Nora ANSELL-SALLES

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jeudi 19 décembre 2013

Loi garantissant l’avenir et la justice du système de retraites :


Marisol Touraine salue le vote d’une grande réforme de progrès social

 

À l’issue de plus d’un an de préparation et de concertation, la loi garantissant l’avenir et la justice du système de retraites  vient d’être définitivement votée par l’Assemblée nationale. Marisol Touraine, ministre des affaires sociales et de la santé, se félicite de l’adoption de cette grande réforme de progrès social, qui garantit à chaque Français, quel que soit son âge, qu’il pourra bénéficier d’une retraite le moment venu.

Pour la première fois depuis 30 ans, une réforme des retraites est synonyme de progrès, de droits nouveaux pour les Français, notamment :

·         pour les salariés exposés à la pénibilité : création du compte de prévention de la pénibilité. Pour la première fois, une réforme des retraites tient compte des conditions de travail effectives.

 

·         pour les salariés ayant travaillé à temps partiel ou exerçant un emploi précaire : validation d’un trimestre de cotisation dès 150 heures de travail rémunérées au Smic au lieu des 200 heures actuellement.

 

·         pour les jeunes : meilleure prise en compte des périodes d’apprentissage, de stage, et  d’études.




·         pour les femmes : la prise en compte de tous les trimestres de maternité sans exception, l’amélioration de la retraite des agricultrices et femmes d’agriculteurs.




·         pour les retraités modestes : double revalorisation du minimum vieillesse (ASPA) en 2014, et revalorisation de 10% de l'aide à la complémentaire santé (ACS) pour les plus de 60 ans. Le minimum contributif, pension minimale qui bénéficie à 70% aux femmes, sera versé jusqu’au niveau du Smic. Les agriculteurs auront une pension minimale garantie (75% du SMIC).




·         pour les chômeurs et les assurés ayant eu une carrière heurtée : deux trimestres supplémentaires de chômage et d’invalidité seront comptabilisés pour valider les droits des assurés ayant commencé à travailler jeunes, toutes les périodes de formation professionnelle seront validées.

 

·         pour les assurés handicapés et leurs aidants : Les travailleurs en situation de handicap auront plus facilement accès à la retraite anticipée et à la retraite à taux plein sans conditions dès 62 ans. Les personnes qui assument la charge de parents lourdement handicapés auront davantage de droits.




La ministre salue également une réforme responsable, qui sauve notre système par répartition,

·         parce qu’elle est efficace : elle équilibre le système durablement et sans brutalité. Les efforts demandés permettent d’assurer le retour à l’équilibre de l’ensemble des régimes de base (privé, public et spéciaux) dès 2020 et d’assurer sa pérennité 2040, afin notamment de passer le choc du « papy-boom" ; 

 

·         parce qu’elle est structurelle : la réforme remet notre système à l’équilibre et prévoit un comité de suivi, chargé d’anticiper les évolutions de notre système de retraites pour éviter la navigation à vue qui a caractérisé les dix dernières années ;

 

·         parce qu’elle est juste : tous les régimes sont concernés par la réforme, les efforts sont équilibrés entre actifs et entreprises et entre générations. La durée de cotisation augmentera progressivement et non l’âge légal de départ à la retraite, afin de ne pas pénaliser ceux qui ont commencé à travailler tôt.




Le vote de la loi retraites est la preuve qu’une réforme des retraites de justice, de progrès et de responsabilité  est possible.

mardi 8 octobre 2013

FOCUS : projet de loi garantissant l'avenir et la justice du système de retraites

GARANTIR L’AVENIR ET LA JUSTICE DU SYSTÈME DE RETRAITES

Projet de loi n° 1376

Texte de la commission des affaires sociales
venant en discussion en séance publique :
n° 1400-A0

Rapporteur du texte :  (SRC, Isère)




[Ce document est extrait du site Internet de l’Assemblée : « www.assemblee-nationale.fr »]


Le projet de loi, déposé le 18 septembre 2013 sur le bureau de l’Assemblée nationale, et renvoyé à la commission des affaires sociales, sera examiné en séance publique du lundi 7 au vendredi 11 octobre 2013, le vote solennel étant prévu le mardi 15 octobre 2013.


Le Gouvernement a engagé la procédure accélérée sur le projet de loi le 18 septembre 2013.


L’examen des articles par la commission des affaires sociales saisie au fond s’est tenu du 30 septembre au 2 octobre 2013.

La commission des finances saisie pour avis s’est réunie le 30 septembre 2013.



Le texte du projet de loi garantissant l’avenir et la justice du système de retraites, son exposé des motifs, sa présentation et d’autres éléments d’information sont consultables sur le site Internet de l’Assemblée nationale :




Étude d’impact déposée par le Gouvernement (septembre 2013) :


















Principales dispositions du projet de loi :



Article 1er
Réaffirmation des principes et objectifs du système de retraites, et notamment du choix de la retraite par répartition, dans le chapitre premier du titre premier du code de la sécurité sociale.




