Nora ANSELL-SALLES

jeudi 1 février 2018

A la UNE cette semaine


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Newsletter N°41 
01 Février 2018YANNICK LUCAS À ABIDJANAtelier des mutuelles des régies financières de Côte d'Ivoire - 25 au 26 Janvier 2018

Les mutuelles des régies financières de Côte d'Ivoire ont pu jeter les bases de la mise en place d'...

Lire plusVisite de deux hôpitaux mutualistes ivoiriens - 24 Janvier 2018

En prélude à l'atelier auquel il devait prendre part les 25 et 26 Février 2018, Yannick Lucas a eu l...

Lire plusRencontre avec la Mutuelle des Travailleurs et des Retraités du Privé de Côte d'Ivoire - 24 Janvier 2018

La mutuelle des Travailleurs et des Retraités du Privés de Côte d'Ivoire (Mutrepci) a saisi l'occasion de l...

Lire plusRETOUR SURAu Sénégal le taux de couverture santé universelle a doublé en 4 ans - 29 Janvier 2018 à Dakar (Sénégal)

Depuis le lancement du programme de la Couverture maladie universelle (Cmu), des progrès considérables sont...

Lire plusPrise de contact à l'ANMS entre son PCA et le personnel - 09 Janvier 2018 Niamey (Niger)

La salle de réunion de l'Agence Nigérienne de la Mutualité Sociale a abrité le mardi 9 janvier 2018, la cér...

Lire plusLa Mutuelle Sociale des Médias de Côte d'Ivoire désormais opérationnelle - 1er Janvier 2018 à Abidjan (Côte d'Ivoire)

La Mutuelle Sociale des Médias de Côte d'Ivoire a débuté son activité dans les premiers jours de Janvier 20...

Lire plusA SUIVRE ...Thierry Beaudet à Abidjan puis à Ouagadougou - 23 au 28 Février 2018

Monsieur Thierry BEAUDET, Président de la Mutualité Française et Président du Groupe Vyv, sera à Abidjan du...

Lire plusLe PASS organise un voyage d'étude pour des mutualistes Camerounais - 05 au 10 Février 2018 à Abidjan (Côte d'Ivoire)

La ‘'Cameroon Teacher's Initiative for Mutual Assistance'' (CTIMA) sera à Abidjan (Côte d'Ivoire) dan...

Lire plusACTEURS ET IDÉESUn à un, les pays d'Afrique francophone se dotent de Caisses de Dépôts - 11 janvier 2018

En 2017, deux pays africains ont annoncé le lancement de leur Caisse de Dépôts et de Consignations (CDC), l...

Lire plusA LIREVaincre la corruption, une option non négociable pour l'Afrique

Au moment où les leaders Africains s'apprêtent à se retrouver à Addis Abeba en Éthiopie, pour la 30ème sess...

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Les relations entre l'Union européenne, ses 28 Etats membres, et 79 États dont 48 d'Afrique, 16 des...

Lire plusLes Entretiens Eurafricains de Dakar - Janvier 2018

Nous vous proposons de parcourir la lettre des entretiens Eurafricain N°5 de janvier 2018. Vous y trouverez...

Lire plusAGENDA21 - 22 Février 2018 à Conakry, (Guinée)

L'AISS organise un séminaire technique sur l'extension de la couverture de la sécurité sociale en Afrique: ...

23 - 28 Février 2018 à Abidjan et Ouagadougou (Côte d'Ivoire - Burkina Faso)

Visite du Président de la FNMF, Mr Thierry Beaudet en Côte d'Ivoire et au Burkina Faso......

18 - 20 Avril 2018 à Casablanca, (Maroc)

15ème Conférence internationale de l'AISS sur les technologies de l'information et de la communication dans...

12 - 15 Juin 2018 à Montpellier (France)

Congrès de la Mutualité Française......

20 - 22 juin 2018 à Tallinn (Estonie)

XXXVIIIème Assemblée Générale et Conseil d'Administration de l'Association Internationale de la Mutualité a...

