Nora ANSELL-SALLES

mercredi 7 novembre 2012

Les activités physiques et sportives


La santé - la société


Jacques Bazex*, Pierre Pène*, Daniel Rivière, Michel Salvador

  
Des publications de plus en plus nombreuses viennent confirmer que pratiquer des Activités Physiques et Sportives (APS) tout au long de la vie augmente l’espérance de vie en bonne santé, retarde la dépendance, et constitue un complément thérapeutique efficace en luttant contre la sédentarité pour de nombreuses affections comme l’obésité et bien d’autres encore, sans oublier la prise en charge des sujets en situation d’handicap. Outre Atlantique, la sédentarité a été qualifiée de « Sedentary Death Syndrome » [SeDS]. Si les effets favorables de la pratique des APS étaient connus de longue date, les études statistiques appliquées à des populations importantes ont confirmé ce qui était souvent contesté au plan individuel. La connaissance des retentissements des APS sur les processus cellulaires, tissulaires et métaboliques s’est considérablement améliorée, et le domaine des APS n’est plus limité à une vision ludique de la vie, mais occupe désormais une large place, de l’organisme sain à la prise en charge du pathologique. Plus généralement, se consacrer à des APS offre aussi des ouvertures considérables dans les domaines du social, de l’éducatif et de l’intégration. Dés lors, notre société peut-elle refuser ou même négliger ces avantages? 

Ce travail a pour objectif 1) d’examiner rapidement les avantages d’une pratique « Régulière, Raisonnée, Raisonnable » des APS, en mettant en garde cependant contre les incidents qui pourraient survenir en cas d’excès ; 2) de rappeler la désaffection de la population française vis-à-vis des APS, et d’en analyser les causes ; 3) d’indiquer le volume d’activités qui offrirait les meilleurs bénéfices pour les moindre inconvénients ainsi que les moyens de parvenir à un équilibre satisfaisant ; 4) de proposer une organisation nouvelle impliquant les pouvoirs publics pour guider nos concitoyens vers une pratique si bénéfique pour l’organisme, voire incontournable pour le bien être de chacun.

Toute la population doit trouver sa place dans ce programme sport pour la santé : le médecin doit transmettre ses connaissances, proposer des conférences de consensus et en surveiller leur application, le citoyen doit admettre que le maintien de sa santé appelle la poursuite d’APS pour son bien être, les pouvoirs publics doivent intervenir pour rendre prioritaire l’application d’un tel programme auprès de tous les sujets sans discrimination.   

 

 

*Membres de l’Académie nationale de médecine

 

L'Académie nationale de médecine (ANM), par différents rapports - Pierre Pène et Yvon Touitou [1] parallèlement  au rapport de l'INSERM [2]-, a souligné les bénéfices d’une pratique « Régulière, Raisonnée, Raisonnable » pour la santé du sujet sain et du sujet malade découlant naturellement des activités physiques et sportives (APS). Les études les plus récentes basées sur des travaux dont les conclusions sont statistiquement significatives ont permis de confirmer sans ambigüité ces bénéfices, trop souvent et sans raison  contestés, en particulier sur l’espérance de vie en bonne santé. La pratique des APS en France étant anormalement faible, il est de la responsabilité des pouvoirs publics du fait de l’importance de ce sujet qui ne peut être occulté, de prendre toutes les mesures pour corriger cette situation alarmante d’autant que les risques engendrés par la sédentarité sont très lourds, du même ordre que le tabagisme en termes de mortalité.

 

1- EFFETS ET BENEFICES DES APS SUR LA SANTE [Tableau N°1]

 

1.1 : Allongement de l’espérance de vie en bonne santé et retard à la dépendance

 Selon diverses études toutes concordantes [22-26] fondées sur des données statistiques, une réduction notable de la mortalité prématurée pouvant atteindre 58 % est observée en fonction du type et du niveau des activités effectuées, ce qui entraine un allongement de l’espérance de vie en bonne santé. Une dépense énergétique supplémentaire de 1000 à 1700 Kcal par semaine est associée à une réduction significative de la mortalité [2]. Une étude prospective, publiée en 2007,  portant sur 250000 sujets montre qu’une pratique d’APS d’intensité modérée (au moins trois heures par semaine), ou même d’au moins 20 mn trois fois par semaine, s’accompagne d’une réduction du risque de mortalité de l’ordre de 30 %. L’amélioration de l’espérance de vie s’exprime à chaque étape de la vie, en particulier chez les adultes de 70 ans et plus à qui la pratique sportive offre une nouvelle espérance de vie. La vitesse de marche est un bon indicateur de l’espérance de vie du sujet âgé. Dans une cohorte de 34485 sujets de plus de 65 ans suivie de 6 à 21 ans, la survie à 10 ans d’un homme de 75 ans était de 19% pour une vitesse de marche de 1.4 km/heure, et de 87%  pour une vitesse de marche de 5 km/heure [17]. Ce résultat est confirmé quels que soient l’âge, le sexe et la cause du décès. Enfin dernièrement, selon Peter Schnohr [6], rapporteur de l’étude « Copenhagen City Heart » à la réunion EuroPRevent 2012, s’astreindre régulièrement à un jogging même effectué selon un rythme modéré, à raison d’une à 2 heures par semaine, augmenterait notablement l'espérance de vie. Le lien APS-allongement de l’espérance de vie est donc indiscutable. Aussi, les pouvoirs publics doivent-ils en tirer les conséquences et prendre sans tarder les mesures qui en découlent.

 

1.2 : Effets précoces et à court terme des APS, (temporaires et passagers). La pratique régulière des APS offre un effet très positif sur le bien-être immédiat, sur l’anxiété et la dépression : une meilleure qualité de vie, dont celle du sommeil. Il faut encore noter des effets favorables sur l’intégration et la réinsertion, l’épanouissement de l’individu au sein de sa famille, de son groupe et de la société. Un sujet actif, en bonne santé « enrichira » la société de sa participation [3].

 

 

1.3 : Effets bénéfiques des APS

Indépendamment des actions sur les différents appareils, il existe des actions plus directes sur les cellules. La contraction musculaire requiert un apport d’oxygène, de glucose et d’acides gras pour libérer l’énergie nécessaire sous la coordination du système nerveux ; l’organisme adapte alors sa physiologie selon le type de performance. Les activités en aérobie sont accompagnées de modifications physiologiques impliquant le système cardiovasculaire, (augmentation du volume d’éjection systolique, augmentation de la densité capillaire, réduction des résistances périphériques), qui permettent d’améliorer la capacité et l’efficacité de l’apport d’oxygène et des substrats aux tissus, libérant ainsi l'énergie nécessaire à la réalisation du mouvement. Les liens  entre l’exercice physique et l’expression des gènes ont été établis  par les travaux de Brooks [7]. Les mécanismes épigènétiques ne sont certainement pas étrangers  à l’adaptation de l’organisme.

 

 1.4: Effets des APS sur certains métabolismes et sur le fonctionnement des différents appareils [13-18].

