Nora ANSELL-SALLES

mercredi 24 octobre 2012

Dépassements d’honoraires : les pigeons de la farce !


A l’initiative du gouvernement, la négociation sur les dépassements d’honoraires a donc repris hier après-midi… pour se terminer par un fiasco pour les patients car, afin d’obtenir l’accord, il a fallu lâcher du lest ! Et plutôt du lourd…

 

Qu’en ressort-il ?

 

1/ Le plafond de 150% du tarif de la Sécurité sociale est un faux-plafond. Au final, il est simplement retenu dans le préambule de l’accord comme un « repère » parmi d'autres, et reste donc aussi flou que le « tact et la mesure » pour apprécier un dépassement excessif. Il n’y a pas de changement, on est toujours dans la même logique que celle qui nous a conduit à plus de 2,5 milliards d’€ de dépassements d’honoraires médicaux.

 

2/ La perspective d’un contrôle par l’Assurance maladie ne peut que faire sourire : ça fait 30 ans qu’elle est censée contrôler. Elle ne l'a pas fait, comment croire qu'elle le fera demain… ? Surtout avec la procédure envisagée qui s’apparente à une usine à gaz toute vouée à ce que la sanction se perde dans les méandres de sa complexité.

 

3/ La création d’un nouveau secteur tarifaire qualifié de « contrat d’accès aux soins » est la porte ouverte à la généralisation et à la légitimation des dépassements d’honoraires, plutôt qu’à leur limitation… d’autant qu’il ne se substitue pas au secteur 2, celui-ci étant maintenu. Quel médecin acceptera de lâcher la proie des dépassements d’honoraires en secteur 2, pour l’ombre de la prise en charge de ses cotisations sociales dans le cadre du « contrat d’accès aux soins » ? Il suffit de faire le calcul : puisque les dépassements peuvent aller au-delà de 150%, le médecin n’a plus d’intérêt à adhérer au contrat d’accès aux soins qui bloque ses dépassements à 100% !

 

4/ Est habilement dissimulée au sein de l’accord, la possibilité pour les médecins du secteur 1 de pratiquer des dépassements dans le cadre du contrat d’accès aux soins. On ne limite donc pas les dépassements d’honoraires. On étend le nombre des médecins qui pourront les pratiquer en les autorisant en secteur 1 !!!!

 

5/ La mise en place d’un observatoire est un camouflet pour les usagers : les nombreux rapports et enquêtes sur le sujet, dont ceux de l’IGAS, font fonction d’observatoire depuis plusieurs années, et plus de 6 milliards d’€ de dépassements ont été diagnostiqués (médecine de ville, optique et dentaire). Attend-on de la puissance publique un autre observatoire ? Non. Nous avons besoin de décisions courageuses.

 

Un accord au rabais a donc été préféré à une loi protectrice pour les citoyens.

 

Nous ne pouvons plus maintenant qu’en appeler aux instances supérieures :

 

·         Pour demander au Gouvernement et au Président de la République de s’exprimer sur cet accord et d’introduire au projet de loi de financement de la sécurité sociale, en cours d’examen au Parlement, les dispositions supplémentaires indispensable pour que cet accord ne soit pas un chiffon de papier. C’est ainsi que les associations agréées de santé doivent être autorisées à suppléer les patients quand ils ont besoin de saisir les commissions chargées du contrôle des dépassements d’honoraires.

 

·         Pour saisir le juge de la légalité de l’accord qui vient d’être signé, puisque cet accord sera publié par arrêté. Et pour soulever à cette occasion une question prioritaire de constitutionnalité sur la conformité de cet accord aux principes constitutionnels régissant la République.

 

Avant cela, nous avons dès vendredi matin, un rendez-vous avec l’opinion : le CISS démontrera, sondage à l’appui, l’incroyable écart entre les attentes de nos concitoyens et l’accord qui vient d’être signé.

