lundi 7 avril 2014

7-12 avril Semaine de la Continence urinaire


Les traitements de l'urgenturie 
L’incontinence urinaire concernerait près de 3 millions de personnes de tous âges en France (Rapport Pr F. Haab, 2007). Elle peut être à l’origine d’un repli sur soi et d’une perte de confiance en soi (on évite de sortir, on évite les rencontres amicales, professionnelles, voire amoureuses). S’il existe des solutions adaptées à chaque type d’incontinence, certaines personnes hésitent encore à consulter, par gêne ou par fatalisme. Or, en l’absence de prise en charge, les fuites d’urines peuvent s’aggraver, entraînant parfois une perte de la qualité de vie et parfois, à terme, une perte d’autonomie.

La Semaine de Continence organisée par l’Association Française d’Urologie (AFU)
a pour but d’informer le public sur les troubles de la continence urinaire et leurs traitements, mais aussi sur les moyens de préserver la continence urinaire tout au long de la vie. Pendant toute la Semaine de la Continence, du 7 au 12 avril, le site de l’AFU (www.urofrance.org) proposera sur sa page d’accueil des outils d’information pour le grand public - vidéos d’experts, micro-trottoir, animations pédagogiques, questionnaires d’évaluation de la continence, etc. Des informations que chacun sera invité à transmettre via les réseaux sociaux, Twitter et Facebook.

Cette année, la Semaine de la Continence est consacrée à l’urgenturie, un néologisme construit d’après la terminologie anglo-saxonne pour désigner une envie impérieuse et difficilement contrôlable d’uriner, aboutissant souvent à une perte d’urine.



La place de l’urgenturie dans les différents types d’incontinence d’effort : interview du Dr Ariane Cortesse (Paris).

L’incontinence par urgenturie est la plus mal vécue par les patients, parce que, contrairement à l’incontinence d’effort, elle prend par surprise : les envies pressantes peuvent survenir n’importe quand et n’importe où, générant anxiété et conduites d’évitement. Un prise en charge adaptée permet de limiter les envies, d’espacer les mictions (acte d’uriner) et d’améliorer la qualité de vie. La prise en charge, adaptée à chaque patient, intègre les modifications des habitudes de vie, le traitement de troubles associés (comme la constipation), auxquels s’ajoutent les traitements de l’incontinence à proprement parler : les médicaments anticholinergiques (auxquels s’ajouteront bientôt, une nouvelle classe de médicaments, les bêtamimétiques) et les traitements alternatifs, la neuromodulation des racines sacrées et la toxine botulinique disponible prochainement dans le traitement de l’hyperactivité vésicale.


Médicaments ou techniques alternatives, à chacun son traitement : interviews des Dr Véronique Phé (Paris) et Christophe Tollon (Toulouse).

L’incontinence urinaire par urgenturie existe à tout âge et dans les deux sexes. Bien qu’elle soit fréquente, elle ne doit jamais être considérée comme un symptôme banal : d’une part, parce qu’elle a un retentissement important en termes de qualité de vie, d’autre part, parce qu’elle peut être le signe d’une pathologie sous-jacente potentiellement grave : cystite, calcul vésical, tumeur de la vessie, maladie neurologique. Un avis spécialisé (urologue) est nécessaire avant de pouvoir l’attribuer chez l’homme à sa l’hyperplasie bénigne de la prostate.


L’urgenturie chez l’homme, forcément un problème de prostate ? Interview du Pr Aurélien Descazeaud (Limoges).

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire