Nora ANSELL-SALLES

mercredi 10 juillet 2013

L’UMR entre au capital d’Egamo


Le 3 juillet 2013, la société de gestion d’actifs Egamo a ouvert son capital à l’UMR à hauteur de 20%.

 

Depuis le 1er janvier 2013, l’UMR a décidé de confier un mandat de gestion à Egamo pour l’ensemble de son portefeuille obligataire, soit environ 4 milliards d’euros. Ce mandat a permis à Egamo d’atteindre un montant total d’encours géré de 7,3 milliards d’euros.

 

A la suite de l’attribution de ce mandat, les actionnaires d’Egamo – le groupe MGEN, actionnaire majoritaire, et OFI Partenaires – ont proposé à l’UMR d’entrer au capital de la société de gestion.

 

Cette proposition répond au souhait de l’UMR d’être partie prenante à la stratégie d’Egamo et de contribuer à l’adéquation des moyens techniques et humains mis oeuvre pour la gestion de ses encours.

 

Un transfert d’actions a été opéré le 3 juillet 2013.

 

La répartition du capital d’Egamo est désormais la suivante :

- groupe MGEN : 64%,

- UMR : 20%,

- OFI partenaires : 16%.

 

En parallèle, deux représentants de l’UMR ont intégré le conseil d’administration d’Egamo : Alain Hernandez et Bernard Goujon, respectivement président et administrateur délégué de l’UMR.

 

Le groupe MGEN, « la référence solidaire »

Mutuelle santé, prévoyance, dépendance, retraite, le groupe MGEN gère le régime obligatoire d’assurance maladie des professionnels de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Culture et de la Communication, de la Jeunesse et des Sports et leur offre une couverture complémentaire. Via la mutuelle MGEN Filia, il propose une complémentaire santé ouverte à tous, indépendamment du statut professionnel. Il gère également 33 établissements sanitaires et médico-sociaux : médecine de ville, soins de suite et de réadaptation, hébergement de personnes âgées et handicapées… En 2011, le groupe MGEN a protégé plus de 3,5 millions de personnes et réalisé un chiffre d’affaires de plus de 2 milliards d’euros. Il compte 9400 salariés. Il fait partie du groupe Istya, premier groupe mutualiste français de protection sociale complémentaire.

www.mgen.fr


 

UMR

L’Union Mutualiste Retraite (UMR) est l’union de composantes de la Mutualité Française. Créée en 2002, elle gère en particulier Corem, une des plus importantes complémentaires retraite mutualistes individuelles par points. A ce jour, l’UMR compte 397 661 adhérents, avec un réseau de partenaires comprenant 183 mutuelles et groupements de mutuelles et 574 points de vente. Elle gère 7,7 milliards d’euros d’actifs. Corem offre un rendement moyen de 4,90% sur les 10 dernières années.


 

Egamo

Egamo est née de la volonté du groupe MGEN de créer sa propre société de gestion d’actifs. Son équipe est composée de collaborateurs issus à la fois du monde mutualiste et de la gestion d’actifs. Forte de cette double culture, Egamo propose des solutions de gestion de portefeuille complètes et sur-mesure intégrant des services adaptés aux contraintes et réglementations spécifiques des acteurs de l’économie sociale (mutuelles, associations, institutions de prévoyance…). Créée en 2008, la société gère aujourd’hui environ 7,3 milliards d’euros d’encours au travers de mandats et d’OPCVM.

www.egamo.fr

 

MINE D'INFOS: La MGEFI dans la presse

MINE D'INFOS: La MGEFI dans la presse:     ARTICLE ET MENTION :     Titre : MGEN : 14,2% de prestations en optique supplémentaires en 2012 www.acuite.fr du 9...

La MGEFI dans la presse

 
 
ARTICLE ET MENTION :
 
 
Titre : MGEN : 14,2% de prestations en optique supplémentaires en 2012
www.acuite.fr du 9 juillet 2013
 

 
 
 

mardi 9 juillet 2013

MINE D'INFOS: La MGEFI dans la presse

MINE D'INFOS: La MGEFI dans la presse: Titre : NOMINATIONS au Bureau National de la MGEFI www.miroirsocial.com du 5 juillet 2013   Titre : Nomination : Serge Brichet ...

La MGEFI dans la presse


Titre : NOMINATIONS au Bureau National de la MGEFI

www.miroirsocial.com du 5 juillet 2013

 

Titre : Nomination : Serge Brichet conserve la présidence de la MGEFI

www.newsassurancespro.com du 03 JUIL 13

 

Titre : Composition du Bureau National de la MGEFI au ler Juillet 2013

RISKASSUR du 1er juillet 2013

 

Titre : L'Argus de l'Assurance - Serge Brichet reconduit à la présidence de la MGEFI

ARGUS ASSURANCE NEWSLETTER du 03 JUIL 13

 

Titre : Mutuelles de la fonction publique, unissons-nous !

L'ARGUS DE L'ASSURANCE du 5 juillet 2013

 

 

MINE D'INFOS: Retour sur la journée MGEFI "sensibilisation RPS"...

MINE D'INFOS: Retour sur la journée MGEFI "sensibilisation RPS"...: «Partager un vocabulaire commun, pour mieux comprendre, et agir ensemble »   Quels sont les risques psychosociaux ? Quelles action...

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MINE D'INFOS: Retour sur la journée MGEFI "sensibilisation RPS"...: «Partager un vocabulaire commun, pour mieux comprendre, et agir ensemble »   Quels sont les risques psychosociaux ? Quelles action...

MINE D'INFOS: Retour sur la journée MGEFI "sensibilisation RPS"...

MINE D'INFOS: Retour sur la journée MGEFI "sensibilisation RPS"...: «Partager un vocabulaire commun, pour mieux comprendre, et agir ensemble »   Quels sont les risques psychosociaux ? Quelles action...

Retour sur la journée MGEFI "sensibilisation RPS" du 28 juin 2013


«Partager un vocabulaire commun, pour mieux comprendre, et agir ensemble »

 

Quels sont les risques psychosociaux ? Quelles actions au sein de la MGEFI ? Quels acteurs ? Quel droit d’expression ? Les RPS sont bien présents et nous devons agir ensemble pour les détecter et mettre en place des actions correctives….

 


Dans le cadre de sa politique de prévention des risques psychosociaux, la MGEFI a organisé le 28 juin dernier, pour ses collaborateurs, en association avec le CHSCT et la médecine du Travail une journée de sensibilisation. A l’occasion de cette journée, la Direction des Ressources Humaines qui, dans le cadre de son plan d’action, s’est engagée dans la promotion d’outils de prévention, a présenté et remis à l’ensemble du personnel les supports réalisés en collaboration avec le service communication : "Le stress au travail Savoir l'identifier et réagir"; "Harcèlement et violence au travail"; "Manuel du mieux-être au travail".

