Nora ANSELL-SALLES

jeudi 25 février 2016

11ème édition de la Semaine Nationale du Rein du 5 au 12 mars 2016 !

COMMUNIQUE DE PRESSE

Prendre soin de ses reins : c’est vital… dès l’enfance !

Paris – Le 17 février 2016. La FNAIR (Fédération Nationale d’Aide aux Insuffisants Rénaux) réalise, pour la 11e année consécutive, une opération de sensibilisation et de dépistage anonyme et gratuit sur tout le territoire français.

Pour une prise en charge précoce de l’insuffisance rénale
« Prendre soin de ses reins : c’est vital… dès l’enfance ! », telle est la thématique de cette Semaine Nationale du Rein. Les champs de prévention des maladies rénales chroniques et leur diagnostic précoce sont trop souvent négligés, et ce malgré l’existence de recommandations. La Semaine Nationale du Rein a donc un double objectif : sensibiliser le grand public aux problématiques relatives aux maladies rénales et favoriser un dépistage et une prise en charge précoces.

Cette année encore, l’actrice Aurélie Vaneck est la marraine de la Semaine Nationale du Rein.
 
Epidémiologie des maladies rénales
Près de 3 millions de personnes en France sont atteintes d’une maladie rénale. Un fléau qui ne cesse de progresser puisque plus de 10 000 personnes (+2 % par an) chaque année apprennent qu’elles souffrent d’une insuffisance rénale chronique terminale nécessitant un traitement de suppléance (dialyse ou greffe).

33 686 personnes sont porteuses d’un greffon rénal et 10 736 patients sont en attente d’une greffe de rein tandis que 42 501 patients dialysent.1
Un constat alarmant qui pourrait être amélioré par un dépistage précoce.

Se faire dépister pour mieux protéger ses reins
Pour plus d’un tiers des personnes qui souffrent d’une insuffisance rénale chronique (IRC), le diagnostic est posé au dernier moment : ils doivent alors dialyser en urgence. Les précédentes éditions des Semaines Nationales du Rein ont permis à de nombreuses personnes s’étant faites dépister d’aller consulter un néphrologue (environ 10 % des personnes dépistées). Le thème de cette année met en particulier l’accent sur l’importance de la préservation du capital néphronique, dès l’enfance. Les néphrons sont ces minuscules unités fonctionnelles (leur nombre est estimé à 1 million par rein) au sein desquelles s’effectue la filtration du sang et l’élaboration de l’urine.
Malheureusement, une maladie qui ne serait pas détectée à temps peut les détruire de manière irréversible. L'insuffisance rénale chronique n'est pas exceptionnelle chez l'enfant ; son incidence est de l'ordre de 7 à 12 par million d'habitants et par an2.

La priorité est donc donnée au dépistage ainsi qu’à l’information. Des stands d’information se tiendront également afin de présenter les campagnes de prévention mises en place. La Semaine Nationale du Rein est l’occasion d’informer le grand public et les professionnels de santé sur ce problème de santé publique qui mériterait un véritable investissement de la part des pouvoirs publics. Les maladies rénales peuvent être dépistées en amont évitant ainsi des traitements lourds et irréversibles.

1 Dernier Rapport REIN disponible 2013, Réseau Epidémiologie et Information en Néphrologie
2 Insuffisance rénale chronique chez l’enfant. M. Broyer. EMC (Elsevier SAS, Paris), Pédiatrie, 4
- 084 – D- 25, 2006




Ce qu’il faut savoir :
- Il est inutile de prendre rendez-vous : les sites participant accueillent le public aux heures et dates indiquées.

- Il est inutile d’être à jeun pour se faire dépister. Une seule condition : avoir plus de 18 ans ou venir en présence de ses parents ou responsables légaux pour se faire dépister si vous êtes âgés de moins de 18 ans.

Le Programme de la 11e Semaine Nationale du Rein

Des actions de dépistage et de nombreux stands d’informations et de sensibilisation sont organisés, partout en France, en direction du grand public. Sans rendez-vous, toutes celles et ceux souhaitant vérifier le bon fonctionnement de leurs reins peuvent se rendre sur les stands d’information et de dépistage pour bénéficier d’un dépistage gratuit ou obtenir des renseignements sur les maladies rénales.

Rendez-vous sur www.semainedurein.fr pour connaître, région par région, la liste des actions mises en œuvre et des centres d’accueil.