A PROPOS DU PASS

PASS est le programme d'appui aux stratégies mutualistes de santé. Il accompagne les acteurs mutualistes des pays de l'Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine. L'objectif ? Renforcer le mouvement mutualiste dans la région afin qu'il prenne une place prépondérante dans les développements actuels des socles de protection sociale. Véritable assistance à maîtrise d'ouvrage, PASS permet l'établissement de partenariats techniques, économiques et financiers entre acteursmutualistes africains et français. Il participe également à la mise en place du premier bureau de liaison de l'Union Africaine de la Mutualité. Ce programme est initié, financé et conduit par : Fnmf, mgen, Harmonie, Matmut, Solimut, Casden, MGEFI, Ofi, Egamo, MNT. Il est soutenu au plan international par l'AISS, l'AIM et l'ICMIF, et au plan français par la MSA.

Pour plus d’informations :www.pass-mut.org
Immeuble Les Arcades Avenue Franchet d’Esperey, le Plateau 01 BP 4080 Abidjan 01 - Abidjan – Côte d’Ivoire Fixe : 00 225 20 25 74 96 Mail : info@pass-mut.org

Portrait de Valérie Le Moal

Si ce message ne s´affiche pas correctement, vous pouvez le visualiser en suivant ce lien.DépêcheParis, le 1 février 2018Portrait de Valérie Le MoalValérie est fascinée par les liens, les lignes, les connexions,
tout ce qui s'entrelace et relie les choses entre elles, quelles qu'elles soient. 

La terre et le végétal, le corps et le cerveau, les synapses et les neurones, les émotions et les battements du cœur, les rencontres et les liens qu'on tisse, les lignes géographiques, aériennes, les réseaux ferroviaires, les réseaux sociaux, la toile... Toutes ces connexions sont ses sources d'inspiration.

"Les formes que je peins ou dessine sont douces et ovales. Sur la toile ou le papier, les couleurs se superposent comme autant d'atomes qui se regroupent pour former un minéral. Le maillage auquel cette forme est reliée laisse entendre une possible continuité,un assemblage infini, avec toutefois une certaine fragilité. C'est cette fragilité que je mets en évidence en travaillant sur un nouveau support, la tarlatane. 
L'irrégularité du tissage de cette toile et sa transparence laissent entrevoir sa légèreté, sa finesse induit sa fragilité."

> Aller vers le site ICI

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Grippe du mécontentement dans l'air

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Nomination à l' HAS


COMMUNIQUE DE PRESSE

Saint Denis La Plaine, le 1er février 2018

Dominique Le Guludec a choisi Katia Julienne comme directrice de la HAS

Le Pr Dominique Le Guludec annonce son intention de nommer Katia Julienne à la direction de la Haute Autorité de Santé. Sa nomination deviendra effective après son audition par les commissions des affaires sociales du Sénat et de l'Assemblée nationale, conformément à l'article L. 1451-1 du Code de la santé publique. Elle succède à Dominique Maigne qui a fait valoir ses droits à la retraite.

Nommée présidente du collège de la Haute Autorité de Santé le 4 décembre dernier, le Pr Dominique Le Guludec fait le choix de retenir la candidature de Katia Julienne au poste de directrice de la HAS. Sa nomination sera effective après son audition par les commissions des affaires sociales du Sénat et de l'Assemblée nationale. Cheffe de service et adjointe à la directrice générale de l'offre de soins depuis novembre 2015, elle prend la succession de Dominique Maigne, qui a dirigé l'institution du 1erseptembre 2011 au 31 décembre 2017, date à laquelle il a fait valoir ses droits à la retraite. Jusqu'à l'entrée en fonctions de Katia Julienne, Dominique Maigne assurera la transition. 

