E.S. »


Une conséquence du D.E.S., probablement la plus importante en raison de sa gravité, est mise en

évidence : l’augmentation du nombre d’enfants Infirmes Moteurs Cérébraux (IMC), liée à un taux plus

élevé de naissances prématurées, en particulier très prématurées.

Par ailleurs, des malformations pour les enfants des « filles D.E.S. » ont été constatées :

Pour les filles et garçons :


􀀀 Une augmentation des cas d'atrésies (obstruction) de l’oesophage : 14 cas signalés, aucun cas



dans le groupe témoin.

􀀀 Un doute pour les malformations cardio-vasculaires. Une élévation a été observée, mais elle se



situe à la limite du niveau significatif. Cela confirme la nécessité de poursuivre des recherches.

Pour les garçons :


􀀀 Une forte incidence des cas d’hypospadias.

􀀀 Une fréquence augmentée de cryptorchidie.




Pour les filles :


Les anomalies génitales ne sont pas en excès (contrairement à ce qui était redouté).




Compte tenu de ces résultats, des grossesses étant attendues jusqu'en 2020 environ, les

recommandations de leur suivi médical, émises en 2011 par l'AFSSAPS, restent d'actualité. Les

« filles D.E.S. » bénéficient d'un congé maternité spécifique (loi votée le 24 décembre 2004).



+29 % de cancer du sein chez les « mères D.E.S »


On retrouve, dans les résultats de l’étude, la légère augmentation de la fréquence du cancer du sein

(+29 %), connue depuis les études américaines de 1984 et 1993.

Il n’y avait pas d’augmentation de risque pour les autres cancers. Par ailleurs, aucune complication non

encore décelée n’a été révélée.

M. le Sénateur Jean-Pierre Sueur, Vice-Président de la commission des lois

"Je soutiens depuis l'origine - d'abord comme député, aujourd'hui comme sénateur - l'action très

remarquable de l'association Réseau D.E.S. France. Au prix d'un inlassable dévouement et d'une grande

ténacité, ses membres ont réussi à démontrer les effets très nocifs du Distilbène sur les femmes à qui il a

été prescrit, sur leurs filles et leurs petits enfants - et à obtenir - encore potentiellement ! - les réparations

et les mesures de prévention indispensables. Cette action est appuyée par des scientifiques de haut

niveau. L'association D.E.S. France rend publiques aujourd'hui avec ces scientifiques des données

précises et précieuses, dont les pouvoirs publics doivent tenir le plus grand compte.


Jean-Martin Cohen-Solal, Délégué général de la Mutualité Française

« Il était clé pour la Mutualité Française de soutenir cette étude pour évaluer toutes les conséquences du

Distilbène et contribuer ainsi à mieux prévenir les risques de cancer, malformation ou handicap liés à

cette substance. »


Anne Levadou, Présidente de l'association Réseau D.E.S. France

« L'histoire du D.E.S. n'est pas terminée. Réseau D.E.S. France va continuer de se mobiliser pour que

l'information parvienne à tous les professionnels de la santé pour que les « filles D.E.S. » bénéficient d'un

suivi médical adapté. »


Pr Michel Tournaire, conseiller scientifique de Réseau D.E.S. France

Cette enquête est exemplaire car elle illustre deux rôles possibles d’une association de patients. Réseau

D.E.S. France a réussi à réaliser une vaste étude scientifique, grâce à une mobilisation exceptionnelle

des « familles D.E.S. », de la Mutualité Française et des médias. Elle va maintenant informer directement

le public concerné et les médecins, afin qu’ils choisissent ensemble la meilleure prise en charge pour

limiter les effets secondaires de cette exposition.


A propos de...


A propos du Réseau D.E.S. France


Réseau D.E.S. France est une association de patients créée en 1994. Pour diffuser une information

médicale fiable, elle s'est dotée dès 1999 d'un Conseil Scientifique.

Elle a pour missions :

􀀀 l'information des personnes concernées pour organiser la prévention,

􀀀 le soutien des personnes concernées,

􀀀 la coopération avec différents organismes, pour améliorer l’information et la prise en charge



médicale des personnes subissant les effets du D.E.S.

􀀀 l'information et la sensibilisation de la société civile en matière de pharmacovigilance.



Rappelons que Distilbène et Stilboestrol Borne sont les noms commerciaux français de l'oestrogène de

synthèse diéthylstilboestrol - en abrégé D.E.S. L'inefficacité du D.E.S. pour prévenir les fausses couches

a été établie en 1953. En France, entre 1948 et 1977, 200 000 femmes enceintes ont reçu du D.E.S.

On estime à 160 000 le nombre de naissances d'enfants concernés.

Pour les « filles D.E.S. », les conséquences peuvent être : cancer Adénocarcinome à Cellules Claires du

vagin ou du col de l'utérus, malformations, stérilité, grossesses extra-utérines, fausses-couches,

accouchements prématurés...

