Nora ANSELL-SALLES

lundi 19 novembre 2012

A PROPOS D'UN PROJET DE STATUT DE « LANCEUR D'ALERTE »


L'Académie nationale de médecine a pris connaissance de la proposition de loi déposée au Sénat en vue de créer un « statut » de lanceur d'alerte1. Tout en adhérant à la demande de nos concitoyens en faveur de davantage de débat public et de transparence dans la décision en santé publique élargie aux questions environnementales, l'Académie tient à formuler des réserves sur une telle initiative dans le contexte actuel de l'information en matière de santé en France.

Le droit d'alerter doit être reconnu à tout citoyen, plus particulièrement aux scientifiques dont c'est une des missions essentielles. L'Académie de médecine est elle-même un « lanceur d'alerte » institutionnel, de par ses statuts qui lui permettent de s'auto-saisir de toute question susceptible de mettre en danger la santé publique2.

La science a des implications sociétales qui dépassent le domaine traditionnellement réservé aux scientifiques et qui devraient pouvoir être débattues sereinement sur la place publique. Cependant, l'alerte tend trop souvent à en rester au stade médiatique, au risque de réduire le débat à une polémique stérile, sans apporter  au citoyen les réponses qu'il est en droit d'attendre.

 

Le lanceur d'alerte a le droit d'être « protégé » contre d'éventuelles représailles, et la loi, dans ce cas, lui offre déjà suffisamment de possibilités de recours. Mais, dans la mesure où la médiatisation peut créer une confusion avec de véritables expertises3, un « statut » légaliserait la dérive actuelle qui, sans contrepartie de responsabilité et sous prétexte d'expression dite citoyenne, en vient à tromper le public et les décideurs,.

Créer une « Haute Autorité de l'expertise scientifique et de l'alerte en matière de santé et d'environnement » reviendrait à nier la valeur de l'expertise scientifique, et la légitimité des agences et des académies à l'assurer, tout en rendant encore plus complexe un dispositif d’expertise officielle qui gagnerait au contraire à être simplifié et clarifié4.

Légitimer l'alerte au détriment de l'expertise risquerait de faire passer la prise de décision politique avant l'évaluation scientifique5. Si l'Etat en arrivait à prendre des décisions majeures sans s’appuyer sur les évaluations  conduites par les structures d’expertise dont il dispose, il s'exposerait aux pressions, idéologiques, partisanes et lobbyistes.

 

L'Académie demande la reconnaissance de la primauté de l'expertise scientique :

-   l'évaluation des alertes, qu'il faut bien distinguer de leur gestion par les pouvoirs publics, doit pouvoir être menée sereinement, en amont de la décision et sur des bases scientifiques validées ;

-    l'expertise collective doit être privilégiée afin d'éviter une personnalisation médiatique abusive ;

  la déclaration des conflits d'intérêts, passés et présents, est certes une mesure nécessaire afin de conserver à une expertise de qualité toute sa valeur, mais elle doit s'imposer de la même façon à tous ceux qui interviennent, à titres divers,  dans le débat public ;

-  la suspicion qui entache trop souvent l'expertise altère l'information scientifique. L’Académie de médecine réitère donc la demande qu’elle a faite, conjointement avec cinq autres académies, en faveur de la création d’un Haut comité de la science et de la technologie qui,  auprès du Président du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel, serait chargé  de rendre compte  régulièrement de la manière dont les questions scientifiques sont traitées par les acteurs de la communication audiovisuelle.

L'Académie met en garde contre une légalisation d'un statut de lanceur d’alerte non seulement injustifiée mais dangereuse, qui risquerait, de la même façon que l'inscription dans la Constitution du principe de précaution,  d’assujettir notre avenir scientifique et technologique à la pression d’une opinion souvent mal informée

Elle dénonce cette initiative qui, si elle aboutissait, loin d'aller dans le sens de l'intérêt général, risquerait de brouiller l'information de nos concitoyens et de les détourner des véritables questions de santé publique.

