Nora ANSELL-SALLES

vendredi 12 octobre 2012

Réglementer la profession d'optométriste c'est 500 millions d'euros d'économies pour la Sécurité Sociale


C’est courant Juillet que les 5808 médecins ophtalmologistes français ont reçu ce courrier de l’Association des Optométristes de France.

Rappelant les compétences d’un opticien-optométriste, telles que l’examen visuel, la contactologie, et la détection d'états oculaires anormaux, l’AOF ouvre (une nouvelle fois) la porte à la collaboration inter-professionnelle.

Pour éviter la création de déserts ophtalmologiques, comme il se produit actuellement dans plusieurs régions de France, l’AOF propose de discuter pour restructurer la filière visuelle française, rapidement et efficacement :

. Rapidement, car près de 3000 professionnels opticiens-optométristes sont formés, et exercent déjà leur activité professionnelle, bien que non règlementée à ce jour,

. Efficacement, car à l’image des autres pays, incluant l’optométriste en professionnel de santé oculaire, les services et les soins visuels sont assurés en toute sécurité, et en bonne entente avec les autres professionnels de santé.

 La pratique de l’optométrie assure un service visuel optique fonctionnel, avec une recommandation de différentes solutions ( lunettes, lentilles de contact, équipements optiques spécifiques, conseils en ergonomie ) , tout en recherchant si une anomalie oculaire est présente, auquel cas une consultation chez l’ophtalmologiste suivra.

L’ophtalmologiste ensuite diagnostiquera, traitera, et assurera le suivi de ces patients. C’est le modèle de santé visuelle recommandé par l’OMS, suivi dans la plupart des pays d’Europe et du Monde. Ce système ne rencontre pas les difficultés liées à un long délai de prise en charge, de plus, il apparaît moins coûteux pour l’économie française.

 

 

jeudi 11 octobre 2012

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C'est à lire : « Cannashop Story » de Frédéric Martineau


Franck IF quadragénaire est interviewé par une journaliste. Il est présélectionné pour l'élection du « Manager de l'année ». C'est une surprise dans la mesure où il fait commerce de cannabis !

Des troupes d'élite de la Nation aux terrains de golf, des banlieues difficiles aux quartiers chics de Paris, de la Suisse au Maroc, Franck a côtoyé la substance illicite tout au long de sa brève existence jusqu'au jour où l'État français lui a demandé d'en organiser la distribution ! Il déroule le fil de ses souvenirs et retrace l'histoire de sa success-story...

Frédéric Martineau mélange les personnages de fiction et la réalité politique et sociale du cannabis pour défendre l’impérieuse nécessité de mettre en place un système de gestion rationnelle. Il va plus loin que les revendications de dépénalisation qui réduisent le débat à sa dimension juridique. Pour lutter contre la délinquance et limiter le risque sanitaire, il défend l’idée d’une filière encadrée et contrôlée par les pouvoirs publics.

Aux racines vendéennes, est né en 1966 à Mulhouse. Son premier roman, en partie autobiographique, emprunte des anecdotes réelles aux usagers pour, sans faire de prosélytisme, défendre l’impérieuse nécessité de changer le dispositif sociolégislatif qui encadre cette réalité sociétale concernant des millions de Français. Lors de sa première sortie en 2003, il a tenté de sensibiliser les politiques de tout bord (Jean-Louis Borloo, François Hollande, Nicolas Sarkozy…) en leur adressant un exemplaire dédicacé d’un quatrain.

« Vous avez su évoquer avec inventivité, pertinence et souvent humour un sujet de société grave, qui préoccupe fortement nos concitoyens » Dominique de Villepin

 

Agir pour les jeunes filles favorise le développement


COMMUNIQUE DE CATHERINE COUTELLE,

DEPUTEE, PRESIDENTE DE LA DELEGATION AUX DROITS DES FEMMES

ET A L’EGALITE DES CHANCES ENTRE LES HOMMES ET LES FEMMES

DE L’ASSEMBLEE NATIONALE

 

 

11 octobre, 1ère journée internationale des filles

Agir pour les jeunes filles favorise le développement

 

Le 11 octobre 2012, première « Journée internationale des filles », à l’initiative de l’ONU : la Délégation aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les Hommes et les Femmes de l’Assemblée Nationale présidée par Catherine Coutelle, Députée, entend à cette occasion affirmer sa solidarité avec les actions en faveur des jeunes filles, et attire l’attention de l’opinion sur la persistance des graves discriminations et des très fortes inégalités dont elles pâtissent à travers le monde.

 

Il est important d’avoir conscience que, particulièrement dans les pays en développement, le risque reste très fort qu’elles soient les premières victimes de toutes sortes de violences, d’être obligées au mariage, de subir des mutilations, d’être victimes de guerre, ou encore qu’elles subissent la pauvreté de façon plus appuyée que les garçons.