Article 2
Allongement de la durée d’assurance requise pour l’obtention d’une retraite à taux plein (jusqu’à 43 ans en 2035).




Article 3
Instauration d’un dispositif de pilotage du système de retraite s’appuyant sur le Conseil d’orientation des retraites (COR) et sur la création d’un Comité de surveillance des retraites.




Article 4
Report au 1er octobre de la revalorisation annuelle des pensions, à l’exclusion de l’allocation de solidarité aux personnes âgées, des pensions d’invalidité et des rentes d’accidents du travail et de maladies professionnelles.




Article 6
Institution d’un compte personnel de prévention de la pénibilité permettant, à partir du 1er janvier 2015, et après acquisition d’un certain nombre de points, de bénéficier :

- de la prise en charge de tout ou partie des frais d’une action de formation professionnelle (les vingt premiers points étant obligatoirement consacrés à cette utilisation, sauf pour les salariés âgés de plus de 57 ans) ;

- du financement du complément de sa rémunération et des cotisations et contributions sociales en cas de réduction de la durée de travail ;

- du financement d’une majoration de durée d’assurance vieillesse.




Article 12
Modification du dispositif du cumul emploi-retraite.




Article 16
Aide au rachat d’années d’études à destination des jeunes actifs.




Article 17
Prise en compte de l’ensemble des périodes d’apprentissage au titre de l’assurance vieillesse.




Article 18
Validation des périodes de stage de formation professionnelle comme « périodes assimilées » d’assurance vieillesse.




Article 23
Élargissement des modalités d’ouverture des droits d’accès à la retraite anticipée pour les travailleurs handicapés.




Article 26
Création d’un compte individuel de retraite en ligne permettant entre autre d’informer les assurés sur leurs droits acquis, et de faire des simulations sur leurs pensions.




Article 28
Mise en place du calcul unifié de la retraite des poly-pensionnés des régimes dits « alignés » (régime général, RSI, salariés agricoles).




Article 32
Amélioration du mode de gouvernance du régime de retraite des professions libérales.




TRAVAUX DE LA COMMISSION DES AFFAIRES SOCIALES
La commission des affaires sociales a adopté ce projet de loi le 2 octobre 2013

Rapport n° 1400 de M. Michel Issindou (SRC, Isère)




Principales dispositions adoptées par la commission :


Article 3
Changement de la dénomination du comité de surveillance des retraites en comité de suivi des retraites (Disposition introduite à l’initiative de M. Gérard Sebaoun, SRC, Val d’Oise).




Article 5 bis (nouveau)
Remise d’un rapport au Parlement par le Gouvernement, après avis du Conseil d’orientation sur les conditions de travail, sur l’application de cette loi relative à la pénibilité, et sur l’évolution de la liste des facteurs de risques professionnels auxquels les salariés sont exposés (Disposition introduite à l’initiative du Rapporteur).




Article 6
Utilisation possible des points inscrits sur le compte personnel de prévention de la pénibilité pour partir à la retraite avant l’âge légal (Disposition introduite à l’initiative de M. Jean-Marc Germain, SRC, Hauts-de-Seine).


Utilisation possible des points acquis pour financer la réduction de la durée de travail du salarié tout au long de sa vie active (et non plus seulement à compter d’âges fixés par décret) (Disposition introduite à l’initiative de M. Gérard Sebaoun, SRC, Val d’Oise).


Utilisation possible des points acquis trois années avant l’âge légal de départ à la retraite pour financer une majoration de durée d’assurance vieillesse ou un départ en retraite avant 62 ans (Disposition introduite à l’initiative de Mme Véronique Massonneau, Écologiste, Vienne).


Abaissement à 52 ans (au lieu de 57 ans) du seuil à partir duquel il n’est pas nécessaire d’utiliser les vingt premiers points du compte pour financer une action de formation professionnelle (Disposition introduite à l’initiative de M. Gérard Sebaoun, SRC, Val d’Oise).


Possibilité pour les organisations syndicales d’exercer les recours relatifs au compte personnel de prévention de la pénibilité (Disposition introduite à l’initiative de la commission des finances).


Allongement du délai de prescription de l’action du travailleur, pour se voir attribuer des points, de deux à trois ans (Disposition introduite à l’initiative de la commission des finances).





Article 13 bis (nouveau)
Dans l’année suivant la promulgation de la présente loi, remise au Parlement par le Gouvernement d’un rapport étudiant les possibilités de faire évoluer les règles relatives aux pensions de réversion (Disposition introduite à l’initiative du Rapporteur).