Plan hivernal : la Ville de Paris mobilisée et vigilante pour protéger les personnes à la rue


La Ville de Paris note avec satisfaction l’annonce d’une augmentation sensible du nombre de places d’hébergement provisoire qui seront ouvertes à Paris pendant la période hivernale par les services de l’Etat.

Pour la première fois, le gouvernement affirme également qu’une attention particulière sera portée aux sorties du dispositif à la fin de l’hiver, ce qui était une demande récurrente de la Ville et des associations. Le dispositif d'hébergement étant saturé, la Ville sera très vigilante sur la création de places pérennes à l’échelle métropolitaine, afin d’éviter les remises à la rue des personnes sans abri.

 

Comme chaque hiver, bien qu’il s’agisse d’une compétence de l’Etat, la collectivité parisienne se mobilisera fortement pour protéger les personnes sans abri.

Aussi cet hiver, la Ville de Paris :

·         peut mobiliser jusqu’à 950 places de mise à l’abri durant les phases de grands froids dans 12 gymnases et dans les mairies des 1er, 3e, 4e, 11e et 15e arrondissements. Dans les gymnases, l’accueil sera assuré par des agents volontaires du Centre d’action sociale de la Ville de Paris avec l’appui de bénévoles. Un coordinateur social sera présent dans chaque gymnase pour faciliter l’évaluation sociale des personnes accueillies et les orienter vers l’offre d’hébergement de droit commun ;

·         propose la mise à disposition de 20 appartements rue de Gergovie (14e) pour permettre l’accueil de familles ;

·         assure une veille renforcée dans les bois de Vincennes et Boulogne en lien avec les associations et renforce les maraudes du Samu Social avec quatre équipes véhiculées mobilisables ;

·         élargit les horaires des accueils de jour en cas de grand froid dans les espaces solidarité insertion (ESI) de la Ville (dans les 14e et 16e).

 

En cas de crise, la Ville se tient prête à ouvrir des places de mise à l’abri pour les mineurs étrangers isolés, en lien avec l’Etat.

 

Cependant, en dépit des moyens accrus qui seront consacrés à la prise en charge des personnes sans abri, la collectivité parisienne reste très inquiète sur l’hébergement des familles, constatant dès aujourd’hui l’incapacité du Samu Social de Paris à répondre chaque jour à des centaines de demandes, du fait de la saturation de l’offre hôtelière. L’Etat devra renforcer sans attendre les moyens du Samu Social pour qu’aucune famille ne soit contrainte de dormir dans la rue.

 

 

A noter : Olga Trostiansky, adjointe chargée de la solidarité, de la famille et de la lutte contre l’exclusion se rendra ce mercredi 24 octobre à 18h au Centre d'hébergement d'urgence Mouzaïa (66, rue de Mouzaïa – Paris 19e), avec les ministres Cécile Duflot et Marie-Arlette Carlotti.

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MINE D'INFOS: Dépassements d' honoraires: Marisol Touraine salue un tournant majeur pour la santé des Français   Au terme d’une longue négociation, l’Assurance Maladie, les...

Dépassements d' honoraires


Marisol Touraine salue un tournant majeur pour la santé des Français

 

Au terme d’une longue négociation, l’Assurance Maladie, les syndicats de médecins et l’Union nationale des organismes d’assurance maladie complémentaire (UNOCAM) sont parvenus à la rédaction d’un texte commun sur les dépassements d’honoraires qu’ils soumettent à l’approbation de leurs instances respectives.

 

Marisol Touraine, Ministre des Affaires sociales et de la Santé, se réjouit de cette issue positive qui marque un tournant majeur pour la prise en charge de la santé des Français.

 

Marisol Touraine tient à saluer l’engagement et la responsabilité dont a su faire preuve l’ensemble des parties prenantes.

 

Grâce à cet accord, l’accès aux soins de tous les Français sera amélioré. Près de 5 millions de Français supplémentaires auront la garantie d’être soignés au tarif de la Sécurité sociale.

