mercredi 14 mai 2014

La contraception en question : un an après la crise...

...quelle place pour la pilule ?

Un an après la « crise » de la pilule, l’enquête1 menée par Arcane Research et  Listening Pharma, réalisée en février 2014, avec notamment le soutien de Gedeon Richter France Santé de la femme, fait le point sur le comportement des femmes françaises à l’égard de leur contraception. Les résultats sont présentés au cours du  colloque « La contraception en question : un an après la crise, quelle place pour la pilule ? » du jeudi 15 mai 2014 à Paris. Il ressort de cette étude que près de 80% des femmes ont entendu parler de la crise de la pilule. Pour 39% d’entre elles, cette crise a eu un impact direct sur leur avis concernant la contraception. 17% ont changé de contraception depuis et 1/10 connaît désormais la « génération » de sa pilule. Aujourd’hui encore, la pilule reste le moyen contraceptif le plus utilisé (58% des  femmes utilisant une contraception de fond y ont recours). Cependant, cette crise a  peu impacté la confiance envers le médecin qui leur prescrit leur contraception : 9  femmes sur 10 leur font confiance.

 

Une majorité de françaises utilisant un moyen de contraception prennent la pilule mais la moitié ne sait pas quelle est sa génération

 Pour cette enquête 9.206 françaises, représentatives de la population française âgée de 15 à 50 ans, ont été interrogées. Parmi elles, 56% (soit 5.020 femmes) utilisent un moyen de contraception dans un but contraceptif. Le médecin prescripteur ou conseiller de la contraception de fond est actuellement le gynécologue pour 50% des femmes et le médecin généraliste pour 27%.

 Au global 92% sont satisfaites de leur contraception de fond actuelle, et dans le détail, les 3 critères les mieux notés sont l’efficacité, la sécurité et la tolérance.

 L’enquête montre également que, depuis 1 an, les françaises ont peu modifié leur mode de contraception : en moyenne, 12% ont changé, essentiellement pour le stérilet (un score plus élevé auprès des utilisatrices de patchs et d’anneaux soit 30%). 9% ont changé de marque de contraceptif et seules 6%, de génération de pilule. Les principales raisons du changement invoquées étaient des effets indésirables liés à la contraception précédente, les contraintes, la recherche de « naturalité2» et le conseil du médecin.

 

 

1  5.020 femmes françaises âgées de 15 à 50 ans(non ménopausées), fertiles, hétérosexuelles ayant eu des rapports sexuels

dans les 12 derniers mois, non enceintes, ne voulant pas d’enfants à court terme, toutes méthodes et tous modes de

contraception utilisés dans un but contraceptif confondus, ont été interrogées par Internet entre le 30 janvier et le 21 février

2014. Une invitation à l’enquête a été envoyée à plus de 20.000 personnes. Cette base de sondage était parfaitement

représentative de la population française en termes d'âge, de catégorie socio-professionnelle, de localisation (régions UDA,

degré d'urbanisation) et de composition du foyer. Tous les répondants à l'enquête sont des membres de notre panel  

consommateurs dont ARCANE Research est propriétaire : http://www.panelia.fr

 

2 Réponse donnée à la question « Pour quelle(s) raison(s) avez-vous changé ce mode de contraception ? » : je souhaitais une

contraception plus naturelle

 

Focus sur la pilule

 

Pour 9 femmes sur 10, la pilule est le moyen de contraception le plus connu. C’est également le moyen le plus utilisé en France (58%des femmes utilisant une  contraception de fond). En revanche, 63% des femmes ne connaissent pas le type de pilules qu’elles utilisent. Seules 1/3 savent si leur pilule est progestative ou estroprogestative, et la moitié connaît la génération de sa pilule (de 2ème génération pour près de la moitié d’entre elles).

 Ce sont les 19-29 ans qui les utilisent le plus (41%), suivies des 30-39 ans (26%). La recommandation d’une pilule par un professionnel de la santé est le motif principal de son utilisation (68%), devant son efficacité (50%).

 

 

La crise a-t-elle un impact sur le mode de contraception

 des femmes françaises ?

 Près de 80% des femmes ont entendu parler de la crise de la pilule et plus de la moitié

ont cité les risques thromboemboliques veineux ou de phlébite. En revanche, cette crise a

eu un impact pour 39% d’entre elles : 13% ont changé de contraception après avis d’un

 professionnel de santé et 10% connaissent désormais la génération de leur pilule. Enfin 10% ont développé une peur des hormones et, 8%, de la contraception en général. La crise a eu un impact plus important sur les pilules, au profit du stérilet.

Cependant, pour 61% des femmes ayant entendu parler de la crise de la pilule, cela n’a pas eu d’impact. 33% font pleinement confiance à leur médecin consulté pour la contraception et 18% considèrent qu’elles prennent une contraception qui ne présente aucun risque.

Globalement, cette enquête montre que la crise a peu changé le comportement des femmes à l’égard de leur contraception. La pilule reste le moyen contraceptif privilégié, leur confiance n’a pas réellement été altérée. Ce qui a vraiment changé est le rapport qu’entretiennent les femmes avec leur pilule. Elles ont désormais conscience que la pilule est un médicament avec des conséquences médicales. Qu’elles aient modifié ou non leur comportement, leur médecin reste le professionnel de santé vers lequel elles se tournent pour le choix de leur contraception.

 

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