Les « fils D.E.S. » ont pu présenter des anomalies génitales comme la cryptorchidie (testicule non

descendu à la naissance).

Le Réseau D.E.S France a reçu une subvention pour réaliser l’étude « Santé publique : quelles

conséquences du Distilbène ? » dans le cadre de l’appel à projets compétitif qui a été mené auprès des

associations en 2012.

A propos de la Mutualité Française


La Mutualité Française, acteur majeur de santé et de protection sociale, relaie l’étude « Santé publique :

quelles conséquences du Distilbène ? » au titre de son action en matière de prévention santé.

Présidée par Etienne Caniard, la Mutualité Française fédère la quasi-totalité des mutuelles santé en

France, soit 450 mutuelles. Six Français sur dix sont protégés par une mutuelle de la Mutualité Française,

soit près de 38 millions de personnes et quelque 18 millions d’adhérents.

Les mutuelles interviennent comme premier financeur des dépenses de santé après la Sécurité sociale.

Ce sont des sociétés de personnes à but non lucratif : elles ne versent pas de dividendes. Régies par le

code la Mutualité, elles ne pratiquent pas la sélection des risques.

Les mutuelles disposent également d’un réel savoir-faire médical et exercent une action de régulation des

dépenses de santé et d’innovation sociale à travers près de 2 500 services de soins et

d’accompagnement mutualistes : établissements hospitaliers, centres de santé médicaux, centres

dentaires et d’optique, établissements pour la petite enfance, services aux personnes âgées et aux

personnes en situation de handicap, etc. Pour accompagner leurs adhérents tout au long de leur vie, elles

mettent à leur disposition Priorité Santé Mutualiste, le service d’information, d’aide à l’orientation et de

soutien sur des questions de santé.

La Mutualité Française contribue aussi à la prévention et à la promotion de la santé à travers son réseau

d’unions régionales et ses services de soins et d’accompagnement.

Contacts presse :

Pour l'association Réseau D.E.S. France:
reseaudesfrance@wanadoo.fr
 
Pour la Mutualité Française :
Constance BAUDRY  / constance.baudry@mutualite.fr et Christelle CROS  / christelle.cros@mutualite.fr

 



 
 
 

 
 





 



 
 
 
 
 
 

 

 
 
 
 

MINE D'INFOS: Retour sur l'activité de l'INED 2013

MINE D'INFOS: Retour sur l'activité de l'INED 2013: L’Ined publie son Rapport d’activités 2013         Comment les jeunes entrent-ils dans la vie adulte ? Quels facteurs e...

Retour sur l'activité de l'INED 2013

L’Ined publie son Rapport d’activités 2013

 

 

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Comment les jeunes entrent-ils dans la vie adulte ? Quels facteurs expliquent le choix d’avoir ou non un enfant ? Qui habite dans un logement dégradé ? Ce sont quelques unes des questions traitées par l’Institut national d’études démographique (Ined) dans son Rapport d’activités 2013 à travers une sélection de résultats récents.

 

L’Ined publie aujourd’hui son Rapport d’activités 2013 qui présente une synthèse des nombreux travaux réalisés par l’institut ainsi que les derniers résultats de recherche abordés ici sous trois angles : les âges de la vie, les sexualités et les formes de couples, et les inégalités.

Ce rapport est aussi l’occasion de découvrir les coulisses du travail des chercheurs et des services de l’institut : comment par exemple, suivre 18 300 personnes de leur naissance jusqu’à leur 20 ans? Ou encore, comment interroger des personnes sur des questions parfois intimes ?

Au cours de l’année 2013, l’Ined a également mis l’accent sur son développement international, notamment à travers une politique volontaire de publications en anglais, et sur la modernisation de ses services.

 

L’Ined est un organisme public de recherche spécialisé dans l’étude de la population en France et dans le monde. Pluridisciplinaire, il traite différentes problématiques démographiques : fécondité, famille, vieillissement, santé, mortalité, migrations, genre, histoire, économie…. Il a également pour mission d’assurer la diffusion de l'information sur la démographie en France comme à l’étranger et contribue à la « formation à la recherche et par la recherche ».

 

Chiffres clés 2013244 collaborateurs dont 146 statuaires
11 unités de recherches dont 3 mixtes
50 chercheurs permanents et 50 chercheurs associés ou en délégation
37 doctorants accueillis
744 publications dont 52 % en langue étrangère
114 articles publiés dans des revues à comité de lecture


 

Retrouvez le Rapport d’activités 2013 de l’Ined sur :

http://www.ined.fr/fr/institut/qui-sommes-nous/missions/doc-strategiques/

MINE D'INFOS: la LMDE a fêté le 1er décembre dernier...

MINE D'INFOS: la LMDE a fêté le 1er décembre dernier...: LMDE : 10 ans de prévention des IST et du SIDA Le 1 er décembre 2014, la LMDE fête ses 10 ans de lutte contre le SIDA. A l’occasi...