Article 27 bis (nouveau)
Possibilité pour les militaires quittant l’armée avant quinze ans de service, mais ayant accompli deux ans de service, de percevoir une pension du code des pensions civiles et militaire de retraite, à compter de l’âge légal de 62 ans (Disposition introduite à l’initiative du Gouvernement).




Article 29 bis (nouveau)
Avant le 1er juillet 2014, remise au Parlement par le Gouvernement d’un rapport détaillant les conditions d’application des conventions bilatérales existantes en matière de retraite (Disposition introduite à l’initiative de la commission des finances).


Voir les comptes rendus n° 86, 1, 2, 3 et 4 de la commission





AVIS DE LA COMMISSION DES FINANCES
La commission a donné un avis favorable à l’adoption de ce projet de loi
le 30 septembre 2013

Avis n°1397 de M. Pascal Terrasse (SRC, Ardèche)




Voir le compte rendu n°123 de la commission

 

NDLR : MGEFI et RETRAITE



Offre facultative : Prémuo capital avantages                      
  • Offre statutaire renforcée - Prémuo M022                     
  • Offre statutaire de référence - Prémuo M022                     
  • Fauteuil roulant                     
  • Appareil auditif                     
  • Foire aux questions sur la santé                     
  • F.A.Q. Santé                     
  • Foire aux questions sur la prévoyance                     
  • F.A.Q. Prévoyance                     
  • Foire aux questions pratiques Bloc de mise en avant





  • mercredi 18 septembre 2013

    REFORME DES RETRAITES

    Une réforme qui garantit l’avenir et la justice

    du système de retraites
    A l’issue de plus d’un an de préparation et de concertation, la réforme des

    retraites proposée par le gouvernement a trouvé sa traduction dans le projet

    de loi garantissant l’avenir et la justice du système de retraites. Chacun pourra

    prendre connaissance de ce projet et le juger.

    La conviction du gouvernement est que cette réforme est à la hauteur des

    enjeux et de l’attente des Français.

    C’est une réforme efficace. Nous avons rempli l’objectif de faire une réforme qui


    assure l’avenir financier du système de retraites par répartition : dès 2020, les

    régimes de retraite de base seront équilibrés. Tout l’enjeu de la réforme était

    d’assurer cet équilibre sans toutefois casser la reprise économique en cours ni

    opposer les différentes composantes de la société. C’est pourquoi elle apparaît

    acceptable par les Français.

    C’est une réforme structurelle qui a fait le choix de l’allongement de la durée de


    cotisations plutôt que du relèvement de l’âge légal, qui pénaliserait ceux qui ont

    commencé à travailler tôt. Cet allongement se fera de manière progressive et

    planifiée, au rythme d’un trimestre de cotisations supplémentaire tous les 3 ans à

    partir de 2020. La durée de cotisation atteindra 43 ans de cotisations en 2035 et

    restera stable les années suivantes.

    C’est une réforme juste qui corrige de nombreuses inégalités : congés maternités,


    carrières heurtées, carrières pénibles… Elle accorde ainsi à certaines catégories de

    travailleurs les droits qui leur avaient été refusés lors des réformes précédentes.

    C’est une réforme équilibrée, qui partage équitablement les efforts entre toutes les


    forces de la Nation. Les cotisations des actifs et des entreprises seront augmentées

    dans la même proportion. Tous les régimes seront concernés. Les retraités sont

    également mis à contribution, de façon modérée, pour la première fois dans une

    réforme des retraites. Les efforts demandés à tous seront mesurés. Afin que la

    réforme ne nuise pas à la consommation, les mesures de gel des pensions ou de

    hausse générale des impôts ont été écartées ; par ailleurs, l’indexation du barème de

    l’impôt sur le revenu sera rétablie. Et afin qu’elle ne nuise pas à l’emploi, il n’y aura

    pas d’alourdissement du coût du travail pour les entreprises en 2014.



    1
    UNE REFORME STRUCTURANTE ET DURABLE
    ASSURER LES RETRAITES

    DES GENERATIONS FUTURES
    LA REFORME DES RETRAITES QUE NOUS PORTONS EST EFFICACE

    DANS LE CONTEXTE ECONOMIQUE ET SOCIAL D’AUJOURD’HUI :

    ELLE EST A LA FOIS NECESSAIRE ET SUFFISANTE.

    La réforme est nécessaire : le déficit de l’ensemble des régimes de



    retraite est aujourd’hui de 14 milliards d’euros et, sans réforme, il

    atteindra 21 milliards en 2020 et 27 milliards en 2040.

    La réforme est suffisante : elle équilibre le système durablement et ce,

    sans brutalité.


    À court terme, le gouvernement a choisi de privilégier les hausses de ressources

    pour faire face aux déficits liés à la crise. A plus long terme, l’effort est équilibré entre

    mesures de recettes et d’économies. 21,6 milliards d’euros de mesures de

    redressement sont prévus en 2040 et le déficit tout régime sera alors ramené à 0.
    LA SITUATION ACTUELLE APPELLE UNE REPONSE A LA FOIS RAPIDE ET DANS

    LA DUREE.