Ancienne élève de l'Ecole nationale d'administration, promotion Nelson Mandela – 2001, Katia Julienne a travaillé à la direction générale de l'action sociale sur les questions de l'enfance handicapée entre 2001 et 2003 puis a rejoint cette année-là la direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques en tant que chargée de mission auprès de la sous directrice sur les questions d'observation de la solidarité. Son parcours l'a ensuite amenée à la division des affaires communautaires et internationales au sein de la direction de la sécurité sociale de 2007 à 2010 puis à être sous directrice du financement du système de soins au sein de la même direction centrale. Enfin, entre2013 et 2015, elle a rejoint la direction générale de la cohésion sociale en tant que cheffe de service en charge des politiques sociales et médico-sociales et adjointe de la directrice générale de la cohésion sociale.
 

Pour en savoir plus :
www.has-sante.fr

HAUTE AUTORITE DE SANTE
Responsable du service presse :
Florence GAUDIN
Contact presse :
01 55 93 73 52 / 18
contact.presse@has-sante.fr




Sénat : audition de Mme Catherine Kersauzon

Mardi 6 février 2018 à 9h30 en salle Médicis

la commission de l’aménagement du territoire et du développement durabledu Sénat entend

Mme Catherine de KERSAUZON,Présidente de la 2ème Chambre de la Cour des comptes,

sur le rapport de la Cour relatif à la société du Grand Paris

Cette audition est ouverte à la presse et au public ; elle fera l’objet d’un enregistrementvidéo et d’une diffusion en direct sur le site internet du Sénat.

Le public est invité à s’inscrire auprès du secrétariat de la commission (secretariat-affeco-devdur@senat.fr ) au plus tard le lundi 5 février 2018.

Les journalistes sont invités à s’inscrire auprès de la direction de la communication (presse@senat.fr).

Le jour de l’audition, les journalistes sont invités à se présenter au 15 rue de Vaugirard, munis d’une pièce d’identité et de leur carte de presse.

Contact presse : Tina Miquel - presse@senat.fr - 01 42 34 25 38

vendredi 26 janvier 2018

A la UNE cette semaine : le canabis

Un Index des Prix du Cannabis 2018 sera publié Mercredi 31 Janvier prochain. Je souhaitais vous offrir l'opportunité de consulter le communiqué de presse à l'avance afin que vous puissiez estimer si cette étude serait susceptible d'intéresser votre audience ou non.

En collectant des données provenant de plus de 120 villes à travers le monde,incluant des villes où la consommation et vente de cannabis a été légalisé, ces données révèlent le coût de la marijuana au gramme et la consommation annuelle du produit de chacune des villes. De plus, cette étude estime l'éventuel montant que chaque ville pourrait collecter chaque année si le cannabis viendrait à être légalisé en utilisant le taux d'imposition des cigarettes de chaque pays.

Ces données fournissent une base intéressantes qui peut déboucher sur une multitude d'angles différents à propos du cannabis comme une discussion à propos des coûts du produit, de la consommation ou des éventuelles retombées économiques.

N'hésitez pas à me faire savoir si vous êtes intéressé et souhaitez recevoir le communiqué de presse. Je reste aussi à vitre disposition s vous avez la moindre question.

Bien à vous,

 

Yaniss Illoul
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jeudi 25 janvier 2018

mercredi 24 janvier 2018

Urgent la mutualité IDF recherche


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La Mutualité Française IDF recherche un chargé de projets prévention

Réf. 15955Offre d'emploi. CDD. Paris. Publiée le 24/01/2018.

Employeur

La Mutualité Française Ile de France regroupe 280 mutuelles, représentant 5,5 millions de personnes protégées sur la Région Ile de France. Dans le cadre de nos missions, nous développons des actions de santé publique en lien avec les mutuelles adhérentes, les acteurs régionaux et locaux.

Le service Santé de la Mutualité Française Ile de France met en place de nombreuses actions de prévention et de promotion de la santé sur le territoire Francilien notamment sur les thématiques suivantes : prévention des maladies cardio-vasculaires, cancer, maintien de l’autonomie des personnes âgées, santé environnementale…

Aujourd’hui, nous souhaitons développer à plus grande échelle nos actions à destination des séniors en collaboration avec les centres de santé et les centres sociaux notamment.