 

Au programme de la journée : Une table ronde : «Partager un vocabulaire commun, pour mieux comprendre, et agir ensemble » dont l’objectif principal était de répondre aux interrogations des collaborateurs. Et des « ateliers de sophrologie » Animés par : Stéphanie Renaudin et Homeyra Kaniuk Sophrologues spécialisées en Bien-être au travail.

 

 

COMPTE-RENDU DE LA JOURNÉE

 

Intervenants MGEFI:
- Serge Brichet, Président
- Antoine Catinchi, Directeur général
- Basma Déon, Directrice des Ressources Humaines
- Noémie Top, Psychologue du travail chargée de prévention
- Marie-Line Prosper, Secrétaire du CHSCT
 
Intervenants extérieurs:
- Fabien Gille, Animateur du Pôle Risques Psychosociaux CRAMIF
- Dr Véronique Poulet, Médecin du Travail
- Stéphanie Renaudin , Sophrologue spécialisée en Bien-être au travail
- Homeyra Kaniuk , Sophrologue spécialisée en Bien-être au travail

 

 

I. Introduction

Antoine Catinchi, directeur général a introduit la journée en mettant en avant un des rôles de l’employeur, qui est de protéger la santé physique et mentale des travailleurs : « La Direction Générale de la MGEFI a fait de la prévention des RPS un axe fort en intégrant le lien entre bien-être au travail et efficacité professionnelle ».

 

Serge Brichet, président a rappelé l’implication de la présidence également dans cette prévention, et ce, depuis la création de la MGEFI : « A chaque étape du développement de la Mutuelle, la dimension bien-être au travail a été prise en compte, et continuera de l’être ».

 

Basma Déon, directrice des ressources humaines a présenté les objectifs de cette journée, qui étaient de sensibiliser aux thématiques de RPS, pour comprendre ce que recouvre cette notion et partager un langage commun : « Il est important d’être en capacité de mettre des mots derrière ce que l’on ressent ou encore d’être en mesure d’identifier des signaux d’alerte chez autrui ».

 

Noémie Top, Psychologue du travail chargée de prévention a pour sa part insisté sur l’importance de l’intérêt porté aux RPS : « Si l’on s’intéresse aux RPS aujourd’hui, c’est parce que les problèmes de santé au travail se sont généralisés. De plus, on note une forte médiatisation de cette problématique, mais aussi une évolution du contexte réglementaire rendant la prévention des risques pour la santé mentale et physique obligatoire pour l’employeur. Ces éléments sont appuyés par des discours d’experts mettant en avant des effets avérés des RPS sur la santé des travailleurs mais également sur l’efficacité professionnelle. Finalement, un lien est reconnu entre bien-être au travail et performance, d’où une préoccupation grandissante pour cette problématique. Soulignons que le travail est devenu plus exigeant au regard de plusieurs critères : en termes de gestion du changement, de charge mentale accrue, concernant les perspectives d’avenir ou encore par rapport à l’absence de soutien social et à l’individualisation du travail ».

 

 

II. Prévention des RPS et acteurs impliqués

Noémie Top a explicité le but des démarches de prévention, qui permettent d’identifier les facteurs pouvant augmenter la probabilité d’apparition de situations à risques pour la santé physique et mentale des travailleurs, afin d’agir en conséquence : « La finalité est de réduire les tensions, de les réguler en cherchant les causes dans l’organisation du travail. Trois niveaux de prévention existent : La prévention tertiaire, dans une logique de réparation, de prise en charge à court terme des individus montrant des signes d’alerte. La prévention secondaire, pour doter les salariés d’outils afin qu’ils puissent reconnaître les agents stressants, notamment à leur présence, en formant à la reconnaissance des signaux et en proposant des techniques pour y faire face. La prévention primaire, qui consiste à éliminer ou à défaut réduire au maximum les sources de stress et trouver des moyens à long terme pour remédier aux tensions ».

 

Au sein de la MGEFI, plusieurs actions et dispositifs ont d’ailleurs été déployés, comme l’a rappelé Basma Déon :

 

- L’identification des risques par emploi-repère en 2008

- La passation de deux questionnaires en 2010 et 2012 pour identifier les points emblématiques

- La mise en place de deux plans de prévention

- La formation des managers

- L’intervention de deux psychologues du travail

- La constitution d’une charte des bonnes relations humaines au travail

- Une campagne de sensibilisation et d’information

- Une réflexion sur l’organisation du travail et les impacts possibles suite aux réorganisations en termes de QVT

- Des actions de veille pour observer l’évolution de la santé mentale des salariés.

 

Un réseau d’acteurs est impliqué dans la prévention des RPS : la Direction, les managers, les acteurs RH, le CHSCT (avec une intervention de la secrétaire, Marie-Line Prosper), le médecin du travail (le Dr Véronique Poulet), les autres IRP, la CRAMIF. Afin de repréciser leurs rôles, ces acteurs se sont présentés et ont explicité les actions qu’ils pouvaient mener dans le cadre de la démarche de prévention des RPS et de prise en charge des salariés.

 

 

III. Intervention de la CRAMIF

Fabien Gille, Animateur du Pôle Risques Psychosociaux CRAMIF a brossé une présentation théorique des RPS

Il a défini les RPS et certains troubles psychosociaux (stress, harcèlement moral et pratiques organisationnelles pathogènes), a explicité les mécanismes liés au stress : phase d’alarme, de résistance et épuisement ; différenciation stress aigu/stress chronique, et a rappelé les facteurs susceptibles d’entraîner l’apparition de troubles psychosociaux (facteurs de RPS : intensité du travail, exigences émotionnelles, autonomie, rapports sociaux au travail, conflits de valeur, insécurité de la situation de travail).

Il a par ailleurs cités quelques précautions à prendre lorsque l’on doit gérer un individu en souffrance: « pas d’intervention publique, ne pas rechercher de responsable, aider à faire exprimer la situation, recentrer la discussion sur le travail réel et les difficultés, rassurer et aider à sortir de l’isolement, donner du temps et de l’écoute ».

Fabien Gille a insisté sur l’importance de la prise en charge urgente des individus montrant des signes alarmant. Dans cette optique, un processus d’alerte a été proposé, notamment en envisageant de former des « sauveteurs secouristes du travail » ; en appuyant l’importance du médecin du travail, capable

de réorienter vers un centre spécialisé ; en mettant en évidence la nécessité de se tourner vers les représentants du personnel et plus particulièrement le CHSCT ; en insistant sur les procédures d’alerte mises en place et à appliquer ; en soulignant le rôle de chacun, en tant que collègue ou supérieur, concernant l’écoute et le repérage de personnes susceptibles d’être en souffrance.

Une partie de la matinée a été consacrée au rôle de l’encadrant dans la prévention des RPS et dans l’amélioration de la QVT, notamment en favorisant la remontée des informations ou encore en prenant en compte l’impact social et humain des changements.

