vendredi 21 septembre 2012

C'est à lire !

« Pour en finir avec les histoires d’eau L’imposture hydrologique » de Jean de Kervasdoué et Henri Voron - Éditions Plon

 

L’eau est la vie, mais elle est aussi la ville, comme est le progrès. Les Occidentaux en gaspillent. Les déshérités de la Planète n’en disposent pas, ou plus. Les déserts avancent. Prendre des douches plutôt que des bains est une nécessité morale. Revenir à une agriculture plus durable, plus économe. Guerres annoncées en Afrique pour la maîtrise de l’eau du Nil. Conflit pour l’eau en préparation au Moyen-Orient. Non seulement l’eau manque, mais celle qui est accessible est polluée (scandale des nitrates en Bretagne). L’eau, si nécessaire, si vitale, si belle est souillée par la légèreté des hommes…
La majorité des drames énoncés ici et annoncés dans la presse ne se produiront pas.
 L’eau dans les pays tempérés est abondante, propre, accessible et, sauf à de très rares exceptions, ne demande aucun rationnement. Quant aux guerres de l’eau elles n’auront pas lieu. S’il est moins onéreux de prendre une douche qu’un bain, les recommandations en la matière ne sont le plus souvent que des gestes symboliques ou sacrificiels pour « sauver la planète ». Si le manque d’eau ne menace pas l’humanité, en revanche, des investissements considérables sont nécessaires pour produire plus et mieux d’eau potable, notamment dans les pays pauvres. Si des pénuries existent, et elles concernent le tiers de l’humanité, ce n’est pas un problème d’eau brute, toujours disponible pour peu qu’on la cherche, mais un problème d’argent. Force est de constater que la solidarité est moins abondante que l’eau.
A partir d’exemples précis, cet ouvrage d’hydro-politique accompagne le voyage de l’eau dont l’homme a toujours recherché et craint la compagnie.
Jean de Kervasdoué est professeur d’économie et de gestion des services de santé, ingénieur agronome, ingénieur du génie rural et des eaux et forêts. Il a consacré sa vie aux secteurs de la santé et de l’environnement et est l’auteur de nombreux ouvrages, notamment Les Prêcheurs de l’Apocalypse (Plon, 2007), La peur est au-dessus de nos moyens (Plon, 2011) et de plusieurs centaines d’articles.
Henri Voron est diplômé d’agronomie et ingénieur en chef du génie rural, des eaux et des forêts. Spécialisé en hydraulique tropicale, il participe à de nombreux projets d’irrigation ou d’adduction d’eau potable au Maghreb et en Afrique. Il est aujourd’hui professeur de « barrages » à l’Institut international de l’eau et de l’environnement de Ouagadougou. Une carrière consacrée à l’eau et à l’Afrique.

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