Nora ANSELL-SALLES

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mardi 4 mars 2014

Système de santé : les maux et remèdes plébiscités


Baromètre Santé 2014 - Deloitte / IFOP

Neuilly-sur-Seine, mardi 4 mars 2014 - Afin de confirmer les enjeux  du secteur de la santé, le cabinet Deloitte publie son étude annuelle,  administrée par l’IFOP et interroge un panel de plus de 2 000 Français sur leur perception du système de santé en général pour indiquer de potentielles voies d’amélioration.

L’étude met ainsi en évidence l’intérêt grandissant des Français vis-à-vis de la prévention, de la coordination des acteurs sur le parcours de santé, de l’accessibilité aux soins, de l’aide à la maitrise du budget santé et à la gestion du risque santé et enfin vis-à-vis de l’apparition de nouvelles opportunités de marché.

9 Français sur 10 jugent essentielle la limitation des dépassements d’honoraires
88% des Français jugent importante la mise en place de structures de proximité regroupant plusieurs professionnels de santé dans un même lieu
Pour 93% des Français, la coordination des acteurs représente l’orientation portée par les pouvoirs publics la plus importante, cependant deux tiers d’entre eux ne constatent pas d’évolution dans ce domaine
La prévention désormais plébiscitée et importante pour 87% des Français
40% des Français sont prêts à payer un supplément à leur mutuelle pour bénéficier de services de prévention
Plus de 80% des Français se montrent favorables à l’utilisation de l’e-santé
Il apparaît primordial de rassurer sur la gestion de la confidentialité des données et la limitation des erreurs techniques qui peuvent constituer une source d’inquiétude pour plus de 40% des Français en matière d’e-santé
Si L’ANI est très bien accueillie par 78% des Français, 49% d’entre eux pourraient avoir recours à une sur-complémentaire pour augmenter le niveau de remboursement de leurs dépenses santé
Les 5 recommandations stratégiques à mettre en œuvre pour les acteurs de la santé qui ressortent de ce sondage :
1 - Favoriser la maitrise du budget santé et l’accessibilité aux soins
Il existe une très forte conscience de l’augmentation des dépenses de santé (85% des Français) même si elle apparaît injustifiée pour 76% d’entre eux et de ce fait, ils ne sont pas prêts à la supporter.
Il est dès lors devenu essentiel de proposer des solutions permettant une maîtrise du budget santé, notamment selon les personnes interrogées par la limitation des dépassements d’honoraires qui est jugée primordiale pour plus d’un Français sur deux. Une autre solution très attendue consiste à mettre en place des réseaux de professionnels de santé : 89% des Français se disent intéressés par un service d’accès à un réseau de professionnels de santé à des tarifs avantageux ou négociés par leur mutuelle. 48% d’entre eux seraient d’ailleurs prêts à payer un supplément pour bénéficier d’un tel réseau.
En dehors des situations d’urgence, la spécialisation de l’établissement devient le critère de choix prépondérant pour 56% des Français.
2 – Assurer une meilleure efficience de la coordination des acteurs, du premier recours, de l’action sanitaire et du médico-social grâce à une refonte du parcours santéintertitre
Mettre en œuvre un parcours santé permet d’offrir les bons soins, dispensés par les professionnels adéquats, dans les bonnes structures, au bon moment et au meilleur coût.
« Jugée essentielle pour 93%  des Français, la forte coordination des acteurs est le pilier de l’efficience du parcours santé. Des progrès restent encore à faire, car seulement 21% des Français reconnaissent qu’elle s’est améliorée. Ainsi pour atteindre un niveau très étroit de coordination, l’implication de tous les acteurs du parcours santé est clé, et les institutions publiques doivent donner cette visibilité souhaitée. », explique Michel Sebbane, Associé Conseil secteur public santé et social chez Deloitte.
Au cœur du dispositif, le patient, principal acteur de sa santé, de plus en plus en attente d’information et d’éducation ; puis les professionnels de santé jugés par 73% des Français comme étant les plus à même de communiquer sur la prévention et d’éduquer ; les médecins référents restent pivots de l’accompagnement du patient dans le parcours santé et considérés comme la source d’information privilégiée dans le choix d’un établissement par 75% des Français ; enfin, les financeurs (Assurance Maladie, Assurances et Mutuelles), garants de la maîtrise du risque et les actions de dépistage, d’éducation thérapeutiques et la communication d’informations relatives à la santé constituent les plus grandes attentes des Français vis-à-vis de leur assureur.
texte.
3 – Renforcer et rendre plus visible la prévention santé pour mieux gérer les risques
La prévention santé remporte l’adhésion de tous et est jugée importante par 87% des Français. Son bénéfice et son efficacité sont reconnus, que ce soit sur la santé ou sur la maîtrise des coûts : pour 92% des Français, la prévention retarderait l’entrée en dépendance et peut aider à réduire déficit de l’Assurance Maladie et les coûts de traitements.
Après les institutions publiques et les professionnels de santé, les mutuelles apparaissent comme des acteurs légitimes en matière de prévention et les Français attendent fortement de leur part des services dans ce domaine.
Conseiller, accompagner et informer apparaît alors crucial pour les organismes d’assurance : ils sont aujourd’hui reconnus légitimes par les personnes interrogées pour délivrer ces nouveaux services, jugés comme les plus intéressants par 74% des Français
texte.
4 – Proposer des services innovants et à forte valeur ajoutée pour le patient : l’e-santé à la traîne en matière d’usages
L’e-santé donne un accès aux soins aux populations mal desservies par le système en place et améliore l’efficience, la qualité et la sécurité du système de santé.
En effet, deux Français sur trois considèrent que l’e-santé peut limiter les coûts liés aux transports sanitaires et à leurs déplacements par leurs propres moyens, et 82% des Français estiment qu’elle est un moyen efficace pour améliorer la coordination des professionnels de santé.
Une large majorité des Français sont favorables à l’utilisation de l’e-santé. Cependant, la communication doit encore réconforter pour accélérer le développement de l’e-santé en France : il apparaît primordial de rassurer sur la gestion de la confidentialité des données et la limitation des erreurs techniques qui peuvent constituer une source d’inquiétude pour 40% des Français.
 texte.
5 – Répondre aux enjeux de l’ANI grâce à la supplémentaire santé
Si la généralisation de la complémentaire santé à l’horizon du 1er janvier 2016 à l’ensemble des salariés reste fortement méconnue - 50% des Français ne connaissent pas cette réforme ni son contenu, et 30% n’en ont pas une idée claire - elle est perçue très positivement.
Cette réforme, par le transfert massif du marché individuel vers le collectif, impose aux organismes d’assurance la recherche de nouvelles opportunités de marché afin de rester compétitifs.
La sur-complémentaire santé présente un potentiel très intéressant : en effet, 49% des Français pourraient avoir recours à une sur-complémentaire pour augmenter le niveau de remboursement de leurs dépenses santé et 26% pour bénéficier de nouveaux services, comme par exemple la coordination des soins, des services d’assistance, de prévention, des services d’accompagnement des personnes dépendantes...
« Non seulement les attentes vis-à-vis des assureurs en matière d’information et de services deviennent aussi importantes que les attentes en matière de remboursement, mais les Français sont en partie prêts à payer pour de nouveaux services ou pour des remboursements supplémentaires. Ceci conforte les mutuelles dans leur nouveau rôle : elles doivent désormais savoir gérer le risque santé, une mission qui va bien au-delà du simple rôle de financeur. », explique Jean-François Poletti, Associé Conseil secteur santé, assurances et mutuelles chez Deloitte.