A propos de la FNAIR
Créée en 1972, la Fédération Nationale d’Aide aux Insuffisants Rénaux est une association loi 1901, reconnue d’utilité publique depuis 1991, qui représente 76 187 personnes dialysées et greffées du rein que compte la France. Afin d’améliorer la qualité de la vie et des soins des personnes souffrant d’insuffisance rénale, les actions que mène la FNAIR s’organisent à plusieurs niveaux :


- Améliorer et développer la prévention de la maladie rénale chronique et sa connaissance épidémiologique à tous les stades,


- Améliorer l’accompagnement thérapeutique des personnes à risque et des personnes concernées par l’insuffisance rénale, impliquant la mise en place d’un dispositif structuré et homogène d’orientation, d’information et de suivi des personnes sur le territoire national,


- Renforcer le rôle de porte-parole des personnes insuffisantes rénales et leurs proches,


- Obtenir que la greffe devienne le traitement de première intention pour les personnes dont l’annonce du diagnostic d’insuffisance rénale en stade terminal a été posée.


La FNAIR, ce sont 24 associations régionales au service des personnes atteintes de maladies rénales et de leurs proches, qui se sont fédérées pour, ensemble, être plus fortes. Pour en savoir plus, rendez-vous sur www.fnair.asso.fr

59 % des Français, estime que la loi Hamon représente une incitation à changer d’assurance



Communiqué de presse
Paris, le mercredi 17 février 2016

L'observatoire des factures courantes :
les cotisations d’assurances

Sondage JeChange.fr / OpinionWay
Dans le cadre de son observatoire des factures courantes, , premier comparateur généraliste dédié à la réduction des factures courantes auprès des particuliers, dévoile ce jour un sondage exclusif, réalisé par OpinionWay. Cette enquête d'opinion inédite porte sur l'impact que l'entrée en vigueur de la loi Hamon comme la mise en place de la mutuelle d'entreprise obligatoire ont provoqué chez les Français. De même, elle éclaire sous un jour nouveau les rapports entretenus entre ces derniers, leurs cotisations d'assurance et leurs assureurs.


La loi Hamon, une nouvelle donne entre assureurs et assurés
Depuis son entrée en vigueur, la loi Hamon amène les Français à reconsidérer leurs prestations d’assurance. Selon eux, son premier effet est de forcer les assurances à adapter leurs prestations pour séduire, en proposant une offre plus personnalisée (82 % d’accord). Second élément, les Français estiment que depuis cette loi, ils sont davantage attentifs à leurs tarifs d’assurance (77 %).
Dans le même temps qu’elle a développé leur vigilance, la loi Hamon a créé une attente de la part des Français quant à la baisse des tarifs d’assurance. 73 % d’entre eux estiment que les compagnies seront amenées à réduire leurs tarifs.
Pour 59 % des Français, cette loi représente une incitation à changer d’assurance dans les prochains mois.
Après les factures d’énergie (51 %), les cotisations d’assurance représentent le second type de dépenses contraintes que les Français aimeraient réduire (39 %), loin devant le budget consacré aux télécoms (9 %).
Réduire des cotisations d’assurance parfois obscures, un enjeu pour la moitié des Français
Lorsqu’ils examinent leurs assurances, près d’un Français sur deux estime qu’il lui serait possible de faire des économies ou d’augmenter ses garanties en changeant d'assureur.
La principale assurance pour laquelle les Français ont ce sentiment est l’ assurance habitation et responsabilité civile (56 %).
Certaines assurances, moins répandues au sein de la population, comme la garantie des accidents de la vie ou la protection juridique, apparaissent également comme perfectibles pour la moitié des personnes qui y ont souscrit (respectivement 53 et 52 %), qu’il s’agisse de diminuer le tarif ou, pour le même tarif, d’améliorer les prestations.
Enfin, l’on constate qu’un Français sur deux (51 %) estime également qu’il pourrait réduire sa cotisation d’assurance santé ou de mutuelle.

