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MINE D'INFOS/ Actualités en libre partage. Ce blog vous offre outre des Infos: protection sociale, culture etc. des interviews esclusives [libre de droits sous réserve de les sourcer. de sourcer le blog]. La créatrice du blog [ex. Chef de service MGEFI, passionnée d'Afrique & RS] est journaliste membre du réseau mutualiste MutElles; SEE; & ADOM. ✍️Proposer un sujet à la rédaction : pressentinelle2@gmail.com
vendredi 13 décembre 2013
MINE D'INFOS: Encres de tatouage couleur, le bout du tunnel ?
MINE D'INFOS: Encres de tatouage couleur, le bout du tunnel ?: L’Association Tatouage et Partage*, à la demande du Sénateur-Maire Pierre Jarlier**, a été reçue ce 12 décembre au Ministère de la San...
MINE D'INFOS: MSF appelle à un changement urgent et radical de l...
MINE D'INFOS: MSF appelle à un changement urgent et radical de l...: Bruxelles, 12 décembre 2013 – Les agences humanitaires onusiennes viennent de décider de mobiliser davantage de moyens et de ressources...
MSF appelle à un changement urgent et radical de la réponse humanitaire des Nations-Unies en République Centrafricaine
Bruxelles,
12 décembre 2013 – Les agences humanitaires onusiennes viennent de décider de
mobiliser davantage de moyens et de ressources pour répondre à la crise
humanitaire en Centrafrique. Selon Médecins Sans Frontières (MSF), qui adresse
aujourd’hui une lettre ouverte à Valérie Amos, Secrétaire générale adjointe des
Nations-Unies chargée des Affaires Humanitaires, cette décision doit se concrétiser
sur le terrain compte tenu des difficultés rencontrées jusqu’à présent par les agences onusiennes pour apporter une
réponse adaptée à la gravité et à l’ampleur des besoins.
L’Inter-Agency Standing
Committee (IASC), un forum décisionnel impliquant les principales agences
humanitaires onusiennes, a décidé le renforcement de la réponse humanitaire des
Nations-Unies en Centrafrique. Ce qui signifie concrètement pour les agences
des Nations-Unies, davantage de ressources et de moyens pour apporter une réponse
adaptée à la crise humanitaire en Centrafrique. Mais cette décision arrive très
tard.
Beaucoup auraient dû être déjà
fait au regard de la dégradation de la situation humanitaire en Centrafrique
depuis plusieurs mois. « Cette décision tardive doit maintenant être suivie d'effet et initier un changement
radical et immédiat dans la façon dont les agences humanitaires onusiennes ont
jusqu'à présent répondu à la crise » explique Bart Janssens, directeur des
opérations à MSF.
Aujourd’hui, environ 30.000
personnes survivent sur le site de l’aéroport de Bangui. Sur le terrain, MSF a
alerté plusieurs fois les agences des Nations Unies, demandant que de la
nourriture, des tentes et du matériel d’hygiène soient immédiatement déployés,
mais sans qu’aucune réponse concrète ne puisse être apportée.
A Yaloké et Bouca, où la
situation est critique, et en dépit de nos demandes répétées, les agences des
Nations Unies ne sont toujours pas intervenues.
Lors des récents évènements à
Bossangoa, MSF a pris en charge des dizaines de blessés et continuer à creuser
des latrines et assurer un accès à l’eau potable aux personnes déplacées alors
que les agences onusiennes ont cessé toute activité de distribution de
nourriture pendant 4 jours. Ces activités sont pourtant cruciales pour les
30.000 personnes réfugiées auprès de la Mission Catholique.
Les activités des agences
onusiennes ont été jusque-là insuffisantes et plusieurs fois interrompues et
leurs équipes retirées – parfois pour une longue période, perturbant le déploiement
et la réponse aux besoins des populations centrafricaines. « Malgré ses efforts
importants, MSF - et les rares ONG présentes
- ne peuvent pas couvrir tous les besoins. Les agences des Nations Unies
doivent maintenant apporter une réponse
solide et concrète à la hauteur des besoins » affirme Janssens.