Une relation forte a été confirmée avec des bénéfices observés sur le métabolisme des lipides et dans la prévention du diabète de type 2 (DNID) et sa prise en charge [11]. Il faut aussi insister sur la prévention des maladies cardiovasculaires, déjà citée, sur l’amélioration de la fonction pulmonaire et des effets notables sur différents appareils [12]: les muscles, le squelette, le système nerveux et les supports de l’immunité. Les effets favorables sont aussi notés lors de toutes les étapes de la maladie cancéreuse, qu’il s’agisse de la prévention, du traitement, du suivi  de certains cancers et des récidives [21-6].

 
2.  L’INFLUENCE DES APS SELON LES PERIODES ET CIRCONSTANCES DE LA VIE [4].


2.1  Enfant et adolescent. Les activités physiques doivent assurer un rôle essentiel, indispensable, souvent insuffisamment reconnu et pris en compte, dans le développement de l’enfant [14-8].

 
2.2 Adultes [5]. Les femmes, notamment au moment de la  ménopause autant que les hommes bénéficieront des APS [7]. Au cours de la grossesse les avantages d’APS modérées et contrôlées sont bien reconnus [16].

 
2.3 Sujets âgés [17]. Les APS apportent l’opportunité de prolonger la vie en bonne santé, retardant la dépendance.

 

2.4   Sujets en situation de handicap

Pour les sujets en situation de handicap, les patients porteurs d’affections chroniques et les personnes âgées chez lesquels une activité physique n’était pas jusque là envisagée, les bénéfices de l’exercice physique sur la qualité de vie sont démontrés. Les déficients intellectuels trouvent aussi un facteur de mieux-être dans la participation aux activités physiques. Les APS offrent l’opportunité de dominer leur handicap. La Loi de février 2005 a inscrit le Droit à la Pratique des APS pour toute personne handicapée en proposant que « L’activité physique pour tous » soit une réalité  [22].

 L’étude de Labronici [19] évoque une expérience sociale très positive - opportunité de partager leur expérience entre les athlètes, avec leur famille, leurs proches, - l’amélioration des capacités d’intégration sociale,- engagement à la participation à des activités quotidiennes, sociales, de loisirs ou domestiques, et insertion professionnelle, - bien-être psychologique, moral,– sentiment de maitrise du corps, - développement de la compétitivité et de l’esprit d’équipe, de la motivation, -  opportunité de comparaison sociale des activités motrices, - développement de l’indépendance et renforcement de la confiance en soi. Enfin la prévention de la sédentarité habituelle et subie est essentielle.

Actuellement, par simplification, seulement deux groupes sont retenus:

1- Handicap physique et sensoriel

2- Handicap mental et/ou psychique.

Les conditions physiologiques de l'exercice physique doivent être prises en compte à coté de la nature de chaque handicap. Ne doivent pas être oubliés, dans le contexte d’effort physique, les risques de prises médicamenteuses non maitrisées. Des études cliniques complémentaires sont nécessaires  pour préciser les indications et adapter les programmes, imposant après un bilan précis la triple collaboration : spécialiste de la pathologie et/ou de l’handicap en cause, médecin du sport et médecin référent. Ils doivent assurer une surveillance particulièrement attentive. Le spectaculaire développement des Jeux Paralympiques a révélé au monde que les activités sportives, même les plus inattendues, étaient ouvertes à bien des sujets en situation d’handicap quelle que soit leur nature, à la fois pour leur intérêt personnel et pour le bénéfice de la société. Si la Médecine n’est pas encore totalement prête à en assurer le suivi médical, le succès des programmes de pratique des APS est la grande revanche de l’handicap.

 
3 – INSUFFISANCE OU ABSENCE DE SUIVI DES APS

 Les conclusions des travaux effectuées sont bien confirmées au plan statistique, mais l’étaient beaucoup moins au plan individuel, de nombreux sujets s’accommodant de l’absence d’APS.
 

3.1  La sédentarité ou syndrome de la mort par sédentarité (SeDS) [20].

L'inactivité physique est responsable d'1 décès sur 10 dans le monde soit 3 millions de personnes selon l’Organisation Mondiale de la Santé. (Publication Actualité de la santé du 19 juillet 2012).  L’obésité, souvent constatée dès l’enfance, est un réel problème de santé publique. Le syndrome métabolique l’accompagne : fréquent chez l’adulte, il peut être observé chez l’enfant en surpoids [9]. La sarcopénie [24] est une complication constatée plus volontiers chez le sujet âgé.

 
3.2- Evénements potentiels liés à la pratique des activités physiques et sportives.

Des incidents et accidents sont attendus lors des activités physiques et sportives de grande ampleur toutefois exceptionnellement si est adoptée une pratique  « Régulière, Raisonnée, Raisonnable », sans commune mesure avec les méfaits liés à la sédentarité. D’autres situations telles que le syndrome du surentraînement ne peuvent survenir dans le contexte évoqué [22-17]. La mort subite du sportif est un accident exceptionnel observée plutôt à l’occasion d’un effort intense, effectué par un sujet habitué à l’effort et qui jusque là n’avait jamais eu d’alerte. Enfin, le modèle orienté dans ce projet médical ne devrait pas susciter le recours au dopage.

 
4 – BILAN DU SUIVI DES APS

 
4.1  La pratique des activités physiques et sportives

Le bilan aujourd’hui dans notre pays est décevant [2]en contrepartie des bénéfices d’une pratique régulière, malgré les efforts déployés par certaines mairies, associations, et par de nombreux bénévoles. De multiples enquêtes révèlent qu’une faible proportion de la population semble concernée, comme le confirme une étude récente réalisée par le laboratoire de santé publique de l’Université de Lille Nord, rapportée dans le Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire. Les résultats concernant la pratique d’APS en France sont bien inférieurs à ceux des 34 autres pays, européens et américains, ou de même niveau économique: une pratique des APS, « Régulière, Raisonnée, Raisonnable » suffisante pour en obtenir des bénéfices indiscutables en particulier sur l’espérance de vie en bonne santé mettant à l’abri de la dépendance   n’est poursuivie que par 11,3%  des filles et 25,2% des garçons seulement ; les autres pays se situant de 19,3% et 27,5% à 51,1% et 61,3% pour une moyenne de 33,1% et 43,8% respectivement pour les filles et les garçons [25].
 

4.2 Les raisons d’une pratique très limitée des APS.  

Les différentes enquêtes en France font état d’une désaffection pour les APS et les multiples mesures actuellement retenues ne modifient pas le comportement de la population : il s’agit souvent de mesures ponctuelles, oubliant le sport pour la santé, mettant trop souvent en exergue le sport spectacle, ne favorisant pas la pratique sportive pour tous, laissant l’éventuel pratiquant sans installation adaptée et confronté à de multiples difficultés y compris financières. Les Pouvoirs Publics, le corps médical, la Société en supportent la responsabilité.

 

5 – ORGANISER LA PRATIQUE DES APS POUR LA SANTE ?

Le choix des APS. Comment cette tendance peut-elle être inversée ?

 

5.1 Les différents niveaux de comportement et les bénéfices correspondants peuvent être classés en 5 stades.

Stade 1 : Activés physiques inexistantes ou trop limitées, écartant tout bénéfice pour la santé et pouvant évoluer vers la sédentarité et ses complications.

Stade 2 : Activités physiques limitées exercées au décours d’une vie quotidienne active, suffisantes pour protéger l'individu de la sédentarité et de ses conséquences les plus lourdes. Le sujet bénéficie d’un meilleur bien être, en particulier s’il observe un régime alimentaire correct.

