MINE D'INFOS/
Actualités en libre partage.
Ce blog vous offre outre des
Infos: protection sociale, culture etc. des interviews esclusives [libre de droits sous réserve de les sourcer.
de sourcer le blog].
La créatrice du blog [ex. Chef de service MGEFI, passionnée
d'Afrique & RS] est journaliste membre du réseau mutualiste MutElles; SEE;
& ADOM.
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pressentinelle2@gmail.com
Table ronde #5 « Formation des professionnels de santé et partage des compétences : pour en finir avec les querelles de clocher »
Très administré et très médicalisé, le système de santé français est cependant confronté à des défis qui remettent en question ce fonctionnement centré sur la profession de médecin et encadré par des normes rigides quant aux compétences professionnelles. Manque de médecins, aspirations des soignants à voir leurs compétences s’élargir, augmentation du nombre de professions de santé : en matière de formation et de partage des tâches, les lignes bougent.
Faut-il se contenter d’évolutions à la marge pour les professions de santé, ou au contraire remettre fondamentalement en cause un système médico-centré ? Les think tanks LISA, le CRAPS, l’Observatoire de la Régionalisation et Les Electrons en débattront à l’occasion de cette table ronde avec la présence de :
Jean-Paul Ségade, Président du CRAPS et ancien Directeur général de l’AP-HM
Emmanuel Touzé, Professeur de Neurologie, Directeur de l’UFR Médecine de Caen, membre de LISA
Françoise Jeanson, Vice-présidente santé et silver économie du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, membre de l'Observatoire de la Régionalisation
Guy Vallancien, Président de CHAM, membre des Electrons
Premier volet: PRÉVENTION et MISE en œuvre RAPIDE des SOINS les 2 clés pour tirer le CÔTÉ PILE.
Les lecteurs de MINE D’INFOS ont découvert récemment (2ème
article le plus lu de la semaine-Dimanche 16 janvier), la femme de passion,
engagée, la femme médecin, microbiologie qui se bat au quotidien pour la
GREGORY PARIENTE FOUNDATION et pour que les ADOLESCENTS ASTHMATIQUES vivent
mieux leur maladie
MAIS CETTE SEMAINE, face à vous, la femme de passion qui se
bat pour TOUTES LES FEMMES et faire mieux connaître 3 petites lettres AVC qui
tuent au point d’être la PREMIÈRE CAUSE de MORTALITÉ de la FEMME en FRANCE, la
première cause de HANDICAP ACQUIS et la deuxième cause de DÉMENCE
Le saviez-vous ?
AVC c’est l’Accident Vasculaire Cérébral mais c’est aussi
Agir Vite pour le Cerveau
Oui ! Le temps est compté avec un AVC. C’est l’urgence parmi
les urgences de Santé Publique. Il faut permettre aux secours d’atteindre une
unité neuro-vasculaire ( UNV) aussi vite que possible.
L’AVC, c’est un nouveau patient atteint toutes les 4 MINUTES
en France.
Pour un patient atteint, c’est 4 MILLIONS de neurones
détruits à chaque seconde perdue.
Et l’AVC ce n’est pas une fatalité.
Si nos politiques parlent plus et mieux en France de
PRÉVENTION dans le prochain quinquennat on peut gagner des vies dans de très
nombreuses maladies.
Aujourd’hui, je me bats pour que chacun apprenne par cœur
ces 3 questions simples à poser à une personne pour suspecter un AVC
⁃
Voulez- vous me sourire ?
⁃
Pouvez-vous relever les deux bras ?
⁃
Demandez de répéter « Il fait beau
aujourd’hui ».
Si à une de ces trois questions, une réaction vous paraît incorrect
ou bizarre parce la personne a un sourire avec une asymétrie du visage ou
n’arrive pas à lever les deux bras à la même hauteur ou à du mal à parler,
URGENCE, URGENCE !