Depuis des mois MSF a alerté sur
la situation humanitaire catastrophique en Centrafrique et a montré qu’il était
possible de travailler et d’étendre ses activités humanitaires dans le pays
malgré les conditions sécuritaires difficiles.
Présent en RCA depuis 1997, MSF
gère actuellement sept projets réguliers (à Batangafo, Boguila, Carnot, Kabo,
Ndéle, Paoua et Zémio) et quatre projets d’urgence (à Bangui, Bossangoa, Bouca
et Bria). De plus, une équipe d’urgence mobile couvre les zones de Bouar, Yaloké
et les camps de déplacés de Bangui. D’ici la fin de l’année, MSF espère pouvoir
initier des activités dans les hôpitaux de Bangassou et Ouango. Au total, nous
offrons aujourd’hui des soins médicaux gratuits à environ 400 000 personnes ;
proposons une capacité hospitalière d’environ 800 lits ; travaillons dans 7 hôpitaux,
2 centres de santé et 40 postes de santé ; et comptons plus de 100 personnels
expatriés et environ 1 100 personnels centrafricains dans nos équipes.
Contact Presse
Amélie Ketoff
amelie.ketoff@paris.msf.org
Charlotte Nouette-Delorme
presse-msf@paris.msf.org
Encres de tatouage couleur, le bout du tunnel ?
L’Association
Tatouage et Partage*, à la demande du Sénateur-Maire Pierre Jarlier**, a été reçue
ce 12 décembre au Ministère de la Santé
par Jérôme Salomon, Conseiller chargé de la sécurité sanitaire auprès de la
Ministre de la Santé, Marisol Touraine, et Gabriel Attal, Conseiller
parlementaire. Stéphane Chaudesaigues, Président de Tatouage et Partage,
association de tatoueurs professionnels, a pu présenter, au nom de ses collègues,
leurs doléances et leurs propositions concernant les encres de tatouage. Mais
aussi, plus largement, évoquer les conditions de l’exercice leur métier. Une rencontre technique et très
constructive
Des demandes
justifiées
Bien consciente de l’intérêt de la mise en place d’une législation protégeant les personnes désireuses de se faire tatouer, l’Association Tatouage et Partage, par la voix de son Président, a cependant émis des remarques sur cette législation et le contrôle de son application par les services de l’Etat.
Stéphane Chaudesaigues reconnaît qu’il est indispensable que les fabricants d’encre fassent preuve de la plus grande transparence en ce qui concerne la composition de leurs encres et que leur étiquetage soit conforme au règlement CE 1272/2008.
Bien consciente de l’intérêt de la mise en place d’une législation protégeant les personnes désireuses de se faire tatouer, l’Association Tatouage et Partage, par la voix de son Président, a cependant émis des remarques sur cette législation et le contrôle de son application par les services de l’Etat.
Stéphane Chaudesaigues reconnaît qu’il est indispensable que les fabricants d’encre fassent preuve de la plus grande transparence en ce qui concerne la composition de leurs encres et que leur étiquetage soit conforme au règlement CE 1272/2008.
Les arrêtés du 6 mars 2013 et du 6 février 2001 posent question tant dans les produits reconnus comme dangereux que dans leur application et leur cohérence avec la réglementation communautaire à laquelle ils font référence.
L’arrêté du 6 mars 2013 désigne les substances ne pouvant entrer dans la composition des produits de tatouage en énumérant 7 listes correspondant à des motifs différents. Stéphane Chaudesaigues a demandé, lors de cet entretien, la confirmation qu’il s’agissait bien de listes négatives et qu’en aucun cas l’arrêté ne faisait référence à une liste positive exhaustive comme semblaient le penser certains services de l’Etat.
Bien évidemment, Tatouage et partage reconnaît l’exclusion des substances classées en catégorie 1 dans la classification CMR. Stéphane Chaudesaigues a réclamé, par contre, que pour certaines substances qui sont déjà utilisées depuis longtemps dans les encres de tatouages, conformément à l’alinéa 5 du paragraphe 4 de l’annexe de la ResAP(2008)1, l’Etat français reconnaisse la possibilité d’une étude prouvant l’innocuité de certains pigments interdits dans le tableau 2 de la présente annexe ou dans les colonnes 2 à 4 de l’annexe de la directive 76/768/CEE, si cette innocuité est établie sur la base de données complémentaires obtenues dans les conditions d’utilisation de ces pigments dans les tatouages. Aux USA, la FDA*** a opté pour une position similaire.
