lundi 17 mars 2014

« Place de la réadaptation cardiaque en cardiologie »

Organisateurs : Jean-Paul BOUNHOURE et Jean-Etienne TOUZE

 

 

 Communications

La réadaptation cardiaque : bases physiologiques, effets bénéfiques, indications par Jean-Paul BOUNHOURE (Membre de l’Académie nationale de médecine)

La réadaptation cardiaque peut réduire de façon significative la morbidité et la mortalité chez les sujets atteints de nombreuses cardiopathies mais elle est encore sous utilisée. Cette technique est utile non seulement pour les patients atteints d’infarctus du myocarde mais aussi pour les patients souffrant d’angor stable, d’insuffisance cardiaque, ayant subi une transplantation cardiaque ou une intervention de chirurgie cardiaque pour des lésions valvulaires ou coronaires. Les effets bénéfiques de la réadaptation sont les suivants : réduction du taux de morbidité et de mortalité cardiovasculaire, amélioration de la tolérance à l’effort, réduction des symptômes cardiaques. Cette technique permet une meilleure prise en charge des facteurs de risque, une meilleure observance thérapeutique, l’amélioration du bien-être psychologique et favorise le retour au travail. Elle doit être dirigée par une équipe multidisciplinaire qui met l’accent sur l’éducation thérapeutique, le suivi d’un exercice personnalisé, la réduction des facteurs de risque et l’optimisation de l’état fonctionnel du patient.

Indications et résultats de la réadaptation dans l’insuffisance cardiaque par Stéphane HATEM (UMR S 956 INSERM/UPMC, Hôpital de la Pitié-Salpêtrière - E-mail : stephane.hatem@upmc.fr) et Michel KOMAJDA (Membre correspondant de l’Académie nationale de médecine. Cardiologie, Hôpital de la Pitié-Salpêtrière - E-mail : michel.komajda@psl.aphp.fr).

 

Intérêt et indications de la réadaptation chez le malade coronarien par Jean-Etienne TOUZE (Membre de l’Académie nationale de médecine – E-mail : jetouze@aol.com)

La réadaptation cardiovasculaire (RCV) est essentielle dans le traitement de la maladie coronaire. Réalisée dans le cadre d’une hospitalisation complète ou ambulatoire au sein d’un établissement dédié, elle comporte un ré-entraînement à l’effort et l’intégration du patient dans un programme d’éducation thérapeutique (ETP). Ces deux composantes de la réadaptation sont complémentaires et permettent de réduire la survenue d'événements graves à distance, de mieux contrôler les facteurs de risque cardiovasculaires et d'améliorer la qualité de vie du patient. Toutes les enquêtes épidémiologiques montrent le bien fondé de cette approche intégrant une prise en charge pluridisciplinaire dans la réduction de la mortalité après un infarctus du myocarde. Les centres de RCV sont les seules structures susceptibles au cours d'un séjour de 3 à 4 semaines de conduire un programme de ré-entraînement et d'ETP. Malheureusement le nombre de patients qui pourraient en bénéficier est encore trop faible avec une sous-utilisation des centres de RCV (32 % dans la cohorte française de l'étude EUROASPIRE III et près de 15 % de patients coronariens). Ce constat est regrettable alors que tous les registres et enquêtes épidémiologiques ont confirmé l'intérêt de la RCV dans l'amélioration de la tolérance à l’effort, sur le seuil ischémique et dans la prévention secondaire.

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