Appelez le 15 ( Le SAMU) en France ou le 112 en Europe,
c’est peut-être un AVC et il faut permettre aux secours d’Agir Vite pour le
Cerveau .
J’ai eu cette chance, j’ai fait un AVC sévère à l’âge de 50
ans. L’AVC n’est pas qu’une maladie des
sujets âgés. 25% des patients atteints ont moins de 65 ans.
Parmi les AVC, 80 % sont ischémiques : une artère se bouche,
le plus généralement chez des sujets qui ont des facteurs de risque cardio-vasculaire.
On parle d’artériosclérose et subitement la circulation sanguine diminue voire
s’arrête (les autres causes d’AVC sont d’origine hémorragique, un vaisseau
sanguin se rompt dans le cerveau)
Les règles de prévention en 10 points, chacun peut mieux
faire (facteurs modifiables)
- Contrôler la tension
- Perdre du poids si nécessaire
- Faire de l’activité physique
- Réduire et mieux : stopper de fumer
- Lutter contre l’obésité abdominale
- Équilibrer son alimentation
- Réduire la quantité d’alcool
- Contrôler diabète, lipides, cholestérol
- Contrôler le stress
- Connaître la fibrillation Auriculaire (voir son
cardiologue)
Mon AVC est le plus fréquent chez le sujet jeune, 40 à 45
ans en moyenne. Il est dû à une « dissection carotidienne »,, une
déchirure d’une artère principale, la carotide et un caillot de sang ( la
bulle, comme je l’appelle) remonte peu à peu dans un faux chenal qui se
constitue dans cette artère du cou jusqu’au cerveau et quand il le touche c’est
une paralysie de toute la moitié du corps, une HÉMIPLÉGIE massive et brutale.
Une bouche qui tombe en plus de la voix perdue et pour moi, la paupière d’un
œil qui est tombée (un CLAUDE BERNARD HORNER)
« Je vis avec un trou dans le cerveau » et je vis
bien avec la passion en moi. Ce trou, ce sont tous ces neurones qui se sont
détruits en trois heures mais grâce à Gregory, (un jeune asthmatique, mon
neveu, MON SAUVEUR (chaque lecteur connaît aujourd’hui la Gregory Pariente
Foundation, gpfd.fr) je suis en vie mais
lui n’est plus avec nous, sa famille les PARIENTE. Il est décédé d’une crise
d’asthme aiguë grave (AAG). Gregory n’est pas le seul, Un ADOLESCENT décède en
France toutes les 3 à 4 semaines en FRANCE d’ASTHME
Alors Oui, je vis avec une double passion et une certitude :
grâce à la PRÉVENTION, on sauve des vies.
Mesdames et Messieurs qui voulaient être Président de la
République Française, nous vous attendons tous aussi sur le sujet de la
PREVENTION très insuffisamment considérée ; Le CURATIF c’est bien, la
PRÉVENTION en plus, c’est mieux.
Ma passion je l’exprime par la poésie. On peut apprendre et
comprendre un problème de Santé avec quelques mots en vers et rythmés.