Retrouvez l’étude complète ICI
L’ETUDE EN QUELQUES TWEETS
-    Système de santé : maux et remèdes plébiscités dans l’étude Deloitte-IFOP @DeloitteFrance #Etude #Sante
-    @DeloitteFrance #Etude #Sante : Plus de 80% des Français se montrent favorables à l’utilisation de l’ #e-santé
-    58% des Français consultent un #médecin plus d’une fois par trimestre @DeloitteFrance #Etude #Sante
-    @DeloitteFrance #Etude #Sante avec #Ifop : 80% des Français satisfaits de la qualité et sécurité des soins offerts par notre système de santé
-    @DeloitteFrance #Etude #Sante : 83% des Français estiment que la coordination des soins ne s’est pas améliorée
-    40% des Français sont prêts à payer un supplément à leur mutuelle pour bénéficier de services de prévention @DeloitteFrance #Etude #Sante
-    88% des Français jugent importante la mise en place de structures de proximité @DeloitteFrance #Etude #Sante
-    @DeloitteFrance #Etude #Sante : La prévention est désormais plébiscitée et jugée importante par 87% des Français
-    @DeloitteFrance #Etude #Sante : 49% des Français pourraient avoir recours à une sur-complémentaire pour augmenter le niveau de remboursement de leurs dépenses santé 