Pour 59 % des Français, au moins un de leurs contrats d'assurance reste obscur.
S’ajoutant à ce constat mitigé sur le rapport qualité-prix de leurs prestations, les Français rendent compte d’une certaine difficulté de lecture de leurs cotisations d’assurance. 59 % d’entre eux estiment qu’au moins une de leurs polices d’assurance est difficile à lire.
Plus en détail, il apparaît que les primes d'assurances les moins répandues dans la population sont également les plus complexes à déchiffrer pour ceux qui y ont souscrit : 53 % des personnes ayant souscrit à une protection juridique et 49 % des personnes ayant souscrit à une garantie accidents de la vie en témoignent.
Plus courantes, les assurances habitation (complexes pour 43 %), assurances santé (41 %) et assurances auto (37 %), laissent tout de même perplexes près de quatre Français sur dix.
L’obligation par l’entreprise de fournir une mutuelle à ses salariés, une bonne mesure pour les Français et une vraie responsabilité pour l’entreprise
Pour une large majorité des Français, la loi obligeant les entreprises à fournir une mutuelle à leurs salariés et le prélèvement direct de la mutuelle sur le salaire qui l’accompagne sont de bonnes mesures (respectivement 74 % et 78 %). Les salariés du privé, principaux concernés par ces changements, s’y montrent majoritairement favorables : 76 % considèrent que ces deux aspects sont positifs.
78 % des Français pensent que la mutuelle d'entreprise obligatoire est une bonne mesure.
Le rattachement à une mutuelle d’entreprise n’est finalement pas un phénomène nouveau pour les salariés du privé : 64 % d’entre eux, avant même cette réforme, étaient affiliés à la mutuelle de leur entreprise. Au sein des 34 % restant, la réforme divise. 17 % ont choisi de se rallier à la mutuelle de leur entreprise, en abandonnant la mutuelle souscrite auparavant, 17 % ont choisi d’entreprendre des démarches afin de conserver leur propre mutuelle.
La satisfaction des salariés quant à l’obligation des entreprises à leur fournir une mutuelle apparaît ainsi comme le fruit d’une habitude et d’un certain confort.
Il apparaît en effet que pour les salariés, laisser la gestion de la mutuelle à son entreprise est une solution pratique et sûre. 64 % d’entre eux font en effet confiance à leur entreprise pour choisir une mutuelle adaptée à leurs besoins et même 56 % s’avouent soulagés de ne pas avoir à se préoccuper eux-mêmes de leur mutuelle.
64 % des salariés ont confiance en leur entreprise pour choisir leur mutuelle.
69 % des salariés, et une nouvelle fois, particulièrement les moins de 35 ans (78 %), s’estiment également heureux de ne pas recevoir de factures supplémentaires, du fait du prélèvement direct sur le salaire.
Confiance et soulagement du salarié impliquent néanmoins une véritable vigilance de la part de l’entreprise. Malgré ces aspects très positifs, les salariés restent attentifs à la qualité des prestations qui leur sont fournies et à la clarté de celles-ci.
Le sentiment qu’ils pourraient bénéficier de meilleurs tarifs ailleurs est toujours présent chez 52 % des salariés, qui ont également l’impression de ne plus pouvoir maîtriser eux-mêmes leurs choix de santé (51 %).
On identifie également une source de clivage autour de la question de la fiche de salaire, dont la lecture risque d’être encore plus compliquée suite à cette réforme. 42 % des salariés estiment qu’ils auront du mal à identifier les éléments concernant leur santé sur leur fiche de salaire et 42 % pensent qu’ils auront du mal à identifier les informations relatives à l’assurance maladie de celles relatives à la mutuelle.

MICI et Vie professionnelle

aller au cœur de
la vie professionnelle

afa en régions
forum

vie professionnelle et mici : quelle réalité ?

L'afa lance une étude nationale avec l'IFOP sur les conditions de vie dans l'emploi des personnes atteintes de la maladie de Crohn ou de la RCH. C'est une première en France !
Cette étude a pour objectif de mieux comprendre votre ressenti sur l'impact de la maladie dans l'emploi, mais aussi d'identifier les difficultés rencontrées. Elle permettra de mieux répondre à vos besoins en engageant notamment des actions auprès de la médecine du travail, des employeurs publics ou privés ou des instances politiques, mais aussi avec un accompagnement personnel par l'afa.
Répondre au questionnaire
Plus de 1000 réponses à ce questionnaire sont attendues pour permettre des résultats significatifs. Vous pouvez répondre dès maintenant et partager le questionnaire avec d'autres personnes malades de Crohn ou de RCH !

mars bleu : pour la prévention du cancer colorectal

Mars bleu, c'est le mois de mobilisation contre le cancer colorectal, parce qu'il est important de pouvoir parler avec son gastro-entérologue du léger surrisque de cancer colorectal dans les MICI, et savoir comment le prévenir. En savoir plus

une bonne nouvelle !