Maintenant que vous connaissez ces 3 lettres AVC, je termine
par « mon histoire » en poésie
La bulle a éclaté
Flocon de temps
Tel un flocon de neige
Tu m'as pris au piège
Me glaçant en un instant
Je t'ai à peine vu
Que déjà tu as disparu
Sans me donner de choix
En me laissant sans voix
Bulle de temps
Qui m'éclate en pleine figure
Comme un oiseau de mauvaise augûre
Tu as fixé le moment
Côté pile, temps de vivre
Côté face, temps de mourir
Tu es tombé sur la tranche
Moi, le côté pile. J'ai saisi ma chance
A paraître prochainement:
Deuxième Volet: L’ AVC n’est pas une FATALITÉ
Même si La VIE POST AVC est difficile, à chacun de mettre la chance de son côté en ayant joué le CÔTÉ PILE
👉En savoir plus
Le Docteur Françoise Pariente Ichou est née à Paris en 1956
Elle est médecin, microbiologiste, diplômée de lInstitu Pasteur et du MBA d’HEC
Elle se consacre dorénavant à apporter son expertise médicale à la Gregory Pariente Foundation ( Fondation / Association familiale dédiée à l’Asthme de l’Adolescent et à la réalisation d’articles « grand public » sur les accidents Vasculaires Cérébraux ( AVC), à sa famille, a l’écriture de romans et de poèmes
Déjà parus aux éditions Atlantica-Séguier:
JE VIS AVEC UN TROU DANS LE CERVEAU - Témoigne sur l’AVC
POEMES- recueil de poèmes
Déjà paru ÉDITIONS SOCIÉTÉ Des Écrivains
- Gentleman en Livret- le voyage intérieur - poésie
- Gregory au Sourire d’un ange- Un enfant asthmatique - Ouvrage dédié à la GPFD
- Envolées Poétiques- recueil de poèmes et photos pour Gregory
- Poèmes à quatre mains
- Images intérieures - poèmes illustrés - peintures
accompagnées
- Bonjour Marie-Line, pourriez-vous nous brosser en quelques lignes votre portrait ?
Je m’appelle Marie linpp Prosper, j’ai 57 ans, je suis
née à Paris, originaire des Antilles ,
la Martinique, j’ai fait toute ma scolarité à Paris, je travaille à la DGFIP , j’ai été détachée pendant plus
de 10 ans à la MAI, puis Mgefi, et j’ai
une passion dans la vie, la musique et le chant chorale
- Comment le chant est-il arrivé dans votre vie
?
Autant que je m’en souvienne, j’ai toujours aimé la musique,
et plus particulièrement la musique classique, j’étais très intriguée par les
voix graves ou aiguës, qui arrivaient à former un ensemble harmonieux, nous
avions beaucoup de disques classiques à la maison entre autre, mais j’écoutais
toutes sortes de musiques, variétés, jazz, airs anciens, j’étais musique...
Avril 2005
Je me rappelle que toute petite, je devais avoir 7 ou 8 ans
ma première représentation sur scène était lors d’un spectacle musical pour
enfant, le chef je m’en rappelle s’appelait Monsieur GOUDOUMINE, mes soeurs et
moi participions toutes les trois au spectacle, c'était une histoire de
chevaliers, de dragons et princesses, troubadours et lutins ect… c’était très
coloré, mais pour ma mère le chant ne devait être qu’un passe temps.
Je réaliserais à 22 ans mon rêve, chanter de la musique
classique dans une chorale…
- Quel est votre parcours dans le monde musical
?
C’est en 1995, qu’à la lecture d’un prospectus déposé sur des
pares brises de voiture, que j'intègre l’école de choeur et d’orchestre de
Paris XIII de Pierre Molina, ( je répétais dans une école métro glacière…).
Un choeur gigantesque rassemblant plus de 700 choristes amateurs, avec 3
niveaux débutants, élémentaires, confirmés, qui afin d’optimiser la qualité
vocale, donnait des cours de chant et de solfège, la méthode s'avérait
efficace puisque de débutante j'intégrais le choeur des confirmés, Mozart, Verdi, Brahms, Faure, Haendel ou Cherubini, Bach, Connesson, et
tant d’autres ont régaler mes cordes vocales, sauf pour la 9ème de Beethoven,
un tue soprano que je suis, des oeuvres
magnifiques du baroque, classique au
contemporain, je chantais sur des grandes
scènes comme Mogador, Palais des congrès, mais le nombre ne fait pas toujours
l’émotion , c’est ainsi que je suis partie avec des amies choristes, pour un
choeur à taille humaine, (50 à 60 choristes amateurs), le Choeur symphonique de
Paris, et puis une énième audition m'a permis d'intégrer le Choeur de l’orchestre Colonne, au
Conservatoire national de Paris, toujours en amateur avec un chef merveilleux
Patrick Marco, tout allait crescendo et pourtant…..