 

 

IV. Le droit d’expression

Antoine Catinchi est intervenu afin de conforter la place du droit d’expression au sein de la MGEFI. L’objectif ici était de redéfinir les modalités du droit d’expression en mettant en avant son importance dans le cadre de la prévention des RPS. C’est un dispositif d’expression collective à mettre en oeuvre une fois par semestre (par service ou fraction de service), sans la hiérarchie et dont le contenu est précis. En effet, les sujets relevant du droit d’expression sont les conditions d’exercice et l’organisation du travail. Une dimension qualité de vie au travail a été ajoutée, afin de permettre la remontée d’informations et d’envisager des actions à visée de préservation du bien-être des salariés. Ceux-ci peuvent ainsi s’exprimer librement sans sanction, et la Direction s’engage à répondre aux demandes ou propositions faites dans un délai d’un mois. Il a acté que la prévention des RPS serait de manière systématique un thème à aborder lors des groupes d’expression : « La priorité aujourd’hui est de redynamiser ce dispositif puisque des difficultés d’animation et de centrage autour des sujets relevant bien du droit d’expression ont été observées, la solution la plus appropriée est de former des animateurs » Un appel à candidature a été lancé. Ainsi, ceux-ci seront à même de recentrer le débat autour de sujets pertinents, de solliciter l’expression de chacun afin d’aboutir à une réflexion éclairée et à des pistes de solutions pertinentes.

 

 

V. Débat

La table ronde s’est conclue par un débat ouvert à l’ensemble des participants qui ont pu s’exprimer librement, en dehors de la présence des représentants de la Direction, exception faite de la DRH : dont la présence illustrait le fruit d’un travail avec le CHSCT, en effet les acteurs RH sont les relais de l’expression des salariés auprès de la direction, sur cette thématique notamment.

 

Les collaborateurs ont librement exprimés à « bâtons rompus » leurs attentes, revendications, et ont fait un certains nombres de suggestions et demandes.

Les principales interventions:

 

Fabien Gille a souligné qu’ « un éclatement des collectifs de travail et une diminution des relations interpersonnelles sont observés avec l’usage des NTIC : le droit  d’expression, en permettant une expression collective, est important pour réactiver cette dimension de collectif de travail ».

 

Le Dr Véronique Poulet a explicité certains indicateurs objectifs de mal-être (nombre de visites spontanées chez le médecin du travail en augmentation). Elle a rappelé qu’elle est soumise au secret médical.

 

Fabien Gille a enfin rappelé que les RPS, s’ils dépendent d’une perception, d’un ressenti, ne doivent pourtant pas se situer dans une sphère individuelle mais être mis en relation avec le travail même et avec certaines situations objectives : « Avant de chercher des solutions, il est important de poser concrètement le problème : une analyse du travail et une mise en discussion de celui-ci est primordiale. De plus, il ne sert à rien de chercher un responsable. Par ailleurs, le code du travail pousse à travailler autour de la question de l’organisation et des conditions du travail ».

 

 

Ateliers de sophrologie

Animés par deux sophrologues, ces ateliers de 30 minutes (6 groupes de 15 personnes), particulièrement appréciés des participants, ont conclu la journée. Leur objectif était de présenter aux collaborateurs de la mutuelle, intéressés des « clés » pour lutter de façon simple et efficace contre les signes de stress : en gérant sa respiration, son relâchement musculaire…

 

 

La MGEFI en faits et chiffres
 
■ Créée le 13 septembre 2007.
■ En 2009, la MGEFI remporte l'appel public à la concurrence lancé par l'Administration de Bercy.
■ La MGEFI regroupe 280 000 adhérents et 360 000 personnes protégées.
■ 260 collaborateurs au service des adhérents.
■ Un réseau de 800 militants.
■ En 2012, la MGEFI rejoint le groupe Istya *

 

Pour tout complément d'information, demande d'interview ou de visuel contacter :

 

Nora ANSELL-SALLES

nansellsalles@mgefi.fr /06 70 74 15 42

lundi 8 juillet 2013

MINE D'INFOS: MGEFI dans la presse : La solidarité doit rester a...

MINE D'INFOS: MGEFI dans la presse : La solidarité doit rester a...: Interview du Pdt de la MGEFI réalisée par Christophe Vannackère pour Fil Social.com   Rencontre Serge Brichet - MGEFI La solidarité do...

MGEFI dans la presse : La solidarité doit rester au coeur de la protection sociale...

Interview du Pdt de la MGEFI réalisée par Christophe Vannackère pour Fil Social.com
 
Rencontre Serge Brichet - MGEFI La solidarité doit rester au cœur de la protection sociale

Dans un contexte marqué par les débats autour de l’ANI, les tensions économiques, les attentes de plus en plus fortes des individus, et les prochains référencements dans la fonction publique, Serge Brichet, président de Mgefi, membre d’Istya, fait le point sur les évolutions de la protection sociale complémentaire.

 


Vous avez intégré le groupe Istya, mais vous n’avez pas participé à sa création. Des raisons particulières ?

D’abord, il faut se rappeler que nous avions des chantiers importants liés au regroupement des mutuelles des ministères de Bercy. Mais il existait également des raisons de fond. Nous avons préféré approfondir certains points qui nous semblaient importants, comme le mode de gestion du régime obligatoire, et donc la place de MFP Services au sein de laquelle nous sommes très impliqués. Notre participation à Istya est une double garantie. Garantie de rester (...)

La suite de la lecture est réservée aux abonnés de Fil social ...
Fil social du 8/07/2013

vendredi 5 juillet 2013

MINE D'INFOS: Congrès 2013 de l’Association dentaire française d...

MINE D'INFOS: Congrès 2013 de l’Association dentaire française d...:   1 - Affirmons nos compétences   Le Congrès annuel de l’ADF qui se tiendra du 26 au 30 novembre 2013, a choisi pour thème cette...

Congrès 2013 de l’Association dentaire française du 26 au 30 novembre 2013 Palais des Congrès – Paris


 
1 - Affirmons nos compétences

 

Le Congrès annuel de l’ADF qui se tiendra du 26 au 30 novembre 2013, a choisi pour thème cette année « Affirmons nos compétences ». En effet, les capacités et compétences des chirurgiens –dentistes sont acquises par six années d’études médicales supérieures et par une formation continue permanente. C’est une profession qui nécessite un savoir-faire à la fois scientifique, technique, pédagogique et médical.

 

Une profession multi-compétences pour répondre aux exigences légitimes du patient…

 

Le chirurgien-dentiste a envers son patient de nombreuses obligations. Il doit utiliser les techniques les plus en pointe et les plus fiables pour lui garantir des résultats en toute sécurité. Il a un devoir de pédagogie et d’information. Ses devis doivent être clairement expliqués. Il doit enfin savoir s’adapter à toutes les catégories de patients qu’il soigne, des plus jeunes aux plus âgés.