Coordonnées

15, cité Malesherbes, Paris 9eme arrondissement

http://www.iledefrance.mutualite.fr/

Description du poste

Au sein de la Mutualité Française Ile de France, la/le chargé(e) de projets déploiera en région des actions prioritairement orientées vers les personnes âgées de plus de 60 ans.

Sous la responsabilité de la responsable du service santé et en lien fonctionnel avec les chefs de projets, la/le chargé (e) de projets aura pour missions :

D’animer des actions de promotion de la santé sur diverses thématiques liées au vieillissement (présence sur des stands d’information, animation d‘une exposition sur la vue et l’audition, échanges avec le public…)De mettre en œuvre les interventions qui lui sont confiées dans le respect des délais et des budgets définis, en s’assurant de la mobilisation des différents acteurs concernés,De rendre compte aux chefs de projets du déroulement des interventions et des difficultés éventuelles,De coordonner et planifier les différents intervenants (orthoptistes, infirmières, diététiciennes…),D’analyser et rédiger les bilans des interventions menées,De gérer les différents canaux de diffusion de l’information en lien avec chaque intervention (mutuelles, villes, …),D’assurer la gestion administrative et logistique liée aux interventions (matériel, livreur, documentation...).Profil recherché : confirmés

De formation Bac+2/3 minimum en éducation pour la santé/actions sociale/ Promotion de la santé/activité physique adaptée et expérience souhaitée en promotion de la santé.

Vous aimez être en contact avec le public (en particulier âgé) et prendre le temps d’échanger sur des problématiques de santé.

Capacités de mobilisation des acteurs autour d’un projet, de coordination, d’animation ; sens des responsabilités et esprit d’initiative,

Qualités relationnelles et esprit d’équipe,

Capacités d’analyse, de synthèse et de rédaction

Le permis de conduire est un plus – Mobilité sur l’ensemble de la région Ile de France

Contrat à durée déterminée (CDD)

CDD de 1 an à pourvoir mi-mars 2018 (renouvellement possible).

Temps plein – 35H

Rémunération sur la base de 28-30K€/an selon le profil + tickets restau + transports

Contact(s)

Céline NOSSEREAU, responsable du service santé

Modalités de candidature

Envoyez votre CV et votre lettre de motivation par mail à prevention@mutualite-idf.fr

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mardi 23 janvier 2018

Un psy. au chevet des soignants

Une psychologue au chevet des soignants
par Valérie Sugg

Notre système de soins a pris un chemin de traverse depuis trente ans. Les dirigeants se sont gargarisés de cette médecine française réputée mondialement, de ses médecins innovants, mais voilà, les soignants ce ne sont pas que les médecins mais des équipes composées de différents corps de métiers qui tentent de faire entendre l'impasse dans laquelle nous entrons, dangereusement.

Un système de soins vieillissant et au management d'un autre temps.
Il était nécessaire, bien entendu, de mettre en place une stratégie pour juguler l'hémorragie financière hospitalière qui n'a pas su prendre le problème à sa base, qui a voulu soigner les causes mais pas la maladie. Car c'est le système de soins lui-même qui est malade. Trop d'administratifs, de chefs, de sous-chefs et pas assez de soignants, plus assez, bon nombre ont été remerciés ou dégoutés. Des investissements financiers mal gérés, un matériel de plus en plus vétuste. Mais aussi un management par la dévalorisation, la culpabilisation, la déshumanisation progressive des soins. 

Les soignants refusent de devenir des techniciens du soin centrés sur à la rentabilité et ils en souffrent.
Il s'agit, peut-être, d'un problème de mentalité et il ne concerne pas que le domaine de la santé. Le management hospitalier a choisi de « gérer » le personnel soignant essentiellement par la pression, la culpabilisation, le chantage au patient (« restez encore, le pauvre patient sinon il n'aura pas… » sa soupe, son traitement etc.), la dévalorisation, la répression au travers, par exemple, de la notation annuelle qui devrait servir pour établir un projet commun, stimuler, encourager, valoriser mais qui, le plus souvent, ne fait que permettre ou bloquer l'évolution du salaire. Cette politique de rentabilisation, qui n'a pas voulu tenir compte des particularités du milieu des soins, fait souffrir ceux qui y travaillent face auxpersonnes malades ou résidents.

