Nora ANSELL-SALLES

lundi 24 février 2014

Les CPAM contre l’AME… ?


Les CPAM contre l’AME… ?





Le droit


Il est simple, robuste, connu de tous, mais nécessite manifestement un double rappel :

· Les étrangers en situation irrégulière résidant en France depuis plus de trois mois consécutifs peuvent accéder, sous conditions de ressources, à l’aide médicale d’Etat pour la prise en charge des frais que leur état de santé nécessite. Il leur faut en faire la demande auprès des caisses primaires d’assurance maladie qui gèrent le dispositif.






· Par ailleurs, les relations entre les citoyens et les administrations, qui ont fait l’objet de nombreuses lois en France depuis plus de trente ans, reposent sur des règles assez simples : toute demande doit faire l’objet d’un accusé de réception, la demande d’AME comme toute autre demande. Et l’absence de réponse au-delà de deux mois vaut rejet de la demande.







Le travers



Un certain nombre de caisses primaires d’assurance maladie, dont celle de Bobigny, ont diffusé une consigne aux termes de laquelle les demandes d’aide médicale d’Etat parvenues avant une certaine date, le 6 décembre en l’espèce pour la Seine-Saint-Denis, font toutes l’objet d’un refus implicite… alors qu’à l’évidence ce sont des rejets explicites. Pour une raison inavouable, que l’on se refuse à écrire, tellement elle est choquante et qui semble pouvoir s’énoncer comme suit : « On n’a eu ni le temps ni l’envie de traiter votre demande ».

Ladite consigne n’a évidemment pas été notifiée aux organismes sociaux, aux associations d’usagers du système de santé ni aux associations d’aide aux étrangers, et encore moins aux demandeurs eux-mêmes puisqu’on vous le dit « c’est implicite ».

La honte

Il est si facile d’adopter de telles attitudes face à des populations dont les conditions d’existence ne permettent évidemment pas la plus parfaite information sur leurs droits. Pourtant aucune règle du service public ne permet de considérer que, par nature, une catégorie de demandeurs n’a pas à être traitée avec les mêmes égards que les autres… au contraire et c’est tout le sens de l’égalité face aux services publics !

Comment accepter que ne soient pas affectés dans toutes les CPAM les personnels suffisants pour traiter les demandes d’aide médicale d’Etat ? Au moment où se négocie la convention d'objectifs et de gestion entre l'Assurance maladie et l'Etat, la garantie de délai de traitement des demandes d'AME doit y figurer. L'abandon des populations éligibles à l'AME ne peut pas être un choix de gestion. C'est à l'évidence une discrimination.


Le CISS et l’ODSE réclament la levée des consignes décidant du non-traitement de certaines demandes d’aide médicale d’Etat et la prise en compte effective de ces demandes.


2èmes Etats Généraux des Malades de MICI - afa

auront lieu le 24 mai prochain de 14h à 17h30 au Conseil Economique, Social et Environnemental.

Avec ces 2èmes Etats Généraux, les malades, leurs proches ainsi que tous les acteurs concernés par les MICI ont l’occasion de faire le bilan ensemble de cinq années de réalisations pour une meilleure prise en charge et la reconnaissance de la maladie de Crohn et de la rectocolite hémorragique. 

Pour aller plus loin, un panel de citoyens composés de malades, de proches, de médecins vous propose  20 actions stratégiques pour 2020.

Le samedi 24 mai, ces 20 propositions d’actions seront débattues. Regroupées en diverses thématiques, quatre d’entre elles seront mises en lumière à travers des témoignages, et des débats interactifs entre la salle et des personnalités de la santé.

Retrouvez toutes les informations sur www.egmm2014.fr

Merci
 d'annoncer cet évènement citoyen dans les coups de projecteur de votre newsletter et dans vos réseaux 

Tests de grossesse en grande surface

Un mauvais service rendu aux femmes !
Communiqué adopté par le Conseil du 12 février 2014 - Présenté à la séance du 19 février 2014

Selon le projet de loi récemment voté par le Parlement, les tests de grossesse pourraient être vendus bientôt

en libre service dans les supermarchés. Aux dires des promoteurs de la loi, cette disposition permettrait

d'élargir et de faciliter l'accès des femmes à ces tests et ainsi de détecter plus tôt leur grossesse, au moindre

coût et dans l'anonymat.
L'Académie nationale de Pharmacie considère que cette loi repose sur des arguments non seulement

fallacieux mais dangereux pour la santé publique, plus particulièrement pour les femmes très jeunes

ou en situation précaire.