 

 

Son travail ne s’arrête pas après un traitement quel qu’il soit. Le chirurgien-dentiste se doit d’assurer le suivi thérapeutique, la traçabilité de tous les matériaux qu’il emploie,…. Il doit savoir comprendre une demande parfois non formulée, proposer un plan de traitement adapté aux besoins médicaux et à la demande du patient, savoir reconnaître une psycho-pathologie.

 

C’est donc une véritable relation thérapeutique qui s’instaure entre le praticien et son patient où rentrent en jeu de multiples compétences professionnelles d’ordre psychologiques, humaines, médicales et techniques…

 

Au cœur de la chaîne de soins …

 

Le chirurgien-dentiste est le médecin de la bouche à part entière et il tient un rôle médical majeur en santé publique. Docteur en chirurgie dentaire, il sait voir au-delà des caries, il inspecte bien sûr les dents, mais également la bouche, les maxillaires, les tissus attenants,… pour détecter les maladies parodontales, les cancers bucco-dentaires, les troubles du comportement alimentaire, du stress, les interférences éventuelles avec les maladies cardiaques et le diabète,…

 

Les dents et la bouche sont des indicateurs de la santé. Aller consulter son chirurgien-dentiste régulièrement (une à deux fois par an), sans attendre une rage de dents mais juste pour prévenir, est une nécessité. Le chirurgien-dentiste, au même titre que les autres professions médicales, est un acteur de la bonne santé en général.

 

2 - Usure dentaire, quels sont les premiers signes d’alerte des pathologies bucco-dentaires.

 

Conseils de vigilance et réponses à apporter…

D’après un entretien avec le Dr Richard Kaleka, chirurgien-dentiste, Paris

 

Hypersensibilité dentinaire, épisodique ou continue, amincissement disgracieux de l’émail, sont les premières manifestations de l’usure dentaire.

 

Qu’est-ce que l’usure dentaire ?

 

L’usure dentaire n’est pas une pathologie, c’est un processus physiologique qui découle du fonctionnement des dents dans leur milieu naturel : la cavité buccale. Les dents ont pour vocation biologique de nous accompagner durant toute notre vie. Mais toutes n’atteindront pas forcément la ligne d’arrivée ! En effet, la maladie carieuse et la maladie parodontale peuvent prélever sur elles un tribut de taille qui est variable selon les individus, les conditions de vie et de soins, mais aussi selon les paramètres généraux de santé et plus rarement, la génétique.

 

Toutes les études démontrent, depuis une trentaine d’années, que l’élévation du niveau d’hygiène dentaire dans les pays développés a permis de diminuer considérablement les maladies des dents et des gencives. Ces résultats positifs se lisent donc comme la promesse d’une longévité accrue de l’organe dentaire. Or, le paradoxe tient dans l’espérance de vie des personnes aujourd’hui : les dents, mieux préservées, ont une durée de vie plus longue et sont plus longtemps exposées ; comment vont-elles pouvoir se maintenir tout en remplissant pleinement leur fonction jusqu’à un âge avancé ?

 

Quels sont les facteurs responsables ?

 

L’usure naturelle des dents résulte des contacts répétés qu’elles entretiennent avec leurs voisines d’à côté et d’en face (attrition) pour déglutir, mastiquer (fonction) et éventuellement se serrer compulsivement pour gérer le stress (parafonction).

 

Ces multiples formes de friction déclenchées par une alimentation plus ou moins granuleuse, les mouvements de la langue, des lèvres et des joues, la brosse et le dentifrice…, altèrent progressivement les tissus durs de la dent en les abrasant. Ces corps durs, constitués de minéraux d’une très grande densité (phosphates de calcium/fluor) sont cependant extrêmement résistants à l’usure. Mais leur talon d’Achille est leur vulnérabilité chimique due au contact prolongé avec des acides qui, contrairement à la maladie carieuse, ne sont pas générés localement par les bactéries dites cariogènes. Ces acides agresseurs de l’émail (la coque dure qui donne aux dents leur blancheur et leur capacité à couper, lacérer et broyer les aliments) sont d’origine externe (alimentaire) ou interne (digestive) ; l’acide chlorhydrique provenant de l’estomac affecte la bouche par vomissements ou reflux gastro-oesophagien.

 

Toutes les études récentes démontrent que la consommation alimentaire moderne use et abuse des boissons et aliments acides. Aussi bien chez les plus jeunes enfants, que chez les adolescents et les adultes. Le remplacement de l’eau, par des jus de fruits et des boissons acidifiées (sodas) a créé une addiction dont on peut constater les méfaits au quotidien dans les bouches. On voit en effet de plus en plus une usure des dents bien plus avancée que laisserait présager l’âge du patient.

 

Comment évaluer l’état de l’usure et ses causes ?

 

Deux situations cliniques sont possibles :

1.      Le patient se plaint d’hypersensibilité dentinaire :

C’est la manifestation spécifique d’une mise à nu, même minuscule, de la dentine (le tissu minéralisé sensible qui est recouvert par l'émail au niveau de la couronne (partie émergée de la dent), et par le cément au niveau des racines. Une hyper sensibilité tactile, thermique ou chimique constitue un avertissement. Il s’agit là d’un premier signal qui ne doit pas être négligé.

 

Si une lésion d’usure est identifiée sur une dent (avec des aides visuelles), sa localisation au collet de la dent — avec ou sans récession gingivale — ou sur la face « triturante » orientera sur des tests de contact dentinaire (sonde) et des tests thermiques discrets (jet d’air sur la dent).

 

Dans tous les cas, la totalité des dents des deux arcades sera examinée à la recherche d’autres signes d’usure dentaire.

 

Le patient se plaint de l’aspect disgracieux mais indolore de ses dents Le jaunissement dentaire correspond à l’amincissement de l’émail des dents antérieures qui laisse voir la dentine plus jaune par transparence. Ces manifestations impliquent presque toujours la combinaison de l’action d’acide avec un brossage excessif doublé d’un mauvais choix de brosse et de dentifrice. L’examen de la zone concernée et celui de la totalité de la denture orientent le diagnostic étiologique. Dans les deux cas, l’interrogatoire initial doit être approfondi pour rechercher l’origine externe et/ou interne des expositions acides :

 

- Externe : aliments (salades, sauces d’assaisonnement vinaigrées et / ou citronnées, fruits et jus, boissons acidulées ou gazeuse, vins) - médicaments (acide ascorbique, salbutamol) -environnement (chlore dans les piscines) - Interne : acide chlorhydrique gastrique (reflux gastro-oesophagien, vomissements répétés).

 

 

Si un reflux chronique est suspecté, le chirurgien-dentiste pourra alors conseiller à son patient de consulter un gastroentérologue (dans une très forte proportion de cas, le reflux est asymptomatique).

 

Le milieu buccal est normalement en mesure de limiter l’effet érosif sur les tissus dentaires par l’action de la salive : la pellicule organique et la biochimie salivaire (saturation ionique et pouvoir tampon) concourent à la protection et la régénération minérale des tissus durs, sauf si l’intensité et la fréquence de l’attaque acide débordent les ressources physiologiques. Les situations de diminution du flux salivaire sont, par conséquent, propices à une érosion dentaire accrue.