 

La formation de la jeunesse joue un rôle essentiel : investir dans l’éducation des jeunes filles contribue à libérer leur potentiel, donc collectivement celui des sociétés dans lesquelles elles vivent, et par conséquent d’améliorer également la santé et le niveau de vie de la prochaine génération. Aujourd’hui encore, 75 millions de filles en âge d’être scolarisées n’ont pas accès à l’éducation[1]. De plus, 96 millions de jeunes femmes (contre 57 millions de jeunes hommes) âgées de 15 à 24 ans ne savent ni lire ni écrire[2]. Or une année de plus d’école primaire augmente leurs revenus futurs de 10 à 20%, une année en plus d’école secondaire de 15 à 25%.

 

Les programmes internationaux pour le développement jouent un rôle majeur dans la promotion de l’éducation, de la contraception et des luttes contre les violences faites aux jeunes filles. L’effort doit être soutenu, la période qui s’ouvre sera déterminante : elle sera marquée par la perspective des 20 ans de la conférence internationale sur la « population et le développement » en 2014, et par la renégociation des Objectifs du Millénaire post 2015. Ces programmes doivent permettre une meilleure prise en compte des besoins spécifiques des jeunes filles dans les aides au développement, et aussi de faire de la coopération internationale un réel outil de lutte contre les inégalités femmes - hommes.

 

Le 11 octobre, « journée internationale des filles », nous rappelle que la lutte pour l’égalité entre les sexes se joue dès le plus jeune âge. Il faut penser les actions en termes combinés d’éducation, de travail, de santé, mais aussi de changement des représentations de la féminité et de la masculinité. En France, le gouvernement de Jean-Marc Ayrault, et tout particulièrement Laurent Fabius à l’international et Najat Vallaud-Belkacem sur le territoire national, y travaillent, mettant en œuvre les engagements de François Hollande. La Délégation aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes salue les avancées nationales et internationales en la matière, avec le souhait appuyé et permanent de veiller à l’effectivité des droits.

 

Contact : Jérôme Picaud 01 40 63 65 61 / 05 49 47 47 87

 



[1] ONU, The World’s Women, 2010
[2]  Source : ONG PLAN

Dépistage néonatal de la surdité, la SFORL met en garde


 

l’absence d’organisation nationale nuit à la prise en charge des troubles de l’audition
et des maladies rares associées

 

 

 La surdité est une pathologie fréquente, qui concerne 1 enfant sur 1 000 à la naissance (lire le tableau Epidémiologie des différents types de surdité). Si de nombreux pays ont organisé le dépistage néonatal des troubles de l’audition, la France est longtemps restée en marge, affichant un taux de détection de ces troubles de l’ordre de 25 %, contre, par exemple, 98 % au Danemark (lire l’encadré : Le dépistage néonatal de la surdité, le retard français).

 

 Le 23 avril 2012, un arrêté1 faisant suite à la loi votée en décembre 2010, a rendu obligatoire le dépistage de la surdité néonatale permanente. Cet arrêté précise que le programme doit être « mis en oeuvre par les agences régionales de santé conformément à un cahier des charges national établi par arrêté des ministres chargés de la santé et de la protection sociale » (article 4).

 

 La rédaction du cahier des charges devrait associer professionnels de la santé, représentants de toutes les associations de patients, quelle que soit leur position sur le dépistage néonatal, et les instances chargées de la mise en oeuvre du programme.

En l’attente de la rédaction du cahier des charges, le dépistage n’est toujours pas organisé dans les maternités, à l’échelle de tout le territoire2 : elle dépend des initiatives ponctuelles de certains établissements ou encore des centres experts vers lesquels les pédiatres orientent les parents, avec deux conséquences :

 

Ø La mise à mal de l’égalité d’accès aux soins, chère à la Ministre Marisol Touraine ;

Ø L’engorgement des centres experts qui ont du mal à faire face à la demande consécutive à la publication de l’arrêté du 23 avril 2012.

 

 

 1http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000025794966&dateTexte=&categorieLien=id

2 Des régions comme la Haute-Normandie, la Basse-Normandie, la région Champagne-Ardenne et l’Alsace ont ainsi bénéficié de programmes pilotes de dépistages systématiques.  

 

Le professeur Françoise Denoyelle (service d’ORL pédiatrique de l’hôpital Trousseau, Paris) alerte : «Avec la publication de l’arrêté, le dépistage néonatal de la surdité est devenu obligatoire. Mais comme rien n’est organisé à l’échelle nationale dans les maternités, les pédiatres adressent les enfants aux centres experts qui sont débordés. Nous ne pouvons pas assumer le dépistage pour les 800 000 naissances annuelles ».

Et si les centres sont débordés, c’est que les enjeux du dépistage néonatal de la surdité sont importants :

 

 

Ø En effet, l’acquisition du langage se joue durant les deux premières années de l’enfant. A cet âge, c’est en entendant sa famille et son entourage lui parler que l’enfant commence son apprentissage de la langue maternelle. Et s’il n’entend pas, il ne parlera pas. S’il entend mal, la qualité de son langage s’en trouvera affectée. Ces difficultés retentissent directement sur ses capacités à communiquer et à s’intégrer en collectivité, avec parfois pour conséquences, des troubles psychologiques importants, préjudiciables à son développement et à l’équilibre de toute la famille. Mais en l’absence de dépistage, la surdité est difficile à détecter, car les enfants sourds babillent comme les autres, et réagissent aux vibrations provoquées par les bruits forts (porte qui claque).