La perte d’un interlocuteur, professionnel de santé et de terrain, marque un recul important en matière de

santé publique.

L’expérience actuelle des pharmaciens d’officine montre que l’information sur la notice et l'emballage



peut ne pas suffire pour garantir la sécurité d'usage de ces tests, surtout quand il s'agit de très jeunes

femmes en désarroi ou de femmes en situation précaire pour lesquelles une information personnalisée

s'impose.

En effet, un risque de test faussement négatif peut exister si ce test est pratiqué trop précocement, avec en



conséquence, une découverte tardive de la grossesse et le recours à un avortement, beaucoup plus lourd

psychologiquement et coûteux.

De plus, pour toutes les femmes, cet achat se fait dans une période d’incertitude qui appelle un conseil et



une réponse aux questions et aux angoisses en cas de test positif. Une information banalisée sur

l'emballage et la notice ne saurait remplacer un accompagnement personnalisé.

Les tests de grossesse sont parmi les dispositifs médicaux de diagnostic in vitro en libre accès, ceux pour




lesquels le conseil du pharmacien est le plus précieux !
C'est pourquoi, l'Académie nationale de Pharmacie préconise le retour aux dispositions antérieures et

le maintien de la vente exclusive des auto-tests de grossesse dans le circuit officinal.

Manager selon les personnalites, un veritable atout pour bien communiquer et motiver


Cadres épuisés, salariés découragés, dirigeants perplexes...
Comment mobiliser chacun et développer une synergie d'équipe
?

Manager selon les personnalités, un véritable atout pour bien communiquer et motiver !




Avec le livre de Jacques Fradin, fondateur de l'Institut de Médecine Environnementale (IME) et Frédéric Le Moullec, réédité aux Editions Eyrolles (326 pages, 28 €)
 





Deuxième facteur de stress au travail, le problème de la démotivation touche tous les secteurs et niveaux hiérarchiques. Comment manager durablement la motivation au travail ? Cet ouvrage répond à la question en donnant des pistes de réflexion et d'action, tant sur le plan individuel que managérial.


Issu des sciences du cerveau et du comportement, le modèle présenté éclaire d'un jour nouveau les mécanismes de la motivation. Il permet de distinguer :
  
nos motivations inconditionnelles, donc durables, résistantes à l'échec,
de nos motivations conditionnelles, plus instables car dépendantes du résultat et de la reconnaissance, qui nous exposent à la démotivation et au stress.






« Ce que propose ce livre et la démarche opérationnelle qui le sous-tend, c'est la recherche d'un véritable


bien-être au travail qui va bien au-delà de simples mesures-gadget destinées à tempérer


les effets de la pénibilité. »
   
note dans la préface,
 
Pierre Hurstel, Fondateur de « Matière à réflexion,

pour le réenchantement des entreprises »,
et ex-DRH Monde Ernst & Young.

Riche en exemples, conseils et outils pratiques, Manager selon les personnalités permet d'identifier de façon précise et objective les invariants qui structurent la personnalité des collaborateurs, puis de les aider chacun à développer son potentiel et miser sur ses motivations durables pour devenir plus engagé et moins « caractériel ».





Basé sur une vision interdisciplinaire de la personnalité humaine, bien au-delà des usuelles données psychosociales, ce livre apporte :
   
des grilles de lecture et des descriptions concrètes des motivations réellement utiles pour rebondir dans l'échec et s'envoler dans les succès (nouveau en page 312-313 : questionnaire de diagnostic simplifié des personnalités) ;
les moyens de favoriser la cohabitation constructive des personnalités, notamment de gérer les personnalités « difficiles ».