Stade 3 : Activités physiques et sportives associées à une « bonne » hygiène de vie, adaptées aux recommandations en vue d’assurer un bénéfice certain pour la santé.

Stade 4 : Activités physiques et sportives régulières de type amateur offrant des bénéfices certains, mais imposant un contrôle régulier de la santé.

Stade 5 : Sportif de haut niveau, voire professionnel : Le bien être impose une surveillance rigoureuse et un mode de vie attentif à tous les niveaux.

 

5.2   Le choix du Stade 3, selon les nombreux travaux et analyses statistiques comparés, présenté ci-dessus, répond aux avantages déjà évoqués, et devrait concerner l’ensemble de la population pour les effets attendus :

«maintien d'un état de santé satisfaisant durant toutes les périodes de la vie : santé physique, morale, intellectuelle, individuelle et collective,  adaptée selon chacune des périodes de la vie, avec allongement de l'espérance de vie, recul de la dépendance, ce qui évite la sédentarité et ses complications», tandis que les risques sont généralement prévenus et dominés.

Le Stade 3 répond au concept retenu « activités physiques et sportives de base » : il implique 5 demi-heures par semaine de pratique. Pour atteindre le niveau d’activité répondant à ce stade, l’énergie consommée en kilocalories (Kcal) doit être de 1000 à 1700 kcal par semaine. Ceci correspond en pratique aux valeurs précisées plus haut pour un sujet « standard » : APS impliquant 5 demi-heures par semaine de pratique, correspondant à 50% de l'activité physique maximale mesurée selon la consommation d'02. Le volume d’activité nécessaire et suffisant, ainsi déterminé pour chacun peut être défini par les 3 R, s’agissant d’une activité « régulière, raisonnée, raisonnable ». (Régulière : hebdomadaire- Raisonnée : correspond à 50% de l’activité physique maximale déterminée pour chaque sujet – Raisonnable : activité modérée mettant à l’abri d’incident ou accident)

 

5.3 Comment organiser un programme individuel d’APS selon le concept « bénéfice pour la santé » ?

Il faut [2-4] :

- déterminer pour chaque sujet le niveau d’activité maximal au dessous duquel il sera assuré de « travailler » en aérobie, à l’abri d’incidents majeurs. La détermination du niveau maximal peut s’effectuer : soit en relevant la fréquence cardiaque maximale lors de l’épreuve d’effort, soit en mesurant la consommation maximale d’oxygène (VO2 max)  lors d’un effort. Ce niveau, important à préciser pour adapter un programme personnalisé sera traduit en MET (Metabolic Equivalent of Task).

- adapter ensuite le volume d’APS permettant d’atteindre le but fixé qui correspond au stade 3 déterminé précédemment. Ce stade est retenu dans la plupart des études publiées qui ont permis de confirmer les effets très favorables des APS. La correspondance entre volume d’activité, type d’activité, durée des activités en minutes, MET et Kcal (kilocalories) sera fixée à partir des échelles établies et permettra de préparer un protocole adapté à chaque sujet.  En procèdent ainsi, les paramètres personnels peuvent être pris en compte : capacités, tolérance, entrainement pour un programme à activités d’intensités différentes  faibles, modérées, sévères. Le programme peut être organisé en prenant soin d’associer plusieurs de ces activités pour atteindre le volume souhaité. Des tableaux permettent d’établir les correspondances entre les différents paramètres : type d’activités, volume et intensité des activités, durée et fréquence des exercices, équivalents métaboliques (METs).

 

6- LE SUIVI DES APS : SUJET SAIN ET SITUATION PATHOLOGIQUE

 

Le geste médical peut se limiter à la prescription de mesures de prévention primaire proposées à un sujet en bonne santé exerçant des APS dans le cadre du Stade 3 évoqué ci-dessus. En d’autres circonstances, pathologiques et situation d’handicap,  les APS peuvent être prescrites en complément d’un traitement ou comme seul traitement [36] : « Le sport sur l’ordonnance médicale ». Dans ces deux situations, la recommandation  des APS ne se conçoit que chez des sujets respectant une « hygiène de vie ». Il serait inexact de croire que le suivi d’APS renforcées pourrait compenser une hygiène de vie trop laxiste.

 

6.1 Les Principes du traitement et les moyens

La prescription d’APS, doit être précédée puis associée à des mesures d’accompagnement : examen médical, consultation spécialisée si nécessaire, examen attentif des mesures médicales associées (traitement en particulier) et suivi du patient.

Dans un contexte de prévention primaire, le comportement au quotidien doit associer :

- une hygiène de vie respectueuse de certains principes élémentaires, favorisant la mobilité, évitant les attitudes sédentaires, le tabagisme, l’absorption excessive de boissons alcoolisées, ou trop sucrées, la prise de drogues tout en limitant les apports alimentaires pour rester dans le cadre du poids normal ; le maintien d’un état de santé satisfaisant est bien sûr essentiel [10].

- l’établissement pour chaque sujet d’un programme personnel à partir des indications précédemment fournies pour s’assurer d’une dépense énergétique suffisante. Celui-ci doit être adapté en fonction de l’état du sujet, de ses souhaits, de son mode de vie plus ou moins actif, de ses capacités personnelles. Le choix des APS devra être l’objet d’une concertation entre le médecin référent, le médecin du sport et le spécialiste de la discipline en cas de traitement à visée médicale.

 

6.2   Les indications - Le mode de vie doit être adapté à l’âge

Dans la toute petite enfance, il s’agira essentiellement de faire bouger l’enfant, marcher, puis progressivement intégrer des mouvements plus complexes en fonction du développement neuromusculaire [14]. Pour le jeune enfant, une vie turbulente est nécessaire; la participation aux jeux dans la cours de récréation est naturelle et doit être encouragée. L’enfant plus grand doit adopter des jeux ou activités plus élaborées. Puis, il s’agira d’associer à son mode de vie des activités physiques et sportives, en activité aérobie. Vers 10 à 14 ans, les activités de groupe, sports organisés et les programmes structurés permettent et accompagnent le développement cérébral et corporel, améliorent l’endurance, le système  cardiovasculaire, et la force musculaire. Thiel [10] insiste sur le choix d’une activité physique plaisante, ludique qui ne rebute pas l’enfant et ne  le démotive pas; mais aussi une activité, modérée à vigoureuse, faite de mouvements inhabituels qui impliquent contraintes, mises en tension musculaires, tendineuses et osseuses.

Plus tard, les exercices de gymnastiques, de culture physique ou quelques activités sportives à minima pourront accompagner le programme. Au quotidien, l’adolescent et l’adulte doivent continuer à observer un mode de vie actif : préférer la marche ou utiliser une bicyclette, emprunter les escaliers  plutôt que choisir systématiquement l’ascenseur. En complément dès que possible, associer un sport collectif, un sport dual et un sport individuel adapté aux qualités et aspirations de chacun. L’adulte adaptera son programme à son mode de vie pour maintenir  les objectifs correspondant au stade 3. 

Quand au sujet âgé, préoccupé par le risque de perte d’équilibre, sa fragilité osseuse, et son  maintien en bonne santé et en activité, il doit poursuivre ses activités physiques et sportives le plus régulièrement possible, sur un mode retenu, encadré par une culture physique adaptée.