 

 

ØPar ailleurs, dans près d’un tiers de cas, la surdité est associée à d’autres troubles qu’elle permet d’identifier : contamination intra-utérine au cytomégalovirus (à l’origine de 10 à 15 % des surdités profondes), troubles de l’équilibre, maladie rare à l’origine d’anomalies du coeur, des yeux ou de la thyroïde, dont les conséquences peuvent être très graves si elles ne sont pas détectées. Le dépistage néonatal de la surdité et le bilan précoce évaluant les causes de celle-ci permettent aussi de repérer ces maladies et de les prendre en charge. Son intérêt dépasse donc les seuls bénéfices en termes d’audition.

 

Le dépistage néonatal de la surdité est inclus dans un dispositif global qui met l’accent sur l’accompagnement et l’information des familles : ce sont elles qui décident de la prise en charge des troubles de l’audition. De fait, le dépistage de la surdité n’aboutit pas nécessairement à la mise en œuvre d’une réhabilitation auditive, si tel n’est pas le souhait de la famille.

 

Concrètement, comment le dépistage se passe-t-il ?

Le dépistage consiste en un test d’audition objectif, automatisé, indolore et non-opérateur dépendant, reposant sur deux examens :

 

ØLa mesure du potentiel auditif évoqué, c’est-à-dire l’enregistrement, grâce à des électrodes, des réactions du tronc cérébral aux sons ;

 

ØLa mesure des otoémissions acoustiques, c’est-à-dire du bruit provoqué par les contractions des cellules de l’oreille interne, qui témoignent de l’audition.

 

Dans 98 à 99 cas sur 100, la réponse au test est normale. Dans 1 à 2 cas sur 100, elle évoque la possibilité d’une surdité, mais celle-ci peut être transitoire, l’audition du nouveau-né se trouvant parfois affectée par la persistance de liquide amniotique dans le conduit auditif.

Les parents sont donc informés qu’il n’est pas possible de conclure au vu de ces premiers tests, et on leur propose de réaliser des tests auditifs complémentaires après 2 ou 3 semaines.

Les seconds tests permettent de confirmer la surdité dans 1 cas sur 10.

Dans ce cas :

 

Øun bilan complet est réalisé, afin de comprendre l’origine de la surdité, et de détecter d’éventuels troubles ou anomalies associées ;

 

 

Øune prise en charge globale de la famille est organisée : durant plusieurs semaines, médecins, psychologues, orthophonistes, psychomotriciens3, infirmières, accompagnent les parents, le temps nécessaire à l’acceptation du diagnostic et à l’information sur tous les modes de communication possibles (langage des signes compris), comme sur les possibilités de réhabilitation de l’audition.

 

Epidémiologie des différents types de surdité

 

Surdité moyenne
Surdité sévère
Surdité profonde à totale
Déficit de 40 à 70 décibels (dB)
Déficit de 70 à 90 (dB)
Déficit supérieur à 90 (dB)
40 % des enfants dépistés
20 % des enfants dépistés
40 % des enfants dépistés
L’enfant est capable d’entendre une voix de forte intensité.
Ses difficultés d’audition ralentissent l’acquisition du langage.
L’enfant entend quelques bruits mais ne distingue pas la voix humaine.
Seuls les bruits très intenses sont entendus : à titre d’exemple, un marteau-piqueur correspond à l’émission de 100 dB.
L'enfant n'a aucune perception de la voix et aucune idée de la parole.

 

Au terme de cette première étape, la plupart des parents choisissent de s’engager dans une réhabilitation de l’audition. L’enfant est alors appareillé, dans un premier temps.

Dans un second temps, en cas de surdité sévère ou profonde, et si les parents souhaitent s’engager dans un projet d’acquisition du langage oral, il pourra être envisagé de réaliser un implant qui, accompagné d’un suivi orthophonique adapté, optimisera les chances de développement d’un langage oral de qualité.

3Les psychomotriciens sont impliqués dans la gestion des troubles de l’équilibre parfois associés à la surdité.  

Selon un consensus international, la prise en charge de la surdité durant les deux premières années de la vie chez un enfant qui ne comporte pas de troubles ou de handicaps associés, permet l’intégration de l’enfant dans un milieu scolaire ordinaire à l’entrée en cours préparatoire.

 

Le dépistage néonatal de la surdité Le retard français

Ainsi, en 2011 …

 

Ø 10 pays européens disposaient d’une loi rendant obligatoire le dépistage néonatal de la surdité.

Ø 16 pays disposaient de fortes recommandations en faveur du dépistage.

Ø Dans 13 pays, la couverture du dépistage était de l’ordre de 90 %.

 

Au Danemark, la surdité permanente néonatale est dépistée dans 98 % des cas quelques jours après la naissance (contre 25 % en France). C’est également le cas depuis plus de dix ans, en Suisse, en Belgique, en Grande-Bretagne, au Canada, et dans une majorité d’états des Etats-Unis.