 

Est-il possible de traiter ?, comment prévenir ?

 

Certains auteurs ont proposé une analyse des lésions au travers d’un indice déterminé sur des critères de degré d’atteinte, assortie d’une grille de propositions de traitement.

 

La perte tissulaire par usure est souvent constatée trop tardivement et la restauration, si elle est envisagée, reste problématique compte tenu de la localisation, du nombre de dents affectées et de la nécessité de contrôler les causes au préalable pour éviter un échec par récidive. A ce titre, la prévention reste la meilleure solution. Elle implique un diagnostic ultra-précoce, basé sur la détection de signes d’appel et des pertes d’usure superficielles infra-cliniques (aides visuelles). L’aspect des dents doit être finement analysé : perte des périkymaties (micro-reliefs à la surface de l’émail), aspect de l’émail satiné plutôt que brillant, plages de dentine visibles sous l’émail aminci, perte des pointes des dents avec cratères, aplatissement des faces dentaires, etc. Des mesures seront mises en place visant à supprimer les causes érosives (information sur les pratiques hygiéniques et alimentaires, traitements médicaux) ou à en minorer les effets (boissons sportives, dentifrices et bains de bouche renforcés en ions calcium/phosphate, fluorures minéraux et organiques). En regard des conseils du chirurgien-dentiste, c’est la prise de conscience et l’investissement personnel du patient dans la durée qui est gage de résultats.

 

Des photos et des moulages permettront, dans les cas sévères, de contrôler l’évolution des usures.

 

L’usure dentaire révèle l’existence de contraintes mécaniques et chimiques s’exerçant sur les dents. C’est l’évolution moderne des modes de vie qui fait apparaître des formes pathologiques, altération de phénomènes physiologiques. Elle est en effet le plus souvent révélatrice de troubles du comportement alimentaire, de mauvais choix alimentaires ou d’hygiène dentaire compulsive et mal conçue.

 

Le service rendu par le chirurgien-dentiste dans la prise en compte de l’usure dentaire, va donc au-delà de la seule réhabilitation esthétique et fonctionnelle et justifie pleinement la notion de prise en charge médicale globale.

 

Bibliographie

1) ADDY M., SHELLIS R.P. Interaction between attrition, abrasion and erosion in tooth wear 2006

Monogr Oral Sci ;20 :17-31

2) KALEKA R., SAPORTA S., BOUTER D., BONTE E. - Lésions cervicales d'usure (LCU):

étiopathogénie 2001 Réalités Cliniques 12 (4); 367-385

3) LASFARGUES J.-J., COLON P. Odontologie conservatrice et restauratrice

Tome 1 : une approche médicale globale Editions CdP, Paris

Décembre 2009

4) ZERO D.T., LUSSI A. Erosion-chemical and biological factors of importance to the dental

practitioner 2005 Int Dent J;55 : 285-290

 

 

 

 

QUIZZ USURE DENTAIRE
A—L’érosion dentaire est un processus qui atteint enfants et adultes
B—L’abrasion et l’érosion ne sont jamais associées dans la même bouche
C—Le signe précoce de l’érosion des dents peut souvent être une hypersensibilité dentinaire
D—Le reflux gastro-oesophagien est toujours symptomatique (gastralgies)
E—La sécheresse buccale chronique protège les dents de l’usure
REPONSES
A—VRAI
B—FAUX
C—VRAI
D—FAUX
E—FAUX

 

 

- Les dents, révélateur de

3 - Quelles sont les réponses au bruxisme ?

D’après un entretien avec le Dr Bernard Fleiter, Responsable de la consultation « Troubles fonctionnels oraux-faciaux » de l’hôpital Charles Foix, Ivry

 

Le bruxisme, qui se caractérise en particulier par des usures dentaires, génère un trouble de l’occlusion. 20 à 40 % des adultes seraient concernés. Il est la principale « manifestation du stress sur les dents ». Illustré par des serrements, des frottements, des claquements de la mâchoire et des dents, le bruxisme trouve son origine au niveau du système nerveux autonome.

 

Comment prendre en charge les personnes concernées ? Peut-on répondre à leurs attentes esthétiques ? Comment incorporer des restaurations dentaires chez ces patients ? Comment les aider à prendre conscience de cette parafonction et modifier leurs comportements ? Peut-on espérer une diminution des symptômes ? Dents usées jusqu’à la dentine, couronnes fracturées,… Comment aborder ces patients qui systématiquement « cassent tout » y compris leurs prothèses de tous types et même leurs gouttières, qui pourtant sont censées les soulager et les protéger ?

 

S’il est impossible d'apporter des réponses définitives à toutes ces questions, certaines données physiologiques permettent aujourd’hui au chirurgien-dentiste de dépister les formes à forte implication psychologique, d’optimiser la communication auprès du patient et d’orienter celui-ci vers les traitements prothétiques les plus adaptés. A présent, une véritable approche globale est adoptée, faisant souvent appel au concours d’autres professionnels de santé comme le médecin généraliste, le psychologue comportementaliste, le psychiatre…

 

Un diagnostic et une prise en charge pluridisciplinaires

 

En effet, le bruxisme requiert des compétences pluridisciplinaires. C’est un véritable travail d’équipe entre chirurgiens-dentistes et thérapeutes comportementalistes qui doit s’instaurer, notamment chez les jeunes adolescents.

 

Les approches diagnostiques et thérapeutiques doivent être minutieuses et incorporer une large analyse clinique prenant en compte les aspects psycho-comportementaux. L’examen permet d’identifier des contractions rythmées au niveau des masséters, une hypertrophie de ces zones, signe d’hyperactivité. Le diagnostic clinique du bruxisme consiste pour sa part en l’observation de l’usure dentaire (perte de relief occlusal, fractures spontanées, modifications esthétiques). Il est parfois complété par l’avis du laboratoire spécialisé dans le sommeil qui permet de bien définir le type de bruxisme et son degré d’importance.

 

Les différents types de bruxisme

 

Il existe deux types de bruxisme :

- Le bruxisme primaire qui se manifeste en dehors de toute cause médicale ;

- Le bruxisme secondaire qui serait associé à des troubles tels que la consommation excessive de tabac, d’alcool, de médicaments comme les antidépresseurs. Les maladies psychiatriques ou neurologiques sont également très impliquées.

 

Les manifestations

 

Pour l’Académie américaine des troubles du sommeil (ASDA), le bruxisme se traduit par des mouvements stéréotypés et périodiques de serrement ou de grincement des dents pendant le sommeil. Le bruxisme est alors considéré comme une parasomnie, un trouble du sommeil.