Le chef de choeur Patrick Marco
Le chef de choeur Jean-Claude Casadesus
Oui , j’ai fait de belles rencontres avec des chefs de renom
dans toutes les plus belles salles de Paris et dans quelques provinces .
- Quels
sont vos plus beaux souvenirs ?
Que dire, je ne pensais pas que mon parcours dans le
monde lyrique allait m’amener à participer à des spectacles
extraordinaires en tant que choriste amatrice:
- 1998 avec 300 choristes des choeurs Molina, nous
partageons la scène au stade France avec …,
Johnny hallyday, lors de l’annonce de la nouvelle par notre chef de
choeur, on a cru à une blague, et lorsque nous avons eu l”équipe
d'organisation, le choc, sans être une fan, j’ai vécu un moment d’exception.
- 2004 ,restant dans mon registre de prédilection, 8
représentations à Bercy des contes d’hoffmann avec des solistes de renoms,
comme Patricia PETITBON ,avec l’orchestre de Paris dirigé par Jean claude
Casadesus, mise en scène Jérôme SAVARY., les costumes, les décors, tout était
grandiose.
- en 2004, mon choeur partager la piste du Cirque
Alexis GRUSS, vivre en osmose avec les chevaux, pour une série de
représentations de l’opéra de Mozart, La flûte enchantée , magique.
- il y aurait tant d’autres souvenirs à vous raconter,
mais je n’écris pas un livre...ah quand même les ciné concerts des seigneurs des
anneaux.
et oui j’ai touché à tout….
Mes concerts "coup de coeur" :
J’ ai aussi organisé avec des amis choristes des minis concerts dans des maisons de retraite, et des hôpitaux (services des enfa nts malades ou enfants autistes).
Notre plus grande joie à l'époque :
monter des spectacles chantés avec des chansons appropriées à chaque publics, du classique, à Bobby Lapointe en passant par Disney... de purs moments de bonheur que de voir notre public reprendre les chansons avec nous, et surtout de lire le bonheur dans leurs yeux!
Je peux vous dire que ces minis concerts m'ont laissés des souvenirs à la hauteur de bien des concerts dans de grandes salles prestigieuses.
C'est aussi cela pour moi l’amour du chant et du partage.
- Comment
vous est venue l’idée de faire “chanter” vos collègues ENFIP/MGEFI ?
et non l ‘idée ne vient pas de moi, enfin pas en ce qui
concerne pour l'ENFIP, l’association
culturel de l'école , voulait créer une section chant et fit appel à une
professionnelle du genre, mais le programme proposé ne plaisait pas aux élèves
(chants grégoriens) ups ça n’a pas marché, et là, la responsable de l’ association des élèves
me propose le poste, je n’ai pas dit oui tout de suite, chanter est une
chose, mais transmettre en est une
autre, et je me suis laissé convaincre et je ne l’est jamais regretté, j’ai vécu des moments merveilleux de partage avec mes élèves et d'émotion ,
j’en ai vu s'épanouir sans me vanter, nous étions sur un répertoire de
variétés internationales, et puis lorsque j’ai intégré le siège de la MGEFI,
j’ai proposé à mes collègues une séance de chant une fois par semaine, ils
m’ont tous beaucoup apportés et j’en profite pour les remercier, j’ai adoré cette
expérience, car la musique vous apporte les endorphines du bonheur, il m’avait
donné un surnom "Happy face", bon je leur disait cela souvent. j’ai vraiment
adoré ces moments.
Chorale MGEFI
- Que
vous apporte le chant ?
Quand j’échange avec d’autres chanteurs et que je leur demande pourquoi ils chantes , j’ai souvent comme réponse
“parce qu'après je me sens bien” et bien voilà , le chant me détend et m’apporte la sérénité et du bien être, et je
crois que faire chanter les autres m’apporte encore plus. de joie.