 

Les dépassements d’honoraires n’ont cessé d’augmenter ces dernières années, allant parfois jusqu’à dépasser 2,5 fois le tarif de la Sécurité sociale. Pour la première fois, les dépassements abusifs pourront être sanctionnés.

 

La mise en place d’un contrat d’accès aux soins engage individuellement chaque médecin à diminuer ses dépassements, en contrepartie d’un meilleur remboursement de ses patients par la Sécurité sociale.

 

Par ailleurs cet accord valorise la médecine de secteur 1 -c'est-à-dire celle qui ne pratique aucun dépassement- ainsi que le rôle du médecin traitant, dans la perspective de la réorganisation de notre système de soins autour de la médecine de proximité, comme l’a souhaité le Président de la République.

 

La mise en œuvre d’un encadrement ferme des dépassements d’honoraires traduit l’engagement résolu du gouvernement de Jean-Marc Ayrault pour l’accès de tous à des soins de qualité.

 

 

Sous-traitance de la logistique de produits de santé sous le contrôle des pharmaciens hospitaliers


 Sous-traitance de la logistique de produits de santé sous le contrôle des pharmaciens hospitaliers : l'article 50 est bienfondé

 

Les modifications à apporter au système de santé se heurtent d’une façon compréhensible à des freins, le plus souvent liés à une méconnaissance des évolutions sociétales qui peuvent toucher la santé ou à des démarches corporatistes. Ces craintes sont accentuées par les restructurations en cours dans les établissements de santé et les difficultés financières des établissements.

 

L’article 50 du projet de loi de finances de la Sécurité Sociale pour 2013 ne fait pas exception. Cependant, les arguments développés par ses contradicteurs se heurtent à des explications rationnelles ou à des pratiques déjà communément admises au sein des hôpitaux.

 

L’article 50 réaffirme le principe de responsabilité pharmaceutique du Pharmacien Hospitalier

Il ne déroge pas à l’arrêté du 6 avril 2011 qui impose une démarche de qualité et sécurité sous la responsabilité du pharmacien. Il n’est pas question de déplacer cette responsabilité  vers le directeur d’établissement ou une autorité de régulation, qui ne peuvent donc organiser la sous-traitance de la distribution sans l'avis du pharmacien gérant.

 

L’article 50 ne rompt pas le principe d’unicité du circuit des médicaments

Il ne fait que permettre aux pharmaciens hospitaliers de sous-traiter une partie de la distribution des produits de santé, sans toucher à la dispensation de ceux-ci. Il s’appuie sur d'autres exemples de sous-traitance existants déjà au sein des établissements, pour des actes techniques ou pour des produits de santé. Ceux-ci n’ont d’ailleurs pas toujours un cadre réglementaire précis comme celui instauré par l’article 50 sans entrainer de conséquences néfastes pour les patients :

-          les gaz médicaux : Air Liquide Santé propose une prestation assurée par un technicien présent sur l'établissement. Cette pratique existe dans de nombreux établissements

-          la nutrition parentérale : la société FASONUT fournit depuis plus de 20 ans des mélanges de nutrition parentérale aux établissements de santé. Le Centre Anticancéreux de Montpellier, le CHU de Lille, le CHU de Strasbourg, l'Hôpital Necker (APHP) lui ont confié depuis plusieurs années la fabrication de leurs poches. Il a fallu attendre la loi HPST pour officialiser cette sous-traitance

-           la stérilisation du matériel chirurgical et médical peut être sous-traitée

-          la réalisation de préparations magistrales  est réglementairement autorisée à la sous-traitance par un établissement pharmaceutique fabricant

La sous-traitance n’implique pas une baisse de la qualité ou un risque de rupture de la chaîne d’approvisionnement puisque le cahier des charges et le système de normes est fixé par l’équipe pharmaceutique de l’établissement.

