Nora ANSELL-SALLES

jeudi 6 septembre 2012

Le chiffre de la semaine

23, 7 C’est le pourcentage de Français qui déclarent consommer une fois par semaine des produits bio.

Source : enquête Bioalaune.com - 2012

Le bilan sévère de la Cour des comptes sur "le coût du dossier médical personnel (DMP) depuis sa mise en place"

Le Monde, Acteurs publics, ou encore Le Point, se sont procurés un rapport d'enquête encore confidentiel de la Cour des comptes sur le DMP, achevé en juillet, rapport qui avait été demandé par la commission des finances de l'Assemblée nationale.
 Les magistrats de la rue Cambon dressent un constat sévère dans leur troisième enquête sur le sujet, qui doit faire l'objet d'une audition de Didier Migaud, président de la haute instance devant les députés le 12 septembre. Outre la défaillance de stratégie et de pilotage de la part de l'Etat, les critiques portent sur l'absence de méthode d'évaluation du retour sur investissement aussi bien financier que médical. La Cour évalue le coût du DMP à au moins 210 millions d'euros de 2005 à 2011 auxquels il faut ajouter le coût des dossiers informatisés des patients hospitaliers, soit un coût réel d'un demi-milliard d'euros, essentiellement à la charge de l'Assurance maladie. "Il est temps que l'Etat définisse enfin, dans une concertation étroite avec tous les acteurs, une stratégie d'ensemble pour intégrer le DMP dans une vision globale des systèmes d'information en santé", insiste le rapport, "de manière à assurer la cohérence et la convergence de dispositifs à certains égards foisonnants et à éviter une dérive des coûts à venir”. Comble de la désorganisation souligné par Acteurs publics qui propose en ligne le résumé du rapport : "deux normes d'interopérabilité des systèmes d'information de santé, distinctes quoique proches, au lieu d'une seule, ont été édictées à quelques mois d'intervalle par l'ASIP et par l'Assurance maladie". Les sages formulent 13 recommandations au ministère de la Santé. Ils souhaitent notamment que les dépenses effectuées pour la mise en place du DMP soient renseignées tous les ans et que soit promptement publié le décret définissant le contenu et le champ du DMP (voir les conclusions du rapport proposées par Le Point).
Bien que le pilotage du projet soit largement critiqué, Jean-Yves Robin, directeur général de l'ASIP Santé, ne semble pas fâché par les conclusions de la Cour. Il indique : "Je souhaiterais que ce rapport soit rendu public. Il est nécessaire de donner du sens au projet". En clair, le DMP doit bénéficier d'une réelle impulsion politique, ce qui n'a jamais été le cas. Le député socialiste Gérard Bapt, qui ne cesse de critiquer les retards et gaspillages du dossier, a demandé à la ministre de la Santé de lancer une mission conjointe IGAS/IGF, qui avait déjà fait un audit sévère en 2007. Bref, un audit de plus. Il dénonce une nouvelle fois les modalités jugées "inquiétantes" du déploiement du dossier médical personnel. Pour l'élu, les questions de la sécurité des données personnelles de santé et de l'accès au DMP sont particulièrement préoccupantes, citant les déclarations récentes de responsables du DMP suggérant des dérogations au secret professionnel et un partage non contrôlé des informations de santé. Le député appelle de ses vœux un grand débat sur la protection des données personnelles de santé et du secret médical associant les ordres professionnels, les syndicats ou encore les représentants des usagers, rapporte le Quotidien du médecin.
En attendant, le business continue. Après avoir subventionné les établissements hospitaliers pour la création de DMP, l'ASIP apportera dès la rentrée un soutien financier à des programmes visant à inscrire le dossier médical personnel dans la formation médicale continue. L'appel à projets publié le 1er août sur le site internet de l'agence "s'adresse aux organismes de formation agréés" par l'organisme gestionnaire conventionnel (OGC) de la formation continue des médecins libéraux, souligne une dépêche TIC Santé le 27 août. L'objectif affiché est "d'expérimenter différents types et démarches de formation au DMP", afin de "disposer d'un premier socle de développement professionnel continu sur ce thème dès 2012", en vue d'une "inscription dans les orientations nationales de 2013".
 DMP : Gérard Bapt redoute un « Big Brother » - lequotidiendumedecin.fr 27/08/2012
http://www.lequotidiendumedecin.fr/actualite/exercice/dmp-gerard-bapt-redoute-un-big-brother

