Nora ANSELL-SALLES

lundi 5 août 2019

Côte d'Ivoire : en marche vers une réconciliation souhaitée par tous... ou presque


La Côte d’Ivoire, naguère pays stable et prospère qui a attiré sur son sol, les ressortissants des pays de la sous-région avec qui les Ivoiriens ont vécu en bonne intelligence, a connu depuis les années 90, des turbulences dont le point culminant fût la crise poste électorale de 2011.
En effet, depuis le décès de son Premier Président, des tensions ont vu le jour, et nous avons assisté, pour la première fois à un coup d’état militaire, le 24 décembre 1999.
S’en suivront alors, plusieurs tentatives de déstabilisation et une rébellion qui a consacré la partition du pays pendant près d’une décennie.
Nonobstant toutes les négociations devant aboutir à une réconciliation nationale, notre pays est demeuré dans une situation de ni paix, ni guerre.
C’est dans cette atmosphère délétère que sera organisée l’élection présidentielle de 2010 qui va exacerber les tensions et déboucher sur une guerre civile avec son corollaire de tristesse et de désolation.
Les ivoiriens dans leur ensemble ont été traumatisés par tant de violences jusqu’alors inconnues dans leur pays.
Les affres de cette guerre n’ont épargné aucun camp. Par contre, une seule partie au conflit a fait l’objet de poursuites judiciaires et d’emprisonnements jusqu’à ce jour. Ce qui est ressenti dans la population comme une injustice.
Cette crise a mis à mal le tissu social à telle enseigne que les fils et les filles du pays se regardent en chiens de faïence.
Toutefois, l’ordonnance d’amnistie prise par le Chef de l’Etat le 06 août 2018, tend à décanter la situation.

En effet, les ivoiriens ont accueilli cette action comme une bouée de sauvetage de la réconciliation dont les jalons avaient déjà été posés par la mise en place de la Commission Dialogue Vérité Réconciliation « CDVR ».
C’est dans ce contexte que, conscients que la paix est le préalable à tout développement, des femmes, des hommes et des jeunes de la société civile ont décidé de se regrouper au sein d’une organisation dénommée Mouvement Citoyen pour une Nouvelle Côte d’Ivoire en abrégé MCNCI dont l’objet est de promouvoir la réconciliation nationale et l’avènement d’un citoyen nouveau.
Ces femmes, ces hommes et ces jeunes sont d’autant plus confortés dans leur choix d’aller à la paix et au changement de mentalité que le dernier scrutin des municipales et des régionales a réveillé les vieux démons de violences en tous genres.
Le MCNCI se prononce et s’engage résolument en faveur de cette prise de conscience autour de la nécessaire réconciliation des enfants de ce pays. Il se veut une réponse concrète à cette aspiration essentielle visant à rebâtir la Nation sur ce paradigme, tout en invitant chaque citoyen à placer l’intérêt de la mère patrie au-dessus de tout clivage et de tout alignement partisan.
Le MCNCI entend proposer, un modèle de restauration de la Nation basé sur les points suivants :
1- Vérité
2- Repentance
3- Réconciliation
4- Réparation
Le pardon devient alors le fil conducteur de cette démarche car il est dit « le premier à demander pardon est le plus brave, le premier à pardonner est le plus fort, le premier à oublier est le plus heureux ».
Les plaies sont encore vives, les blessures profondes, le ressentiment inexprimable ; malgré tout, nous nous engageons dans la dynamique du pardon et de la réconciliation.

Je demande pardon
Pardon si ma langue a été fourchue,
Pardon pour un regard malveillant
Pardon pour une parole blessante
Pardon, pardon, pardon
(pensée Hassidique)
Pour le MCNCI, la réconciliation ainsi comprise nous situe face à :
- Nous-mêmes
- Notre famille
- Notre village
- Notre Mouvement ou notre Parti politique
- Notre Nation
- Face à l’International.

DIEU BENISSE LE MOUVEMENT CITOYEN POUR UNE NOUVELLE COTE D’IVOIRE !
DIEU BENISSE LA COTE D’IVOIRE !

Fait à Abidjan le 25 Octobre 2018

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