 

NOTES

 

1- « Proposition de loi relative à la création de la Haute Autorité de l'expertise scientifique et de l'alerte en matière de santé et d'environnement ». Rapport n° 24 (2012-2013) de M. Ronan DANTEC, au nom de la commission du développement durable du Sénat, déposé le 9 octobre 2012

 

2- 12 ans après avoir publié un article hautement controversé qui suggérait un lien entre le vaccin contre la rougeole et l'autisme, la prestigieuse revue The Lancet a dû se rétracter. Mai le mal était fait … Aussitôt publiés, ces résultats avaient suscité un véritable vent de panique dans le monde anglo-saxon, les taux de vaccination chutant radicalement à 81% en Angleterre. Ainsi, en un an,  de  1999 à 2 000, en Irlande,  on est passé de 148  à 1603 cas de rougeole. La même année, trois enfants sont morts de la maladie, jusque-là quasi éliminée. Et l'épidémie s'est propagée dans toute l'Europe, notamment en France : depuis le 1er janvier 2008, près de 23 000 cas de rougeole ont été déclarés en France, en trois vagues épidémiques. 2011, 14 966 cas ont été notifiés en          2 011, dont 714  pneumopathies graves, 16  complications neurologiques et 6 décès (InVS)

 

3- « EXCLUSIF. Oui, les OGM sont des poisons ! » - Le Nouvel Observateur du 18 septembre 2012

 

4 – Un rapport de l'Inspection générale des finances (IGF) du 17 septembre 2012 constate que les quelque 1 244 agences répertoriées en France engendrent des coûts importants, ne correspondant pas toujours à une amélioration de la qualité du service public

 

5- Des parlementaires ont diffusé dans les médias un communiqué annonçant une proposition de loi sur l'interdiction des adjuvants dans les vaccins, au nom de l'Assemblée nationale, sans l'accord des autorités de l'Assemblée. (« moratoire sur l'aluminium utilisé comme adjuvant dans les vaccins », recommandé par un groupe d'études des vaccinations de l'Assemblée nationale le 13 mars 2012)

 

Résistance aux antibiotiques : une impasse thérapeutiques ?



Mercredi 21 novembre 2012

Amphithéâtre Rouvillois

VAL DE GRÂCE

 

L’Académie d’Agriculture de France, l’Académie Nationale de Médecine, l’Académie nationale de Pharmacie et l’Académie Vétérinaire de France, tout en soutenant les plans d’action mis en œuvre au niveau  national, européen et international, ont jugé indispensable de se mobiliser pour engager une réflexion commune afin de sensibiliser les patients, d’inciter les professionnels de santé et les différents acteurs impliqués dans le cycle de la vie des antibiotiques à un meilleur usage de cette classe de médicaments et de prendre la mesure des enjeux pour éviter à terme de se retrouver dans uene impasse thérapeutique.

Ensemble, les quatre académies tiennent à souligner l’urgence de la mise en place de mesures coordonnées et solidaires à tous les niveaux pour une meilleure lisibilité afin d’entraîner l’adhésion collective et individuelle, seule garante de plus d'efficacité.

 

Face au risque pour la santé publique des effets de  l'antibiorésistance 

 les quatre académies, indépendantes et pluridisciplinaires, s'unissent pour créer un

 OBSERVATOIRE PERMANENT DES RÉSISTANCES AUX ANTIBIOTIQUES

avec pour mission de :

-    confronter les informations par une démarche pluridisciplinaire sur le sujet à leurs  quatre niveaux de compétence (médecine, pharmacie, vétérinaire, agriculture) ;

-    aviser périodiquement les autorités nationales et européennes des risques dont cet observatoire académique indépendant pourrait déceler l'émergence ;

-    diffuser régulièrement à l'adresse du public et des professionnels de santé et acteurs impliqués dans le cycle de la vie des antibiotiques, les recommandations et les conseils qui s'imposent ;

-    contribuer à l’évaluation des plans mis en œuvre.

 

Les quatre académies adopteront des recommandations communes

à l'issue de cette séance.