    Pour rétablir la confiance et donner de la visibilité aux jeunes actifs,



    l’horizon choisi pour cette réforme est 2040, c'est-à-dire le moment où

    les jeunes qui ont 35 ans aujourd’hui atteindront l’âge de la retraite.
    Le total des efforts demandés permet d’assurer le retour à l’équilibre de l’ensemble

    des régimes de base (privé, public et spéciaux) à horizon 2020, 2030 et 2040.

    2

    Les mesures de redressement concernent tous les régimes et tous les assurés :

    Elles équilibrent à elles seules le régime général, le FSV et les régimes


    assimilés (MSA, RSI, CNRACL…).

    Elles réduisent le déficit des régimes de retraite des fonctionnaires et des


    régimes spéciaux équilibrés par subvention. Le besoin de financement restant

    de ces régimes sera assuré par la continuation des efforts de maîtrise des

    dépenses globales de l’Etat.

    Elles réduisent le déficit des régimes de retraite complémentaire à horizon


    2030 et 2040. Il appartiendra aux gestionnaires de ces régimes de prendre les

    mesures adaptées pour assurer leur équilibre à long terme.

    La réforme prévoit également la création d’un mécanisme de pilotage



    innovant afin que le système ne soit plus piloté à vue.
    C’est un outil au service de la confiance et de la lisibilité, puisqu’il permettra

    d’assurer le respect des objectifs financiers et non financiers assignés au système de

    retraites.

    Ce pilotage du système de retraites constitue une évolution structurelle dans la

    gestion des retraites de notre pays.

    La réforme des retraites proposée est responsable, elle inscrit nos régimes de

    retraite dans la durée.

    3

    Tous les montants sont exprimés en Mdconstants 2011 2014 2020 2030 2040



    Déficit de l'ensemble des régimes de retraite - projections du COR -17,7 -20,9 -26,1 -28,9
    Après prise en compte de l'accord ARRCO - AGIRC de 2013 et

    révision des hypothèses économiques de court terme -19,1 -20,7 -24,2 -26,6
    Impact de la réforme des retraites sur l’ensemble des régimes
    Mesures de redressement à court moyen terme

    (impact tous régimes) 4,1 8,0 9,6 11,3

    Retraités 2,0 3,2 3,7 4,2

    Report indexation au 1/10 0,8 1,9 2,2 2,6

    Fiscalisation des majorations de pension 1,2 1,3 1,5 1,7

    Salariés : Hausse cotisations 0,15% en 2014 et de

    0,05 point de 2015 à 2017 1,1 2,3 2,8 3,4

    Entreprises : Hausse cotisations 0,15% en 2014 et de

    0,05 point de 2015 à 2017 1,1 2,3 2,8 3,4

    Economies de gestion 0,2 0,3 0,3



    Mesure d'allongement de la durée d'assurance après 2020 (impact

    tous régimes) 0,0 5,4 10,4
    Total des mesures de redressement à court et long

    terme (impact tous régimes) 4,1 8,1 15,0 21,6
    dont en économies 0,8 1,9 6,7 11,6

    dont en recettes 3,3 6,2 8,3 10,1

    Mesures de justice -0,2 -0,7 -2,7 -4,1

    Mesures Jeunes, femmes, carrières heurtées et petites pensions 0,0 0,0 -0,4 -1,3

    Mesures agricoles -0,2 -0,2 -0,3 -0,3

    Mesure pénibilité -0,5 -2,0 -2,5

    Pénibilité, financement spécifique

    Cotisation à la charge des entreprises exposant à la pénibilité 0,5 0,5 0,8

    Financement mutualisé (en fonction de la montée en charge du dispositif)



    Mesures agricoles financement 0,2 0,2 0,3 0,3
    Impact net des mesures 4,1 8,1 13,1 18,6
    Déficit de l'ensemble des régimes de retraite après réforme et

    avant équilibrage des régimes de l’Etat ou équilibrés par

    subvention

    -15,0 -12,7 -11,2 -7,9
    Déficit de l'ensemble des régimes (hors AGIRC ARRCO) après

    réforme et équilibrage des régimes de l’Etat ou équilibrés par

    subvention

    -5,1 -0,4 0,9 0
    Déficit de l'ensemble des régimes (y.c. AGIRC ARRCO) après

    réforme et équilibrage des régimes de l’Etat ou équilibrés par

    subvention

    -9,4 -4,8 -5,9 -5,8
    4

    5
    UNE REFORME EQUILIBREE
    GARANTIR DES EFFORTS

    PARTAGES PAR TOUS
    Le redressement du système de retraites appelle des efforts de tous. Le

    gouvernement a souhaité que ces efforts soient justement répartis entre toutes

    les composantes de la société (entreprises, actifs, retraités) et entre toutes les

    générations, sans bouleverser les projets de ceux qui sont aujourd’hui

    proches de la retraite.
    1. DES EFFORTS REPARTIS ENTRE TOUTES LES CATEGORIES
    Les entreprises et les actifs verront leurs cotisations augmenter de manière mesurée.