 
 
A propos de Deloitte
Deloitte fait référence à un ou plusieurs cabinets membres de Deloitte Touche Tohmatsu Limited, société de droit anglais (« private company limited by guarantee »), et à son réseau de cabinets membres constitués en entités indépendantes et juridiquement distinctes. Pour en savoir plus sur la structure légale de Deloitte Touche Tohmatsu Limited et de ses cabinets membres, consulter www.deloitte.com/about. En France, Deloitte SA est le cabinet membre de Deloitte Touche Tohmatsu Limited, et les services professionnels sont rendus par ses filiales et ses affiliés.
 
Deloitte fournit des services professionnels dans les domaines de l’audit, de la fiscalité, du consulting et du financial advisory à ses clients des secteurs public et privé, quel que soit leur domaine d’activité. Fort d’un réseau de firmes membres dans plus de 150 pays, Deloitte allie des compétences de niveau international à un service de grande qualité afin d’aider ses clients à répondre à leurs enjeux les plus complexes. Nos 200 000 professionnels sont animés par un même objectif, faire de Deloitte la référence en matière d’excellence de service. En France, Deloitte mobilise un ensemble de compétences diversifiées pour répondre aux enjeux de ses clients, de toutes tailles et de tous secteurs – des grandes entreprises multinationales aux microentreprises locales, en passant par les entreprises moyennes. Fort de l’expertise de ses 7 950 collaborateurs et associés, Deloitte en France est un acteur de référence en audit et risk services, consulting, financial advisory, juridique & fiscal et expertise comptable, dans le cadre d’une offre pluridisciplinaire et de principes d’action en phase avec les exigences de notre environnement.
 
 




 
 
 
 

mercredi 25 septembre 2013

Réguler le système de santé par la qualité et l'efficience :


la HAS présente son projet stratégique 2013-2016

 

 

 

La Haute Autorité de Santé (HAS) publie son projet stratégique 2013-2016. Cette feuille de route présente pour les 3 ans à venir les ambitions de la HAS, ses orientations stratégiques et les moyens qu'elle compte mettre en œuvre.

 

 

Dans un contexte de réflexion sur la cohérence et l'organisation du système de santé, la Haute Autorité de Santé formule des propositions sur l'amélioration des pratiques professionnelles, sur l'accès à l'information du public et sur sa mission d'aide à la décision des pouvoirs publics.

La HAS doit aujourd'hui prendre en compte les défis majeurs auxquels le système de santé est confronté (vieillissement de la population, hausse du nombre de malades chroniques, coût croissant du progrès technique...) dans un cadre budgétaire de plus en plus contraint.

Pour y parvenir, la HAS s'engage dans un nouveau projet stratégique pour les années 2013-2106 dont l'ambition est double : asseoir pleinement sa position d'autorité d'expertise scientifique indépendante et de référence, et affirmer son rôle dans le champ de la régulation par la qualité et l'efficience. Le projet stratégique publié ce jour constituera une « feuille de route » pour l'ensemble des équipes de l'institution.

 

Cinq axes stratégiques de la HAS pour une régulation par la qualité et l'efficience :

 

1- Recentrer le programme de travail sur les principaux enjeux de santé publique

La HAS entend notamment se positionner sur des thématiques durables et majeures de santé, répondre à la demande croissante d'indicateurs d'évaluation du système de santé mais également participer au développement de l'utilisation et de la mise à disposition de données de santé.

 

2- Développer la dimension comparative dans l'évaluation des produits et technologies de santé

La HAS s'est dotée de méthodes et s'est organisée pour pouvoir évaluer l'efficience des produits et stratégies de santé (médicaments, dispositifs médicaux, technologies de santé...) à compter du 3 octobre prochain. Pour cela, elle a mis en ligne à destination des industriels tous les documents nécessaires et a publié les critères d'entrée dans cette évaluation. Sont ainsi concernés les produits de santé qui ont « un impact significatif sur les dépenses de l'assurance maladie compte tenu de [leur] incidence sur l'organisation des soins, les pratiques professionnelles ou les conditions de prise en charge des malades et, le cas échéant, de [leur] prix. ». Les premiers avis d'efficience seront disponibles sous 90 jours, soit en début d'année 2014.