Plusieurs types de motivation pour favoriser l'épanouissement et l'engagement au travail
   
Grâce à l'Approche Neurocognitive et Comportementale (A.N.C.) fondée sur les neurosciences et les sciences du comportement, l'Institut de Médecine Environnementale (IME), partenaire scientifique de l'Institut of NeuroCognitivism (INC), identifie des motivations de différentes natures qui permettent réellement d'avancer et d'évoluer dans la vie : la première (dite 'primaire') est stable, source d'épanouissement véritable, tandis que la seconde (dite 'secondaire') est évolutive et entraîne parfois de la démotivation... d'où l'importance de savoir les distinguer.
Les motivations durables (dites 'primaires'), spontanées et inconditionnelles

Il s'agit des motivations qui se sont forgées à notre plus jeune âge, dans les premiers mois de notre vie. Tout le monde dispose d'un tel réservoir motivationnel (parfois sous-exploité), support de nos vocations et préférences durables. Ces motivations spontanées et inconditionnelles expriment notre nature profonde. Elles se traduisent notamment par l'adhésion à certaines valeurs, que nous considérons comme 'fondamentales' dans notre existence, ou encore par un art de vivre qui nous correspond vraiment. Elles renvoient à la notion de plaisir en soi (plaisir d'agir ou d'être ainsi, tout simplement). Elles ne sont liées ni à un quelconque résultat ni à la reconnaissance des tiers. Les motivations 'primaires' restent donc stables tout au long de notre vie : les mobiliser permet de nous ressourcer et de nous épanouir.
Les motivations conditionnelles (dites 'secondaires')

Il s'agit des motivations issues de l'éducation et de l'environnement socio-culturel notamment, acquises durant l'enfance et l'adolescence. Ces motivations sont beaucoup plus fragiles car elles dépendent de facteurs extrinsèques, comme les résultats obtenus ou la reconnaissance. Elles peuvent ainsi être renforcées si les résultats et/ou la reconnaissance obtenus sont positifs mais peuvent, dans le cas contraire, soit se rigidifier (intolérance face à l'échec ou au manque de reconnaissance) soit s'effriter puis disparaître.






Les facteurs de motivation individuelle et collective
   
« Philosophe », « Novateur », « Animateur », « Gestionnaire », « Stratège », « Compétiteur », « Participatif » ou encore « Solidaire », chaque collaborateur possède plusieurs personnalités (Bio-Types) et sources de motivations (primaires et secondaires) qui sont autant de leviers le poussant à entreprendre et à (inter)agir. Apprendre à reconnaître les différentes personnalités de ses collaborateurs, à adapter sa communication interindividuelle et son management d'équipe apparaît donc comme une nécessité pour mieux les motiver, favoriser leur pro-activité, leur autonomie, tirer parti des richesses de chacun et créer des synergies nouvelles, pour développer la performance collective et un certain bien-être au travail. Tel est l'objectif de ce livre, qui offre des outils pour gérer la motivation individuelle ainsi que la motivation collective (en équipe, y compris avec des personnalités « difficiles »).

Cinq facteurs de motivation individuelle sont mis en lumière. Les trois premiers sont des facteurs directs, car liés à l'activité elle-même et permettant à l'individu de se mobiliser par lui-même, de s'épanouir, de se ressourcer, de renouveler son énergie :
la motivation durable (source d'un plaisir intrinsèque à l'action considérée) que le manager - plus « facilitateur » que « motivateur » - recrute en confiant à son collaborateur des missions qui correspondent à ses personnalités primaires ;
l'implication individuelle qui dépend notamment de l'adéquation entre les responsabilités confiées et les pouvoirs de décision et d'action délégués par le manager. Un juste équilibre en la matière, la diversité des tâches proposées et les nouvelles perspectives offertes par un parcours personnalisé de formation continue favorisent la prise d'initiative, l'autonomie, la montée en compétences et l'expression de la créativité de chacun... en un mot, l'engagement personnel ;
l'implication collective qui passe par la promotion d'un esprit d'équipe fondé sur la richesse des différentes personnalités et de leurs complémentarités, le partage de valeurs et de buts communs, la circulation fluide de l'information, la communication ouverte et personnalisée... dans un cadre propice à l'Intelligence Adaptative (état d'esprit alliant curiosité, souplesse, nuance, prise de recul et de hauteur, réflexion logique et opinion personnelle pleinement assumée).

Les deux derniers facteurs sont des facteurs indirects, subjectifs ou matériels, qui ne portent pas sur l'activité elle-même et nécessitent une intervention extérieure à l'individu pour compenser l'énergie qu'il a dépensée pour accomplir sa tâche : la reconnaissance (encouragement, félicitations publiques, intérêt porté à la personne...) d'une part, et la rémunération (salaires, primes, avantages...) d'autre part. Ces facteurs indirects sont instables et ne tiennent pas longtemps si les facteurs de motivation personnelle, d'implication individuelle et collective ne sont pas correctement sollicités.