 DMP : 71 millions d'euros pour les prestataires privés - Acteurspublics.com avec accès au résumé du rapport de la Cour (3 pages)
A découvrir également avec Le Point les conclusions du rapport de la Cour des comptes
 Le communiqué de l'ASIP Santé du 30 août 2012

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L'ANAP finance à prix d'or des « études cyniques »

Dans le sillage des déconvenues de l'ASIP et de son DMP soulignées cette semaine par la presse le Canard Enchaîné (22-08) assène quelques coups de becs acérés à l'agence d'appui à la performance (ANAP) et ses 98 collaborateurs, dotée d'un budget de 52 millions d'euros.
A lire cet article, il semble que la performance de l'opérateur public s'exerce prioritairement pour financer les grands cabinets de conseil privés. L'article rappelle d'abord, à la lumière du rapport d'activité 2011, que plus des deux-tiers (35ME) de ces fonds publics ont directement atterri dans les poches de Cap Gemini, General Electric ou McKinsey. Ironisant sur l'objet de l'ANAP, qui vise entre autres l'efficacité économique des établissements que l'agence conseille, l'auteur observe "Question ‘efficacité économique la réussite est éblouissante". Egrenant quelques exemples édifiants. de projets financés dont l'intitulé prête à sourire, le rédacteur observe qu'en matière de montants dépensés "le jus de crâne se fourgue au prix du caviar".
 Ainsi les conseils facturés près de 300 000 euros au centre hospitalier de Versailles, 400 000 à Saint Etienne, 5500 00 à Périgueux, 750 000 à Lens, ou plus de 1,6 million aux HCL. A noter la position médiane du CHU de Grenoble (300 000), quatrième établissement le plus endetté de France, dont le directeur est pressenti pour succéder à l'actuel responsable de la DGOS. Qualifiée par l'un des responsables de l'assistance publique de "foutage de gueule intégral", l'évaporation budgétaire de ces "études cyniques" conduit l'hebdomadaire à conclure par une suggestion : "Vite, une étude (d'un cabinet privé) sur l'utilité de l'ANAP". A moins que la Cour des comptes s'en charge.

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LIBRE PROPOS de Guillaume Duval Rédacteur en chef d’Alternatives Economiques

 « Vous trouvez ci-joint pour information un papier paru également dans le quotidien Libération la semaine dernière qui cherche à expliquer pourquoi, dans le contexte de la récession européenne, il faudrait absolument se libérer de la contrainte des 3 % de déficit public l’an prochain et comment on pourrait argumenter cette position auprès de nos voisins et des institutions européennes en s’appuyant en particulier sur la référence aux déficits structurels, centrale tant dans le 6 pack que dans le TSCG.

Il ne m’a pas échappé que telle n’était pas le chemin que souhaitaient prendre pour l’instant Jean-Marc Ayrault et François Hollande mais, bien qu’absolument convaincu qu’il faille stopper rapidement la dérive de l’endettement public,  j’ai aussi l’intime conviction que si la France retombe en récession en 2013 et compte l’an prochain au bas mot 300 000 chômeurs de plus à cause de cette politique budgétaire, la gauche sera profondément et durablement disqualifiée dans l’opinion et le projet européen encore plus menacé qu’aujourd’hui. Sans compter que l’objectif des 3 % ne sera au final pas atteint non plus à cause de la récession et de la baisse des recettes publiques qu’elle occasionnera. Il ne fait pas de doutes à mes yeux que tenir ses engagements constitue en soi plutôt une bonne chose mais il faut savoir aussi ne pas s’y accrocher à tout prix lorsque les circonstances ont changé. Et qu’il apparaît clairement que leur tenue aggraverait au contraire la situation déjà difficile des Français et représenterait un danger supplémentaire pour l’avenir de la gauche et de l’Europe… »

Dernier ouvrage : "La France d'après, rebondir après la crise", éd. les Petits matins

mercredi 5 septembre 2012

A vos agendas !