 

3- Renforcer l'impact des productions de la HAS auprès de ses cibles (pouvoirs publics, professionnels de santé, patients et usagers)

Pour cela, la HAS souhaite développer des méthodes de travail collaboratives avec les parties prenantes en les sollicitant par exemple dans l'élaboration de recommandations, dans la définition d'indicateurs de mesure de l'impact de ses productions, la mise en place de programmes pilotes et organisation de retours d'expérience pour tester et faire évoluer les productions de la HAS.

La HAS s'impliquera également dans le développement de l'outil numérique et l'amélioration de la lisibilité de ses productions.

 

4- Organiser les soins en parcours

Dans la continuité de ses travaux et en cohésion avec les orientations de la stratégie nationale de santé, la HAS a initié plusieurs travaux destinés à organiser les soins en parcours au bénéfice des patients. Plusieurs thématiques sont ciblées, comme la remise obligatoire de document visant à assurer la continuité des soins à la sortie de l'hôpital, des référentiels  pour l'organisation et la qualité des parcours (fiches points-clés), et des recommandations pour prévenir la dépendance des personnes âgées repérées comme fragiles et gérer les comorbidités.

 

5- Développer des approches centrées sur le patient

Deux grands domaines vont être adaptés afin de partir du patient et de lui garantir une meilleure qualité et une meilleure sécurité des soins. Ainsi la HAS a fait évoluer sa procédure de certification des établissements de santé. Cette dernière débutera à partir du premier semestre 2015. La HAS va mettre en place la méthode du « patient-traceur » (les établissements et leur fonctionnement seront évalués à partir de dossiers patients réellement hospitalisés afin de voir les points forts et les points d'amélioration de l'organisation des soins). Elle ouvrira aussi un « compte-qualité » par établissement, lieu unique de centralisation des informations sur un établissement.

La HAS investit également dans la sécurité des patients avec la création d'une mission dédiée à ce sujet qui mène de nombreux travaux comme par exemple le programme expérimental d'amélioration continu du travail en équipe.

 

Enfin, dans le cadre de sa mission de « coordination de l'élaboration et de diffusion d'une information adaptée sur la qualité des prises en charge dans les établissements de santé à destination des usagers et de leurs représentants », la HAS lancera dans les prochains mois la mise à disposition d'un nouvel espace internet spécifique grand public. Des travaux sont en cours de finalisation pour rendre plus lisibles les résultats de la certification des établissements de santé.

mardi 10 septembre 2013

LIBRES PROPOS SIGNES JACQUES DRAUSSIN

A la niche !









 

NDLR : MGEFI et Jacques DRAUSSIN

Jacques DRAUSSIN, Rédacteur en chef du magazine Bien Sûr Santé - anime chaque année la table ronde qui clôture l’assemblée IDF de la MGEFI.

Lien vers les résumés de la table ronde « Santé & Environnent »

de l’Assemblée IDF MGEFI du 4 juin dernier animée par

Jacques DRAUSSIN


Bien Sûr Santé Le magazine gratuit de la prévention  Tous les deux mois sur papier dans les salles d’attente des cabinets médicaux et tous les jours sur le Net.

Pour vous abonner à l’Infolettre et la recevoir chaque semaine gratuitement inscrivez-vous sur www.biensur-sante.com

 

vendredi 2 août 2013

Agenda de rentrée de l'association DESSEIN


L’association DESSEIN (Dauphine EcoSanté Social Entente et Idées Nouvelles) avec l’Université Paris Dauphine,  l’Institut Curie dans le cadre de Paris Sciences et Lettres,  vous donne rendez-vous à la rentrée pour

 

Ø  un petit-déjeuner-débat le jeudi 3 octobre 2013

La loi de financement de la sécurité sociale pour 2014, quelle vision ? quels enjeux ?

Institut Curie, Amphi Constant Burg de 8h30 à 10h

 

Ø  un séminaire le mercredi 16 octobre  2013

Le parcours de soin, so what?

Salle Raymond Aron, Université Paris Dauphine  de 8h30 à 12h30

 

Depuis 2004, l’association DESSEIN rassemble chaque année près de 1000 personnes lors des  Rencontres Dauphine Santé. Grâce  à vous et à votre dynamisme, un réseau  multidisciplinaire s’est ainsi crée. Nous poursuivrons en cette nouvelle année 2013/2014 notre développement en tant que think tank afin d’être un lieu de  réflexion et de proposition pour le système de santé.

