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vendredi 3 novembre 2017
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dimanche 29 octobre 2017
Origine du hashtag #Montretacroix
#MontreTaCroix : un hashtag pour protester contre le retrait d’une croix en Bretagne
En parallèle du mot-dièse, la Pologne a proposé, samedi, de rapatrier cette croix surplombant une statue du pape Jean Paul II
Des dizaines de photos de croix ont afflué, samedi 28 octobre, sur Twitter. Il ne faut pas y voir le témoignage d’un quelconque souvenir de vacances mais le signe d’une protestation contre une décision du Conseil d’Etat. Pour contester le retrait d’une croix installée dans la commune de Ploërmel, dans le Morbihan, les internautes ont en effet lancé le mot-dièse #MontreTaCroix sur le réseau social.
Mercredi, le Conseil d’Etat a confirmé l’injonction, prononcée en première instance, de retirer une croix surplombant une statue du pape Jean Paul II, installée sur une place de la commune de Ploërmel, dans le Morbihan. La décision de la plus haute juridiction administrative doit être appliquée au nom du respect de la loi de séparation des Eglises et de l’Etat. La ville a six mois pour procéder à ce retrait. La statue en elle-même n’est, par ailleurs, pas remise en cause.
LA SUITE APRÈS CETTE PUBLICITÉ
En réaction, des internautes ont décidé de poster sur le réseau social des photos de croix chères à leurs yeux.
Contraire à la loi de 1905
En parallèle, la Pologne s’est fixé la même mission : « sauver de la censure » la fameuse croix. La première ministre conservatrice polonaise a ainsi proposé, samedi, de transférer dans son pays, le monument de son « compatriote », « en cas d’accord des autorités françaises et de la communauté locale », a précisé Beata Szydlo à l’agence PAP.
« Notre grand compatriote, un grand Européen, est un symbole de l’Europe chrétienne unie. Le diktat du politiquement correct – de la laïcisation de l’Etat – laisse la place libre à des valeurs qui nous sont étrangères culturellement et qui mènent à terroriser la vie quotidienne des Européens », a ajouté MmeSzydlo.
L’œuvre, don de l’artiste russe Zourab Tsereteli (à qui Moscou doit notamment une monumentale sculpture de Pierre Le Grand), avait été installée sur une place de la ville, après une délibération du 28 octobre 2006. Mais la Fédération de la libre pensée et deux habitants de la commune avaient saisi le tribunal administratif de Rennes après le refus implicite du maire de retirer le monument, d’une hauteur de 7,5 mètres.
Le 30 avril 2015, le tribunal avait enjoint au maire de Ploërmel de faire procéder, dans un délai de six mois, au retrait du monument de son emplacement. Une décision annulée le 15 décembre 2015 par la cour administrative d’appel de Nantes, qui invoquait une erreur de droit.
Le Conseil d’Etat a en partie donnée raison au tribunal administratif en estimant que la croix était contraire à la loi de 1905, qui interdit « d’élever ou d’apposer aucun signe ou emblème religieux sur les monuments publics ou en quelque emplacement public ». L’arche en revanche pourra rester. Elle « ne saurait, par elle-même, être regardée comme un signe ou emblème religieux » fait savoir le Conseil d’Etat.