12 octobre 2012 de 9h à 12h - Matinée-Débats PLFSS 2013 ESE-OCIRP
Ese et l'Ocirp, avec le soutien de Mondial-Assistance, organisent, à l'Assemblée nationale (6e une matinée dédiée au PLFSS 2013.
Participeront au débat les députés Gérard Bapt, rapporteur général PS, Jean-Pierre Door (UMP), Catherine Lemorton et Gilles Carrez, respectivement présidente de la Commission des affaires sociales et président de la Commission des finances, Christian Paul et Bérangère Poletti.
Les débats seront animés par Pascal Beau (directeur d’Espace Social Européen) et Jean-Manuel Kupiec (directeur général adjoint de l’Ocirp) Contact : Carine Koépé 01 53 24 13 00 / c.koepe@espace-social.com

La Santé des adolescents à la loupe

L'Inpes publie les données françaises de l’enquête HBSC.
L'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (Inpes) et la Direction générale de l’enseignement scolaire (Dgesco) ont présenté ce matin, lors d'une conférence de presse, les données françaises de l’enquête internationale Health Behaviour in School-aged Children (HBSC).

L'enquête HBSC est la seule étude existante qui se penche sur les comportements et perceptions de santé et de bien-être des élèves de 11 à 15 ans. Réalisée tous les quatre ans dans près de 40 pays à partir du même questionnaire, cette enquête analyse l’évolution de la santé des jeunes Français depuis 1993 et permet d’effectuer des comparaisons internationales.
Outre l'ouvrage de l'Inpes édité et diffusé gratuitement par l'Inpes ou ses partenaires, une version abrégée de l'étude 2010 est disponible sur demande justifiée auprès de Vanessa Lemoine vanessa.lemoine@inpes.sante.fr, www.inpes.sante.fr

C'est à lire !

« Audit de sécurité des soins en médecine de ville » de René Amalberti et Jean Brami -  Edition Springer
La gestion des risques liés aux soins fait l’objet d’une pression croissante des tutelles et des patients. On ne peut plus rester dans un exercice de ville sans y prêter une attention particulière.
Cet ouvrage est une réponse pratique à cette pression. Faisant suite au premier livre publié par les mêmes auteurs, il permet d’actualiser ses connaissances et de réaliser un audit très complet de ses pratiques au cabinet.
En effet, le lecteur achète plus qu’un livre, il achète aussi un audit et une formation continue. Le livre papier résume toutes les connaissances utiles, techniques, organisationnelles, juridiques pour réduire les risques dans la prise en charge. Il est complété par un site web sécurisé et anonyme où le lecteur peut faire un audit à partir de 120 questions sur ses pratiques. Le programme propose alors un diagnostic personnalisé, incluant une comparaison par rapport aux autres médecins ayant un exercice proche, ainsi qu’un programme d’amélioration des pratiques sur six mois suivi d’un deuxième audit de contrôle.
Ce livre est écrit à quatre mains plus quatre, dans un style direct mais complet sur le fond, et avec une volonté d’être un livre de référence, qu’on garde, qu’on consulte selon les besoins : facile à lire, avec des exemples, des cas cliniques, des encarts juridiques, des lectures à différents niveaux et des repères rapides.
Alors, à vos lunettes (pour lire) et votre plume (pour vous évaluer) !

Rapport du CNLE sur « le reste pour vivre » :


Etienne Pinte, Président du Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale (CNLE) a remis ce jour un rapport sur le « reste pour vivre » à Marisol 
Touraine, Ministre des Affaires sociales et de la Santé, ainsi qu’à Marie-Arlette Carlotti,
Ministre déléguée chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l’exclusion.

Les Ministres se félicitent de la publication de ce rapport, qui rappelle l’importance d’améliorer la situation des ménages les plus modestes, trop souvent stigmatisés ces dernières années.

Le document montre en effet la difficulté croissante qu'ont les plus fragiles de nos concitoyens à faire face à leurs dépenses incompressibles (logement, énergie, santé) et les privations intolérables que cette situation peut engendrer.

Face à l’urgence de la situation, le gouvernement a engagé des mesures en faveur du pouvoir d’achat des ménages les plus modestes (notamment augmentation de 25% de l'allocation de rentrée scolaire, lancement des négociations sur les dépassements d'honoraires et l'accès aux soins pour tous, augmentation du SMIC, encadrement des loyers, réforme des tarifs de l’énergie).

Marisol Touraine et Marie-Arlette Carlotti sont pleinement mobilisées contre la pauvreté et les exclusions en France, et rappellent la tenue d’une conférence annoncée par François Hollande les 12 et 13 novembre au Palais d’Iena, qui permettra l’élaboration d’un plan quinquennal de lutte contre la pauvreté et les exclusions.

Commmuniqué de la BMF vers les adhérents MGEFI

C’est la rentrée !

