dimanche 22 janvier 2023

RENCONTRE avec l'écrivain✒️ Éric Bohème


En bon bohémien, Éric Bohème partage son temps entre le Berry, la Côte d’Ivoire et… bien d’autres lieux et pays.

Son premier roman Zone 4, a rencontré un vive succès auprès du public. 
Revisitant ses racines berrichonnes, ses textes ultérieurs renvoient à un univers provincial qu'il décrit avec originalité et sensibilité.  A l'occasion  de la sortie  de son dernier  roman  " le café  du Centre"  Mine d'Infos lève un coin du voile du parcours d'un écrivain atypique.

https://pressentinelle2.blogspot.com/2023/01/cest-lire-le-cafe-du-centre-de-eric_16.html


- Quel est le fil  conducteur  de  votre  parcours  d'écrivain ?

Raconter des histoires sans manichéisme, dans lesquelles je n’oppose pas un « bon » et des « méchants » : mes personnages ont leurs défauts, leurs faiblesses et en ce sens, ils sont profondément humains.


- De quel livre avez-vous eu le plus de mal à accoucher ?

Aucun ! J’ai plus d’idées de livres à écrire que de temps à leur consacrer.


- Comment choisissez-vous le thème de vos livres ?

Je ne choisis pas, il vient à moi. Dernier exemple : je séjournais en Thaïlande cet hiver et une trame romanesque m’est apparue. Peut-être verrez-vous un jour publié : « Le mirage thaï »

Idem pour les personnages : ils se mettent très vite à vivre dans l’histoire « sans mon autorisation ».


- Comment organisez-vous vos journées pendant l'écriture d'un livre ?

Je ne les organise nullement. Quand j’ai de la disponibilité, j’écris, à n’importe quel moment. Simplement, quand j’écris un roman je me coupe des réseaux sociaux qui sont chronophages.


- Quelle est votre plus beau souvenir d'écrivain ?

Lorsque des hôtesses de bars de la Zone 4, à Abidjan, m’ont remercié d’avoir témoigné avec justesse de leur environnement et de leur vie.


- Avez-vous des regrets sur un projet qui n'a pas vu le jour ?

Non


- Vous partagez votre temps entre le Berry, la Côte d’Ivoire et bien d’autres pays. Comment vous organisez vous ?

Je planifie trois voyages à l’étranger par an, très variés : la Pologne, le Sénégal, la Thaïlande, Oman, la Norvège… Et j’ai parfois des « crises » qui me font soudainement partir en France, à l’aventure ; par exemple à la recherche de toutes les gares d’une voie de chemin de fer.


- Quand est née votre passion pour la Côte d’Ivoire ?

En 2002. Le lendemain de mon arrivée s’y déclenchait un coup d’Etat : ambiance !


- Pourquoi avoir choisi de vous installer dans le Berry ?

Mes parents y habitaient, j’y ai passé, enfant, mes vacances ; et j’étais las des contraintes de la vie parisienne.


- Quelles sont vos activités en Berry ?

Je suis correspondant local d’informations pour le quotidien régional et pour des municipalités.


- Quel regard portez-vous sur le métier d’auteur aujourd'hui ? 

Il donne l’impression d’une course d’obstacles dont on semble ne pas voir la fin : convaincre un éditeur de vous publier, faire en sorte que le livre soit distribué partout, qu’il soit présent sur les tables des libraires, obtenir des « papiers » dans la presse, participer à des Salons du livre…


- Pour conclure : et si c'était à refaire, que changeriez-vous dans votre vie ?

J’aurais aimé commencer à écrire plus tôt : j’ai encore tant de livres dans la tête ! 


Propos recueillis par Nora Ansell-Salles  auprès  de Éric  Bohème 

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