mardi 2 octobre 2018

La griffe de la semaine

Infolettre n° 310
mardi 2 octobre 2018Contact : Jacques DRAUSSIN jacques.draussin@biensur-sante.com

Surpoids : on en fait des tonnes

On nous le répète assez souvent pour ne pas risquer de l’oublier : le surpoids constitue notre ennemi juré. Le sucre, le gras et l’inactivité physique sont quotidiennement désignés à la vindicte populaire. Plus encore que des facteurs de risque cardiovasculaires, ils semblent désormais être les signes d’un certain laisser aller, l’incarnation d’un ancien monde confit dans son immobilisme…
Notre svelte président, malgré une cote de popularité qui fond à la vitesse d’un régime cétogène, reste l’incarnation de la jeunesse triomphante, le viatique des gourous nutritionnistes qui font leur beurre sur notre gras.
Il faut dire qu’avec 50% de citoyens en surpoids, notre Hexagone voit ses six coins s’arrondir dangereusement, au point que certains préventologues lanceurs d’alerte annoncent, malgré les chiffres de la DREES rendus publics ce matin, un recul de l’espérance de vie pour les prochaines années. C’est d’ailleurs déjà le cas au Royaume-Uni et aux USA où le syndrome de la malbouffe s’associe clairement à celui de la pauvreté et du mauvais accès au soin.
Mieux vaut donc être attentif pour ne pas passer du  « french paradox » nutritionnel au « shit life syndrom » anglo-saxon.
Que faire alors pour entraîner l’adhésion populaire en faveur d’un mode de vie plus sain ? Dans la région de Galice, en Espagne, retrouver la ligne a pris l’allure d’un record du Guinness book. La ville de Naron (40 000 habitants dont 12 000 en surpoids) a ainsi décidé de perdre 100 000 kilos en deux ans pour tenter de faire baisser le nombre de maladies cardiovasculaires. Les restaurants ont modifié leur carte, les écoles leurs horaires pour laisser plus de place au sport, des fruits sont distribués gratuitement, les entreprises incitent leurs collaborateurs à venir et repartir à vélo…
Un exemple à méditer une semaine avant la présentation du projet de loi de finances 2019 au Parlement : pour mincir, se serrer la ceinture n’est pas le meilleur des protocoles…
Jacques DRAUSSIN

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