Enfin, cet ouvrage révèle les ressorts de la motivation collective et de la synergie d'équipe, les pièges à éviter, les règles à suivre, les outils à utiliser pour la développer en tenant compte de la diversité des personnalités, de l'adaptabilité ou de la rigidité de chaque collaborateur, de leurs niveaux respectifs de confiance en soi et en l'autre, de l'existence de rapports de force au sein d'une équipe...

La motivation et l'implication tant individuelles que collectives ne se décrètent pas. Il est de la responsabilité des dirigeants, des managers mais aussi de chaque collaborateur d'apprendre à les susciter et à les mobiliser : nous avons tous à y gagner !






A propos de...
   
Comportementaliste et Cognitiviste (AFTCC), le Dr Jacques Fradin dirige l'Institut de Médecine Environnementale (IME), qu'il a fondé à Paris en 1987. L'IME propose des solutions innovantes s'appuyant sur 25 ans de recherche interdisciplinaire (Pôle Recherche - Laboratoire de Psychologie & Neurosciences) et d'expertise terrain (Pôle Conseil & Formation). Expert ou intervenant auprès d'entreprises et institutions, il assure la direction pédagogique d'un D.U. en psychonutrition, co-organisé par l'Université de Bourgogne et l'IME. Il est auteur ou co-auteur de nombreux articles et ouvrages, allant de la publication scientifique à la vulgarisation des sciences du cerveau et du comportement, dont L'entreprise neuronale et L'Intelligence du stress publiés aux éditions Eyrolles.

Après avoir été sportif de haut niveau durant huit ans, Frédéric Le Moullec a été manager puis cadre dirigeant en entreprise pendant quatorze ans. Formé depuis 1996 à l'Approche Neurocognitive et Comportementale (ANC) développée par l'IME, il est aujourd'hui psychopraticien certifié et coach en management, à Nantes et Paris. Il a également collaboré au livre L'Intelligence du stress.

L'Institut de Médecine Environnementale (IME : www.ime.fr) est un institut de recherche, conseil et formation, fondé en 1987 et dirigé par le Dr Jacques Fradin. Doté d'un Pôle Recherche (Laboratoire de Psychologie & Neurosciences) et d'un Pôle Conseil & Formation (sous la direction de Pierre Moorkens), l'IME réalise un transfert de compétences entre les neurosciences, sciences du comportement, et les domaines de la santé, du management, de l'organisation, dans la perspective d'un développement durable. L'Approche Neurocognitive et Comportementale de l'IME permet d'agir sur les 3 dimensions de l'entreprise : individuelle (sérénité, créativité, motivation, engagement...), relationnelle (communication, gestion des conflits et non-dits...) et organisationnelle (compatibilité avec le fonctionnement humain). Cette approche, permettant des interventions tant globales que ciblées, est particulièrement efficiente pour la prévention des Risques PsychoSociaux et l'amélioration durable de la Qualité de Vie au Travail et de la performance socio-organisationnelle.

Cliquez ici pour visualiser la pièce jointe : CP_Livre_ManagerSelonLesPerso140224FINAL.pdf



" Les Français, l'information santé et la peur de la maladie"

 Etude Ifop/Capital Image
 " Les Français, l'information santé et la peur de la maladie"
 
Retrouvez le communiqué de presse et le slidesshare de l'étude ainsi que les ITW des experts sur :

Quoi neuf à Paris?

Les 100 premières adresses en .paris

Les 100 premiers noms de domaine en .paris, qui seront activés au printemps prochain, ont été dévoilés vendredi 21 février au NUMA (nouveau grand lieu du numérique à Paris) en présence de Fadi Chehadé (CEO de l’ICANN), Jean-Louis Missika (adjoint chargé de l’innovation, de la recherche et des universités), Christian Sautter (adjoint chargé de l’emploi, du développement économique et de l’attractivité internationale) et Mathieu Weill (directeur général de l’Afnic, opérateur du .fr et partenaire du .paris) devant un parterre fourni de pionniers et de membres de l’écosytème parisien de l’innovation.


Cet événement marque une étape déterminante d'un chantier lancé en juin 2008, avec l’annonce de l’ICANN sur la future ouverture de nouvelles extensions de noms de domaine.

