Nora ANSELL-SALLES

jeudi 9 mars 2017

Comité des DRH publics-privés

Comité des DRH publics – privés
Nouvelles attentes et nouveaux comportements des usagers/clients : opportunités ou menaces pour la qualité de vie au travail des agents ?
Discours d’Annick Girardin
Mardi 21 février 2017




 Bonjour à tous,
Je me réjouis de vous accueillir ce matin pour cette nouvelle réunion du Comité des DRH public-privé. C’est la 5ème édition pour certains d’entre vous. La 2ème pour moi. Ces rencontres constituent un espace de dialogue que j’affectionne tout particulièrement car la liberté de ton et le souci constant de faire bouger les lignes y ont toute leur place.
C’est pourquoi, je souhaite renouveler mes remerciements pour votre investissement au sein de ce comité ainsi que mon attachement à ces échanges qui sont un moyen de connaissance réciproque mais aussi d’enseignements précieux et utiles pour faire face à des enjeux communs. - 2 -

Disons-le d’emblée, il s’agit de voir quelles sont nos problématiques communes face à des enjeux parfois convergents et de partager des réponses adaptées à chacun de nos environnements.
Après quatre rencontres successivement dédiées
- à la diversité ;
- à la mobilité entre secteur public et privé ;
- à l’impact du numérique ;
- et à la reconnaissance de la valeur professionnelle.

Nous allons débattre aujourd’hui de la qualité de vie au travail des agents, à l’aune des nouvelles attentes et des nouveaux comportements des usagers. La satisfaction du client comme de l’usager est un enjeu majeur pour les organisations publiques et privées. Cet objectif commun se traduit par une adaptation de l’offre à la demande. Pour y parvenir, différents outils existent :
- dans le privé : des outils de normalisation tels ISO 9001, ont vocation à accompagner les systèmes de management de la qualité ;
- du côté de l’administration : des dispositifs comme le baromètre de la qualité des services publics, le référentiel Marianne ou des démarches de simplification comme « Dites-le nous une fois » permettent d’apprécier la satisfaction des usagers.
- 3 -

Je crois qu’il ne faut pas avoir peur de se questionner collectivement sur ce sujet, car la qualité du service rendu, constitue un véritable défi pour la fonction publique comme pour le privé.
En effet, nous vivons aujourd’hui dans une société en mutation.
En premier lieu et c’est ce qui nous intéresse aujourd’hui, nous assistons à un mouvement de transformation des attentes et des comportements des usagers, dont l’exigence d’efficacité ne cesse de croître. Pour faire face à ces nouveaux enjeux, le secteur public comme le secteur privé doivent apprendre à les anticiper. C’est la condition de leur adaptation à ce nouveau défi.
Lorsqu’on évoque un tel sujet, plusieurs problématiques sont à évoquer : la révolution numérique, la montée des incivilités, la volonté croissante de co-production de politiques publiques ou de services. Ces enjeux touchent respectivement nos deux sphères d’intervention : public et privé. - 4 -

En parallèle de ces nouveaux enjeux, ceux pour qui nous produisons un service font part d’exigences croissantes en matière de :
- Simplification
- D’accessibilité
- Et de rapidité

Cette triple exigence doit nous aider à repenser notre manière de rendre le service aux usagers.
Si je prends à titre d’exemple, l’impact de la révolution du numérique. Elle peut à la fois constituer, une opportunité considérable en termes d’optimisation des procédures de travail : le développement du digital permet de réduire l’administration de guichet et ouvre des perspectives d’évolution vers de nouveaux métiers.
Néanmoins, elle présente, il ne faut pas le nier un certain nombre de risques qu’il convient d’anticiper en amont :
- intensification de la charge de travail au regard de l’instantanéité des relations ;
- difficile conciliation entre vie professionnelle et vie privée. Je suis pour ma part très attentive au droit à la déconnexion
- Tendance à la déshumanisation de la relation à l’usager
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Dans cette perspective, trois questions sont aujourd’hui soumises au débat :
Concernant la révolution du numérique, que faire face aux nouvelles exigences de transparence, d’immédiateté formulées par nos usagers/clients et à leur impact sur la charge de travail induite chez nos agents/salariés ?
Sur la montée des incivilités à l’encontre des agents publics, liées à un déni de légitimité et/ou d’autorité, comment faire face à l’accroissement de ces violences, qui est un sujet inquiétant? Nos agents ne sont pas préparés à supporter ces pressions qui sont inacceptables, il faut donc créer les conditions d’une relation apaisée avec les usagers. C’est indispensable.
S’agissant du désir de travail collaboratif, comment favoriser une réflexion sur la co-construction des politiques publiques et/ou des services en consacrant un rôle certain à « l’expérience » usager ? Autrement dit, comment répondre favorablement à ce besoin de personnalisation, de participation des usagers/clients ? - 6 -