- Quelle est votre actualité ?
Je vis à présent en Loire Atlantique, et j’ai retrouvé un
chœur, nous donnerons plusieurs concerts lors d’un festival italien qui se
déroulera à Vérone.
- Des projets ?
Ah j’aimerais bien me mettre à chanter du gospel, car plus
jeune, je me suis fait recaler, voix trop lyrique, drôle non!
Le chant est est une bonne façon d’oublier le quotidien, de
lâcher prise et d'évacuer le stress, je le prescris à tous et à toutes sans
modération, tout le monde peut chanter, moi je le pense, alors allez y ,......
La Mgefi, seul opérateur référencé à Bercy jusqu’en mai 2024, couvre près de 82 % des personnels du ministère de l’économie et des Finances, dont les effectifs totaux attei
La mutuelle de la Fonction publique a décidé de quitter le groupe Vyv pour entamer un rapprochement avec la Matmut. Des fiançailles avec la mu
mutuelle rouennaise plus naturelles qu’elles n’y paraissent.
À l’aube de son tout nouveau plan stratégique « Vyv 2025 », le premier groupe mutualiste français se serait sans doute bien passé d’un tel rebondissement…
Alors que l’ambiance depuis le début de l’année n’est pas particulièrement planante et que l’épreuve du Dry january vient de s’achever, on apprend que des chercheurs canadiens pensent pouvoir utiliser le LSD comme médicament contre l’addiction à l’alcool.
L’étude, dont les résultats viennent d’être publiés dans le média universitaire The Conversation ayant été réalisée sur des poissons zèbres, on pourrait évidemment être tenté de croire que les scientifiques étaient eux-mêmes placés sous l’emprise de drogues psychédéliques.
Or, il n’en est rien. Il se trouve que le LSD, banni depuis les années soixante-dix du monde de la recherche y fait un retour en force. Le
Lysergsäurediethylamid chanté en 1967 par les Beatles au cœur de leur période Sergent Pepper’s lonely hearts club band, confirme des vertus thérapeutiques soigneusement masquées jusqu’ici.
Le bon docteur Hofmann qui, en 1938, avait découvert la substance dans son laboratoire de Bâle en cherchant un traitement contre la migraine, était loin de se douter de la place que prendrait plus tard le LSD dans la contre-culture américaine, la beat generation et les palais de justice.
Son potentiel en psychothérapie et en addictologie, en regard des effets hallucinatoires que ses célèbres usagers ont largement
expérimentés, pourrait cependant rester confiné dans les laboratoires. Du moins en France, où le bad trip que suffit encore à provoquer le cannabis thérapeutique chez nos ministres de l’intérieur ne laisse pas augurer d’un avenir médical radieux au LSD.
Vous êtes vous-même asthmatique et/ou connaissez un adolescent asthmatique qui vit mal sa maladie... faites lui connaître la série "Respire" faite par des ados pour des ados. N'hésitez pas à relayer largement cette info qui peut sauver des vies.
Chez Etienne Caniard, l'arbre cache parfois la forêt...
Bonjour Etienne Caniard, les lecteurs de "Mine d'infos" connaissent bien le militant engagé, l'homme d'action, bref l'homme public, beaucoup moins l'homme privé... et sa passion pour les bonsaïs...
- Comment est née votre passion pour les bonsaïs ?