 

Dans la grande majorité des cas, le bruxisme ne dure que quelques secondes (4 à 5 secondes) et n’est pas nocif pour les dents. Le phénomène est à prendre au sérieux lorsque les épisodes deviennent plus fréquents et plus longs. Ils se déroulent donc pendant le sommeil ou au cours de la journée et sont souvent associés aux troubles pré-cités. Les conséquences sont visibles au niveau de la sphère bucco-dentaire : usure et douleurs des dents, douleurs musculaires,… exigeant l'intervention du clinicien.

 

Les traitements du bruxisme

 

Les recommandations actuelles de traitement du bruxisme comprennent une approche cognitivocomportementale (incluant la relaxation), la physiothérapie et le port d’une orthèse occlusale ou gouttière, pour prévenir les dommages dentaires. L’orthèse occlusale protège les structures dentaires permettant de rééquilibrer les forces dans l’axe des dents, préserve les articulations temporo-mandibulaires des surcharges et, éventuellement, limite les effets de contraction des muscles élévateurs.

 

Ainsi, dans le cas d’un bruxisme sévère, le port d'une orthèse de protection nocturne est recommandé. En effet, si la gestion du bruxisme d'éveil est assez largement maîtrisable, les activités parafonctionnelles lors du sommeil sont plus difficiles à gérer et relèvent le plus souvent d'une thérapeutique orthopédique : le fameux « pyjama dentaire ».

 

La situation clinique du patient entre en ligne de compte pour orienter le choix du chirurgiendentiste : l’âge, l’état général, l’état de la denture…

 

Ainsi, chez un adulte jeune bruxeur, en denture naturelle ne présentant ni édentement ni maladie ou déficit parodontal, la protection des dents peut être réalisée facilement par une orthèse de recouvrement occlusale thermoformée dont le rôle interceptif et le confort de port seront prépondérants.

 

Il faut beaucoup d’information, quelquefois de la reconstruction dentaire et quasiment toujours de la protection, en sachant qu’en fonction de certains épisodes émotionnels, sociaux, comportementaux, même pour un bruxisme qui va sembler rentrer dans l’ordre, il peut y avoir des épisodes de réactivation.

 

La prise de conscience du bruxisme par le patient conditionne une grande partie de sa prise en charge. Ainsi, dès la première consultation, le praticien incitera celui-ci à repérer les moments de crispations, de serrements de dents.... La tenue d’un agenda est conseillée afin d'identifier les horaires de ces épisodes de bruxisme.

 

Dans le cas d’un patient âgé, dont le bruxisme aura entraîné des usures dentaires généralisées avec une perte de calage occlusal, l’utilisation d’une orthèse, tout à la fois rigide et facilement modifiable, permettra à la fois de protéger la denture et tester une dimension verticale thérapeutique.

 

De même, le choix du matériau peut être orienté par l’état général du patient avec l’éventualité de plus en plus fréquente de rencontrer des terrains allergiques à certains composants utilisés pour réaliser ces orthèses. Dans les cas sévères, une orthèse métallique avec « overlay » résistera plus longtemps et permettra, dans certains cas, de remplacer également les dents absentes tout comme une prothèse amovible.

 

La décision d’entreprendre un tel traitement est liée à la demande du patient contrarié par un handicap fonctionnel (destruction étendue, édentements associés, etc.) ou un préjudice esthétique (évidemment localisé aux dents antérieures mais impliquant les secteurs postérieurs). Quelles sont les questions que le praticien doit se poser pour apporter au patient la meilleure réponse à la situation qu’il présente ? D’abord, obtenir une adhésion totale au plan de traitement proposé et au pronostic qui devra évoquer tous les risques liés au caractère multifactoriel de l’étiologie du bruxisme. Ensuite, avoir bien évalué les bénéfices du traitement ainsi que les risques (échec à court terme, difficulté de bien gérer les facteurs occlusaux des traitements étendus) et les coûts en termes de mutilation dentaire supplémentaire, de temps passé et d’investissements pécuniaires. Enfin, s’assurer que le patient a bénéficié d’un délai de réflexion suffisant pour accepter la proposition de traitement ou d’abstention adaptée à sa situation.

 

Au total, si le chirurgien-dentiste apparaît directement impliqué dans la prise en charge du bruxisme, il est essentiel que les particularités de celui-ci soient mises en lumière afin de contenir les effets délétères de cette parafonction fréquente dont les principales victimes sont les dents.

 

 

Pour une bonne santé bucco-dentaire, il est recommandé :
- 2 brossages par jour matin et soir pendant 2 minutes
- Utilisation d’une brosse à dent souple
- Utilisation d’un dentifrice fluoré avec un dosage en fluor adapté en fonction des âges
- Passage du fil dentaire tous les soirs
- Une visite une fois par an chez son chirurgien-dentiste
- A chaque fois que vous ne pouvez pas vous brosser les dents, rincez-vous la bouche à l’eau
claire et/ou mâchez un chewing-gum sans sucres pendant 20 minutes
- Une alimentation équilibrée sans grignotage
 

 

 

Bactéries et cavité buccale
La bouche, on n’y pense pas toujours, est d’un point de vue microbiologique, la zone la plus
septique de l’organisme !
En effet, 500 à 600 espèces bactériennes différentes y ont été identifiées. Parmi ces bactéries,
certaines, dites commensales, ont un rôle protecteur et d’autres, au contraire, sont responsables
des pathologies carieuses et parodontales (maladies de gencive). Ces bactéries se colonisent dans la
plaque dentaire.
Les bactéries responsables de la maladie carieuse entrainent une déminéralisation des tissus durs de
la dent, provoquant l’apparition d’une cavité.
Les bactéries déclenchant les parodontites (pathologies à l’origine de la destruction osseuse autour
des dents) s’accumulent sous la gencive et déclenchent une réaction inflammatoire, créant une
poche entre la dent et la gencive. Les bactéries contenues dans cette poche libèrent des toxines à
l’origine de la destruction de l’os et de la gencive.
La prévention de ces pathologies repose sur une élimination efficace et quotidienne de la plaque
bactérienne.
 
 

 

 

 

4- La vérité sur les implants

D’après un entretien avec le Dr Franck Renouard*

Responsable scientifique de l’implantologie pour le Congrès de l’ADF

et représentant du Council (Comité de surveillance de l’European Association for Osseointegration)

* « Je certifie n’avoir aucun conflit d’intérêt qui pourrait influencer mes écrits »

 

 

Conserver, extraire, implanter : une prise de décision complexe

 

La décision de la conservation ou de l’extraction d’une dent se fait au cas par cas. Il s’agit d’évaluer rigoureusement le pronostic d’une solution conservatrice ou de déterminer l’intérêt d’un traitement implantaire et de ses traitements associés.

 

Cette décision thérapeutique repose sur de nombreux critères. Le chirurgien-dentiste procède à une évaluation clinique telle que la perte d’attache, la mobilité, le degré de l’infection et de la profondeur de poche au sondage. Ensuite, il vérifie, grâce à la radiographie, l’ancrage osseux résiduel et la présence de lésions osseuses. Enfin, il s’attache à évaluer plus globalement la nature de la pathologie parodontale (chronique ou agressive) de son patient, sa compliance au traitement et son état de santé.