L’Association Tatouage et Partage souhaiterait être associée aux travaux menés sur le tatouage dans les différents comités, commissions, groupes, en tant qu’expert capable d’apporter sa connaissance de la pratique du tatouage et des pratiques du terrain.
Stéphane Chaudesaigues suggère que, plutôt qu’une interdiction totale à partir d’une liste, l’attention des candidats au tatouage soit attirée sur les risques allergènes de certains produits utilisés ; voire, pour les sujets présentant un terrain sensible, la présentation d’un certificat médical établi par un allergologue ou un dermatologue. De nombreux produits alimentaires sont connus pour produire des réactions allergiques graves (gluten, arachide, …). Ils ne sont pas interdits pour autant et sont même à portée de main des enfants, notamment dans les cantines scolaires.
Tatouage et Partage souhaite la mise en place d’un véritable statut d’artisan tatoueur, comprenant l’obligation d’une formation par apprentissage pour les candidats tatoueurs, sanctionnée par un diplôme d’Etat reconnu, type CAP. Les conditions actuelles d’installation pour les tatoueurs, exigeant une attestation de présence à une formation de 3 jours sur l’hygiène et une simple déclaration en Préfecture semblent être vraiment dérisoires en termes de sécurité sanitaire. Il y a une vraie disproportion entre le régime de précaution ultra sécuritaire sur la composition des encres et les risques sanitaires infectieux et de contaminations dus à de mauvaises pratiques par des personnes mal formées voulant pratiquer le tatouage.
Un Cabinet
particulièrement à l’écoute
Pierre Jarlier et Stéphane Chaudesaigues ont été reçus par Jérôme Salomon et Gabriel Attal, en présence, notamment, de Frédéric Garron, Chef du Bureau des dispositifs médicaux et autres produits de santé de la Direction Générale de la Santé.
Monsieur Salomon a commencé par faire un tour d’horizon de la législation sur le tatouage et la mise en place de la transcription de la législation européenne dans la législation française.
Gabriel Attal avait déjà évoqué le sujet du tatouage avec Madame la Ministre de la Santé et il a tenu à préciser que le Ministère de la Santé n’avait rien contre la pratique du tatouage et les tatoueurs.
Le Sénateur Jarlier a mentionné ses inquiétudes sur l’application de cette règlementation telle qu’elle est comprise, à ce jour, dans le milieu du tatouage, ainsi que ses craintes du passage à la clandestinité des tatoueurs couleur.
Stéphane Chaudesaigues, en tant que Président de l’association Tatouage et Partage, a pu questionner les membres du Cabinet sur l’application de l’arrêté du 6 mars 2013.
Jérôme Salomon a confirmé qu’il n’existait pas et qu’il n’existerait pas de liste positive des pigments de couleur. L’arrêté prévoit uniquement un certain nombre d’interdictions, comme prévu dans la législation communautaire. De ce fait, tout pigment qui n’est pas interdit dans les listes figurant dans l’arrêté est donc autorisé.
Pierre Jarlier et Stéphane Chaudesaigues ont été reçus par Jérôme Salomon et Gabriel Attal, en présence, notamment, de Frédéric Garron, Chef du Bureau des dispositifs médicaux et autres produits de santé de la Direction Générale de la Santé.
Monsieur Salomon a commencé par faire un tour d’horizon de la législation sur le tatouage et la mise en place de la transcription de la législation européenne dans la législation française.
Gabriel Attal avait déjà évoqué le sujet du tatouage avec Madame la Ministre de la Santé et il a tenu à préciser que le Ministère de la Santé n’avait rien contre la pratique du tatouage et les tatoueurs.
Le Sénateur Jarlier a mentionné ses inquiétudes sur l’application de cette règlementation telle qu’elle est comprise, à ce jour, dans le milieu du tatouage, ainsi que ses craintes du passage à la clandestinité des tatoueurs couleur.