    Et progressive entre 2014 et 2017. La hausse sera de 0,15 point en 2014, puis de

    0,05 point pendant les trois années suivantes, pour un accroissement total de

    0,3 point pour les actifs et les entreprises en 2017. Cette hausse correspond à des

    recettes totales de 4,4 milliards d’euros en 2020 et 6,4 milliards en 2040.
    Nicolas, 22 ans, est salarié de la grande distribution, à temps complet, rémunéré au

    SMIC. Pour lui, en 2014, la hausse de cotisations représentera 2,15par mois. Elle

    atteindra 4,50par mois en 2017.
    Les entreprises financeront en outre le compte pénibilité, dans une perspective qui

    les incitera à réduire l’exposition à la pénibilité. Le rendement de la contribution des

    seules entreprises qui exposent est estimé à 500 millions d’euros en 2020 et 800

    millions d’euros en 2040.

    Les retraités, dans un souci d’équité intergénérationnelle, participeront aussi à l’effort

    de redressement de notre système par deux biais : d’une part la fiscalisation de la

    majoration de pension de 10% pour les retraités ayant élevé 3 enfants et plus qui

    concernera principalement les retraités les plus aisés ; d’autre part le report de la

    revalorisation des pensions du 1er avril au 1er octobre, qui ne concernera pas les

    bénéficiaires du minimum vieillesse.

    6
    Jeanne, 74 ans, touche une pension de 1 000 euros par mois. Le report de la

    revalorisation du 1er avril au 1er octobre représente pour elle une perte de revenu de

    4,50par mois.

    Roger, 76 ans et Geneviève, 75 ans, perçoivent chacun 1400 euros de pension, y




    compris une majoration au titre de 3 enfants. Ils devront verser chacun, au titre de
    l’impôt sur le revenu, moins de 15 supplémentaires par mois.
    Tous les régimes de base sont concernés par la hausse de cotisation, le report de la

    revalorisation et la fiscalisation des majorations de pension.
    2. LA HAUSSE DE LA DUREE : UNE MESURE JUSTE
    Des mesures adaptées doivent permettre de relever le principal défi auquel doivent

    faire face à long terme nos régimes de retraite : l’allongement continu de l’espérance

    de vie. Aujourd’hui égale à 22,2 ans pour les hommes et 27 ans pour les femmes,

    l’espérance de vie à 60 ans continuera à augmenter et devrait atteindre un peu plus

    de 25 ans pour les hommes et 30 ans pour les femmes en 2040.

    La mesure proposée par le gouvernement consiste à augmenter la durée de

    cotisation d’un trimestre tous les trois ans entre 2020 et 2035. Cette solution apporte

    une réponse juste, à la fois en termes d’équité entre générations, puisqu’elle conduit

    à stabiliser la part de la vie consacrée au travail, et au sein de chaque génération,

    car elle permet, à la différence d’un relèvement de l’âge d’ouverture des droits, de ne

    pas pénaliser les assurés qui ont commencé à travailler jeune.

    Afin de ne pas bouleverser les projets de départ des générations proches de la

    retraite, cette augmentation ne concernera que les générations partant en retraite à

    compter de 2020.

    C’est une réforme des retraites respectueuse, dans laquelle les



    évolutions importantes sont annoncées suffisamment à l’avance pour ne

    pas prendre les gens au dépourvu.
    Monique, 59 ans, expert comptable, s’est déjà renseignée sur les modalités de son



    départ à la retraite. Grâce aux outils à sa disposition, elle a fait tous ses calculs et sait
    qu’elle pourra partir à taux plein à 62 ans et 4 mois, c'est-à-dire en 2016. Pour elle,

    pas de changement : le gouvernement a souhaité ne pas modifier les projets de



    ceux qui partent à la retraite d’ici 2020.
    Fabien, né en 1975, n’a pas encore 40 ans. Il se préoccupe davantage de sa vie



    professionnelle que de sa retraite, dont il ne sait pas très bien quand elle interviendra.
    Avec la réforme, il sait qu’il devra cotiser 172 trimestres pour bénéficier d’une



    retraite à taux plein et peut organiser sa vie active à venir en ayant à l’esprit cet

    horizon.
    7
    UNE REFORME JUSTE
    RENDRE LE SYSTEME PLUS JUSTE

    POUR CEUX QUI EN ONT BESOIN
    La retraite est le reflet de la vie professionnelle et nous n’arrivons pas tous

    égaux devant la retraite. Comme l’a montré le rapport du Conseil d’orientation

    des retraites de janvier 2013, notre système de retraites a également un certain

    nombre de faiblesses ou d’imperfections : certaines règles de calcul

    défavorisent les carrières courtes, heurtées ou à bas salaire ; certains

    dispositifs de solidarité sont mal ciblés et ne bénéficient pas à ceux pour qui

    ils ont été conçus, d’autres ne correspondent plus à une société qui a évolué.