Pour tous, il est aussi impératif de s’astreindre à ne pas dépasser 2 heures par jour de conduites sédentaires.

 

 

- Les programmes d’APS.

Les APS peuvent être proposées au sujet sain dans le cadre de la prévention primaire ou être l’objet d’une prescription médicale venant ou non compléter un traitement médical. Leur place n’est pas encore unanimement reconnue et définie dans l’attente d’une officialisation des programmes par les conférences de consensus.

-  Les prescriptions

La prescription, dans un contexte médical, ou plus simplement dans le cadre de mesures de prévention primaire, devra figurer sur l’ordonnance rédigée selon les règles de toute prescription médicamenteuse et être expliquée au patient avec une même rigueur. Sur l’ordonnance devront figurer le détail des activités physiques à poursuivre : la nature et le contexte de la pratique, l’intensité, la durée des séances et la fréquence des séances, les mesures associées, le suivi et les contrôle médicaux à observer. La surveillance du traitement et de ses résultats mérite la même attention. Un guide des activités physiques a déjà été proposé par l'association britannique du sport (British Association of Sport and Exercice Sciences) [13].

 

7 - LE SPORT-SANTE : A ADOPTER EN VUE D’ENGAGER  LA SOCIETE VERS UNE PRATIQUE INDISPENSABLE tenant compte de l’insuffisance des mesures actuelles :

 

7.1  Des dispositions sont à prendre au sein d’un programme national engageant l’ensemble de la Société à la pratique d'une activité physique et sportive régulière dès le début de la vie puis poursuivie tout au long. Ces dispositions impliquent une nouvelle organisation, éducative, administrative, juridique, médicale, financière. Les Pouvoirs Publics paraissent seuls aptes à assurer la promotion et la gestion de cette révolution culturelle correspondant à un nouveau mode de vie organisé autour d’un objectif majeur : le message doit être transmis par le canal de l’éducation dès le plus jeune âge.

 

7.2  Un nouveau programme éducatif essentiellement focalisé sur la connaissance et l‘initiation aux activités physiques et sportives, devra être intégré aux programmes actuels d’enseignement scolaire et universitaire. Il devrait comporter des programmes d’éducation et d’enseignement théorique et pratique autour des activités physiques et sportives et dans le domaine de la connaissance physique et médicale de l’Individu, en insistant sur la préparation aux activités physiques et sportives. Un enseignement assez large reposant sur un programme précis doit  débuter au plus tôt [28], s’étaler sur plusieurs années et porter sur :

a) sur le programme de préparation à l’activité sportive ;

b) le retentissement des APS sur l’organisme ;

c) les soins, ou des notions de secourisme, premiers secours ;

d) enfin, l’éducation sportive proprement dite concernant les principales activités sportives et leurs règles.

Enseigner les activités physiques et le sport est essentiel pour comprendre et donner toute sa valeur et sa noblesse au sport, seule voie capable d’entrainer l’adhésion indispensable au développement du programme « La Santé par le Sport». Un enseignement pratique reposant sur les notions théoriques acquises offrira ensuite l’opportunité à chacun de choisir en toute connaissance le sport individuel, le sport collectif adapté qui lui convient  pour en adopter la pratique au long cours (l’un individuel – opposition à des mesures de temps, de distance -, l’autre dual pour apprendre à se mesurer à un adversaire, enfin le dernier d’équipe -faisant découvrir l’esprit d’équipe, de collaboration, d’intérêt partagé, d’entraide dans un même groupe, d’abandon de tout intérêt personnel sacrifié pour l’intérêt du groupe).

7.3  La prise en charge médicale

La surveillance médicale du sujet adoptant un programme d’activités physiques et sportives de base, peut se limiter à une consultation médicale annuelle programmée auprès du médecin traitant référent. Les comptes rendus médicaux doivent figurer dans le dossier médical personnalisé (DMP). Quand il s’agit de prescrire des APS dans un contexte médical, la collaboration des médecins référent, spécialiste de la pathologie à prendre en charge et du sport, devra être établie. Il convient aussi d’envisager l’application des conclusions de conférences de consensus qui seront organisées sur les différentes indications à retenir. Ainsi pourrait être intégré à l’acte médical la prescription des APS.

 7.4  Le financement

Le financement de ce programme devrait être facilement supportable : la population adoptant le programme « Sport pour la Santé » selon le Stade 3 défini plus haut, apparaitra en meilleure santé et les dépenses de santé seront de ce fait limitées. La prise en charge dans le cadre de l’ordonnance médicale et des sujets en situation d’handicap, devrait relever de l’assurance maladie et des mutuelles [26], dés lors que les APS sont en concordance avec les programmes établis lors des conférences de consensus. Ces mesures pourront contribuer à une réduction de la consommation de médicaments. Lors des périodes scolaires et universitaires, l’Etat peut  exercer son contrôle. L’Education Nationale devra intégrer les notions développées ci-dessus. Les dépenses liées aux enseignements intégrés dans ces modules existants, ne seront pas excessives car ces modules pourront englober l’enseignement complémentaire nécessaire à tout individu, l’hygiène, le secourisme, les premiers soins … certains de ces sujets font déjà partie des programmes établis ou doivent y être inclus prochainement. Les activités pratiques seront organisées par l’Education Nationale et la surveillance médicale sera assurée par les structures scolaires et universitaires existantes en collaboration avec le médecin référent. Lors des périodes d’activité professionnelle, puis de retraite, les pouvoirs publics devraient prendre part à l’organisation des APS avec le relais des organismes de prise en charge professionnelle ou sociale, les mutuelles et les entreprises. Il faut noter que certains d’ailleurs en ont déjà pris l’initiative.
 

RECOMMANDATIONS

 Dès le jeune âge, puis tout au long de la vie, les activités physiques et sportives doivent s’imposer dans les habitudes de chacun.  Cet objectif conduit à formuler les recommandations suivantes :
 

1- prendre en compte les bénéfices liés à la pratique d’activités physiques et sportives « Régulières, Raisonnables, Raisonnées» dans le cadre de la politique de santé publique afin de prolonger l’espérance de vie en bonne santé et de prévenir la dépendance, tous les citoyens étant concernés quels que soient leur âge, leur condition sociale ou leur état de santé ; 

 
2-  adopter de nouvelles dispositions réglementaires afin d’organiser la prise en charge de ce nouveau domaine d’activités par l’assurance maladie dans le cadre de sa politique de prévention, en association avec les mutuelles et les assurances privées ;

3-sensibiliser les médecins et les enseignants aux bénéfices en termes de santé et d’économies, susceptibles d’être générés par ces mesures, le corps médical devant définir les « bonnes pratiques » de la prescription des APS dans des conférences de consensus ;

 4- veiller à l’application de ce programme « Sport Santé » tout au long de la vie et adopter les mesures qui puissent ancrer dès l’enfance la conviction que la pratique du sport est nécessaire à la préservation de sa santé; sensibiliser l’ensemble de la population après l’avoir informée, et solliciter son appui pour la réalisation de ce programme.
 

BIBLIOGRAPHIE
 
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[16]- Melzer K, Schutz Y, Boulvain M, Kayser B. Physical activity and pregnancy : cardiovascular adaptations, recommandations and pregnancy outcomes. Sports Med. 2010; 40: 493-507.