Ces défis interrogent non seulement la prestation de service et nos modes d’organisation mais également la capacité de nos agents/salariés à y répondre. Or, il est de la responsabilité du manager que de mettre les agents en situation de faire face à ces nouveaux défis, de les soutenir et de les préserver au sein du collectif de travail.
De ce point de vue, ces nouvelles attentes/comportements des usagers renforcent l’attention à porter aux questions de qualité de vie au travail pour nos agents.
C’est pour tenter de répondre à ces différentes interrogations, que je viens devant vous. Notre dialogue sera, j’en suis certaine, fructueux et je compte sur vous pour proposer, sur ces différents points, des traductions concrètes en termes d’outils managériaux.
Je vous remercie


mardi 7 mars 2017

MaFPseReinvente : a vous la parole

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Trop faible présence des femmes dans les Comités Exécutifs des grandes entreprises


Communiqué de presse
Paris-La Défense, le 1er mars 2017
L'Observatoire SKEMA de la féminisation des entreprises pointe la trop faible présence des femmes dans les Comités Exécutifs
des grandes entreprises





L'Observatoire SKEMA de la féminisation des entreprises publie aujourd'hui les résultats 2017 de son étude annuelle sur la présence des femmes dans les Conseils d'Administration et les Comités Exécutifs des grandes entreprises. Si la féminisation des Conseils d'Administration est en fort accroissement grâce la loi, l'étude pointe la nécessité d'une nouvelle initiative législative pour accroître la présence des femmes dans ces irréductibles lieux de pouvoir masculins que sont les Comités Exécutifs.
Alors que la Loi Copé-Zimmermann est entrée en vigueur en janvier 2017, la féminisation des plus grandes entreprises françaises s'est-elle améliorée ? « On pourrait le penser mais l'analyse fine des données nous montre que ce n'est en réalité pas le cas puisque les femmes restent sous-représentées dans les bastions masculins que sont les Comités Exécutifs, dont la diversité hommes/femmes est laissée au libre arbitre des dirigeants » souligne le Professeur Michel Ferrary, qui dirige l'Observatoire SKEMA de la féminisation des entreprises, créé en 2012.
Sous sa houlette, le rapport de l'Observatoire SKEMA de la féminisation des entreprises a rendu ses conclusions, basées sur l'analyse des données factuelles des rapports annuels publiés en 2016 par 62 des plus grandes entreprises françaises (CAC40 + CAC Next 20). Il y analyse minutieusement chaque année la présence des femmes dans les Conseils d'Administration, les Comités Exécutifs, la population cadres et les effectifs.
Les résultats 2017 de l'Observatoire SKEMA livrent 6 constats :
1.                     L'augmentation du nombre de femmes dans les Conseils d'Administration résulte davantage de la création de nouveaux postes d'administratrices que du remplacement des hommes par des femmes. 35,64% de femmes siègent dans les Conseils d'Administration, un net progrès atteint grâce à la loi Copé-Zimmermann, alors qu'elles ne représentaient que 8,5% des effectifs des Conseils d'Administration en 2007.
2.                     Cette augmentation du nombre d'administratrices ne se traduit pas par un accroissement du nombre de femmes dans les Comités Exécutifs. Elles sont seulement 11,59% à siéger dans les lieux de pouvoir masculins que sont les Comités exécutifs, ce que Michel Ferrary apparente à « l'irréductible plafond de verre supérieur » alors que les femmes représentent 31,69% des cadres. En 2007, les femmes représentaient 8% des membres des Comités Exécutifs de grandes entreprises. Cette faible évolution en 10 ans (+3,59%), illustre la persistance de ce plafond de verre et milite pour une nouvelle initiative législative en faveur de quotas.
3.                     Le croisement de la féminisation des Conseils d'Administration (contrainte par la loi) et des Comités Exécutifs (laissée libre à la volonté des dirigeants) met en évidence quatre catégories d'entreprises : les Championnes de la Diversité, qui affichent un pourcentage de femmes dans les deux instances de gouvernance supérieur à la moyenne (ENGIE, Sodexho, L'Oréal, Publicis), les Machistes Contrariées où le pourcentage de femmes dans le CA est supérieur à la moyenne mais le pourcentage dans le CE inférieur à la moyenne, voire nul (Altran, Vivendi, Technip, Eiffage...), les Irréductibles Machistes où les pourcentages de femmes dans les deux instances de gouvernance sont inférieurs à la moyenne (LafargeHolcim, Airbus, Carrefour...) et les Potentielles Championnes de la diversité où le pourcentage de femmes est élevé dans le Comité Exécutif mais inférieur à la moyenne dans le Conseil d'Administration (Orange, Dassault Systèmes, Saint Gobain...).
4.                     Le croisement de la féminisation des Comités Exécutifs et des populations Cadres fait émerger quatre catégories d'entreprises : Les Féminines qui utilisent leur important vivier de femmes cadres pour féminiser leur Comité Exécutif. Les Masculines, dont le faible taux de femmes cadres limite la féminisation de leur Comité Exécutif, les Machistes, qui disposent d'un très important vivier de femmes cadres mais ne l'utilisent pas et les Amazones dont le vivier est limité mais l'utilisent au maximum pour féminiser leur Comité Exécutif.
5.                     Le croisement de la féminisation des populations Cadres et des effectifs met en avant une accentuation de la bipolarisation sexuelle des entreprises : les entreprises féminines sont de plus en plus féminines et les entreprises masculines, de plus en plus masculines.
6.                     La rentabilité opérationnelle moyenne sur 5 ans (EBITD) de l'entreprise est positivement corrélée avec le pourcentage de femmes cadres dans l'entreprise. L'analyse sectorielle du Luxe, de la Finance et de l'Automobile le confirme. 