 

___________________

 

Contact presse : Nicole Priollaud / 01 45 25 33 17 / 06 09 48 50 38 / nicole.priollaud@wanadoo.fr

1, place Laveran - Paris 5e

Une newsletter de la faculté de médecine Paris Descartes propose une sélection mensuelle de résumés français des revues Cochrane


14/11/12 - Chaque mois, la Collaboration Cochrane produit environ 80 revues systématiques de grande qualité. Si toutes ces revues peuvent apparaître intéressantes pour un médecin généraliste, une partie seulement de ces publications concerne son champ d'activité et peut avoir un impact sur ses pratiques. Le département de médecine générale de la faculté de médecine Paris Descartes, dans le cadre d'un partenariat avec le centre Cochrane Français, sélectionne chaque mois dix résumés particulièrement intéressants pour les généralistes et les communique dans une lettre électronique diffusée sur abonnement gratuit (après inscription). Pour chaque résumé sont présentés uniquement le contexte, les objectifs, et la conclusion. Un lien permet d'aller chercher sur internet le résumé complet en français et la revue complète en langue anglaise.

Pour s'abonner à cette lettre d'information, rendez vous sur le site du Centre Cochrane Français. La lettre numéro 1 d'octobre 2012 présente la sélection des revues publiées en juillet 2012 dans la Cochrane Library
> Le numéro 1 d'octobre 2012

 

Sources :

Newsletter réalisée par Gérard Bieth - © www.annuaire-secu.com - Le portail indépendant des agents de la Sécurité sociale
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Téléservices pour les professionnels de santé. L'Assurance maladie fait le point


13/11/12 - Le Quotidien du médecin a interrogé la CNAMTS pour dresser un point d'étape des téléservices de l'assurance maladie proposés aux médecins dans son supplément Informatique et Web du 12 novembre 2012. Côté fréquentation, la caisse nationale se réjouit que plus de 45 000 médecins se soient connectés au moins une fois à l'Espace pro avec leur carte CPS sur les neuf premiers mois de 2012 et, chaque mois, ce sont environ 2 000 nouveaux médecins qui les rejoignent. Environ 25 000 médecins se connectent chaque semaine à l'Espace Pro pour 160 000 connexions.

Les services les plus utilisés sont la télédéclaration du médecin traitant et la saisie de l'avis d'arrêt de travail. Chaque semaine environ 1 000 médecins consultent leurs indicateurs de la convention médicale sur le portail. Inclus dans les indicateurs d'organisation du cabinet, la télétransmission et les téléservices sont regroupés dans le même lot de 75 points (rapportant 525 euros). Pour accompagner les médecins dans l'informatisation de leur cabinet, l'Assurance maladie a créé un nouveau métier, le conseiller informatique service (CIS), dont les missions sont décrites dans la convention médicale du 26 juillet 2011. En 2012, les CIS ont ainsi réalisé plus de 100 000 visites auprès des médecins pour installer le portail Espace Pro, et apporter tous les conseils d'utilisation des téléservices du portail ou des téléservices directement intégrés au logiciel métier. Ils accompagnent également les professionnels de santé à la bonne utilisation des outils de télétransmission. Une hotline d'experts informatiques est également disponible pour répondre aux difficultés techniques d'installation ou d'utilisation de ces outils et téléservices. La CNAMTS reconnaît quelques problèmes rendant parfois l'accès au portail difficile, mais les difficultés rencontrées cet été ont été réglées. Sauf exception, les maintenances sont assurées en soirée ou le week-end et le réseau a été redimensionné début 2012 pour tenir la charge. Reste que la disponibilité de l'offre de téléservices pour les médecins dépend étroitement de la stratégie de développement et déploiement de chaque éditeur. La CNAMTS souhaite vivement que l'intégration de ses services dans les produits s'accélère côté éditeurs dans les prochains mois. Le prochain service qui sera offert aux médecins est le certificat médical d'accident de travail/maladie professionnelle.
> Quotidien du médecin - supplément Informatique et Web du 12 novembre 2012

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C'est à lire : Deux "Que sais-je" de Bruno Palier réédités en version actualisée


14/11/12 - Il s'agit de deux incontournables de ce directeur de recherche du CNRS au Centre d'études européennes de Sciences Po : la réforme des systèmes de santé, réédité en version actualisée en octobre 2012 (6e édition) et la réforme des retraites, réédité en version actualisée en juin 2012 (4e édition). Ces deux actualisations permettent d'y présenter les plus récentes réformes françaises, américaines (Obamacare) et européennes, ainsi que de présenter les enjeux à venir pour ces deux pans essentiels des systèmes de protection sociale.


