Nora ANSELL-SALLES

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mardi 17 juin 2014

L’hépatite C : un nouveau combat pour MSF

Lors de l’Assemblée Générale de MSF, le président Mego Terzian a dénoncé le prix exorbitant des nouveaux traitements contre l’hépatite C qui contraint les soignants des pays riches comme des pays pauvres à en rationner l’utilisation. L’Assemblée a également élu cinq nouveaux membres du Conseil d’administration.


Paris, 16 juin 2014 – La 43ème Assemblée Générale de Médecins Sans Frontières (MSF) qui s’est tenue samedi 14 et dimanche 15 à Noisiel (Seine-et-Marne) a été l’occasion de débattre des conséquences du coût du sofosbuvir, le nouveau médicament efficace dans le traitement de l’hépatite C, pour les quelque 185 millions de malades dans le monde.

Gilead, la compagnie pharmaceutique l’ayant mis au point, applique des tarifs différents en fonction des revenus des pays. Mais le médicament demeure hors de prix tant pour les pays du Sud que pour les pays développés. A titre d’exemple, un traitement de 12 semaines coûte en France plus de 65 000 euros. Dès lors, le montant nécessaire pour traiter les quelque 130 000 malades qui en auraient urgemment besoin s’élèverait à 7 milliards d’euros, soit environ 4% des dépenses de santé de l’Etat en 2014.

« Le prix de ce traitement oblige déjà les praticiens en France à opérer un tri parmi les patients qui recevront le traitement. C’est une situation de pénurie qui rappelle celle des années 90 pour le sida, décrit le Dr. Mego Terzian, président de Médecins Sans Frontières. Ceci est d’autant plus inacceptable que cette pénurie est artificielle, déterminée par des prix qui ne sont justifiés ni par les coûts de production, ni par l’investissement en recherche et développement ».

Le sofosbuvir appartient à une nouvelle classe de médicaments contre l’hépatite C, les antiviraux à action directe (AAD). Ces nouveaux traitements permettent d’obtenir des taux de guérison nettement supérieurs par rapport au traitement actuellement utilisé, à base d’intérféron pégylé et de ribavirine. De plus, ils comportent de moindres effets secondaires, sont efficaces contre davantage de génotypes du virus et permettent de réduire la durée du traitement de douze à trois mois. D’autres molécules appartenant à la même classe ont déjà reçu des autorisations de mise sur le marché ou vont les recevoir au cours des prochains mois.

« Nous commençons à prendre conscience du défi que représente l’accès à ces nouveaux traitements pour les patients, poursuit le Dr. Terzian. Pour l’heure les activités de MSF se concentrent uniquement en Inde, en Egypte ou en Iran, où elles demeurent limitées. Il faut que nous nous mobilisions davantage, dans le double objectif de soigner des malades et de contribuer à faire diminuer les prix des traitements ».

Par ailleurs, l’Assemblée Générale de MSF a élu cinq nouveaux membres du Conseil d’administration. Il s’agit de Gabriel Trujillo, du Dr. Chantal Umutoni, de Mickaël Le Paih, du Dr. Juliette Thaury et de Michel Cojean.

A l'issue de sa première réunion, le 15 juin 2014, la composition du nouveau Conseil d'administration est la suivante :

Président Dr Mego TERZIAN

Vice-présidente Dr Isabelle DEFOURNY

Vice-présidente Gwenola SEROUX

Trésorier Michel COJEAN (élu)

Trésorier adjoint Denis GOUZERH

Secrétaire Général Gabriel TRUJILLO (réélu)

Membres Gilles DELMAS


Aurélie PAGNIER

Emmanuel DROUHIN

Thierry ALLAFORT-DUVERGER

Fred EBOKO

Dr Jean-Paul DIXMERAS

Mickaël LE PAIH (réélu)

Dr Chantal UMOTONI (élue)

Dr Juliette THAURY (élue)


Représentants des sections partenaires de MSF-France :


Nobuko Kurosaki

Deane Marchbein

Véronique Avril

jeudi 15 mai 2014

Etrangers malades : soigner ou expulser ?


 


Depuis la loi du 16 juin 2011, des personnes étrangères gravement malades sont régulièrement enfermées et expulsées vers des pays n'offrant aucune garantie d'accès aux soins. Faute de réaction du Ministère de la Santé sur ce dossier, ces pratiques inhumaines se sont même intensifiées sous la présidence Hollande. Nos associations tirent une nouvelle fois la sonnette d'alarme et lancent une vaste campagne de mobilisation citoyenne.


Chaque jour sur le terrain la même mécanique se met en place : déni de droits, interpellation, enfermement et expulsion. En violation totale du droit à la santé prévu par la loi française, des milliers de personnes atteintes d'hépatite C, de diabète ou du VIH vivent désormais sous la menace d'un retour forcé au pays. Retour souvent synonyme de condamnation à mort eu égard à la gravité de leur pathologie.



Depuis fin 2012, pour une trentaine de personnes risquant le renvoi vers un pays sans possibilité effective de traitement, nos associations ont alerté Marisol Touraine et Manuel Valls afin d'éviter leur expulsion ou de faire cesser leur enfermement en centre de rétention. Des alertes qui, hélas, n'ont pas toujours été entendues par les services ministériels. Et combien d'autres personnes ont subi le même traitement sans que nous en soyons informés ?

Ce traitement arbitraire au cas par cas n'est pas acceptable. Il est temps de rétablir une politique conforme à l'esprit de la loi, respectueuse de la santé et de la dignité des personnes.


Une dizaine d'associations dont Médecins du Monde, AIDES et la Cimade lancent le 17 avril une campagne virale de mobilisation et invitent les citoyens à attirer l'attention des ministres concernés.


Dès maintenant, rendez vous sur http://soignerouexpulser.org : twittez pour que les ministres agissent et découvrez les recommandations et les constats de nos associations.

Nos associations en appellent à une réponse gouvernementale coordonnée. Il appartient au Premier Ministre de réaffirmer au plus vite le primat des enjeux de santé sur les objectifs de contrôle migratoire. Un dispositif transparent doit être mis en place, sous la tutelle exclusive du Ministère des Affaires sociales et de la Santé, afin de garantir la protection des étrangers gravement malades.



Pour redonner au droit de séjour pour raison médicale sa vocation première, le retour au dispositif antérieur à la loi de 2011 est nécessaire. Il doit permettre aux personnes gravement malades résidant en France de poursuivre leur prise en charge médicale, sans vivre sous la menace d'une expulsion.

L'enfermement en rétention des étrangers présentant des affections sévères et les procédures abusives régulièrement constatées en préfecture doivent cesser. Un cadre juridique contraignant doit être instauré pour permettre un accès effectif à la santé en cas d'enfermement, et la suspension de toute expulsion tant qu'un avis médical n'est pas rendu.


mardi 21 janvier 2014

Hépatite C - PHC 2014

Liens vers les documents  (CP, DP, Abstracts) remis à la conférence de presse PHC 2014 le 13 janvier 2014  .

2014 promet d’être une année charnière, avec l’arrivée de deux nouvelles molécules, et la sortie du très attendu rapport d’experts, sous la houlette du professeur Dhumeaux, premier rapport de recommandations pour la prise en charge des hépatites B et C.


Edito du Professeur Marcellin sur le site du PHC :

http://www.youtube.com/watch?v=uew6lf0JUkE

Vidéo reportage dédiée, diffusée lors du point presse :

http://youtu.be/hyeiFWqf8Us