Retrouvez l'intégralité des résultats de l'Observatoire SKEMA de la féminisation des entreprises :

L'Observatoire SKEMA de la Féminisation des Entreprises constitue l'un des piliers de la Chaire Femmes et Entreprises de l'école dont l'objectif est de promouvoir l'égalité professionnelle et la mixité dans l'entreprise autour d'actions concrètes auprès des étudiants et des étudiantes, d'actions dans la société civile (réseaux de femmes, conférences-débats), de recherches et de partenariats, comme celui mis en place courant 2017 avec le soutien de la Fondation Egalité Mixité dont SKEMA est lauréat.
A propos du Professeur Michel Ferrary : Il publie en 2010, dans la revue du CNRS « Travail, genre et sociétés » l'article « Les femmes influencent-elles la performance des entreprises ? » et en 2013 l'article « Femina Index : betting on gender diversity is a profitable SRI strategy » dans la revue Corporate Finance Review. Régulièrement consulté par des entreprises et des administrations sur les questions liées à la Diversité et l'inclusion dans les organisations, Michel Ferrary est Professeur de management à l'Université de Genève et Chercheur-affilié à SKEMA Business School.
A propos de SKEMA Business School : Avec plus de 7500 étudiants et 37 000 diplômés, SKEMA Business School est une école globale qui, par sa recherche, ses programmes d'enseignement, sa structure multi sites internationale forme et éduque les talents dont ont besoin les entreprises du XXIe siècle. Désormais, l'école est présente sur 6 sites : 3 en France (Lille, Sophia-Antipolis, Paris), 1 en Chine (Suzhou), 1 aux Etats- Unis (Raleigh) et 1 au Brésil (Belo Horizonte). SKEMA est accréditée EQUIS AACSB et AMBA.

Contact presse : Agence Noir sur Blanc
Louis-Nicolas Doumet, 01 41 43 72 86, lndoumet@noirsurblanc.com
Mihaela Fiordean, 01 41 43 72 75, mfiordean@noirsurblanc.com





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