 

D’une manière générale, le choix de conserver une dent se fait quand la pérennité à long terme de l’organe dentaire ne se discute pas. En effet, l’acharnement thérapeutique autour d’une dent présentant des lésions avancées peut satisfaire la demande immédiate du patient qui a généralement du mal à se résoudre à perdre sa dent, mais peut complexifier de façon importante la pose d’un implant en cas d’échec des traitements conventionnels. Il faut rappeler que le fait d’avoir réalisé plusieurs chirurgies endodontiques non couronnées de succès sur une même dent compromet le succès implantaire futur.

 

Lorsque les dents ne peuvent plus être conservées, les traitements implantaires doivent être considérés en première intention. En effet, ces derniers permettent d’envisager des taux de survie implanto-prothétiques satisfaisants à condition que les patients soient intégrés dans un suivi à long terme.

 

Le but est de rendre le meilleur service, en offrant le meilleur pronostic, si possible au moindre coût.

 

Ce fait engage la responsabilité morale du praticien qui se doit de rechercher la bonne solution.

 

Qu’est-ce qu’un implant ?

 

L’implant désigne la partie intra osseuse. C’est une vis, généralement en titane, qui va remplacer la racine de la dent. La couronne est la partie visible de la restauration. Le plus souvent réalisée en céramique, elle reproduit la forme et la couleur de la partie émergente de la dent manquante.

 

Avant l'implantologie, lorsqu’une dent devait être remplacée, le chirurgien-dentiste n'avait d'autre solution que la pose d’un bridge dentaire qui nécessitait de tailler les dents adjacentes. Depuis quelques années, les implants dentaires se sont imposés pour la reconstruction des dents perdues. Préservant au maximum l’intégrité de l’organe dentaire, leurs bons résultats fonctionnels et esthétiques font qu’ils représentent aujourd’hui la solution de premier choix pour le traitement de toutes formes d'édentement (perte d’une ou plusieurs dents). Ils règlent également les difficultés masticatoires consécutives à la perte des dents et qui entraînent le plus souvent une détérioration potentiellement grave de la digestion.

 

1 – L’implant : la solution de premier choix

 

Pendant de nombreuses années, l’implant dentaire était considéré comme une technique ayant peu de recul, réservée aux cas pour lesquels les solutions traditionnelles n’étaient pas envisageables. Le chirurgien-dentiste devait alors faire signer au patient un consentement éclairé stipulant le caractère « expérimental » de la technique.

 

Aujourd’hui, le regard porté sur l’implantologie a évolué. Ne pas proposer un traitement par implants dentaires est considéré comme un manque de chance pour le patient. Un chirurgien-dentiste qui taillerait des dents pour placer un bridge, sans proposer la solution implantaire, peut se voir poursuivi pour non-information. Bien entendu, le patient peut refuser le traitement par implant mais la loi oblige le praticien à présenter toutes les solutions fiables pour traiter la perte d’une ou de plusieurs dents.

 

L’implant dentaire est à présent la solution privilégiée pour remplacer des dents absentes. En effet, la technique est parfaitement codifiée avec des taux de succès élevés (90% à 10 ans). Son avantage, hormis sa fiabilité, tient dans le fait qu’en cas d’échec le patient se retrouve dans la situation de départ sans altération des dents voisines. Bien entendu, tous les cas ne trouvent pas leur solution par la pose d’un implant, il reste des contre-indications relatives ou absolues.

 

 

2 – L’implant : un acte pas toujours bénin

 

Compte tenu de ses succès, l’implantologie connaît un engouement majeur qui laisse à penser qu’il s’agit d’un acte simple. Poser un implant dentaire reste un acte chirurgical. La plupart du temps, il s’agit d’une intervention mineure, moins traumatisante que l’extraction d’une dent. L’intervention se fait dans des conditions d’asepsie contrôlée. Quand le volume osseux est bon, en particulier dans les secteurs postérieurs (prémolaires et molaires), l’intervention chirurgicale est rapide avec peu de conséquences. La prise d’antalgiques simples pendant un ou deux jours doit suffire à maitriser l’éventuelle douleur post-opératoire. Les chirurgiens-dentistes continuent à prescrire un flash antibiotique avant la pose d’implant, bien que cela soit aujourd’hui discuté. Après 3 mois de cicatrisation la couronne peut être mise en place.

 

Cependant, dans les secteurs antérieurs (visibles au sourire), l’obtention d’un beau résultat esthétique peut se révéler difficile. En effet, la perte de la dent s’accompagne généralement de perte d’os. Si le chirurgien-dentiste pose un implant sans reconstruire la crête osseuse, le résultat esthétique risque d’être médiocre avec, par exemple, une dent trop longue. Il faut bien comprendre que le résultat sera esthétiquement parfait si la dent a la couleur de celles qui l’entourent. Elle doit également présenter la même forme. C’est la symétrie qui crée l’illusion de la perfection. La gencive doit parfaitement entourer la dent, se situer au même niveau que sur les dents adjacentes et enfin reproduire la petite languette rose que l’on retrouve entre les dents (la papille).

 

L’incisive centrale gauche est une couronne sur implant. La symétrie en couleur et en forme de la dent et de la gencive crée l’illusion naturelle.

 

Si le patient a perdu de l’os lors d’un traumatisme, ou suite à des infections osseuses (parodontopathies), la morphologie de sa « gencive » ne sera pas régulière. La pose d’un implant sans reconstruction préalable de l’os aura des conséquences esthétiques négatives. Les techniques de reconstruction osseuse sont parfaitement codifiées. Elles nécessitent une pratique régulière de la part du praticien et l’acceptation du patient du fait qu’il faudra parfois plusieurs interventions chirurgicales avant que la couronne ne soit posée. Ce n’est qu’après avoir discuté avec le chirurgien-dentiste qui lui aura donné toutes les explications nécessaires ainsi que les évaluations financières inhérentes aux différents traitements que le patient pourra choisir entre les différentes options.

 

Les questions concernant le maintien d'une bonne santé gingivale sont essentielles pour la tenue à long terme des implants. Les pathologies gingivales que l'on rencontre sont, en général, d'apparition tardive et se calquent sur les gingivites et parodontites observées autour des dents naturelles. Le premier stade, la mucosite, est réversible et sans séquelle sur l'os entourant l'implant. Par contre, la péri-implantite est une entité pathologique que l'on commence à bien connaître et qui va entraîner des pertes osseuses pouvant aboutir à terme à remettre en cause le pronostic même de l'implant. De nombreuses études ont été réalisées sur ce sujet et montrent l'origine bactérienne de cette pathologie, avec une flore proche de celle que l'on trouve dans les parodontites dentaires. Les traitements et les mesures de prévention vont être semblables à ceux utilisés en parodontie : nettoyage des sites, enseignement d'une hygiène adaptée, détermination de profils prothétiques adaptés, réalisation de lambeaux d'assainissement lorsque la pathologie a progressé, comblement osseux, utilisation de membranes résorbables ou non, utilisation d'antimicrobiens par voie générale, etc. Les possibilités thérapeutiques sont multiples, la leçon principale étant, comme en parodontie, la mise en place de mesures préventives qui vont éviter l'apparition ou, pour le moins, ralentir le développement de la maladie péri-implantaire.

