Nora ANSELL-SALLES

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mercredi 13 mars 2013

Jean-Marie Leguen invité du café nile le 20 mars prochain


Le 4 mars, Edouard Couty remettait son rapport de synthèse avec 46 propositions. Marisol Touraine, Ministre des Affaires Sociales et de la Santé, en a tiré 13 engagements pour mettre en œuvre le fameux Pacte de Confiance pour l’Hôpital : la gouvernance hospitalière, la dimension territoriale des politiques de santé, la place des élus locaux et la voix des usagers sont au cœur de ces résolutions.

 

Jean-Marie Le Guen, député du 13e arrondissement de Paris et adjoint au Maire de Paris, en charge de la Santé Publique et des relations avec l'Assistance publique, viendra débattre le 20 mars prochain, de 8h30 à 10h au Sir Winston (5 rue de Presbourg 75116 Paris) sur le thème :

 

« Elu local et nouvelle gouvernance hospitalière : quelles implications possibles pour la démocratie sanitaire? »

 

Confirmer votre présence : olivier.mariotte@nile-consulting.eu

 

Découvrez le blog de nile en suivant le lien http://loeildenile.eu

Consultez le site de nile  www.nile-consulting.eu


 

En 2013,    soutient

L’Association Française du Syndrome d’Angelman (AFSA) représente les personnes touchées par cette maladie génétique rare, cause de déficience intellectuelle sévère chez l'enfant et chez l’adulte. L’association travaille avec les professionnels de santé, du médico-social, de la recherche et accompagne plus de 400 familles dans leur quotidien et leur combat contre la maladie.

 

Consultez le site de l’AFSA : www.angelman-afsa.org

jeudi 10 janvier 2013

LIBRE PROPOS : BERNARD GRANGER


M. Edouard Couty a présenté devant les trois groupes ayant participé aux discussions du pacte de confiance pour l’hôpital ses pré-conclusions, qui pourront être affinées ou modifiées une fois reçues les dernières contributions des participants.

 

En préambule il a déclaré que ces pré-conclusions constituaient une « révision en profondeur de la loi Hôpital, Patients, Santé et Territoires (HPST) » de juillet 2009. Au cours de la discussion, il a ajouté que, selon lui, la politique de santé doit relever de la compétence nationale.

 

Il constate que l’hôpital a été soumis à des réformes sans cap, a perdu ses repères et le sens de sa mission. Il se trouve face à une absence de perspectives autre qu’une politique technocratique de maîtrise des dépenses.

 

M. E. Couty a souligné aussi que l’hôpital est créateur de croissance.

 

Voici ses principales propositions :

 

1. Il s’agit de rétablir le service public hospitalier (SPH), aboli par la loi HPST, qui ne définissait que des missions de service public. Ce SPH doit s’inscrire dans un service public territorial de santé pour prendre en compte le parcours des patients. L’accès aux soins doit être organisé selon un système gradué. Le CHU, dont le rôle est régional et inter-régional, doit entretenir des liens avec les autres hôpitaux, y compris pour les missions d’enseignement et de recherche. Les praticiens hospitaliers assurant ces deux dernières missions doivent bénéficier de valences d’enseignement et de recherche.

La psychiatrie doit s’organiser à partir d’un secteur rénové, en lien avec les autres partenaires. Il faut des dispositions législatives particulières sur l’organisation de la santé mentale.

 

2. Le financement ne doit plus viser au 100% tarification à l’activité (T2A), mais reposer sur une partie de financement T2A et une partie d’allocation forfaitaire dans une proportion à définir (50/50, 60/40 ont été cités). Le financement doit reconnaître tous les professionnels et toutes les activités. Il doit accompagner la politique territoriale selon une logique de complémentarité et non de concurrence. La T2A doit prendre en compte la qualité et la pertinence des soins plutôt que leur quantité. Les tarifs ne doivent plus être un instrument de régulation. Il faut respecter le calendrier budgétaire pour que le budget soit connu en début d’année et avoir une vision pluriannuelle, conformément aux conclusions du rapport sénatorial Le Men et Milon (MECCS). Il faut revoir le système du financement des investissements. Un observatoire indépendant devrait être créé pour suivre les réformes du financement hospitalier.

 

3. L’hôpital n’est ni une entreprise ni une administration classique. Actuellement, ce sont des établissements publics d’Etat. Ils devraient être des établissements publics territoriaux de santé.

La gouvernance doit être modifiée. Le conseil de surveillance pourrait être remplacé par un conseil d’établissement, organe de délibération notamment sur la politique financière, avec une fonction de vigilance sur la politique de l’établissement et doté des moyens pour assumer cette fonction de vigilance (comité d’audit, conseils extérieurs). Il aurait aussi un rôle d’arbitrage de premier niveau. Il faut revoir la composition de ce conseil, notamment en rappelant le rôle des élus locaux.