 

En ville, des acteurs différents œuvrent au sein d’un circuit unique des produits de santé

La chaîne de distribution/dispensation des produits de santé en ville ne rompt pas le principe d’unicité du circuit du médicament même si ce ne sont pas les mêmes acteurs tout au long de la chaîne. C’est une entreprise productrice de produit de santé (établissement pharmaceutique)  qui vend à un grossiste-répartiteur (établissement pharmaceutique) qui distribue à un pharmacien d’officine (établissement pharmaceutique) qui assure la dispensation au malade.

 

La position des acteurs n’est pas unitaire

On notera, à la différence de ce qu’une dépêche a annoncé, que la position du CNOP n’est pas unitaire : la section H (hospitalière) n'a souhaité évaluer la démarche dans certains établissements lorsque cela lui a été proposé, alors que la section C (distribution) a rendu un avis favorable à cette sous-traitance.

Les positions des deux syndicats professionnels de pharmaciens hospitaliers  ne sont pas non plus alignées.

 

Le CHU de Rouen et Bernard Dieu poursuivent la sous-traitance mise en place depuis près de 10 ans

Vous trouverez en pièce jointe une interview de Bernard Dieu, Pharmacien Hospitalier, responsable du pôle Pharmacie au CHU de Rouen. Il réaffirme la pleine et entière responsabilité du pharmacien sur l’intégralité du dispositif, son engagement à la poursuite de la sous-traitance mise en place depuis près de 10 ans et au renouvellement du marché en cours l’année prochaine avec une volonté de montée en charge. Cette action a débuté sur un modèle nord-européen qui avait donné entière satisfaction, sur une dizaine d’unités fonctionnelles (UF) pour aboutir actuellement à 47 UF. Ainsi que le signale Bernard Dieu, aucune donnée nominative de patient ne circule dans ce système. Rouen n’est pas un cas isolé, puisque des expériences ont été menées aux CHU de Lyon et de Strasbourg, et au CHR de Metz par exemple. Aujourd’hui des questions arrivent de nombreux établissements (Lille) pour régler les problèmes de stockage.

 

 

Source : communiqué nile

 

Dépassements d'honoraires


Le Premier ministre se félicite de l’accord obtenu aujourd’hui avec les principaux syndicats signataires de la convention médicale sur l’encadrement des dépassements d’honoraires. Cet accord pourrait être unanime dans les prochains jours et marquer ainsi le rassemblement des toutes les parties concernés (assurance maladie, médecins, organismes complémentaires) autour de l’objectif de maîtrise des dépassements d’honoraires. Le montant des dépassements d’honoraires a ainsi plus que doublé en vingt ans, passant de 900 millions d’euros en 1990 à 2,5 milliards d’euros en 2010.

 

Cet accord, qui traduit un engagement du Président de la République, va permettre de renforcer l’accès aux soins de tous les Français et de limiter les renoncements aux soins pour des raisons financières. Il met en place un dispositif renforcé et sécurisé de sanction des dépassements d’honoraires excessifs. Les personnes les plus fragiles, notamment les bénéficiaires de la CMU complémentaire et de l’aide à l’acquisition d’une complémentaire santé (ACS), ne pourront plus se faire opposer de dépassements d’honoraires. Cet accord met également en place un nouveau contrat d’accès aux soins par lequel le médecin adhérant s’engage à geler ses dépassements en contrepartie d’un meilleur remboursement de ses patients par la Sécurité sociale. Enfin, il engage une revalorisation de la médecine de secteur 1, notamment du médecin traitant, qui joue un rôle essentiel dans le suivi, la prévention et la qualité des soins. L’ensemble de ces mesures vise à faciliter le « parcours de soins » des Français.

 

La démarche du gouvernement, fondée sur la concertation, a fait la preuve de son efficacité. Le Premier ministre souligne le sens des responsabilités des partenaires conventionnels, qui ont ainsi répondu à une attente forte des Français.

 

1.    NDLR : VITA - MGEFI


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