Les soignants sont maltraités et, du coup, deviennent parfois maltraitants.
Cela parât exagéré mais ce n'est pas le cas, ce sont eux les soignants qui l'expriment le mieux. C'est une forme de maltraitance qu'il subit quand, un chirurgien, est interpellé au bloc opératoire parce qu'il ne va pas assez vite et que le patient suivant est déjà endormi et qu'on lui demande d'accélérer, en pleine opération. C'est une forme de maltraitance quand on demande en Ehpad à une aide-soignante de faire la toilette de douze à quinze personnes le matin ou d'être seule aide-soignante présente la nuit pour cinquante résidents. C'est une forme de maltraitance que d'exiger d'une infirmière qu'elle reste une heure de plus parce que la chimio de madame D. n'est pas terminée et que l'infirmière de soir est déjà débordée. C'est aussi une forme de maltraitance que de remplir les rendez-vous de consultation rendant impossible le fait de prendre les personnes à l'heure ou alors en faisant des consultations « Express » qui ne prennent plus le temps d'écouter les particularités de chacun. Par conséquent, les soignants deviennent maltraitants puisque leur temps auprès du malade, du résident, est quasi chronométré. La recommandation d'une toilette en 6,66 minutes début 2017 est à l'image de ce qui se passe tant en milieu hospitalier, en Ehpad, en maison de retraite et nous sommes tous concernés. Parce que dans ce lit, à espérer une douche que les soignants n'ont parfois le temps de faire qu'une fois par mois; ce repas servi froid car il n'y a qu'une aide-soignante pour cinquante résidents ; ce pipi pour lequel elle est appelée mais qui n'attendra pas son arrivée, toutes ces « petites » choses rendent le quotidien des soignés douloureux. Et ça pourrait être moi, vous, votre père, votre mère, un proche.

Les responsables des structures de soins sont parfois incompétents.
Il faut bien oser le dire, certains le sont parce qu'ils dirigent des centres de soins sans jamais avoir mis un pied dans un service ni y avoir travaillé. Ils subissent aussi, sans aucun doute, la pression des économies à faire après tant d'années de gaspillage à tous les étages. A titre d'exemple, quand une infirmière, m'explique que l'hôpital a changé de fournisseur de compresses pour un moins cher mais que du coup il en faut trois à la place d'une pour le même résultat, elle est où l'économie ? Pourquoi certains décideurs qui ne savent pas de quoi ils parlent continuent-ils à mettre à mal la bonne volonté des soignants ? Ou quand un aide-soignant, me raconte qu'il a du changer son résident qui s'était souillé à mains nues car il n'y avait plus de gants en stock, que dire ? Quand Sophie, infirmière en soins palliatifs, pleure dans mon bureau parce que monsieur T. tellement amaigri ces derniers jours, n'a pas pu bénéficier d'une couverture en plus parce qu'il n'y en avait plus, que Mademoiselle C. n'a pu avoir un oreiller parce qu'il n'y en a pas alors qu'elle est si douloureuse et a besoin de se caler avec. Qui est responsable ? Le directeur de l'établissement qui lui n'est pas confronté à ce que cela fait vivre aux équipes et aux soignés de si douloureux, de ce manque d'humanité qui en dit long sur la façon dont chacun est considéré ou pas.