La campagne de communication "Ils méritent d'être au premier plan", réalisée en partenariat avec Abbvie a reçu le prix d'Or du Festival de la Communication Santé dans la catégorie communication d'association. Une belle réussite dont l'afa est fière car c'est aussi le courage des nombreux malades qui ont témoigné en montrant qui est le boss, la star ou le champion, qui est salué ici ! Voir la campagne
Bon à savoir Des fiches pratiques sont à votre disposition sur le site de l'afa pour vous aider dans vos démarches sur vos droits et assurances : les consulter


Le saviez-vous ?
Cécile Hornez, l'assistante sociale de l'afa, est à votre écoute tous les lundis de 14h à 18h par mail ou par téléphone. Elle vous accueille et vous informe sur vos droits, vos démarches administratives (professionnel, scolaire,...) En savoir plus


Save the date
L'assemblée générale de l'afa se déroulera le dimanche 20 mars 2016 au Palais des Congrès à Paris. Participez à ce moment essentiel de la vie associative : en savoir plus


Nous soutenirPlus nous serons nombreux, plus notre voix sera entendue pour ensemble améliorer l'avenir des malades de Crohn et de RCH.

afa, association François Aupetit,
l'association nationale des malades pour vaincre les MICI
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Panorama international des systèmes de retraite




Dossier mensuel du COR
Février 2016
Le COR s'est réuni en séance plénière mercredi 17 février pour examiner son dossier mensuel consacré, ce mois-ci, à un panorama international des systèmes de retraite.

La comparaison des systèmes de retraite est un exercice délicat. Elle nécessite de tenir compte du contexte spécifique des pays et de décrire précisément leurs différents paramètres, des termes identiques (âge, durée, etc.) pouvant recouvrir des réalités différentes.

Le COR compare dix pays représentatifs de la diversité des systèmes de retraite dans les pays développés : l’Allemagne, la Belgique, le Canada, l’Espagne, les États-Unis, l’Italie, le Japon, les Pays-Bas, le Royaume-Uni et la Suède. Il présente, sous la forme de dix fiches thématiques, les principales caractéristiques des systèmes de retraite et les réformes depuis la crise, puis fait le point sur leur situation financière et leurs modalités de financement.

Le présent dossier est consacré à ces études comparatives. Il comporte également les travaux récents réalisés sur les dispositifs de retraite par l’OCDE et l’Ageing Working Group de la Commission européenne.

La synthèse du dossier du COR
Tous les documents du dossier du COR
Tous les dossiers mensuels du COR



À propos du Conseil d'orientation des retraites

Créé en mai 2000, le Conseil d'orientation des retraites (COR) est une instance indépendante et pluraliste de réflexion et de concertation. Composé de parlementaires, de représentants d'organisations professionnelles et syndicales, de membres de l'administration et d'experts, il est placé administrativement auprès du Premier ministre.
Chargé de suivre et d'analyser les évolutions à moyen et long terme des régimes de retraite ainsi que la situation des retraités, le Conseil formule des propositions dans ce domaine à travers les rapports qu’il rend publics. Depuis 2014, il publie chaque année un rapport public sur le système de retraite français, fondé sur des indicateurs de suivi et de pilotage.



Contact :
Anne-Sophie Le Guiel
Responsable de la communication
Secrétariat général du COR
Tél. : 01 42 75 65 57
E-mail : anne-sophie.le-guiel@cor-retraites.fr
@COR_Retraites


dnf - harcèlement

Libres propos signés Dr Bernard GRANGER


Chers collègues,
La souffrance au travail fait l'objet de nombreuses recherches et d'une attention croissante à cause des drames qu'elle provoque et de la dégradation du travail qu'elle entraîne à la fois pour ceux qui l'effectuent et pour ceux qui devraient en être les bénéficiaires, à l'hôpital les soignants et les malades. Cette maltraitance se développe sur une grande échelle mais les dirigeants adoptent la politique de l'autruche face aux difficultés psychiques de leurs salariés, ou font illusion en mettant en œuvre des plans de prévention cosmétiques sans prise sur le réel.

C'est un phénomène qui prend de l'ampleur pour des raisons structurelles (Dominique Méda a présenté de façon synthétique les problématiques actuelles du travail ici). Les nouvelles formes d'organisation, le management par objectifs ou l'organisation par projet, les injonctions paradoxales (réduction des effectifs et exigences de plus en plus élevées), l'accent mis sur la rentabilité immédiate, la quantophrénie galopante sous la forme de reporting inutile et trompeur, la pensée PowerPoint, la gestion bureaucratique des "planneurs" en sont des causes bien connues. Plusieurs spécialistes de la souffrance au travail en font des analyses très proches, qu'il s'agisse de Christophe Dejours, Yves Clot ou Vincent de Gaulejac (qui a cette formule : "On sait qu'on va dans le mur et on pédale de plus en plus vite."). Vous pourrez les entendre ici, ici et .