Stéphane Chaudesaigues, en tant que Président de l’association Tatouage et Partage, a pu questionner les membres du Cabinet sur l’application de l’arrêté du 6 mars 2013.
Jérôme Salomon a confirmé qu’il n’existait pas et qu’il n’existerait pas de liste positive des pigments de couleur. L’arrêté prévoit uniquement un certain nombre d’interdictions, comme prévu dans la législation communautaire. De ce fait, tout pigment qui n’est pas interdit dans les listes figurant dans l’arrêté est donc autorisé.
Sur les autres points abordés, il a demandé à Tatouage et Partage que lui soient transmises des questions écrites, précises, afin qu’il soit possible d’y apporter des réponses. Mais, d’ores et déjà, il annonce que viendra au Parlement une Loi qui transcrira l’ensemble de la législation communautaire sur le tatouage.
Le Cabinet a pris l’engagement de répondre par écrit à toutes les questions abordées pendant l’heure et demi de rendez-vous, dans les jours qui viennent. Par ailleurs, le Cabinet s’est également étonné de ne pas avoir eu de proposition officielle de la part du SNAT, suite au délai d’application qui lui avait été accordé.
Il y a désormais bon espoir, après les informations apportées par Tatouage et Partage, que la législation française soit en conformité avec la législation des autres pays européens, notamment l’Allemagne, qui permet d’utiliser un certain nombre d’encres couleur correspondant aux besoins des tatoueurs.
Le Cabinet et la DGS, au regard de la qualité professionnelle et technique des échanges avec Tatouage et Partage, ont proposé à Stéphane Chaudesaigues, Président de l’association, de rester en contact afin de poursuivre ce type d’échanges fructueux sur l’évolution de la règlementation. Et, ce, afin d’éviter, à l’avenir, tout quiproquo préjudiciable à tous.
* Tatouage &
Partage est une association dont l’objectif est la pérennité du métier de
tatoueur, sa reconnaissance, et son ancrage dans l’avenir. Des ateliers dirigés
par les meilleurs tatoueurs sont organisés permettre d’assister à des master
class menées par les plus grands maîtres de la discipline, le tout dans une
ambiance chaleureuse, décontractée, en petit comité et profondément
enrichissante. Jeff Gogue, Joe Capobianco ou encore Shane O’Neill ; autant de
grands noms du tatouage international qu’il est très difficile, pour ne pas
dire impossible, de croiser un jour lorsque l’on exerce son art en France et
qui se sont prêtés au jeu du partage d’expérience. Tatouage & Partage, présidé
par Stéphane Chaudesaigues, se bat pour une reconnaissance toujours plus accrue
du métier de tatoueur, et contre les aberrations encore inhérentes à la
profession. A l’heure actuelle, le statut-même de tatoueur, en France, est un
grand flou. Tatouage et Partage lutte pour que les autorités permettent aux
professionnels du tattoo de jouir du statut d’artisan. L’association se veut également
une force d’opposition et de proposition face aux menaces pesant sur le
tatouage, comme celle, majeure, de l’interdiction de la grande majorité des
encres de tatouage couleur. Appuyé par un réseau dont la force va croissant,
adossé àdes compétences techniques et relationnelles reconnues, Tatouage &
Partage s’efforce de frapper aux bonnes portes et d’user des bonnes armes pour
défendre les tatoueurs de France et d’ailleurs. Tatouage & Partage vise également
à permettre une vraie transmission du métier de tatoueur, et à constituer un véritable
pouvoir de défense des droits de ses travailleurs.
**Sénateur-Maire de Saint-Flour (15)
***Food and Drug Administration
**Sénateur-Maire de Saint-Flour (15)
***Food and Drug Administration
Si vous ne souhaitez plus recevoir de communications de FESTIVAL DU
TATOUAGE DE CHAUDES AIGUES, veuillez cliquer sur ce lien ici.FESTIVAL
DU TATOUAGE DE CHAUDES AIGUES, Stéphane Chaudesaigues, CHAUDES AIGUES, auvergne
15100 France
MINE D'INFOS: dnf - le grand projet que le monde entier nous env...