L’exécutif aurait à sa tête le directeur. Il ne s’agirait plus d’un directoire mais d’un conseil de direction, fortement médicalisé. Le directeur, le président de la CME et le directeur des soins en choisiraient les autres membres.

Il convient de rétablir les instances délibératives dans leurs prérogatives (Commission médicale d’établissement – CME, le Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail – CHSCT, le Comité technique d’établissement – CTE, la Commission des soins infirmiers, rééducation et médico-technique – CSIRMT).

Les usagers seraient représentés au sein d’un comité des usagers, en remplacement de la Commission des relations avec les usagers et de la qualité de la prise en charge, dont il garderait les attributions. Il serait aussi informé des avis rendus par les différentes instances et aurait un pouvoir d’alerte à l’égard du directeur ou du conseil d’établissement.

Les internes et assistants devraient être mieux représentés au sein de la CME, dont la composition doit donner lieu à concertation.

Le CHSCT devrait comporter deux sections, une pour le personnel médical et une pour le personnel non médical, avec possibilité de sessions plénières. Les représentants médicaux seraient désignés pour partie par la CME et pour partie par les syndicats représentatifs selon un processus électoral à définir.

L’organisation interne ne doit pas répondre à un modèle unique. Il faut laisser une liberté d’organisation aux établissements : en pôles, départements ou fédérations, constitués à partir d’un projet médical. Il faut respecter une cohérence médico-économique et déconcentrer la gestion. La taille de ces structures doit être adaptée à la logique qui prévaut à leur constitution.

Pour la prise en charge des patients et pour l’enseignement, la structure la plus reconnue est le « service », mot qu’il ne faut pas avoir peur de prononcer. Sa constitution est organisée à partir d’une discipline et du travail en équipe. Il faut autoriser des expérimentations et faire confiance aux professionnels.

Le management doit être participatif et une charte des managers (administratifs et médicaux) doit être élaborée et figurer dans le règlement intérieur des établissements. Il faut aussi assurer la sincérité de la présentation des informations, notamment comptables.

Disposer d’un système d’information performant est une priorité.

Il faut reconnaître le rôle et les fonctions des cadres.

Le président de la CME doit être responsabilisé dans le management, notamment concernant les contrats de pôles/départements/fédérations, et les nominations de responsables médicaux à la tête de ces structures et des services. Cette nomination doit se faire conjointement avec le directeur, lequel a le dernier mot en cas de désaccord. Elles se font pour une durée déterminée à partir d’une liste d’aptitude établie par la CME. Le président de la CME doit être aussi responsabilisé en matière de dialogue social, notamment à l’égard des PH.

 
4. Dans ses relations avec les pouvoirs publics, l’hôpital ne doit plus être soumis à des injonctions contradictoires. Il faut favoriser les initiatives des acteurs de terrain. Il faut donner aux hôpitaux une visibilité pluri-annuelle et respecter le calendrier budgétaire. Les contrats de retour à l’équilibre financier ne peuvent pas être l’alpha et l’oméga de la politique contractuelle entre établissements et ARS. Il faut laisser s’organiser les coopérations à l’initiative des acteurs et ne les imposer qu’en cas de nécessité. Les autorisations d’activités doivent s’inscrire dans la logique du parcours de soins et de l’organisation territoriale. Il convient de préciser la nature des relations entre directeurs d’établissements et directeurs généraux d’ARS. Le plan régional de santé doit s’articuler avec le schéma de cohérence territoriale. Il faut redonner plus de rôle aux élus, notamment au niveau des ARS.

 

Dans la discussion, E. Couty a dit qu’il faudrait envisager une réflexion particulière pour l’organisation et le fonctionnement de l’Assistance publique – hôpitaux de Paris.

 

Globalement, ces propositions ont été bien accueillies. Le rapport définitif sera rédigé d’ici la fin du mois de janvier. Nous saurons en février ce que la ministre des Affaires sociales et de la Santé en aura retenu.

 
Bernard Granger.

lundi 17 décembre 2012

Médicaments génériques



 

Rapport 2012 de la Mutualité Française 1

avec 10 propositions pour restaurer la confiance

 

En France, moins d’une boîte délivrée sur quatre (22%) est un médicament générique inscrit au répertoire. Or, les ventes de génériques atteignent les deux tiers au Royaume-Uni (66%) ou en Allemagne (64%) et les trois quarts aux Etats-Unis (75%). C’est l’un des constats du rapport 2012 sur les médicaments génériques que la Mutualité Française rend public aujourd’hui sur son site internet www.mutualite.fr. Et pourtant, nos voisins européens et d’outre-Atlantique n’en sont pas moins bien portants !