Le burn-out ou épuisement professionnel est un trouble particulier, bien exploré depuis plusieurs décennies et lié en partie aux formes d'organisation et aux conditions de travail. Vous en trouverez une bonne présentation par Marie Pezé ici. L'Académie de médecine vient de publier un rapport sur ce thème (voir ici), dont il faut souligner la prudence (voir ici mon commentaire). Un reportage sur ce même sujet a été diffusé sur France 2 le 16 février dernier.
Le harcèlement moral est la forme la plus grave de maltraitance. Cette notion, sa description et ses déterminants ont fait l'objet d'un livre marquant de Marie-France Hirigoyen en 1998, le Harcèlement moral : la violence perverse au quotidien. A la suite de sa parution, le harcèlement moral a été reconnu comme un délit, mais il reste trop rarement puni et beaucoup reste à faire pour sa reconnaissance, même dans des cas d'une grande évidence. Les entreprises ou institutions dans lesquelles de tels agissements se développent se réfugient souvent dans le déni, l'expression même de harcèlement moral ayant du mal à apparaître dans leur communication édulcorée qui préfère parler de conflits ou alléguer la prétendue faiblesse morale des victimes. Marie-France Hirigoyen, Christiane Kreitlow et Christelle Mazza ont publié une tribune sur ce thème dans le Monde daté du 15 février dernier intitulée "Mieux protéger les professionnels de santé contre « la destructivité du harcèlement moral" (extrait : "Dans cette forme de violence grave, les troubles ne résultent pas uniquement de l’agression elle-même, mais surtout de la situation d’impuissance dans laquelle les personnes ciblées sont placées et qui est aggravée par le silence de la hiérarchie. La négligence à ne pas traiter le harcèlement moral conduit les victimes à un sentiment de profonde injustice. L’ostracisme – ou mise en quarantaine – vient menacer les besoins sociaux fondamentaux de tout individu, le maintien de l’estime de soi, le sentiment de contrôle et le besoin de reconnaissance. (...) Reconnaître la réalité des dérives du management moderne ne doit pas dédouaner l’individu de toute responsabilité. Il ne s’agit pas de nier la complexité des organisations et la violence du management moderne, mais il importe de repérer la dimension individuelle de cette souffrance.")

Un passage de la Religieuse de Diderot nous donne à voir de l'intérieur l'horreur du harcèlement moral. Tout y est décrit dans une langue admirable, en particulier la perversité et les transgressions du harceleur, les manœuvres d'isolement à l'égard du harcelé, les brimades, les calomnies, les humiliations, la malveillance (dont le vol des clés), l'avilissement, l'abattement et le découragement après une phase de résistance active, la tentation du suicide et l'espoir des harceleurs que ce dernier se produise.

Voici ces pages d'une grande actualité si on sait les transposer à d'autres univers que celui du couvent :
"Les supérieures à Longchamp, ainsi que dans la plupart des maisons religieuses, changent de trois ans en trois ans. (...)

Ce fut la sœur Sainte-Christine qui succéda à la mère de Moni. Ah ! monsieur ! quelle différence entre l’une et l’autre ! Je vous ai dit quelle femme c’était que la première. Celle-ci avait le caractère petit, une tête étroite et brouillée de superstitions ; elle donnait dans les opinions nouvelles ; elle conférait avec des sulpiciens, des jésuites. Elle prit en aversion toutes les favorites de celle qui l’avait précédée : en un moment la maison fut pleine de troubles, de haines, de médisances, d’accusations, de calomnies et de persécutions : il fallut s’expliquer sur des questions de théologie où nous n’entendions rien, souscrire à des formules, se plier à des pratiques singulières. (...)

Les favorites du règne antérieur ne sont jamais les favorites du règne qui suit. Je fus indifférente, pour ne rien dire de pis, à la supérieure actuelle, par la raison que sa précédente m’avait chérie ; mais je ne tardai pas à empirer mon sort par des actions que vous appellerez ou imprudence, ou fermeté, selon le coup d’œil sous lequel vous les considérerez. 