MINE D'INFOS: dnf - le grand projet que le monde entier nous env...: Les gestes d'ouverture du nouvel Hôtel-Dieu 12 décembre 2013 | Par Caroline Coq-Chodorge - Mediapart.fr Faire coexiste...
dnf - le grand projet que le monde entier nous envie, ou : plus flou tu meurs
Les gestes d'ouverture du nouvel
Hôtel-Dieu
12 décembre 2013 |
Par Caroline Coq-Chodorge - Mediapart.fr
Faire coexister
dans un même lieu l’hôpital et la médecine de ville, la recherche et les
patients : une équipe de professionnels de santé dessine ce que pourraient être
les nouveaux contours de l'Hôtel-Dieu. Depuis qu'il a pris la tête de l'AP-HP,
Martin Hirsch démine le dossier et auditionne. Discrètement et sans argent.
Des urgences ou
pas, un hôpital ouvert ou fermé, un avenir ou une mascarade ? Le brouillard
flotte toujours autour de l’Hôtel-Dieu. Ce qui devrait nourrir un débat sur
l’accès aux soins à Paris est en réalité un dialogue de sourds, un feuilleton
aux rebondissements difficiles à suivre, dans le contexte des élections
municipales. Résultats : les urgences ont fermé le 4 novembre, sans surprise,
une consultation ouverte 24 heures sur 24 a pris le relais, en catimini, et
quelques personnes travaillent, au secret, à une préfiguration d’un nouvel
Hôtel-Dieu.
C’est de cette situation confuse que vient d’hériter le nouveau directeur
général de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), Martin Hirsch.
Avant lui, Mireille Faugère a payé
ses relations difficiles avec la majorité socialiste à la mairie de Paris, qui
soutient le projet du nouvel Hôtel-Dieu, mais ne veut pas froisser ses alliés
écologistes et communistes, mobilisés contre la fermeture des urgences. Dès sa
nomination, le 13 novembre, Martin Hirsch a largement consulté avant de se
positionner le 5 décembre. Il abandonne « les arrière-pensées
immobilières » du plan de Mireille Faugère : la vente du siège de l’AP-HP –
un joli pâté de maisons en bord de Seine au centre de Paris – et son
déménagement à l’Hôtel-Dieu. Martin Hirsch a fait une autre concession, de
façade, aux défenseurs du service des urgences : le « service porte » est
rouvert. C’est une salle où les patients sont placés en observation ou en
attente d’une hospitalisation. Elle servira peu, car il n’y a plus
d’hospitalisation possible à l’Hôtel-Dieu. Martin Hirsch a en effet confirmé la
poursuite du transfert des derniers services d’hospitalisation dans d’autres
hôpitaux parisiens : médecine interne, oncologie, diabétologie, etc.
L’Hôtel-Dieu est désormais presque vide.
Jean-Christophe Allo, urgentiste, en charge de la nouvelle consultation
ouverte 24 heures sur 24 à l’Hôtel-Dieu. © DR
Restent des
centres de consultations – pour les jeunes, les populations précaires – et à la
place des urgences, une « consultation 24 heures sur 24 ». La différence, de
taille, c'est que les patients se présentent par leurs propres moyens. Les
pompiers, les ambulances et le Samu n’amènent plus d’urgences graves.
L’anesthésiste-réanimateur Jean-Yves Fagon fait la visite. Il est le
responsable médical du nouvel Hôtel-Dieu. C’est un des professeurs qui compte à
l’AP-HP. Nous
avions visité les urgences en juillet, le service était calme, il
l’est encore un peu plus aujourd’hui. Jean-Yves Fagon estime à « une
soixantaine » le nombre de passages par jour, contre une centaine
auparavant. C’est peu, mais il s’en satisfait pour l’instant, car cette
consultation a été mise en place dans un contexte très polémique. « Nous
avons décidé de ne pas communiquer », explique-t-il. Cela sera bientôt
fait, Martin Hirsch l’a annoncé.
S'il n’y a plus de
possibilité d’hospitalisation à l’Hôtel-Dieu, il reste un plateau technique
important : radiologie, laboratoire d’analyse, scanner, IRM, échographie, etc.