[17]- Studenski S, Perera S, Patel K, Rosano C, Faulkner K, Inzitari M, Brach J, Chandler J, Cawthon P, Connor EB, Nevitt M, Visser M, Kritchevsky S, Badinelli S, Marris T, Newman AB, Cauley J, Ferrucci L, Guralnik J. Gait speed and survival in older adults. JAMA. 2011; 305:50-8.

[18]- Nelson ME, Rejeski WJ, Blair SN, Duncan PW, Judge JO, King AC, Macéra ÇA, Castaneda-Sceppa C.Physical activity and public health in older adults: recommendation from thé American College of Sports Medicine and the American Heart Association. Med Sci Sports Exerc. 2007; 39: 1435-45.

[19] Labronici RH, Cunha MC, Oliveira AD, Gabbai AA. Sport as integration factor of the physically handicapped in our society.  Arq Neuropsiquiatr 2000 ; 58 :1092-9.

[20] Lees SJ, Booth FW. Sedentary death syndrome. Can. J. Appl. Physiol.  2004 ; 29 : 447-460. 35.

[21]- Wiggins MS, Simonavice EM. Cancer prévention, aerobic capacity, and physical functioning in survivors related to physical activity : a récent review. Cancer Manag Res . 2010 ; 2: 157-64.

[22] Hornus-Dragne D, Rivière D. Handicap mental et sport. Dans : Rochcongar P, Monod H, eds. Médecine du sport, Collection pour le Praticien 4ième Ed, Paris :Masson2009,1951 [59] Rivière D. Activités physiques et sportives (APS) et exc és pondéral. Dans : Rochcongar P, Monod H, Ed Médecine du sport, Collection pour le Praticien 4ième édition, Paris : Masson 2009, 195-198.

[23]- Lascombes P, Mainard L, Haumont T, Journeau P. Traumatismes sportifs de l’enfance et l’adolescence et leur prévention. Bull. Acad. Natle Méd. 2010 ; 194 : 1249-67.

[24]Rolland Y, Dupuy C, Abellan van Kan G, Gillette S, Vellas B. Treatment strategies for sarcopelia and frailty. Med Clin North Am 2011 ; 95 : 427-38.

[25] Dunstan DW, Barr EL, Healy GN, Salmon J, Shaw JE, Balkau B, Magliano DJ, Cameron AJ, Zimmet PZ, Owen N. Television viewing time and mortality: the Australian Diabetes, Obesity and Lifestyle Study. Circulation. 2010 ; 121:384-91.


 

Le 7 décembre 2012: Optic 2ooo mobilise son réseau et ses salariés pour soutenir l’AFM téléthon


Lors de la journée Téléthon du 7 décembre prochain, les magasins Optic 2ooo soutenus par 150 collaborateurs volontaires du siège à Clamart se mobiliseront via des initiatives solidaires. Des actions seront menées en local pour soutenir la recherche et le développement des thérapies innovantes pour les maladies rares, notamment la génique oculaire, un des domaines de l’AFM-Téléthon.

Une démarche qui vient compléter l’objectif de près d’un million d’euros récoltés sur l’année en faveur de l’AFM-Téléthon grâce aux ventes de la 2ème paire solidaire à 1€ et des montures la collection MODE in France.

Le 7 décembre prochain, le réseau d’opticiens se mobilisera pour l’AFM-Téléthon avec plusieurs opérations dans toute la France :

Des « Tests de vue pour bien conduire » seront proposés au grand public pour faire un appel aux dons.

 

Des enveloppes de dons sont mises à disposition dans les 1184 magasins Optic 2ooo qui sont centres de collecte.

 

Des initiatives personnelles seront organisées par les opticiens avec le soutien des bénévoles de l’AFM-Téléthon en local. Depuis le début du partenariat, plusieurs opérations ont déjà eu lieu.

Un opticien de Lanester (Bretagne) accompagné d’un collaborateur du siège Optic 2ooo a été le premier à franchir le pas en gravissant le sommet du Mont Blanc afin d’y dérouler une banderole « Optic 2ooo partenaire du Téléthon 2012 ».

Pareillement, un opticien du Cateau-Cambrésis a mis en place un stand devant son magasin le 22 septembre dernier à l’occasion de la fête locale de sa ville. Trois animations ont été proposées au public dans le but de récolter des dons en faveur de l’AFM Téléthon : un atelier du regard (maquillage), un atelier gravure sur verres et un atelier de dépistage visuel.

 

Plusieurs animations seront également réalisées dans les villes ambassadrices du Téléthon :

Le MiniTour Optic 2ooo à Nice qui permet aux enfants de 6 à 13 ans de conduire gratuitement des mini Ferrari pour faire de la prévention en alliant ludisme et pédagogie.

Un « Atelier Prof Fou » à Dreux et Moissac, une animation ludique sur la vision à destination des enfants et du grand public. A l’aide de maquettes géantes d’un œil et d’une oreille, le « Prof Fou » expliquera aux enfants de manière ludique et instructive le fonctionnement de la vue et, surtout, la manière d’en prendre soin.

 

Les valeurs communes de l’AFM Téléthon et d’Optic 2ooo, enseigne solidaire depuis plus de 25 ans, ont rendu ce partenariat évident.

De la collecte de lunettes pour le Burkina Faso à la création du centre CECOM Basse Vision, Optic 2ooo a démontré son engagement citoyen et solidaire, comme l’exprime son nouveau slogan publicitaire « Une nouvelle vision de la vie ».

 

Retrouvez les actions solidaires d’Optic 2ooo sur www.vision-solidaire.optic2000.com

 

 

Nota  Dès le 1er janvier 2013, par le biais du réseau  Optistyia du groupe Istya, les adhérents de la  MGEFI bénéficieront de tarifs préférentiels chez les opticiens  Optique 2000*

*Pour plus d’information contacter votre conseiller mutualiste


*35 % du réseau Optique 2000

QUELLE PLACE POUR LA COLOSCOPIE VIRTUELLE ?


 Interview d’un expert

Pr Frank Pilleul, radiologue digestif et oncologie interventionnelle

Centre Anti-Cancéreux Léon Bérard – Lyon

 


Comment se déroule une coloscopie virtuelle ?

La coloscopie virtuelle est un scanner dédié à l’exploration du colon réalisé en consultation externe précédé d’une préparation digestive variable selon les centres mais qui comporte habituellement un régime sans résidu sur 24H, un marquage des selles par absorption d’un produit de contraste et une évacuation colique. Ce scanner est pratiqué avec une faible dose de rayons X et par une équipe formée et entraînée. Le colon est lentement distendu par l’insufflation de CO² via une petite sonde rectale. L’utilisation d’un insufflateur automatique qui contrôle la pression rend l’examen plus confortable et le risque de perforation est ainsi pratiquement nul. La reconstruction 3D de la lumière colique permet une navigation virtuelle interactive dans le colon distendu. Des outils de détection assistée facilitent la recherche des petits polypes. La sensibilité de la coloscopie virtuelle est de 98 % pour la détection des cancers et de plus de 90% pour celle des polypes de 10 mm ou plus.

Quelles sont les principales différences avec la coloscopie « classique » ?