La première, ce fut de m’abandonner à toute la douleur que je ressentais de la perte de notre première supérieure ; d’en faire l’éloge en toute circonstance ; d’occasionner entre elle et celle qui nous gouvernait des comparaisons qui n’étaient pas favorables à celle-ci ; de peindre l’état de la maison sous les années passées ; de rappeler au souvenir la paix dont nous jouissions, l’indulgence qu’on avait pour nous, la nourriture tant spirituelle que temporelle qu’on nous administrait alors, et d’exalter les mœurs, les sentiments, le caractère de la sœur de Moni. La seconde, ce fut de jeter au feu le cilice, et de me défaire de ma discipline ; de prêcher mes amies là-dessus, et d’en engager quelques-unes à suivre mon exemple ; la troisième, de me pourvoir d’un Ancien et d’un Nouveau Testament ; la quatrième, de rejeter tout parti, de m’en tenir au titre de chrétienne, sans accepter le nom de janséniste ou de moliniste ; la cinquième, de me renfermer rigoureusement dans la règle de la maison, sans vouloir rien faire ni en delà ni en deçà ; conséquemment, de ne me prêter à aucune action surérogatoire, celles d’obligation ne me paraissant déjà que trop dures ; de ne monter à l’orgue que les jours de fête ; de ne chanter que quand je serais de chœur ; de ne plus souffrir qu’on abusât de ma complaisance et de mes talents, et qu’on me mît à tout et à tous les jours. Je lus les constitutions, je les relus, je les savais par cœur ; si l’on m’ordonnait quelque chose, ou qui n’y fût pas exprimé clairement, ou qui n’y fût pas, ou qui m’y parût contraire, je m’y refusais fermement ; je prenais le livre, et je disais : « Voilà les engagements que j’ai pris, et je n’en ai point pris d’autres. »

Mes discours en entraînèrent quelques-unes. L’autorité des maîtresses se trouva très bornée ; elles ne pouvaient plus disposer de nous comme de leurs esclaves. Il ne se passait presque aucun jour sans quelque scène d’éclat. Dans les cas incertains, mes compagnes me consultaient : et j’étais toujours pour la règle contre le despotisme. J’eus bientôt l’air, et peut-être un peu le jeu d’une factieuse. Les grands vicaires de M. l’archevêque étaient sans cesse appelés ; je comparaissais, je me défendais, je défendais mes compagnes ; et il n’est pas arrivé une seule fois qu’on m’ait condamnée, tant j’avais d’attention à mettre la raison de mon côté: il était impossible de m’attaquer du côté de mes devoirs, je les remplissais avec scrupule. Quant aux petites grâces qu’une supérieure est toujours libre d’accorder ou de refuser, je n’en demandais point. Je ne paraissais point au parloir ; et des visites, ne connaissant personne, je n’en recevais point. Mais j’avais brûlé mon cilice et jeté là ma discipline ; j’avais conseillé la même chose à d’autres ; je ne voulais entendre parler jansénisme, ni molinisme, ni en bien, ni en mal. Quand on me demandait si j’étais soumise à la Constitution, je répondais que je l’étais à l’Église ; si j’acceptais la Bulle... que j’acceptais l’Évangile. On visita ma cellule ; on y découvrit l’Ancien et le Nouveau Testament. Je m’étais échappée en discours indiscrets sur l’intimité suspecte de quelques-unes des favorites ; la supérieure avait des tête-à-tête longs et fréquents avec un jeune ecclésiastique, et j’en avais démêlé la raison et le prétexte. Je n’omis rien de ce qui pouvait me faire craindre, haïr, me perdre ; et j’en vins à bout. On ne se plaignit plus de moi aux supérieurs, mais on s’occupa à me rendre la vie dure. On défendit aux autres religieuses de m’approcher; et bientôt je me trouvai seule ; j’avais des amies en petit nombre : on se douta qu’elles chercheraient à se dédommager à la dérobée de la contrainte qu’on leur imposait, et que, ne pouvant s’entretenir de jour avec moi, elles me visiteraient la nuit ou à des heures défendues ; on nous épia : on me surprit, tantôt avec l’une, tantôt avec une autre ; l’on fit de cette imprudence tout ce qu’on voulut, et j’en fus châtiée de la manière la plus inhumaine ; on me condamna des semaines entières à passer l’office à genoux, séparée du reste, au milieu du chœur ; à vivre de pain et d’eau ; à demeurer enfermée dans ma cellule ; à satisfaire aux fonctions les plus viles de la maison. Celles qu’on appelait mes complices n’étaient guère mieux traitées. Quand on ne pouvait me trouver en faute, on m’en supposait ; on me donnait à la fois des ordres incompatibles, et l’on me punissait d’y avoir manqué ; on avançait les heures des offices, des repas ; on dérangeait à mon insu toute la conduite claustrale, et avec l’attention la plus grande, je me trouvais coupable tous les jours, et j’étais tous les jours punie. J’ai du courage ; mais il n’en est point qui tienne contre l’abandon, la solitude et la persécution. Les choses en vinrent au point qu’on se fit un jeu de me tourmenter; c’était l’amusement de cinquante personnes liguées. Il m’est impossible d’entrer dans tout le petit détail de ces méchancetés ; on m’empêchait de dormir, de veiller, de prier. Un jour on me volait quelques parties de mon vêtement ; une autre fois c’étaient mes clefs ou mon bréviaire ; ma serrure se trouvait embarrassée ; ou l’on m’empêchait de bien faire, ou l’on dérangeait les choses que j’avais bien faites ; on me supposait des discours et des actions ; on me rendait responsable de tout, et ma vie était une suite de délits réels ou simulés, et de châtiments. 