Pour répondre à quel niveau d’urgence ? Comment s’articule-t-il avec les
urgences hospitalières et la médecine de ville ? Pour l’urgentiste Gérald
Kierzek, défenseur de l’ancien Hôtel-Dieu, « c’est de la com, des
demi-urgences, c’est dangereux. Cette consultation est vide quand les autres
services d’urgence saturent ». Autre approche, tout aussi critique, du
syndicat de médecins généralistes libéraux MG Paris : « L’accès dérégulé aux
urgences, c’est plus de fric pour l’hôpital, qui ne fait jamais la promotion de
nos maisons médicales de garde, s’énerve sa présidente Agnès Giannotti.
Cette consultation 24 heures sur 24, c’est une désorganisation supplémentaire.
»
La fréquentation
des urgences progresse de 5 % par an en moyenne. À côté de réels cas graves, se
présentent aussi ceux qui ne veulent pas ou ne peuvent pas avancer le prix de
la consultation chez les médecins libéraux, ceux qui n’ont pas de médecin
traitant ou s’orientent mal dans le système de soins. Et cela ne peut pas
s’arranger car, côté médecine de ville, la situation se tend aussi. Paris est
pourtant richement doté en médecins. Les généralistes, qui pour la plupart ne
pratiquent pas de dépassements d’honoraires, sont encore nombreux. Mais l’Ordre
des médecins prévoit une diminution de 30 % de leur nombre d’ici 2018.
L'expertise des
malades
La faute à la situation financière fragile des centres de santé – nombre d'entre
eux ont fermé ces dernières années – et au coût de l’immobilier qui freine
l’installation des jeunes. Quant aux médecins spécialistes, leur nombre
progresse, mais le prix de leur consultation aussi. Que choisir a
réalisé l’an dernier une cartographie de la France sans dépassements
d’honoraires : pour l’accès aux spécialistes, Paris est un désert médical.
La carte de la fracture sanitaire du magazine « Que choisir
».
Pour accéder à la
carte, cliquer ici
Pour le repeupler, l’Hôtel-Dieu ambitionne de devenir un « centre de soins
», offrant des consultations de médecine générale et spécialisée, sans
dépassements d’honoraires ni avances de frais. Le projet est encore très ouvert
: « Nous voulons construire une gouvernance partagée, avec les hospitaliers,
les médecins de ville, les universitaires et les usagers », assure
Jean-Yves Fagon.
Thomas Cartier, chargé de mission sur la médecine générale pour le nouvel
Hôtel-Dieu © CCC
Thomas Cartier, jeune médecin généraliste récemment
débauché du gros centre de santé de Gennevilliers, est chargé de piloter le volet
médecine générale. Il fait le tour des centres de santé et des médecins de
ville, pour tenter de les rallier : « C’est la première fois que l’AP-HP
s’ouvre ainsi sur la ville, c’est une révolution culturelle. Mais les
résistances sont fortes. »
Richard Lopez,
président de la Fédération nationale des centres de santé, trouve «
l’approche intéressante », en particulier la réflexion sur une nouvelle
offre de consultations spécialisées : « Aujourd’hui, c’est une galère pour
nos patients, la pratique des dépassements d’honoraires est déraisonnable. »
Alain Beaupin, membre de l’Union syndicale des médecins de centre de santé et
du comité de défense de l’Hôtel-Dieu, qui demande depuis des mois à l’AP-HP
d’abandonner son projet de nouvel Hôtel-Dieu, le reconsidère aujourd’hui : «
Fagon et Lombrail sont prêts à discuter. L’Hôtel-Dieu est une page blanche sur
laquelle il est désormais possible de construire quelque chose de vraiment
nouveau. Il ne faut pas manquer cette occasion. » Agnès Giannotti,
présidente de MG Paris, syndicat qui promeut depuis des années de nouvelles
formes d’exercice de la médecine générale, est de son côté très remontée : «
De la médecine générale d’excellence à l’hôpital ? On rêve ! C’est dans nos
cabinets qu’elle se fait. L’Hôtel-Dieu est en train de saper tous nos efforts.