En comparaison, la coloscopie, nécessite le plus souvent une anesthésie générale. Elle permet dans le même temps la détection et la résection des lésions significatives mais elle est incomplète dans 3% des cas et peut manquer des lésions en raison de leur situation derrière un angle ou un pli. Ses complications sont essentiellement les risques de perforation évalués à 1 cas pour 1000.

 
Quelles sont les indications précises de la coloscopie virtuelle ?

L’HAS, en lien avec les différentes sociétés savantes a clairement précisé en 2010 la place de la coloscopie virtuelle.

 

Indications de la coloscopie virtuelle recommandées par l’HAS

·        En complément d’une coloscopie de dépistage incomplète.

·        En remplacement de la coloscopie chez un patient fragile, à risque anesthésique ou hémorragique.

·        Pour tout patient à risque élevé ou avec un test Hemoccult® positif et qui refuse la coloscopie.

 

Enfin, à côté de ces indications, en cas de dépistage individuel, il est important de considérer que la meilleure performance pour un risque minimal est obtenue par le scanner avec coloscopie virtuelle.

Le lavement baryté n’est plus indiqué dans ce contexte.

 Pouvez-vous nous faire un bref rappel sur le cancer colorectal ?

Le cancer colorectal est la cause d’environ 17 500 décès par an alors qu’il survient le plus souvent à la suite d’une lente dégénérescence, sur plusieurs années, d’adénomes coliques dépassant le centimètre, facilement repérables par les techniques morphologiques et alors opérables.

 
Le dépistage des lésions cancéreuses ou précancéreuses dépend du niveau de risque :

 

*      En cas de risque élevé, en particulier génétique lorsque qu’il existe un antécédent familial de cancer colorectal avant 65 ans, le dépistage est basé sur la réalisation d’une coloscopie régulière avec résection des polypes.

*      En cas de risque moyen, le dépistage dans la population est basé sur la recherche de saignement occulte dans les selles par l’Hemoccult®. Cette technique doit être répétée tous les 2 ans entre 50 et 74 ans. Dans le cadre des campagnes européennes de dépistage en population, la sensibilité des programmes de dépistage par Hemoccult® tous les 2 ans pour le diagnostic de cancer colorectal est estimée autour de 50 %. Le taux de participation à ces campagnes est de 50 à 60 %. On peut donc estimer la sensibilité de ces programmes de dépistage pour le diagnostic de cancer colorectal en population entre 22 et 33 %.Tout Hemoccult® positif doit conduire à la réalisation d’une coloscopie.

 


Références

Pickhardt PJ, Hassan C, Halligan S, Marmo R. Colorectal Cancer: CT Colonography and Colonoscopy for Detection—Systematic Review and Meta-Analysis. Radiology May 2011 259:393-405.

Ridereau-Zins C, Pilleul F, Gandon Y, Laurent V; la Société d’imagerie abdominale et digestive (SIAD) : CT colonography : Why ? When ? How ? Diagn Interv Imaging. 2012 Jan;93(1):2-9. Epub 2011 Nov 30.

Haute Autorité de Santé ; Janvier 2010. Coloscopie virtuelle. Méta-analyse des performances diagnostiques, indications et conditions de réalisation.

Le Guide du bon usage des examens d’imagerie : http://www.sfrnet.org/sfr/societe/2-publications/publications-sfr/01-Guides2009/index.phtml ; il sera mis à jour à l’automne.

Les radiologues fêtent la Journée Internationale de la Radiologie


 Paris, mardi 6 novembre 2012 – Les radiologues du monde entier célèbreront la première journée internationale de la radiologie le 8 novembre prochain, une initiative visant à mettre en avant le rôle de l’imagerie dans la médecine moderne et à éclairer le public sur la profession de radiologue.

Créée sous l’égide de la société européenne de radiologie, la société nord-américaine de radiologie et du collège américain de radiologie, cette journée commémorera la découverte de l’existence des rayons X par Wilhelm Conrad Röntgen le 8 novembre 1895. Les organisateurs souhaitent attirer l’attention du public sur les bénéfices médicaux et scientifiques apportés par l’imagerie médicale, une discipline dynamique et porteuse de continuels progrès technologiques. Les rayons X, l’IRM, l’échographie et d’autres modalités sont connues du grand public sans que leur but et valeur soient vraiment compris, estiment les spécialistes.

 

 Les organisateurs souhaitent accroître la prise de conscience de l’importance du rôle du radiologue et des professionnels de l’imagerie tout au long du parcours de soins des patients.

La journée internationale de la radiologie portera cette année sur l’imagerie oncologique et démontrera le rôle central de l’imagerie à toutes les étapes de la prise en charge, de la détection de la maladie au suivi du traitement et de l’après-traitement.

 

« Ceci est rendu aussi possible grâce aux développements de l’imagerie fonctionnelle qui est en plein essor, particulièrement en IRM, tant dans le diagnostic initial des tumeurs et leur bilan d’extension que dans l’évaluation de l’efficacité des traitements.

L‘imagerie interventionnelle est également en plein développement, et la mise au point de systèmes d’aide au guidage en 3D ou en 4D facilitera à court terme les prélèvements et les ablations tumorales par voie percutanée, tout comme le traitement ciblé de la douleur chez les patients atteints de cancer, et ceci dans la plupart des pathologies d’organe », comme le souligne le Pr Boudghène,  Président de la Fédération d’Imagerie du Cancer, chargé par la SFR de décliner l’IDoR en France.

 

« L’ensemble de ces techniques qui vont se diffuser largement dans les prochaines années, va contribuer à améliorer la prise en charge des patients atteints de cancer. En cancérologie, les applications de l’imagerie sont majeures et l’imagerie doit être regardée comme une source de progrès, et donc comme un investissement pour l’avenir, au même titre que les traitements du cancer (chimiothérapies, thérapies ciblées…) », conclut-il.

 

A l’occasion de cette Journée Mondiale, la SFR mettra à disposition des radiologues, France entière, les cours d’imagerie oncologique, en ligne, sur le site de la société savante : http://www.sfrnet.org et encouragera ses membres à organiser des sessions de formation tout au long de l’année 2013, à l’attention de leurs médecins correspondants.

Les radiologues de la SFR auront également accès aux posters exposés lors des dernières Journées Françaises de Radiologie Diagnostique et Interventionnelle qui reflètent la très belle exposition, actuellement en cours au Musée des Arts et Métiers (Paris) : « La vie en transparence », créée à l’initiative du CNRS et dont la SFR est partenaire. Ils pourront ainsi en disposer pour leurs services et leurs cabinets et les partager avec le public et leurs patients.

Au total, 42 sociétés nationales de radiologie, 14 sociétés d’organe et fédérations et des disciplines partenaires ont été invitées à se mobiliser à travers l’Europe. Plusieurs d’entre elles organiseront leurs propres activités, telles que des conférences, actions de presse, journées portes ouvertes dans des départements de radiologie, etc. En Amérique du nord, une vingtaine de sociétés de radiologie prendront également part à cette journée spéciale.

L’initiative a reçu la pleine coopération et l’engagement de la société internationale de radiologie, ainsi que de nombreuses organisations sur tous les continents, parmi elles la société de radiologie pour l’Asie et Océanie, le collège interaméricain de radiologie, le collège royal des radiologues d’Australie et de Nouvelle Zélande, et la société de radiologie d’Afrique du Sud, qui représente aussi les pays avoisinants.