 

En savoir plus :

Renseignements et ou inscription :

Dr Christine Roullière-Le lidec

Présidente de DESSEIN

christine.roulliere@wanadoo.fr

lundi 17 juin 2013

Réorganisation du système de santé: l’assemblée générale de MG France exige du gouvernement qu’il passe aux actes


L'Assemblée Générale de MG France, réunie le 15 juin à Paris, demande au gouvernement, qui a adopté en janvier sa « Stratégie nationale de santé », qu’il concrétise une absolue nécessité pour notre pays : l’organisation des soins de santé primaires en équipe autour du médecin généraliste traitant. Le syndicat des généralistes fera un point politique le 19 septembre prochain au siège de MG France avec les structures généralistes.

La Comité des Sages, présidée par M. Alain Cordier et chargé de mettre en œuvre la Stratégie de Santé du gouvernement, a fini ses auditions et doit rendre prochainement son rapport. Ce dernier servira de support à cette même Stratégie nationale de santé dont les généralistes membres de MG France attendent qu’elle concrétise ce qui fait aujourd’hui consensus : la nécessité d’organiser les soins de santé primaires autour du médecin traitant, comme cela se fait progressivement dans tous les pays modernes.

 

A côté du système hospitalier, l’organisation d’un travail en équipes de santé ambulatoires à proximité de la population est réclamée aussi bien par la population que par les futurs et jeunes médecins généralistes, ou encore par ceux qui sont engagés dans la modernisation de leur exercice (maisons et pôles de santé). Mais pour que l’ensemble des généralistes puissent s’engager à leur tour dans cette amélioration de leur mode d’exercice, il manque aujourd’hui une décision politique forte qui soit de nature à réorienter les moyens financiers indispensables à la médecine générale, à son enseignement, son organisation, son expertise en santé, de même que le soutien politique qui lui a fait défaut depuis des années.

1958 a vu l’organisation de l’excellence à l’hôpital. 2013 doit voir l’émergence d’une nouvelle organisation des soins primaires.

2013 doit succéder à 1958 et lancer la même ambition d'excellence, pour les soins primaires, à travers la Stratégie nationale de santé: ce rééquilibrage du système de santé serait aussi le levier du maintien du principe d’une assurance maladie solidaire pour toute la population, dont les finances s’épuisent par une mauvaise utilisation de l’hôpital et dans l’anarchie d’un système de santé qui fonctionne mal, en mille feuilles.

L’impatience est à la hauteur de l’enjeu. Sur le terrain, les acteurs de soins primaires sont dans l'attente de mesures concrètes. Ils sont lassés des annonces non suivies d’effet, qui les concernent depuis 25 ans. L’exemple le plus scandaleux concerne la filière universitaire de médecine générale (FUMG) dont la loi HPST a organisé la paupérisation au lieu de la développer : en 4 ans, 29 professeurs et 7 maîtres de conférences ont été nommés pour toute la France, des chiffres inférieurs à ce que la loi prévoyait en une seule année. Et rien depuis un an.

 

Le syndicat des généralistes attend donc avec intérêt et impatience les conclusions du Comité présidé par Alain Cordier. MG France attend aussi de mesurer le niveau de volonté politique qui se dégagera dans sa mise en œuvre ! Souvenons-nous du rapport d’Elisabeth Hubert sur la médecine de proximité qui dort de sa belle mort dans un tiroir de la République depuis 2010. Et avant même de connaître le détail des travaux de M. Alain Cordier, MG France attire l’attention sur un point : la disponibilité des généralistes est entière, mais ils attendent une volonté politique tout aussi forte sur des mesures, qui, sauf énorme surprise, devraient prolonger les travaux du Haut Conseil pour l’Avenir de l’Assurance-Maladie (HCAAM) sur la médecine de parcours.

Dès aujourd'hui, MG France informe qu’il invitera le 19 septembre les principales structures généralistes pour procéder ensemble à l'analyse des décisions opérationnelles du gouvernement qui feront suite au rapport de M. Alain Cordier. Ils décideront alors ensemble des moyens d’action ou d’accompagnement face à ces décisions.

La médecine générale a besoin d’un investissement politique, culturel et financier pour mieux répondre aux besoins de santé de la population, investissement de même importance que celui engagé en 1958 pour l’hôpital. 2013 doit être l’année des soins de santé primaires.

 

Contacts :

 Dr Claude LEICHER

Dr François WILTHIEN 

Dr Jacques BATTISTONI