» Elle n’est pour autant pas totalement fermée au dialogue : « Si on
construit ce projet, on le construit ensemble. On a besoin de l’hôpital, d’un
accès à des consultations spécialisées. »
L’Hôtel-Dieu a une autre ambition encore : devenir un « hôpital
universitaire de santé publique », en lien avec toutes les facultés de médecine
d’Île-de-France. Il servirait de terrain de recherche et de stage pour les
internes en médecine générale. Ce projet viendrait conforter une lente
réhabilitation de cette discipline dans un pays qui a le système de santé le
plus inégalitaire d’Europe : plus de six ans de différence d’espérance de vie entre
un ouvrier et un cadre. Ces inégalités s’expliquent par la faiblesse des «
soins primaires», en France, c’est-à-dire du premier niveau de contact de la
population avec le système de santé.
Thomas Sannié, représentant des usagers à l’AP-HP et membre
de l’équipe de préfiguration du nouvel Hôtel-Dieu © CCC
Un autre volet «
expérimental » du projet du nouvel Hôtel-Dieu est porté par des représentants
des usagers, intégrés à l’équipe de préfiguration, en premier lieu Thomas
Sannié, le président de l’Association française des hémophiles, et représentant
des usagers à l’AP-HP. « Avant, on mourait ou on guérissait d’une maladie,
explique-t-il. C’est terminé. En Île-de-France, 15 personnes sur 100 ont une
maladie chronique. Ils vivent avec leur pathologie, ils travaillent, ils
aiment. » Il veut former à l’Hôtel-Dieu des « patients experts », qui
pourront transmettre leurs connaissances de leur maladie à d’autres patients et
aux professionnels. Aides, l’association de malades du sida, est également
partie prenante : elle veut participer à la construction d’une « offre de
soin potentiellement innovante pour les séropositifs ». « On ne manque pas
d’hôpitaux en France, on a besoin d’une autre approche du soin », poursuit
Thomas Sannié.
À l’intérieur de
l’AP-HP, en déficit de 70 millions d’euros en 2013, c’est le coût de ce projet
qui inquiète. En renonçant à la vente du siège, estimé à 150 millions d’euros,
il s’est privé d’une garantie financière. Le 10 décembre, Martin Hirsch a
expliqué ses choix pour l’Hôtel-Dieu à la commission médicale d’établissement,
qui représente les médecins de l’AP-HP. Son président Loïc Capron raconte : «
Martin Hirsch nous a expliqué qu’il trouverait d’autres sources de revenus, ce
qui nous a fait un peu sourire. Pour l’instant, il n’y a pas de budget pour le
nouvel Hôtel-Dieu. » «
Personnellement », Loïc Capron est « favorable » à ce projet : «
C’est l’occasion de développer un prototype de coopération ville-hôpital. Je
serais très heureux de voir enfin ces deux médecines travailler ensemble. »
MINE D'INFOS: A la UNE sur Mine d'Infos cette semaine...
MINE D'INFOS: A la UNE sur Mine d'Infos cette semaine...: a franchi la barre des 138 418 visites aujourd'hui HIT DES PAGES LES PLUS LUES DE LA SEMAINE: L’AP-HP rec...
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LUES DE LA SEMAINE:
L’AP-HP recherche des volontaires
RESPONSABILITE CIVILE PROFESSIONNELLE
Bouteille à la mer ....
La MGEFI vous accueille rue Bouchardon
La MGEFI dans la presse
Baromètre Santé des Fonctionnaires
C'est à lire : sécu
Bouteille à la mer : vous recherchez
Audistya et Optistya, deux réseaux
Avec plus de 9 000 vues cette dépêche publiée le 24 octobre 2012 est en tête.
Les services du Siège de la MGEFI désormais installés dans leurs nouveaux:
6 rue Bouchardon Paris 10ème.
En dehors des infos santé/ protection sociale/ RH/ Mutuelle etc... vous retrouverez au fil de l'eau les actualités de la Mgefi également sur le blog Mine d'Infos : http://pressentinelle2.blogspot.fr/
Rappel : Les responsables de la MGEFI - Mutuelle Générale de l'Economie, des Finances et de l'Industrie, qui vient d'être certifiée ISO 9001 par l'AFNOR le mois dernier, sont à disposition des journalistes pour livrer leur regard, témoignage, ou expertise ... pour les sujets liés à la santé ou à la protection sociale.
La MGEFI en faits et chiffres
Très bon week-end
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