Des soignants qui se mettent en grève, se révoltent parfois se suicident.
Ce mode de gestion des soins engendre chez les soignants de la gêne, du dégoût, de la honte et, trop souvent aussi, de la culpabilité. Aucun soignant ne peut être fier d'une patiente dans la cinquantaine, épuisée par sa chimio et hospitalisée depuis une semaine qui ne peut pas bénéficier d'une douche. Aucun soignant ne peut se satisfaire que seuls douze résidents d'une Ehpad sur quatre-vingt puissent être sortis l'après-midi dans la cour ou accompagnés en salle d'animation. Aucun soignant ne peut être insensible à un jeune patient, vingt-cinq ans qui tremble de froid à l'accueil des urgences sur le brancard en plein courant d'air car la porte est cassée depuis trois mois et n'a pas été réparée. Aucun soignant ne peut se réjouir de cette autre patiente encore qui supplie qu'on la soulage, en fin de vie et que l'interne seul cette nuit, ne sait quoi faire parce qu'il remplace un médecin manquant plus qu'il n'est accompagné dans sa formation. De ce fait, ils sont malheureux, les soignants, parce que s'ils ont choisi de devenir soignants c'est justement parce qu'ils avaient un idéal. Ils ont choisi ce métier pour aider, accompagner, guérir aussi. Heureusement, il reste des services, des lieux de soins où tout se passe bien mais dans la plupart, c'est la bérézina sinon pourquoi tant de grèves, de SOS, de suicides chez les soignants et sur leurs lieux de travail, ça a du sens, non ? Ils ont honte, se sentent « complices » du système puisqu'incapables de s'y opposer. Ils subissent ou s'ils tentent desuggérer, de vouloir s'opposer, ils ne sont que trop rarement entendus, pourtant c'est bien eux qui sont en contact avec les personnes malades, les résidents, qui connaissent les besoins et ont des idées pour améliorer la situation. Mais voilà, plus personne ne prend le temps de les écouter. 
Tout soin doit devenir rentable, le premier objectif n'est plus de soigner un être humain malade, accidenté, vieillissant mais d'être une source de profit pour l'hôpital, en Ehpad, en maison de retraite, partout. Même le parking devient payant !

Il existe pourtant des solutions, soyons optimistes.
Il faudrait faire évoluer les mentalités avec un management par la valorisation, l'encouragement. La gestion des centres de soins doit être faite par des gens dont c'est le métier afin d'éviter tous ces gaspillages, ces erreurs d'aiguillage. Donner des moyens aux soignants pour bien faire leur travail, les écouter, entendre ce qu'ils proposent et les considérer. Cette considération ne coûte rien mais réchauffe le cœur, augmente l'estime de soi et rend meilleur. Il y abeaucoup de bonnes volontés mais le système les a écrasés. Elles ne demandent qu'à rénover, améliorer et ce n'est pas qu'une question d'argent.
Et il y a urgence parce que si les soignants souffrent autant de ne pouvoir travailler comme ils le souhaitent c'est aussi parce qu'au-delà de ce que le système de soins actuel leur fait vivre, ils ont le souci des répercussions que tout cela a sur les personnes malades, sur les résidents et leurs proches. Chacun le sait sans vouloir le voir. Tout le monde connaît un proche hospitalisé, en maison de repos, en maison de retraite qui ne reçoit pas les soins que l'on aimerait qu'il reçoive, dont on sent que le personnel court et n'a pas assez de temps pour lui, pour elle. Ce que cela fait vivre aux soignés est aussi complexe. Un mélange de colère, de soumission, d'abandon, de tristesse, d'humiliation, de désespoir, de compassion pour ces soignants et surtout, la déshumanisation progressive des moments de soins de plus en plus écourtés. 

Biographie
Valérie Sugg, psychologue dans un service de Cancérologie hospitalier, a été à l'écoute depuis 20 ans des personnes malades, de leurs proches mais, ces dernières années, c'est aussi les soignants auxquels elle a prêté son oreille et son temps. Elle le raconte dans son nouveau livre « L'hôpital : sans tabou ni trompette » aux éditions Kawa. Et c'est édifiant !
Auteure aussi de « Cancer : sans tabou ni trompette - Une psy à l'écoute des malades, de leurs familles et des soignants »
Prix, 23,95 euros