Le 8 novembre ne sera pas seulement une date clé pour les radiologues, mais aussi pour les manipulateurs radio, qui, grâce à leur expérience et connaissances, aident à diagnostiquer et traiter les patients. La fédération européenne des sociétés de manipulateurs radio s’associe pleinement à la journée internationale de la radiologie.

La société européenne de radiologie a réalisé une brochure sur l’imagerie du cancer pour marquer cette journée, en coopération avec des radiologues venus du monde entier. Une seconde brochure sur l’histoire de la radiologie a été réalisée en collaboration avec la société internationale pour l’histoire de la radiologie.

Vous pourrez trouver toutes les informations sur la journée internationale de la radiologie, y compris les brochures sur l’imagerie du cancer et l’histoire de la radiologie, sur le site web de la journée internationale de la radiologie : http://internationaldayofradiology.com

mardi 6 novembre 2012

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MINE D'INFOS: Adhérents MGEFI parents de jeunes enfants : cette...: Vous avez un enfant âgé de moins de 2 ans. Il sera exposé cet hiver à l’épidémie de bronchiolite qui touche chaque année un nombre impor...

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MINE D'INFOS: Enfin un espoir pour les 30 000 personnes handicap...: Création d'un groupe de travail dédié au vieillissement des personnes handicapées :   Enfin un espoir pour les 30 000 personnes ...

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MINE D'INFOS: Accord sur les dépassements de tarifs des médecins...: Aux termes de l’accord signé entre les syndicats de médecins libéraux et l’Assurance maladie, les patients ne paieront pas moins chers ,...

Accord sur les dépassements de tarifs des médecins : Rien pour les patients et de multiples paradoxes


Aux termes de l’accord signé entre les syndicats de médecins libéraux et l’Assurance maladie, les patients ne paieront pas moins chers, ils ne connaitront pas plus qu’auparavant le montant de leur consultation et seront remboursés en fonction de leurs cotisations volontaires par un assureur complémentaire comme avant.

Pour autant, les paradoxes surgissent à chaque ligne de l’accord :

Paradoxe d’un accord négocié pied à pied par un Directeur de l’Assurance-maladie nommé par le précédent gouvernement pour tenir une promesse électorale de François Hollande. Alors que ce Directeur a porté avec conviction et efficacité une politique de libéralisme, réduisant les remboursements et augmentant les inégalités de santé, la presse le qualifie, à bon escient au vu des événements, de vice-ministre de la santé.

Paradoxe d’un accord censé encadrer les dépassements voir même les plafonner, qui au contraire donne comme objectif validé par tous les acteurs, à tous les médecins spécialistes d’augmenter leurs tarifs à 150% au-dessus des tarifs de l’Assurance maladie. Or 50% des médecins spécialistes ne pratiquaient pas de dépassements de tarifs.

Paradoxe d’un accord qui devait encadrer les dépassements et qui en lieu et place d’un plafond des dépassements, met en place un plancher pour les tarifs, sans processus réellement opérationnel, pour limiter les abus tant les exceptions sont nombreuses et les contrôles inapplicables.

Paradoxe d’un accord qui a été précédé de dénonciations médiatiques des dépassements exorbitants d’une minorité de médecins, notamment hospitaliers, et qui encourage désormais ces dérives. Parmi les critères de l’accord permettant d’échapper à tout plafonnement, nous voyons revenir la « notoriété », garantie de dépassements à 6 ou 7 fois les tarifs de l’Assurance maladie pour certains praticiens des CHU parisiens.

Paradoxe d’un accord qui devait en priorité résoudre la question épineuse des dépassements du secteur chirurgical, et qui n’est pas signé par l’acteur essentiel Le Bloc, syndicat  qui représente plus des deux tiers des Anesthésistes, Obstétriciens, Chirurgiens.

Paradoxe d’un accord qui n’a pas abordé une seule fois le sujet majeur de l’origine des dépassements tarifaires du secteur chirurgical. Cette origine est pourtant connue : l’attribution des moyens financiers disponibles depuis des décennies à certaines spécialités contre d’autres -le secteur chirurgical ou la médecine générale-. Certains actes chirurgicaux voient leurs tarifs bloqués depuis vingt ans, du fait de ce retard tarifaire organisé. Confortant cette situation, le syndicat historique des médecins a introduit dans l’accord une disposition qui renforce ce mécanisme de mise à l’écart des spécialités perdantes, chirurgie et médecine générale : l’acte majoré de consultation des médecins spécialistes à 46 euros est désormais autorisé trois fois par an au lieu de deux fois pour chaque malade. Encore une fois un groupe favorisé contre les autres.

Paradoxe d’un accord où l’on demande à l’Assurance maladie et au syndicat historique qui ont créé la situation actuelle de porter désormais une politique de correction et de rééquilibrage des déséquilibres qu’ils ont eux-mêmes conçus entre spécialités médicales.

Paradoxe d’un accord qui accroît le différentiel entre les médecins spécialistes et les médecins généralistes alors que la puissance publique entend promouvoir la médecine générale et les soins de premier recours. Une nouvelle fois, nous voyons des augmentations immédiates pour les médecins spécialistes et l’annonce de futures mesures financières pour les médecins généralistes. Mesures pour 2013 ou 2015 selon les déclarations, ce flou en dit long sur le peu d’estime pour les généralistes et ne peut que renforcer la crise démographique et les déserts médicaux.

Paradoxe d’un accord défendu bruyamment par le syndicat des médecins généralistes créé pour défendre l’accès aux soins et les tarifs opposables. Par son accord enthousiaste, il légitime contre son acte fondateur la généralisation des dépassements de tarifs pour la promesse d’un plat de lentilles. Gageons que le réveil sera douloureux et les lentilles amères. 

Paradoxe enfin des complémentaires santé pétitionnant contre les taxes et qui retrouvent subitement une enveloppe financière pour rembourser une partie des tarifs opposables. Cette rupture profonde des positionnements respectifs de l’Assurance maladie solidaire et des assureurs complémentaires santé est obtenue au détour d’un avenant conventionnel sans réflexions ou débats sur les conséquences envisageables et surtout sans vote parlementaire. Alors que l’objectif revendiqué des assureurs complémentaires santé est de conventionner les médecins et les professionnels de santé pour peser sur les prix, les syndicats, fascinés par l’enveloppe financière annoncée, se félicitent de cette évolution. Il ne manque que le champagne et beaucoup, beaucoup d’aspirine pour la gueule de bois qui suivra au réveil.

Seul Christian Saout et les associations de patients ont émis des réserves sur cet accord entre l’Assurance maladie et les syndicats de médecins. Au vu du résultat, chacun comprend pourquoi les patients et leurs représentants ne sont pas associés aux négociations conventionnelles qui les concernent pourtant au premier chef.

Enfin un espoir pour les 30 000 personnes handicapées mentales vieillissantes et leur famille actuellement dans l’impasse !


Création d'un groupe de travail dédié au vieillissement des personnes handicapées :

 

Enfin un espoir pour les 30 000 personnes handicapées mentales vieillissantes et leur famille actuellement dans l'impasse !