    Cette réforme, contrairement aux précédentes, s’attache à corriger les

    injustices les plus criantes et prend en compte les différentes situations. En ne

    se limitant pas aux questions financières, elle permet de réajuster le système

    au bénéfice de ceux qui en ont réellement le plus besoin.
    1. COMPENSER LA PENIBILITE
    Le gouvernement s’engage, et c’est là un axe majeur de cette réforme, à apporter

    une réponse durable à la question de la pénibilité au travail. Elle passe par la

    prévention de l’exposition à des facteurs de pénibilité, mais aussi par la

    reconnaissance de la nécessité d’une juste compensation pour les salariés

    concernés. Demander les mêmes efforts à ceux qui ont une espérance de vie réduite

    du fait des conditions de travail pénibles auxquelles ils ont été exposés ne serait en

    effet pas acceptable.

    La création d’un compte personnel de prévention de la pénibilité, dont



    les objectifs concilient prévention et réparation, représente une avancée

    sociale majeure.
    Son principe est simple : ouvert à tout salarié du secteur privé exposé à des

    conditions de travail réduisant l’espérance de vie, le compte permet de cumuler des

    points en fonction de l’exposition à un ou plusieurs facteurs de pénibilité,

    respectivement 1 et 2 points par trimestre d’exposition.

    8

    Les points accumulés sur le compte pourront être utilisés :

    - dans une logique de prévention d’abord, pour suivre une formation


    permettant au salarié de se reconvertir et d’accéder à un emploi moins

    pénible. Afin d’inciter encore plus à utiliser le compte pour la formation, les 20

    premiers points acquis devront nécessairement être utilisés pour se former.

    - dans une logique de réparation, pour travailler à temps partiel à la fin de la


    carrière, en conservant sa rémunération ou partir à la retraite jusqu’à deux ans

    plus tôt. 10 points accumulés sur le compte permettront d’anticiper le départ à

    la retraite d’un trimestre, soit une année de retraite pour 10 ans d’exposition.

    Pour les personnes proches de l’âge de départ lors de la mise en place du compte,

    qui ne pourraient pas accumuler assez de points pour bénéficier de trimestres de

    retraite, le barème sera aménagé (par un doublement des points accumulés et la non

    application de la condition de 20 trimestres à utiliser en formation).

    Contrairement à certaines idées reçues, ce compte bénéficiera largement aux

    femmes : elles devraient constituer près de la moitié des bénéficiaires du compte, ce

    qui signifie qu’environ 20% des femmes seront concernées.
    Fanny, 38 ans, travaille de nuit plus de 99 jours par an. Pour l’instant, elle se sent



    jeune mais elle est persuadée qu’elle ne pourra pas faire ça toute sa vie. A compter
    du 1er janvier 2015, elle a droit à un compte personnel de prévention de la pénibilité,

    sur lequel son employeur créditera 4 points par an. A compter du 1er janvier 2020,




    elle aura donc cumulé 20 points qu’elle pourra choisir d’utiliser pour se
    reconvertir et sortir de la pénibilité. Si elle change d’avis d’ici là, elle pourra



    poursuivre son activité et continuer à créditer son compte dans l’objectif, soit de se
    reconvertir plus tard, soit de passer à temps partiel en fin de carrière ou




    d’anticiper son départ à la retraite.
    2. COMBATTRE LES INEGALITÉS ENTRE LES HOMMES ET LES FEMMES
    La réforme contient des avancées pour les femmes. Elle permettra d’améliorer

    rapidement les pensions des femmes en s’assurant que celles qui combinent bas

    salaires et temps partiel puissent valider quatre trimestres par an et en prenant

    mieux en compte l’impact de la maternité, ce qui améliorera leur retraite.

    Avec la réforme, à compter du 1er janvier 2014, seront validés autant de



    trimestres que de périodes de 90 jours de congé maternité.
    Ces périodes de maternité seront également mieux prises en compte dans le cadre

    du décret du 2 juillet 2012 élargissant la possibilité de départ à 60 ans. Aujourd’hui,

    seuls deux trimestres au titre de la maternité sont retenus. Avec la réforme, tous les

    trimestres acquis au titre de la maternité seront pris en compte.

    Ces mesures seront favorables aux femmes ayant eu plus de deux enfants ou des

    naissances multiples, soit 135 000 femmes chaque année.