 La réforme des systèmes de santé - 128 pages - paru le 31 octobre 2012
La réforme des retraites - 128 pages - paru le 20 juin 2012

 

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Horizon Prévention 2013


 

Le baromètre   Santé

des  fonctionnaires

 

La Mutualité Fonction Publique Services (*) a mené une étude auprès des agents de la Fonction publique. L’analyse de cette étude constitue le premier Baromètre Santé qui permet de cerner la perception de leur santé et leurs attentes afin d’y apporter, dès 2013 des réponses et des moyens en termes de prévention.

 

Dans le but de prévenir et de gérer de manière globale les risques de santé, et, à terme, de créer un guichet de santé unique, la Mutualité Fonction Publique   Ser vices   (MFP   Ser vices) a mené en 2011 une étude auprès de 15 700 (1) agents de la Fonction publique,  permettant  de  cerner  la perception qu’ils ont de leur santé et d’identifier leurs attentes.

Cette étude représente la première pierre du projet Prévention Horizon 2013. Son analyse constitue le pre-mier Baromètre Santé des fonctionnaires  qui  va  permettre, dès  2013, de mettre en œuvre un ensemble de mesures destinées à anticiper et donc gérer le risque santé : la prévention comme démarche de santé publique.

 

 

Le succès du baromètre

auprès des adhérents de la MGEFI

 

 

Sur un échantillon de 2 600 adhérents mutualistes MGEFI, sollicités de façon aléatoire, 1 199 personnes ont répondu, ce qui correspond à un taux de réponse de plus de 45 %. L’examen des question- naires fournit une base d’observation solide mais laisse également à penser que la démarche de MFP Services répond à une ritable attente.

 

Une bonne attitude

vis-à-vis de la santé

 

 

On note, tout d’abord, que les répondants MGEFI sont, à 87,2 %, satisfaits de  leur  état  de  santé  et  neuf  sur dix évaluent leur qualité de vie de manière positive, une perception sur ces 2 points meilleure que celle de la population française.

 

En effet, ils se disent majoritairement à jour de leurs vaccins et ils accordent une confiance élevée aux profession- nels médecins et pharmaciens.


D’autre par t, une grande majorité des répondants  jugent  leur  alimentation équilibrée et ils s’inscriraient dans des compor tements à risque de manière moins prononcée vis-à-vis du tabac, du jeu et des drogues. Ainsi, 42,9 % des  personnes  interrogées  n’ont jamais fumé de leur vie et 11,2 % sont des fumeurs habituels.

 

En France, ce pourcentage est généralement supérieur à 30 %. En revanche, s’agissant  de  la  dépendance  à  l’al- cool, 10 % des répondants semblent présenter  une  addiction  (deux  fois plus  d’hommes  que  de  femmes), soit autant que parmi la population française.

 

 

Des disparités importantes

 

 

Le bon bilan d’ensemble ne doit cependant pas occulter d’impor tantes disparités.

 

Il  est  à  noter  que  la  perception de  la  maladie  chronique  (notam- ment cardiaque et métabolique) est beaucoup  plus  marquée  chez  les  adhérents MGEFI que dans la population française.

 

Le Baromètre Santé laisse aussi apparaître qu’un nombre impor tant de  répondants  sont  concernés  par la per te d’autonomie : 10,3 % sont « aidés » et 12,9 % sont « aidants ».

 

Plus d’un tiers des répondants se sentent fréquemment stressés (les femmes se révélant plus sujettes au stress), et ils sont moins satisfaits de leur sommeil.

 

Plus d’un tiers estiment que leur travail a un impact sur leur santé.