 

Marie-Arlette Carlotti, Ministre déléguée chargée des Personnes handicapées et de la Lutte contre l'exclusion, annonce lors d'une interview accordée à Vivre Ensemble*, journal de l'Unapei la future mise en place d'un groupe de travail sur le vieillissement des personnes handicapées.

 

Retour à la maison auprès de leurs parents trop âgés pour s'occuper d'eux, rupture de parcours, isolement, surhandicaps, ... les situations dramatiques se succèdent sans fin. Depuis de nombreuses années l'Unapei alerte les pouvoirs publics. En 2009, l'Unapei recensait dans son réseau 15 000 personnes handicapées mentales vieillissantes sans solution d'accueil et d'accompagnement adaptée, aujourd'hui elles sont 30 000 ! Ce groupe de travail constitue un réel espoir pour les personnes handicapées mentales et leur famille.

 

« La mise en place de ce groupe de travail dédié au vieillissement des personnes handicapées nourrit beaucoup d'espoir. C'est une prise de conscience que nous appelons depuis près de 20 ans. Nous attendons avec impatience les résultats et la traduction concrète sur le terrain des travaux de ce  groupe. Trop de personnes handicapées mentales vivent des vieillesses indignes et les familles des situations insoutenables » déclare Christel Prado, présidente de l'Unapei.

 

* L'intégralité de l'interview de Marie-Arlette Carlotti sur http://www.unapei.org/Rencontre-avec-Marie-Arlette,910.html

 

 

À propos de l'Unapei

Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis :

Créé en 1960, l'Unapei est le premier mouvement associatif français œuvrant pour la représentation et la défense des intérêts des personnes handicapées mentales. Les associations affiliées à l'Unapei agissent pour répondre aux besoins et aux attentes des personnes handicapées mentales, favoriser leur insertion et leur permettre de vivre dignement avec et parmi les autres.

L'Unapei est un mouvement national qui fédère 600 associations présentes au niveau local (Apei, Papillons Blancs, Chrysalide, Envol...), départemental (Adapei, Udapei, Association tutélaire) et régional (Urapei).

L'Unapei en chiffres :

·         180 000 personnes handicapées accueillies

·         60 000 familles adhérentes des associations affiliées

·         3 000 établissements et services spécialisés

·         75 000 professionnels employés dans les associations et les établissements

Plus d'informations sur : www.unapei.org

ANSM - Point sur l’entrée en vigueur des dispositions prévues par la loi visant à renforcer la sécurité des produits de santé


Dix mois après le vote de la loi du 29 décembre 2011 relative au renforcement de la sécurité sanitaire du médicament et des produits de santé, les principaux textes d’application ont été publiés. Ces textes ont permis la mise en place de l’Agence, de sa gouvernance et de la transparence renforcée des processus d’instruction et de décision. Ils contribuent également à la mise en oeuvre de ses nouvelles missions dans les domaines de l’accès à l’innovation thérapeutique, du contrôle de la publicité, du renforcement du contrôle des dispositifs médicaux et de la prévention des ruptures d’approvisionnement. Le point d'information qui recense l'ensemble de ces textes est consultable en cliquant ici.

 

Vous trouverez ci-dessous quelques points relatifs à la publicité, et aux dispositifs médicaux :

 

Contrôle renforcé de la publicité pour les produits


Les textes d’application permettant à l’Agence d’exercer ses nouvelles missions en matière de publicité sont tous publiés. Le contrôle a priori des publicités pour les médicaments auprès des professionnels de santé est entré en vigueur. Une première période de dépôt des dossiers d’autorisation préalable de publicité a été ouverte entre le 1er et le 15 juin 2012, donnant lieu au dépôt de 2 190 dossiers dont 312 ont été refusés (14 %), les autres ont reçu une autorisation tacite (à l’issue des 2 mois suivant la fin de la période de dépôt) ou ont bénéficié d’un visa express. Le calendrier et les périodes de dépôt pour l’année 2013 ont été fixés.
Par ailleurs, les listes des dispositifs médicaux présentant un risque important pour la santé humaine et des dispositifs médicaux de diagnostic in vitro dont la défaillance est susceptible de causer un risque grave pour la santé et dont la publicité doit être soumise à une autorisation préalable de l’ANSM, ont été arrêtées.
La liste des vaccins pour lesquels les campagnes publicitaires non institutionnelles auprès du public sont autorisées a également été diffusée et les caractéristiques des mentions minimales obligatoires relatives à ces campagnes ont été précisées. Conformément aux recommandations du Haut Conseil de la santé publique, les campagnes non institutionnelles pour les vaccinations contre les infections à papillomavirus humains et contre les infections par le virus de l’hépatite B, ne sont pas autorisées.

 

 











 

 

Renforcement du contrôle des dispositifs médicaux


Dans le cadre de son programme annuel, sur saisie des ministres chargés de la santé ou de la sécurité sociale ou à son initiative, l’ANSM contrôle le respect des spécifications techniques de certains dispositifs médicaux remboursables. Elle transmet ses conclusions définitives au Comité économique des produits de santé qui peut prononcer des pénalités financières en cas de manquement aux spécifications techniques. Le décret du 8 octobre 2012 détermine les modalités de contrôle par l’ANSM ainsi que les conditions de pénalité financière.

 


 

 

Remise au Parlement d’un rapport sur la sécurité des dispositifs médicaux


Conformément à l’article 41 X de la loi du 29 décembre 2011, l’ANSM a remis au Parlement un rapport dressant le bilan des règles applicables à la sécurité des dispositifs médicaux et formulant des propositions susceptibles de l’améliorer.
Dans son rapport, l’ANSM souligne notamment la grande hétérogénéité des dispositifs médicaux (allant des pansements aux stimulateurs cardiaques), le caractère souvent innovant de ces produits dont la durée de commercialisation est courte en comparaison avec celle des médicaments. Le secteur se caractérise également par une forte hétérogénéité des entreprises concernées, allant des très petites entreprises aux multinationales. Près de 1 100 fabricants sont implantés en France, 350 sous-traitants et autant de distributeurs.
Le bilan dressé de la transposition en droit national de la réglementation européenne concernant la mise sur le marché des dispositifs médicaux et celui de la réglementation nationale complémentaire en matière de traçabilité des implants, de contrôle de qualité, de surveillance et de transparence, est illustré par l’activité de l’ANSM dans ses différents champs d’actions.
Dans l’attente de l’adoption et de la mise en application de nouveaux règlements européens pour lesquels la France est activement engagée, l’ANSM met en place un plan d’actions pour renforcer la surveillance de certains dispositifs médicaux présentant les risques les plus élevés. Ce plan, souligne le rapport, vise à mettre en place un processus proactif de surveillance du rapport bénéfice/risque sur la base de l’évaluation des données cliniques et de vigilance, de l’inspection des fabricants et du contrôle en laboratoires de certains dispositifs médicaux.
Une douzaine de propositions sont formulées par l’Agence, visant à renforcer le processus de certification des dispositifs médicaux les plus à risque ainsi que les exigences de démonstration d’un rapport bénéfice/risque favorable, de contrôle et d’information. D’autres propositions ont pour objectif de stimuler la réalisation d’essais cliniques préalablement à la mise sur le marche, de développer une vigilance européenne ainsi qu’un système d’information européen, ou encore de mettre en place un plan d’actions de surveillance renforcée de certains dispositifs médicaux.