 

En 2011, et pour la première fois de leur histoire, les médicaments génériques ont même vu leurs ventes reculer en France alors que le répertoire des médicaments génériques continuait d’accueillir de nouvelles molécules.

 

Pour la Mutualité Française, la prescription des médicaments génériques est pourtant majeure dans l’amélioration de l’accès à des soins innovants, grâce aux économies, à efficacité et sécurité strictement égale, que ces médicaments permettent de générer. Ainsi, en 2011 près d’un milliard d’euros d’économies supplémentaires auraient pu être réalisées grâce aux génériques si le taux de substitution avait atteint 100%.  

 

Face aux stratégies de l’industrie pharmaceutique et aux attaques qui peuvent atteindre atteignent la confiance des Français, professionnels de santé comme patients, le développement du générique n’est pas encore acquis.

 

Dans son rapport, la Mutualité Française dresse un état des lieux documenté et formule 10 propositions pour restaurer la confiance et éviter que les biosimilaires2, qui portent en eux la promesse d’un accès plus large à des traitements de pointe, n’aient à souffrir des mêmes stratégies de dénigrement.

 

La Mutualité Française propose notamment que les médecins soient davantage mobilisés comme acteurs majeurs de la politique des génériques. Cette mobilisation devrait avoir lieu dès leurs études par un renforcement de l’enseignement en pharmacologie, puis dans leur pratique quotidienne par une utilisation plus systématique de la dénomination commune internationale3 (DCI). Elle préconise l'élargissement du répertoire des groupes génériques, notamment aux médicaments antiasthmatiques. Elle recommande la création d’un répertoire des  équivalents thérapeutiques par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et l’assurance maladie. Ce nouvel outil permettrait aux médecins d’identifier les traitements qui, au sein de chaque classe pharmaceutique, à efficacité égale et indication comparable, engagent une dépense moindre pour le patient et pour la collectivité. Elle demande plus de transparence sur les échéances des brevets, le marché des génériques et sa politique de prix. Elle appelle enfin à la création d’un répertoire des biosimilaires(2) et à la mise en place d’une politique de prix compatible avec le développement de l’offre pour ces médicaments.

 

Rappelons que le médicament générique est un médicament comme les autres, qu’il a la même valeur thérapeutique et qu’il obéit aux mêmes règles de contrôle de sécurité et de qualité que le médicament de marque.

 

 

(1) Après plus de 30 ans d'engagement en faveur des médicaments génériques, et pour faire face aux idées reçues, la Mutualité Française publie un rapport documenté sur ces médicaments. Celui-ci dresse un état des lieux de leur statut réglementaire, du droit des brevets à la délivrance par le pharmacien en passant par la fabrication du principe actif et les contrôles de qualité et de sécurité. Il met également en lumière le rôle des différents acteurs, industrie, médecins, pharmaciens, assurance maladie et patients, en faveur ou contre le développement des médicaments génériques. Enfin, ce rapport intègre la situation réglementaire et économique des biosimilaires2 qui portent en eux la promesse d’un accès plus large à des traitements de pointe.

 

(2) Copie des médicaments issus des biotechnologies.

 

(3) DCI : la Dénomination Commune Internationale est mise en place par l’Organisation mondiale de la Santé. Elle désigne la substance active ou molécule contenue dans le médicament.

 

 

À propos de la Mutualité Française

 

Présidée par Etienne Caniard, la Mutualité Française fédère la quasi-totalité des mutuelles santé en France, soit près de 500. Six Français sur dix sont protégés par une mutuelle de la Mutualité Française, soit près de 38 millions de personnes et quelque 18 millions d’adhérents.

 

Les mutuelles interviennent comme premier financeur des dépenses de santé après la Sécurité sociale. Ce sont des organismes à but non lucratif, des sociétés de personnes : elles ne versent pas de dividende. Régies par le code la Mutualité, elles ne pratiquent pas la sélection des risques.

 

Les mutuelles disposent également d’un réel savoir-faire médical et exercent une action de régulation des dépenses de santé et d’innovation sociale à travers près de 2 500 services de soins et d’accompagnement mutualistes : établissements hospitaliers, centres de santé médicaux, centres dentaires et d’optique, établissements pour la petite enfance, services aux personnes âgées et aux personnes en situation de handicap, etc. Pour accompagner leurs adhérents tout au long de leur vie pour tous leurs problèmes de santé, elles mettent à leur disposition Priorité Santé Mutualiste, le service d’information, d’aide à l’orientation et de soutien sur des questions de santé.

 

La Mutualité Française contribue aussi à la prévention et à la promotion de la santé à travers son réseau d’unions régionales et ses services de soins et d’accompagnement.