    9

    Une meilleure prise en compte au moment de la retraite des temps



    partiel et des bas salaires, deux situations qui concernent particulièrement

    les femmes.
    Les conditions de validation de trimestres sont assouplies afin de permettre aux

    personnes à temps partiel et à bas salaires, qui sont très souvent des femmes,


    d’atteindre plus facilement la durée d’assurance requise.

    Avec la réforme, il sera possible de valider un trimestre en cotisant l’équivalent de

    150 heures de travail rémunéré au SMIC. En conséquence, un mois de travail

    rémunéré au SMIC permettra de valider un trimestre, quatre mois permettant de

    valider une année. Cette mesure est particulièrement favorable aux personnes

    travaillant à temps très partiel et à bas salaire puisqu’il sera possible grâce à la

    réforme de valider quatre trimestre de retraite dès lors que l’on travaille un peu plus

    de 11h30 par semaine au SMIC pendant toute une année, contre 15h30 aujourd’hui.

    Ainsi :

    - un mois de travail d’été rémunéré au SMIC permettra de valider un trimestre



    de retraite ;

    - quatre mois de travail au SMIC permettront de valider quatre trimestres de



    retraite ;

    - travailler un jour et demi (12h) par semaine au SMIC pendant toute une année



    permettra de valider quatre trimestres.

    En améliorant les petites pensions, nous nous battons aussi pour



    l’égalité entre les femmes et les hommes.
    Le minimum contributif, qui est une pension minimale dont bénéficient

    majoritairement des femmes (70%), n’est plus versé lorsque le total des retraites

    dépasse 1028 . Il sera désormais versé jusqu’à 1120 .

    Enfin, ce projet de loi comprend des mesures ciblées, notamment vers

    les agricultrices.


    Ce sont les personnes qui ont les plus petites retraites dans notre pays, très souvent

    de moins de 600 euros. Des mesures spécifiques permettront d’améliorer la retraite

    de celles qui ont travaillé sur l’exploitation de leur conjoint ou de leurs parents, qui se

    traduiront par une hausse de 350par an de leur retraite. En parallèle, la retraite des


    veuves d’agriculteurs sera améliorée.
    Micheline, 45 ans, femme de boucher, a depuis toujours collaboré avec son mari



    dans la boucherie familiale et est à ce titre affiliée et acquiert des droits à l’assurance

    vieillesse, en tant que « conjoint collaborateur ». Elle vient de divorcer et cette
    affiliation cesse. Pour éviter des interruptions brutales de droits, la réforme ouvre




    aux conjoints collaborateurs le droit de cotiser à l’assurance volontaire
    vieillesse. Micheline pourra donc, si elle le souhaite, cotiser de manière volontaire

    afin d’améliorer son niveau de pension ou partir plus tôt à taux plein, ce qu’elle



    ne pouvait pas faire jusque là.
    10
    3. AMELIORER LA PRISE EN COMPTE DES INTERRUPTIONS DE CARRIÈRE
    Certaines mesures visent à améliorer sensiblement les droits à retraite des assurés

    les plus fragiles, ceux qui éprouvent des difficultés à se constituer une carrière

    complète en raison notamment de la précarité sur le marché du travail. Ces mesures

    concernent en particulier les assurés qui ont des parcours professionnels

    discontinus, hachés, et permettent de mieux prendre en compte les périodes

    d’activité professionnelle réduite, les périodes de chômage, etc.

    Les demandeurs d’emploi qui ne sont plus indemnisés par l’assurance



    chômage ne valident pas de trimestres de retraite pendant leurs

    périodes de stage de formation professionnelle : la réforme permet que



    chaque période de 50 jours de stage ouvre droit à un trimestre de

    retraite pris en charge par la solidarité nationale.





    Rémi, 39 ans, est un chômeur non indemnisé qui vient de se voir proposer un
    stage de formation professionnelle de soudeur, financée par le Conseil régional.



    Au chômage de longue durée, il accepte cette formation dont il espère qu’elle

    débouchera sur un emploi. En tant que chômeur non indemnisé, il bénéficie au titre

    de l’assurance vieillesse, de périodes assimilées d’un trimestre pour 50 jours de

    chômage. En devenant stagiaire de la formation professionnelle, il perd ces

    validations, et ses cotisations portent sur une base forfaitaire trop faible pour ouvrir
    des droits à l’assurance vieillesse. Grâce à la réforme, pour chaque période de 50




    jours de stage, il aura droit à un trimestre d’assurance vieillesse, pris en charge

    par la solidarité nationale.

    Les jeunes chômeurs non indemnisés mais toujours inscrits sur les

    listes de pôle emploi : ils pourront dorénavant conserver la possibilité de



    valider jusqu’à six trimestres, même en cas de reprise d’emploi de

    courte durée.

