jeudi 15 novembre 2012

Contraception définitive :

Le remboursement de la méthode Essure® pour les femmes de moins de  40 ans est rétabli en France (JO du 14 novembre 2012*)

 

Alors que la loi française autorise le recours à la contraception définitive depuis la loi du 4 juillet 2001, l’acte de pose du dispositif Essure n’était plus remboursé pour les femmes de moins de 40 ans depuis 2010. La ligature des trompes (l’autre méthode contraceptive définitive) restait, elle, prise en charge par l’assurance-maladie quel que soit l’âge des femmes y ayant recours.

En annonçant le remboursement de la méthode Essure sans limite d’âge, le ministère des Affaires sociales et de la santé (parution JO du 14 novembre 2012*) permet aux femmes de choisir en toute liberté la méthode de contraception définitive qui leur convient le mieux.

 

Introduite en France en 2002, la méthode Essure a été choisie par près de 100 000 femmes durant ces 10 dernière années et est reconnue par les professionnels de santé – près de 1 400 gynécologues-obstétriciens ont d’ailleurs  été formés à cette procédure en France.

« La méthode Essure est moins invasive que la ligature des trompes. Elle consiste à obstruer les trompes à l’aide d’un implant intra-tubaire, précise le Pr Francis Puech, président du Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français (CNGOF). La pose se fait en milieu hospitalier, public ou privé, mais en ambulatoire, par les voies naturelles, donc sans incision. Elle ne nécessite pas d’anesthésie générale et en général ne dure pas plus de 10 minutes. Il faut 3 mois pour que l’obstruction soit totale, délai pendant lequel une autre contraception est nécessaire. Un contrôle est ensuite obligatoire pour vérifier le bon positionnement des implants dans les trompes, garant de l’efficacité de la méthode. »

Cette technique non chirurgicale a reçu l’avis favorable de la Haute Autorité de Santé (HAS) en 2004, avis renouvelé en 2007 et en 2012.

 

Aujourd’hui en France, la contraception définitive reste néanmoins méconnue.

En effet, encore trop de femmes et de médecins méconnaissent les différentes techniques à leur disposition. « Beaucoup de mes patientes me confient avoir essuyé un refus à leur demande de contraception définitive », souligne Marie-Laure Brival, gynécologue-obstétricienne, chef de service à la maternité des Lilas et membre de l’Association Nationale des Centres d’Interruption des grossesses et de Contraception (Ancic). Le Dr David Serfaty, gynécologue et président de la Société Française de Gynécologie et de la Société Francophone de Contraception, quant à lui, insiste : « Il faut absolument considérer la contraception définitive comme faisant partie de l’ensemble des moyens de contraception disponibles, comme le précise d’ailleurs le rapport sur les grossesses non désirées de l’IGAS – Inspection Générale des Affaires Sociale –, paru en 2010. »

*La décision prendra effet le 14 décembre 2012

 

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