Lancement de la Campagne Jeunes 2012, qui se déroule cette année du 1er septembre au 31 octobre 2012.
Le guide jeunes actifs BFM est désormais disponible sur le site internet BFM. L’internaute peut désormais :
Consulter, imprimer ou commander un exemplaire papier de ce document
Accéder au simulateur de prêt ou contacter la BFM
Rappel
Depuis le  16 juillet 2012 :
- Le Prêt Spécial Démarrage (réservé aux moins de 35 ans) devient le Prêt BFM Energie.
- Le Prêt Mutualité (adossé au Livret BFM Avenir) devient le Prêt BFM Avenir.
Découvrez l’offre et les services de la Banque Fédérale Mutualiste sur le site www.bfm.fr

mardi 4 septembre 2012

La Fondation pour la Recherche Médicale (FRM) organise du lundi 1er au dimanche 7 octobre 2012, ses Journées nationales

La Fondation pour la Recherche Médicale (FRM) organise du lundi 1er au dimanche 7 octobre 2012, ses Journées nationales pour sensibiliser le public à la nécessité de soutenir la recherche médicale, afin qu’elle bénéficie à tous les malades. Cette semaine de mobilisation et d’appel aux dons permettra aux donateurs d’être solidaires envers tous ceux qui souffrent, quelle que soit leur maladie. Les sommes collectées seront attribuées aux recherches les plus innovantes et les plus prometteuses. Et cela dans tous les domaines de la santé.
Des Journées qui répondent aux attentes des donateurs :
Les donateurs sont nombreux à exprimer leur difficulté à choisir, considérant que toutes les maladies doivent être combattues. Même s’ils ont eux-mêmes été touchés de près par une maladie, ils savent combien il est important que chacun puisse profiter des progrès de la médecine.

De plus, les donateurs ne connaissent ni les besoins réels des chercheurs ni les urgences auxquelles il faut faire face.
Les Journées de la Fondation pour la Recherche Médicale leur permettront d’exprimer leur volonté de soutenir la lutte contre toutes les maladies - cancers, maladies du cerveau, maladies cardiovasculaires, maladies infectieuses, maladies rares…-  en ayant la certitude que leur don sera efficacement utilisé.
Des dons attribués aux meilleurs projets de recherche :
Les dons collectés seront attribués, après appels à projets auprès de l’ensemble des chercheurs français, tous domaines médicaux confondus, par le Conseil scientifique de la Fondation. Ce dernier sélectionnera les chercheurs bénéficiaires en tenant compte du caractère innovant de leurs recherches, de leur capacité à apporter des progrès médicaux majeurs et de la qualité de l’équipe impliquée dans la recherche.
Le relais des médias :
La Fondation sollicite toutes les rédactions et les émissions TV et radios, pour qu’elles relaient l’opération, notamment en invitant les chercheurs, Thierry Lhermitte et Virginie Efira, parrain et marraine de la FRM. La Fondation sera présente sur RTL pour une Journée Spéciale le lundi 1er octobre, sur M6, sur France Inter, le réseau France Bleu…
Pour Thierry Lhermitte et Virginie Efira, toutes les maladies doivent bénéficier de la recherche. « Il n’y a pas de petites ou de grandes souffrances, mais il y a des malades qui méritent l’attention de tous. »
Une campagne publicitaire du 26 septembre au 10 octobre :
Conçue par l’agence de communication Cheil France, cette campagne vise à souligner qu’il est impossible d’établir une hiérarchie entre les malades et de déterminer ceux qui ont le plus besoin de la recherche. La campagne sera diffusée gracieusement en presse, affichage, TV et radio. Elle sera relayée sur le site www.frm.org à partir du 24 septembre.
Une campagne de collecte sur internet :
Chaque Internaute pourra créer – à partir du site www.frm.org – sa page personnelle de collecte et mobiliser ses amis, ses collègues, sa famille très simplement pour faire un don grâce à des moyens de paiement sécurisés.
La FRM, une position unique au cœur de la recherche :
La Fondation pour la Recherche Médicale est la seule organisation caritative engagée dans tous les secteurs de la recherche médicale : maladies neurologiques, maladies infectieuses, maladies cardiovasculaires, les cancers… Elle a pour ambition de développer une recherche de pointe au service de la santé de tous. Chaque année, plus de 750 équipes de recherche bénéficient du soutien de la Fondation. La FRM est reconnue d’utilité publique et membre du Comité de la Charte du don en confiance. Elle agit en toute indépendance grâce au soutien régulier de près de 450 000 donateurs. Pour faire un don : www.frm.org