 

 

Un besoin d’information et de prévention

 

 

Les adhérents ont exprimé des attentes  en  matière  d’informations et d’actions, parfois relatives à leur environnement professionnel. Parmi les personnes ayant déclaré avoir une maladie chronique, 49,8 % souhaitent obtenir   des   informations   précises sur leur problème de santé et leur médicament.

 

63,6 %  des  actifs  MGEFI  sont  inté- ressés par la mise en place d’ateliers de prévention et de promotion de la santé sur leur lieu de travail.

 

Ce  sont  les  thématiques  du  stress, du travail sur écran et des troubles musculo-squelettiques qui sont le plus souvent évoqués. Plus du tiers des personnes interrogées souhaitent, par ailleurs, obtenir des informations sur l’alimentation. Quant à la prévention, 87,8 %  souhaitent  de  l’information sur les dépistages, 61 % sur la maladie d’Alzheimer, et 48,5 % sur les risques cardiaques.

 

Ce premier Baromètre Santé – qui sera renouvelé tous les trois ans – a permis de recueillir des informations per tinentes et d’identifier une par tie des attentes des adhérents MGEFI.

 

Un plan d’actions devrait voir le jour prochainement et permettre à la MFP Ser vices et aux mutuelles associées d'affirmer leur rôle d’acteur de Santé Publique et de gérer de façon plus fine et efficace les risques auxquels sont exposés les fonctionnaires

 

* MFP Ser vices est délégataire de la gestion du régime obligatoire d’assu- rance maladie obligatoire pour 21 mutuelles  de  la  Fonction  publique, dont la MGEFI.

 

1) 5   populations   distinctes   :   MFP Ser vices comprenant les agents des différents ministères (hors Éducation nationale), les adhérents de la MGEFI, de la MMJ de la MCDEF et de la MGAS.

 

NDLR : Les adhérents de la Mutuelle des Agents des Impôts pourront lire dans le N° 10  de Novembre  prochain cet article signé Julia Pascual qui fait le point des résultats du Baromètre Santé des Fonctionnaires sous langle des résultats purement MGEFI. Si vous souhaitez recevoir le « Baromètre santé des fonctionnaires » dans sa version globale ou recevoir un complément dinformation sur le Baromètre MGEFI  faites moi le savoir  Nora  ANSELL- SALLES

jeudi 15 novembre 2012

En primeur sur la sortie du N° 10 de Couleurs : Edito de Serge Brichet, président de la MGEFI


Pacte solidaire

 

En clôturant le 40e congrès de la Mutualité Française, le président de la République a dessiné les contours d’une « nouvelle politique de santé » articulée autour de deux priorités : l’accès aux soins et la modernisation de l’organisation du système de santé.

 

François Hollande fixe trois principes qui doivent guider cette nouvelle politique : la qualité des soins et des pratiques, la responsabilité de l’ensemble des acteurs et, enfin, la solidarité. Il a souligné, à cet égard, le rôle que peut jouer le « mouvement mutualiste notamment dans l’accès de tous aux soins » en accordant plus de place aux mutuelles.

 

Pour Etienne Caniard, président de la Mutualité Française, « c’est la première fois que les pouvoirs publics prennent conscience que l’on ne peut plus avoir accès aux soins quand on n’a pas de mutuelle. La Sécurité sociale ne suffit plus ».

 

à cette prise de conscience, doit répondre une ambition forte du mouvement mutualiste et un sens aigu des responsabilités, notamment dans l’articulation des prises en charge entre régimes obligatoire et complémentaire.

 

C’est le sens du « pacte solidaire » que souhaitent construire les mutualistes pour refonder et pérenniser le système de santé, autour d’une alliance engageant à la fois le mouvement, les pouvoirs publics, l’Assurance maladie et les professionnels de santé.

 

N’en doutons pas. La négociation actuellement en cours sur les dépassements d’honoraires constituera un véritable test !

 

La Mutualité ne pourra valider et s’engager sur un protocole d’accord, y compris financièrement, que s’il permet peu à peu une réelle réduction des dépassements en les remplaçant par des tarifs remboursables.

À suivre...

 

À Paris,

le 24/10/2012