    La réforme propose également des mesures favorables destinées à



    améliorer la prise en compte des personnes en situation de handicap

    pour leur retraite. Cela repose sur une approche globale qui valorise tant les


    périodes d’activité des assurés handicapés, que la mobilisation de leurs

    proches lorsque l’importance du handicap nécessite l’aide permanente d’un

    tiers. L’élargissement des modalités d’ouverture de droits constitue une

    mesure de solidarité en faveur des assurés handicapés, ainsi qu’une

    simplification pour les assurés concernés. L’investissement des familles dans

    la prise en charge de leurs proches handicapés ou en perte d’autonomie est

    important et les éloigne parfois durablement du marché du travail. Deux

    mesures visent à prendre en compte ces situations.

    11
    4. REDONNER CONFIANCE AUX JEUNES DANS LEUR SYSTÈME DE RETRAITE
    La réforme vise à redonner confiance à tous les Français dans leur système de

    retraite. Elle garantit qu’il sera préservé dans la durée et que chaque génération

    pourra toucher une retraite de bon niveau. C’est un message fort adressé aux

    jeunes : comme leurs aînés, ils bénéficieront du régime de retraite solidaire par

    répartition. Le gouvernement a également entendu leur inquiétude sur l’allongement

    de la durée de cotisation.

    Les jeunes entrent aujourd’hui dans la vie active à 22 ans en moyenne. A trente ans,

    les jeunes ont déjà validé en moyenne 7,5 ans. Le gouvernement propose des

    mesures fortes pour permettre aux jeunes dans différentes situations de valider plus

    facilement des trimestres.

    Tous les apprentis, environ 400 000 aujourd’hui, pourront valider autant



    de trimestres de retraite qu’ils auront de trimestres d’apprentissage.
    Samia a 17 ans et a choisi de préparer un brevet professionnel de préparateur

    en pharmacie en alternance. Son contrat d’apprentissage est de deux ans. Avant la



    réforme, elle aurait validé 1 trimestre la première année et 2 trimestres la deuxième

    année, soit 3 trimestres au total. Comme elle débutera son apprentissage en

    septembre 2014, elle profitera de la réforme et validera 8 trimestres au total.

    S’ils font des petits jobs d’été ou s’ils travaillent à temps partiel, les



    jeunes pourront valider plus facilement des trimestres, grâce à la

    mesure permettant de valider un trimestre en justifiant de l’équivalent de

    150 heures de travail rémunéré au SMIC : travailler un jour et demi par

    semaine (12 heures) au SMIC pendant 1 an permet de valider

    4 trimestres.
    Agathe a 21 ans et fait des études de droit. Pour payer en partie ses études, elle

    est obligée de travailler à temps partiel. Embauchée par une famille pour garder



    deux enfants après l’école et le mercredi, elle travaille en moyenne 20 heures par

    semaine durant l’année scolaire soit 720 heures dans l’année. Rémunérée au SMIC,

    elle valide donc 4 trimestres de retraite par an, alors qu’elle n’en aurait validé que

    3 avant la réforme.

    Pour les jeunes qui font des études après le bac, la réforme prévoit une



    aide au rachat de trimestres destinée aux jeunes actifs. La diminution du

    coût du rachat sera forfaitaire afin de favoriser les actifs aux revenus les

    plus modestes.
    Franck a 25 ans et travaille depuis deux ans dans une petite entreprise

    d’informatique parisienne, il gagne 27 000par an, soit 2 250brut par mois

    (1,5 SMIC). Aujourd’hui, il peut racheter jusqu’à 4 années d’études à 1 800par

    trimestre. Avec une aide de 1 000par trimestre, il lui sera possible de racheter une

    année pour 3 200(au lieu de 7 200). En étalant ce versement sur 5 ans, cela

    représente 55par mois, c'est-à-dire 3% de son revenu net mensuel.
    12

    13
    OU TROUVER LES INFORMATIONS SUR LA REFORME

    ET SUR CE QU’ELLE CHANGE POUR LES ASSURES ?
    RETRAITES.GOUV.FR :
    Le site retraites.gouv.fr

    apporte avec clarté et

    pédagogie les informations

    de base sur le système

    actuel de retraites, les

    enjeux de la réforme,

    les grands points de la

    réforme et des outils pour

    permettre aux citoyens

    de mieux en comprendre

    les conséquences.

    Sur le site, l’internaute

    trouvera également le texte

    du projet de loi qui sera

    examiné le 7 octobre

    à l’Assemblée nationale.

    14
    LE CALCULATEUR

    D’AGE DE DEPART

    A LA RETRAITE
    Accessible sur le site,

    le calculateur estime l’âge

    auquel l’assuré pourrait

    prendre sa retraite et l’âge

    auquel il pourrait bénéficier

    d’une retraite à taux plein,

    en tenant compte des

    évolutions envisagées

    dans le cadre du projet

    de réforme.