Suite à l’acceptation le 10 mai 2013 de la candidature de la Ville de Paris pour la gestion du .paris, deux appels à projets ont été lancés en septembre pour sélectionner les 100 premiers noms de domaine en .paris.

Cette première phase pionniers voulue par la Ville en amont de l’ouverture aux marques en septembre et de l’ouverture générale fin 2014, permettra aux 100 lauréats de bénéficier d’une forte visibilité et d’exprimer toute l’innovation et le dynamisme de leurs projets en avant-première pendant 6 mois.

L’événement a également été l'occasion de signer le contrat de registre entre la Vile de Paris et l’ICANN. Fadi Chehadé, CEO de l'ICANN, a souligné le caractère innovant du lancement de cette nouvelle extension : « Les maires de Rio, de Tokyo et d'ailleurs m'ont tous appelé pour parler du projet de Paris. Les sélectionnés sont pionniers pour le .paris et Paris est pionnier pour le monde car ce lancement va inspirer les autres nouvelles extensions internationales ».

Plus d’infos : http://mondomaine.paris.fr

LeCiss s'interroge sur le tiers payant...

Le tiers payant… sans les usagers ?

 





Le tiers payant, marqueur de l’égalité d’accès aux droits sanitaires et sociaux
La lutte contre les refus de soins est la 10ème des 28 mesures présentées le 11 février 2014 par le Premier ministre dans la feuille de route du gouvernement « pour l'égalité républicaine et l'intégration ». Elle s’inscrit pleinement dans ce « plan d'action pour l'égalité des droits et la lutte contre les discriminations » et vise à « assurer l'égalité d'accès aux droits sanitaires et sociaux ».
En septembre 2012, déjà, le gouvernement s’était engagé à mettre en place la dispense de l'avance de frais pour l'ensemble des patients soignés en ville d'ici à 2017, en commençant par tous les bénéficiaires de l'aide à l'acquisition d'une complémentaire santé (ACS) d'ici à fin 2014. Un rapport de l’IGAS vient d’être remis sur les voies et moyens de parvenir à la généralisation du tiers payant qui est l’un des axes de la stratégie nationale de santé annoncée le 23 septembre 2013.



Un comité d’orientation… sans nous
Pour parvenir à l’objectif de généralisation du tiers payant, la ministre des affaires sociales et de la santé vient d’installer un comité d’orientation qui doit permettre « de construire la feuille de route opérationnelle, dans un calendrier exigeant, en accord avec les principaux acteurs du dossier ».
L’émotion nous gagne à la lecture de la composition de ce comité dont font partie le ministère lui-même, l’Asip, les caisses d’assurance maladie obligatoire, les organismes d’assurance complémentaire, l’Union nationale des professions de santé, et l’ensemble des syndicats de médecins. Mais aucun représentant des usagers !
Un raté… révélateur ?
Ainsi quarante-huit heures après qu’un rapport ait été remis à la ministre, à sa demande, sur la démocratie sanitaire, et alors même que ce rapport insiste sur la nécessaire effectivité de ce principe, les usagers, principaux concernés par le tiers payant, sont exclus du tour de table ! Ce n’est pas un hasard puisque la liste des membres du comité d’orientation a été communiquée à la presse. C’est donc qu’on y a réfléchi.
Sans doute ne s’agit-il pas de démocratie sanitaire mais de négocier des contreparties de part et d’autres… discrètement, hors le regard des usagers. Pourtant la généralisation du tiers payant est une décision au nom de l'intérêt général, qui n'appelle donc pas de négociation en raison d'intérêts particuliers. Comment comprendre, après tant d’appels au respect de la démocratie sanitaire, qu’un tel sujet soit traité sans les premiers concernés ?
Décidément, la démocratie sanitaire annoncée comme le troisième pilier de la stratégie nationale de santé reste encore à l’état de béquille !
 




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Compte-rendu du café nile avec Laurence Tiennot-Herment, Présidente de l’Association Française contre les Myopathies (AFM-Téléthon)qui intervenait sur le thème : " Les nouvelles missions des associations de patients : entre progrès et innovation"

 


 

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Interview video d’Agnès Buzyn sur le thème « Plan Cancer 3 : comment se mobiliser ? »


 

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Agenda

 

Le prochain café nile avec Claire Compagnon mercredi prochain 26 février 2014, de 8h30 à 10h au Sir Winston (5 rue de Presbourg, 75116 Paris) sur le thème « Quel An II pour la Démocratie Sanitaire ? »

 

réserver dès à présent votre mercredi 5 mars au matin de 8h30 à 10h au même lieu pour débattre avec Isabelle Adenot, Présidente du Conseil National de l’Ordre des Pharmaciens.