En fait j’ai toujours été fasciné par les arbres, gamin je prélevais déja de jeunes arbres dans la forêt et essayais de les faire pousser sur le rebord de la fenêtre de ma chambre à coté de tout ce que je plantais … graines de haricots dans de la ouate, noyaux de fruits … Autant dire que cela ne ressemblait pas à grand chose et que la mortalité y était élevée, mais probablement était ce le début de ma passion pour les arbres quelle que soit leur taille. Je n’ai jamais eu la chance d’avoir un terrain pour y planter des arbres ( sinon peut être aurais je fait comme « L’homme qui plantait des arbres », ce très beau récit de Giono ) et les voir pousser. Aussi, très
naturellement je me suis contenté de petits arbres dans des boîtes jusqu’à ce que je réalise que cette imitation de la nature, cherchant à la reproduire avec les contraintes de la culture en pot était une vieille tradition chinoise, « bon-sai » pouvant être traduit littéralement par « planté dans un pot » C’est ensuite très progressivement que j’ai découvert le plaisir de marier des techniques horticoles et la recherche de l’esthétique. J’ai longtemps cultivé des bonsaïs comme Monsieur Jourdain faisait de la prose … sans le savoir!
- A quelle occasion
votre 1er bonsaï a-t-il franchi la porte de votre appartement ?
Aucune idée, les premiers étaient evidemment
le fruit de mes plant
ations, j’ai attendu longtemps avant d’avoir de « vrais » bonsaïs, des achats ou des cadeaux … parfois aussi des bonsaïs récupérés chez des amis qui ne savaient ou ne voulaient se donner la peine de s’en occuper.
- Combien en avez-vous aujourd'hui ?
Une cinquantaine peuvent être considérés comme des bonsaïs, suffisamment anciens avec une mise en forme bien démarrée, certains ayant plusieurs dizaines d’années, un ou deux probablement plus âgés que moi, c'est dire!
Mais si j'y ajoutent tous les plants qui ont entre 1 et 10 ans, prélevés dans la nature ou issus de graines que j’ai moi même semées. Il y en a peut être entre 150 et 300 … beaucoup ne survivront pas très longtemps mais peut être faudrait-il que j’arrête de les multiplier … je ne m’y suis pas encore résolu
- Que vous apporte cette passion ?
D’abord le plaisir de tailler un bonsaï, d’essayer de se projeter dans le futur en imaginant quelles branches doivent être préservées, lesquelles doivent être enlevées ou raccourcies. C’est une occupation qui permet de faire le vide, d’oublier nos préoccupations, nos soucis nos problèmes. Ensuite le plaisir purement esthétique de regarder un bonsaï
qui a trouvé un équilibre, une silhouette élégante, le pot qui lui convient. Et peut être aussi une dimension plus « intellectuelle » celle de la perception du temps. Qui n’a jamais imaginé devant un arbre multicentenaire celles et ceux qui l’ont vu jeune, les générations qui se sont succédées à l’ombre de ce témoin. C’est encore plus fascinant pour un bonsaï parce que si un arbre peut traverser les siècles sans intervention humaine un bonsaï a besoin de soins constants et c’est extraordinaire de penser à la transmission opérée sur plusieurs générations pour pouvoir admirer aujourd’hui des bonsaïs de 2 ou 300 ans.
C’est une belle leçon qui nous rappelle que nous ne sommes que de passage … en l’occurrence un passage plus rapide que des plantes en pot!!
- Quelle part occupe t-elle dans votre vie ?
C’est une vraie passion mais qui n’est pas dévorante. Je passe du temps à m’occuper de mes bonsaïs mais beaucoup moins que ce que l’on pense tout simplement parce que je ne suis qu’un modeste amateur. Ce qui est important c’est de les regarder, de les connaître pour deviner un défaut d’arrosage, l’apparition d’un parasite parce que leur mode de culture les rend evidemment plus rapidement vulnérables.
C’est la seule contrainte … qui
n’en est pas une lorsque l’on prend plaisir à passer les voir en rentrant du travail … c’est comme un jardin un très bon sas entre deux dimensions de nos vies.
- Vous devez vivre dans une forêt miniature... Comment gérez-vous l'espace ... d'ailleurs qui habite chez qui ? eux ou vous ?