 

Une étude attentive des facteurs de risque, préalable à l'acte implantaire, va permettre de réduire fortement les possibilités d'échec de la thérapeutique. Ce plan de traitement doit être compris et accepté par le patient et les rendez-vous programmés en fonction des priorités. Les premières priorités concernent : l’assainissement parodontal, le contrôle du risque carieux et les avulsions. Les secondes priorités concernent : le traitement des caries, le contrôle de la plaque, le surfaçage radiculaire, l’ajustement occlusal et le traitement endodontique.

 

3 – Les bonnes ou moins bonnes indications : savoir contre-indiquer l’implant

 

L’implant dentaire est un des moyens de répondre à la demande des patients, pas une finalité. Jamais un patient ne va aller voir son chirurgien-dentiste pour lui demander des implants. Il lui demande de retrouver une bonne fonction masticatoire ou un sourire si possible parfait.

 

Souvent la pertinence de l’implant ne se discute pas. Quand le volume osseux est suffisant et que le patient ne présente pas de contre-indication générale à la chirurgie buccale, le premier réflexe face à la perte de dents est de « penser » implants. L’indice de satisfaction des traitements implantaires est très bon. Bien entendu il y a des complications et des échecs, mais ils sont en général moins nombreux qu’avec les techniques dites traditionnelles.

 

L’indication implantaire peut se discuter quand la pose de l’implant doit s’accompagner de techniques annexes telles que la reconstruction de l’os. Le patient doit recevoir toutes les informations sur les risques d’échec et de complications (qui existent dès qu’une intervention chirurgicale est pratiquée).

 

Le chirurgien-dentiste est sensé dire « non » quand il pense que le traitement par implant nefonctionnera pas.

 

 

4 – Modalités : l’utilisation de techniques fiables et éprouvées

 

a - Le matériau implantaire

 

A ce jour, le matériau idéal pour un implant dentaire reste le titane. Le risque de réaction allergique est rarissime. Toutes les études conduites autour d’implants en fonction depuis plusieurs années puis retirés de la mâchoire n’ont jamais révélé d’inflammation ou de présence de cellules de défense de l’organisme.

 

La durée de vie d’un implant dépendra du bon entretien bucco-dentaire.

 

Après un essai malheureux dans les années 80, l’implant en zircone est de nouveau proposé. Bien que les résultats semblent prometteurs, il est raisonnable d’attendre des études à très long terme pour utiliser ce type de matériau.

 

b- L’implantation immédiate après les extractions

 

Ce protocole a été proposé de façon à réduire le délai de traitement. Aujourd’hui la prudence et la patience sont de mises. La gencive peut en effet se rétracter dans les semaines qui suivent l’extraction. Ceci peut avoir des conséquences esthétiques et fonctionnelles lourdes à gérer par la suite. C’est pourquoi à présent de nombreux praticiens préfèrent d’abord extraire la dent et attendre quelques semaines pour la cicatrisation de la gencive. Enfin, l’implant est mis en place en y associant des techniques de reconstructions osseuses ou gingivales si nécessaires. La temporisation (remplacement temporaire de la dent manquante) est réalisée alors soit avec une prothèse amovible, soit avec une dent collée aux dents adjacentes.

 

5 – Les orientations actuelles de l’implantologie. Simplifier les traitements pour en réduire la morbidité

 

L’implantologie s’est développée en 3 phases :

 

- La première a été la phase des pionniers de 1965 jusqu’au début des années 90. Cette période a permis la mise au point de protocoles efficaces.

 

- Face à l’engouement suscité par de très bons résultats, les praticiens ont tenté de pousser les indications et le niveau des résultats encore plus loin en développant des techniques toujours plus sophistiquées. Mais les chirurgiens-dentistes se sont alors retrouvés confrontés aux limites de la biologie et de la tolérance tissulaires. Loin d’avoir des résultats encore meilleurs, les praticiens ont vu au contraire l’apparition de complications spécifiques liées à la complexité des techniques.

 

- Aujourd’hui, l’implantologie entre dans une nouvelle ère qui est celle de la précision et de l’adaptation. Par exemple, l’utilisation d’implant de diamètre ou de longueur réduits permet d’éviter de réaliser des greffes osseuses. De même, les progrès de l’imagerie radiographique permettent aux chirurgiens-dentistes d’« essayer » les implants sur les mâchoires des patients reconstruites en 3D sur ordinateur avant de pratiquer les interventions. La morbidité (risque encourus en cas d’échec et/ou pendant la chirurgie) est ainsi diminuée. Le coût des traitements se voit également réduit.

 

L’avenir de l’implantologie reposera sur des techniques de simplification réversibles en cas d’échec.

 

L’objectif du chirurgien-dentiste est de diminuer la morbidité autour du traitement. C’est pour cette raison, qu’avant de poser un implant, le chirurgien-dentiste effectue un bilan médical complet de son patient (traitements en cours, prise de médicaments …). Il explique les indications du traitement et procède à un examen médical et une radio de la bouche de son patient. Le chirurgien-dentiste termine par étudier la faisabilité ou non de la pose de l’implant.

 

 

Le coût d’un implant
- Acte chirurgical de la pose de l’implant : environ 1 000 / 1200 €
- Réalisation de la prothèse : environ 700 €

 

 NDLR  : MGEFI ET SOINS DENTAIRES
 
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    LEXIQUE
    - Infra-clinique : un signe que l'on peut observer chez le malade atteint d'une maladie donnée
    avant qu'il n'en présente les symptômes. Un signe infra-clinique peut servir à établir un diagnostic précoce qui permet souvent d'améliorer le traitement. La détection de signes infra-cliniques nécessite souvent un examen médical spécifique faisant appel à des techniques sophistiquées, comme l'imagerie médicale.
     
    - Perikymaties : les sillons peu profonds correspondants à la ligne formée par les stries à la
    surface de l'émail
     
    - Pointe cuspidienne : pointe bosselée des dents
     
    - Système nerveux autonome : la partie du système nerveux responsable des fonctions automatiques, non soumise au contrôle volontaire. Il contrôle notamment les muscles lisses (digestion, vascularisation...), les muscles cardiaques, la majorité des glandes exocrines (digestion, sudation...) et certaines glandes endocrines.
     
    - Septique : qui peut entraîner une infection
     
    - Commensal : qui a un rôle protecteur