Ma santé ne tint point à des épreuves si longues et si dures ; je tombai dans l’abattement, le chagrin et la mélancolie. J’allais dans les commencements chercher de la force et de la résignation au pied des autels, et j’y en trouvais quelquefois. Je flottais entre la résignation et le désespoir, tantôt me soumettant à toute la rigueur de mon sort, tantôt pensant à m’en affranchir par des moyens violents. Il y avait au fond du jardin un puits profond ; combien de fois j’y suis allée ! combien j’y ai regardé de fois ! Il y avait à côté un banc de pierre ; combien de fois je m’y suis assise, la tête appuyée sur le bord de ce puits ! Combien de fois, dans le tumulte de mes idées, me suis-je levée brusquement et résolue à finir mes peines ! Qu’est-ce qui m’a retenue ? Pourquoi préférais-je alors de pleurer, de crier à haute voix, de fouler mon voile aux pieds, de m’arracher les cheveux, et de me déchirer le visage avec les ongles? Si c’était Dieu qui m’empêchait de me perdre, pourquoi ne pas arrêter aussi tous ces autres mouvements ?
Je vais vous dire une chose qui vous paraîtra fort étrange peut-être, et qui n’en est pas moins vraie, c’est que je ne doute point que mes visites fréquentes vers ce puits n’aient été remarquées, et que mes cruelles ennemies ne se soient flattées qu’un jour j’accomplirais un dessein qui bouillait au fond de mon cœur. Quand j’allais de ce côté, on affectait de s’en éloigner et de regarder ailleurs. Plusieurs fois j’ai trouvé la porte du jardin ouverte à des heures où elle devait être fermée, singulièrement les jours où l’on avait multiplié sur moi les chagrins ; l’on avait poussé à bout la violence de mon caractère, et l’on me croyait l’esprit aliéné. Mais aussitôt que je crus avoir deviné que ce moyen de sortir de la vie était pour ainsi dire offert à mon désespoir, qu’on me conduisait à ce puits par la main, et que je le trouverais toujours prêt à me recevoir, je ne m’en souciai plus ; mon esprit se tourna vers d’autres côtés ; je me tenais dans les corridors et mesurais la hauteur des fenêtres; le soir, en me déshabillant, j’essayais, sans y penser, la force de mes jarretières; un autre jour, je refusais le manger ; je descendais au réfectoire, et je restais le dos appuyé contre la muraille, les mains pendantes à mes côtés, les yeux fermés, et je ne touchais pas aux mets qu’on avait servis devant moi ; je m’oubliais si parfaitement dans cet état, que toutes les religieuses étaient sorties, et que je restais. On affectait alors de se retirer sans bruit, et l’on me laissait là ; puis on me punissait d’avoir manqué aux exercices. Que vous dirai-je ? on me dégoûta de presque tous les moyens de m’ôter la vie, parce qu’il me sembla que, loin de s’y opposer, on me les présentait. Nous ne voulons pas, apparemment, qu’on nous pousse hors de ce monde, et peut-être n’y serais-je plus, si elles avaient fait semblant de m’y retenir. Quand on s’ôte la vie, peut-être cherche-t-on à désespérer les autres, et la garde-t-on quand on croit les satisfaire ; ce sont des mouvements qui se passent bien subtilement en nous. En vérité, s’il est possible que je me rappelle mon état, quand j’étais à côté du puits, il me semble que je criais au-dedans de moi à ces malheureuses qui s’éloignaient pour favoriser un forfait : « Faites un pas de mon côté, montrez-moi le moindre désir de me sauver, accourez pour me retenir, et soyez sûres que vous arriverez trop tard. » En vérité, je ne vivais que parce qu’elles souhaitaient ma mort. L’acharnement à tourmenter et à perdre se lasse dans le monde ; il ne se lasse point dans les cloîtres."

Amitiés et bon courage.