 

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vendredi 21 février 2014

[nile_] Pression positive : à qui profite l’arrêt ?

L’arrêt du Conseil d’Etat du 14 février 2014 suspendant en référé un arrêté qui conditionnait le remboursement d’une technique à son utilisation au long cours par les malades est « comme un coup de tonnerre dans un ciel serein ». A juste titre les observateurs peuvent être interloqués.

La France, à la différence d’autres pays européens, avait fait le choix de la qualité et de l’efficience. En acceptant de rembourser une prestation au long cours, pour un coût non négligeable de 20€ par semaine (soit plus de 1000€ en année pleine), le Comité Economique des Produits de Santé (CEPS) avait privilégié l’engagement et la rémunération de professionnel pour un meilleur service aux malades. Qu’était-il demandé en retour ? Une utilisation effective de ces dispositifs.

 

L’Allemagne et l’Espagne ont une démarche différente, basée sur une politique de bas-coût. En confiant le marché au moins-offrant, ces pays ont tiré les prestations vers le bas. Au bilan, à 7€ par semaine, les malades allemands et espagnols ne bénéficient plus d’aucun service de la part des prestataires,  le matériel mis à disposition prend une voie rapide vers l’obsolescence et le résultat sanitaire est catastrophique.

En France, qu’était-il attendu en retour ? Simplement une utilisation effective des appareillages. Il était convenu qu’au bout de 8 mois sans utilisation, les prestations ne seraient plus prises en charge. Les malades et leurs médecins avaient bien évidemment la possibilité de rencontrer leur médecin-conseil à l’Assurance Maladie, dans les cas qui auraient pu donner lieu au maintien des remboursements.

 

Le système, pour le citoyen respectueux de l’argent collectif qu’il contribue, par son travail, à mettre à disposition de la solidarité nationale, était frappé de bon sens et d’équité : l’état de santé de certains patients pris en charge contre l’assurance que ces services soient effectivement utilisés.

Las, les sophistes en ont décidés autrement : car ce n’est pas tant la proposition qui a été contestée, que l’outil utilisé pour surveiller l’utilisation effective de ces appareils : la télé-observance. Voilà bien Big Brother dans les familles ! Utiliser les outils modernes, sans contrainte supplémentaire pour les malades (tout est automatique) pour veiller à l’utilisation correcte d’une prestation mise à disposition et prise en charge par la solidarité nationale, voilà bien le péché mortel !

 

Le plus troublant dans cette histoire, c’est que l’arrêté suspendu est effectif depuis… octobre 2013. Bon nombre d’appareillages ont été équipés qui ont nécessité des investissements, de l’innovation et donné lieu à des créations d’emplois. Les discussions d’ailleurs, avec les industriels, ne dataient pas d’hier, mais de 2011. Le système avait été amendé deux fois sur le plan réglementaire et une étude réalisée auprès des malades montrent qu’ils plébiscitent celui-ci à… plus de 90%*. Actuellement près de la moitié des malades en bénéficient.

 

Au moment où l’Etat cherche à réduire les déficits publics, voilà un arrêt qui aboutit à un triple impact négatif :

§  c’est un bel encouragement à un dévoiement d’argent collectif : en ces temps de disettes budgétaires, il profiterait mieux aux malades qui ont des difficultés d’accès aux soins. Ils sont nombreux

§  c’est un coup de frein brutal à tout ce qui relève de la télémédecine et de la télésurveillance des malades : ce sujet hautement innovant et profitable pour les personnes trouve déjà de grandes difficultés dans son financement

§  c’est une perte en ligne d’investissements et la fragilisation d’emplois : et ce n’est pas le moment.

 

* sondage commandé par la Fédération des Prestataires de Santé à Domicile (FEPSAD): 1000 patients interrogés par Opinion Way en janvier 2014, à partir d'une base de 10 000 patients :

§  92 % se disent satisfaits par la prise en charge à domicile incluant le télésuivi

§  88 % trouvent acceptable le conditionnement du remboursement à l'observance