Détrompez vous il n’y a qu’un seule bonsaï dans mon appartement. J’ai la chance d’avoir toujours eu, depuis que je suis parti de chez mes parents, un balcon, plus récemment une petite terrasse et maintenant un petit jardin. Il faut bien comprendre que les arbres vivent rarement en appartement et tous ou presque supportent des températures hivernales, du moins à Paris, dés lors que leurs racines sont protégées.
Seules les espèces tropicales ne supportent pas l’hiver dehors mais pour ma part … sauf une exception sur laquelle je reviendrai, j’ai toujours préféré les arbres qui peuvent rester dehors, les ormes de chine, les charmes, les ginkgos, les érables, les genévriers, j’ai même un tilleul offert par un ami proche qui est décédé en début d’année dernière et avec qui nous partagions cette passion … un exemple de la transmission dont je parlais au début de notre entretien.
Évidemment le nombre de bonsaïs a varié selon la taille des balcons … et aujourd’hui ils peuvent s’étendre dans le jardin … ce qui explique leur nombre
- Votre femme partage t-elle votre passion et a-t-elle le droit de toucher aux bonsaïs ?
Elle est sensible à l’esthétique des bonsaïs mais ne s’en occupe pas vraiment … la question est évidemment posée de savoir si cela vient de moi, en clair si je délègue facilement cette responsabilité ou si j’ai du mal à faire confiance!! Un début de réponse quand même, mon petit fils qui va avoir 7 ans cet été adore les bonsaïs et les taille avec une telle application et un tel soin que je lui fait totalement confiance … il a aussi commencé à semer des graines pour ses futurs bonsaïs!!
- Il y a t-il de la place pour d'autres plantes dans votre appartement ?
Vous avez eu la réponse il n’y a qu’un seul bonsaï très peu d'autres plantes dans l'appartement.
- Pouvez-vous nous parler du plus ancien de vos bonsaïs ?
Celui que j’ai depuis le plus longtemps ou le plus vieux? J’ai un bonsaï qui a probablement connu la fin du 19ème ou au moins le début du 20eme siècle que j’ai acheté il y a quelques années, beaucoup ont quelques dizaines d’années, souvent des cadeaux, quelques uns moins vieux, entre vingt et trente ans que j’ai fait moi même. Mais chacun a une histoire comme ce petit cèdre qui a une dizaine d’années et qui vient du Liban. J’y étais avec Thierry Beaudet et nous avons eu la chance de monter dans la réserve naturelle du Chouf où nous avons eu l'autorisation de prélever deux minuscules plantuel es sous le cèdre planté par Lamartine en 1833... voilà ce qu'il est devenu aujourd'hui :
- Comment va le bonsaï offert par les équipes de la Mutualité pour votre départ ?
C’est celui qui est dans notre appartement puisque c’est un ficus refusa qui ne supporterait pas de passer l’hiver dehors … il va bien comme on peut le constater.
- Quel bonsaï
représente le Graal pour vous ?
Il existe des bonsaïs fantastiques d’une beauté extraordinaire … mais rien à voir avec les miens la différence est peut être encore plus grande que si je comparais mon tennis à celui de Federer ou de Nadal.
Ce sont de bonsaïs qui exigent des soins constants, une attention continue c'est un vrai travail de professionnel...
Comme ces photos en témoignent:
- Quels conseils donneriez-vous aux lecteurs tentés par l'achat d'un bonsaï ?
De ne pas hésiter mais en commençant modestement avec des espèces plutôt résistantes comme les ormes de Chine qui ont en outre naturellement des feuilles de petite taille ce qui les rend plus élégants. Penser à les arroser, les laisser dehors ou sur un balcon, ne plus les bouger lorsqu’ils ont trouvé l’endroit où ils se plaisent en terme d’exposition, d’ombre, de vent … et à m’envoyer rapidement une photo s’ils ont l’impression qu’il ne va pas bien!!!
Comme Georges Brassens, Étienne CANIARD, vit heureux près de son arbre...