Room / Bande-annonce VOST [Au cinéma le 9 mars 2016]

14 au 20 mars 2016 c'est la Semaine nationale des personnes ‪‎handicapées‬ physiques





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H E L P ! Pour 22 Millions de PMR Personnes à Mobilité Réduite : Pers âgées, avec poussette, valise, handi, Disabled temporaire ou permanent ... 


mercredi 24 février 2016

1er SPOC Digital RH

Unow lance le 1er SPOC Digital RH
Issu du MOOC Digital RH, le SPOC débutera le 14 mars prochain

A Paris, le 24 février 2016 - En novembre dernier, Unow lançait le 1er MOOC Digital RH dédié à l'accompagnement des professionnels RH dans la mutation digitale qui impacte tant leur métier que leur organisation toute entière. A l'issue de 4 semaines de formation, plus de 5000 personnes ont suivi activement les cours en ligne, représentant 1600 entreprises en France, mais aussi en Europe, en Afrique et en Amérique du Nord. Fort du succès du MOOC auprès des participants, dont 60% étaient des RH en fonction, Unow a décidé de développer, à l'intention des entreprises, Le SPOC Digital RH. Dédié à l'accompagnement des managers et fonctions RH dans la compréhension des impacts du digital sur la gestion des RH ainsi qu'au développement des compétences à l'ère du digital, le SPOC Digital RH ouvrira sa première session le 14 mars prochain. 

SPOC Digital RH : La transformation digitale au plus près des entreprises
Né du succès du MOOC Digital RH, conçu par Unow et lancé à l'automne dernier, le SPOC Digital RH est le tout premier SPOC dédié à l'accompagnement des entreprises et notamment des RH et managers dans la transformation digitale que subit aujourd'hui leur métier.
A partir du 14 mars, et durant 4 semaines, le SPOC poursuivra les objectifs suivants :
- identifier l'impact du digital sur le rôle et le métier des RH
- comprendre les évolutions de la formation professionnelle liées au digital
- mesurer l'impact du digital sur toutes les étapes du recrutement
- savoir gérer les compétences en intégrant les évolutions du digital 
« L'arrivée du digital est une formidable opportunité pour les RH de reprendre la main sur le rôle stratégique de leur métier. C'est aussi l'occasion de réinventer le métier de RH et d'optimiser ses pratiques, pour mener une gestion plus humaine des ressources. Et c'est pour accompagner les RH sur ces sujets que nous avons créé le SPOC Digital RH », explique Pierre MONCLOS expert RH chez CaptainSPOC

A raison de 3h/semaine, les apprenants reviendront sur les principales notions via l'usage de 100 ressources numériques (vidéos, quizz, visio-conférences, forum de discussions), l'intervention d'une vingtaine d'experts (experts RH, startups RH, témoignages d'entreprise) et la réalisation d'un cas « fil rouge » permettant la mise en application continue de leurs nouveaux savoirs. 

A l'issue de la formation, un examen final permettra aux participants de se voir délivrer un certificat de réussite leur permettant de valoriser l'acquisition de leurs nouvelles compétences. 

Conscients de la nécessité d'embarquer leurs collaborateurs occupant des fonctions ou missions RH dans ce virage digital, 5 entreprises ont d'ores et déjà souhaité mettre en place, en interne, le SPOC Digital RH. Parmi elles, CNP Assurances et Air France. 

« Nous venons de diffuser auprès des collaborateurs de la DRH le SPOC RH digital. Notre objectif est double : il s'agit d'une part d'expérimenter et d'apprendre de notre propre expérience pour mieux savoir diffuser ensuite auprès des collaborateurs du groupe CNP Assurances ce type d'innovations pédagogiques. Par exemple, au bout de quelques semaines, l'autonomie nécessaire pour la mise en œuvre de cette formation, tant en ce qui concerne l'inscription sur son agenda, ou la gestion d'un parcours individualisé en fonction de ses intérêts et compétences, apparait déjà comme une capacité nouvelle, dont nous voyons bien qu'elle devra être développée dans le futur. D'autre part, nous offrons, à travers ce SPOC, la possibilité à tous les acteurs RH de mieux appréhender les manières dont leurs métiers vont évoluer très prochainement », explique Bérengère Grandjean, directrice des ressources humaines de CNP Assurances.
« En tant que manager du service Recrutement d'Air France, j'ai pu mesurer l'effet démultiplicateur du MOOC Digital RH proposé par Unow pour sensibiliser une équipe aux enjeux du Digital. Dans le cadre de notre démarche de modernisation de nos outils et pratiques de recrutement, plusieurs collaborateurs, chargés de recrutement ou assistants, ont pratiqué le MOOC et ont été enthousiasmés par la richesse et la diversité des témoignages proposés, qui leur ont permis de prendre conscience des évolutions du marché et de la nécessité d'innover dans nos pratiques. Les MOOCers ont d'ailleurs eu à coeur de télécharger les ressources jugées les plus pertinentes et d'organiser une séance de démultiplication pour leurs collègues ! », explique Isabelle Moreau, responsable du service recrutement d' Air France.

Pour en savoir plus sur le SPOC Digital RH : http://bit.ly/1Tlr093